Non à l’austérité !
Entre 2015 et 2017, l’austérité va se traduire par 50 milliards d’économie dans le budget de l’État dont une baisse de 11 milliards de la dotation des communes. Ces restrictions budgétaires ont des conséquences directes sur la qualité des services publics rendus à la population, l’emploi, le financement des associations…. Pour les fonctionnaires, c’est la poursuite du gel des salaires et des suppressions de postes, la dégradation des conditions de travail.
Non au braquage patronal !
En 2015, les dispositions du « pacte de responsabilité » vont tourner à plein régime : 20 milliards de remise d’impôts aux entreprises avec le CICE (Crédit impôt compétitivité emploi ) assorties d’autres baisses de fiscalités d’ici 2017, nouvelles exonérations de cotisations sociales (sécu et famille) qui viendront creuser les déficits de la protection sociale. Déficit que l’on nous demandera de combler en faisant des sacrifices sur nos droits comme pour les retraites ou les différentes réformes de la sécu !
Derrière ce vol caractérisé on voudrait nous faire croire qu’il s’agit de lutter contre un chômage dont on connaît tous les chiffres réels…
Non à la casse du droit du travail !
Le projet de loi Macron, en examen au sénat après le passage en force du 49-3, comporte de nombreuses dispositions défavorables aux droits des salariés.
La plus emblématique facilite l’ouverture dominicale et du soir des commerces avec de soi-disant contreparties négociées. Dans la réalité, comme pour les zones touristiques déjà visées en 2009, il faut s’attendre à des accords bidons et des travailleurs-euses corvéables dont la vie personnelle passe après les besoins du patron. La loi limite aussi les droits des salariés et le contrôle de l’Inspection du Travail, en cas de licenciements et de plans sociaux.
Macron s’attaque surtout à la justice prud’hommale et à la capacité des travailleurs à s’y défendre. Si la loi instaure un statut pour les défenseurs syndicaux, elle en renforce le contrôle, limite leurs interventions en cas d’appel puis en donne le monopole aux syndicats institutionnels déniant la liberté syndicale et mettant des bâtons dans les roues des syndicats vraiment indépendants.
Au-delà de cette loi, la prochaine attaque annoncée porte sur la modification des « seuils sociaux » qui fixent les règles de représentation des salariés dans les entreprises. En les gelant ou les relevant, les possibilités d’action des syndicats, la protection des salariés seront entravés.
Pour un renouveau du mouvement social et syndical
Ce recul accéléré de nos droits est la conséquence d’un rapport de force de plus en plus favorable aux puissants. Au lieu de s’unir, le camp du travail se divise : individualisme, vote FN, repli communautaire… Un mouvement social d’ampleur est nécessaire pour inverser la tendance !
Pour y arriver, il faudra rebâtir des outils efficaces pour partir à la bataille. C’est ce qu’essaye de faire sur le long terme, la CNT Solidarité Ouvrière en reconstruisant un syndicalisme combatif, indépendant et révolutionnaire. Pour que le syndicat redevienne ce qu’il n’aurait jamais du cesser d’être : un outil de défense et d’émancipation porteur d’un autre futur pour les travailleurs-euses, !