Nous avons bien pris acte de la nomination de J.M Blanquer au poste de Ministre de l’Éducation Nationale. Cette nomination s’effectue en toute cohérence avec les résultats des dernières élections et le programme éducatif du nouveau président.
Inutile de beaucoup chercher pour connaître les positions politiques de M. Blanquer, son livre « L’école de demain » a le mérite d’être clair : il s’agit d’une vision ultra-libérale et réactionnaire de l’éducation. Annualisation, « autonomie » à la sauce managériale, renforcement de la hiérarchie et du tri social, antipédagogie et régionalisation… Il ne manque plus que les suppressions massives de postes pour nous rappeler les politiques que nous combattions il y a près d’une dizaine d’année et qui portent une lourde responsabilité dans la dégradation récente de l’école publique. Une époque où un certain Blanquer J.M officiait auprès de G. De Robien puis en tant que numéro 2 de L. Chatel !!!
Si le Ministre n’a pas changé, qu’il sache que nous non plus ! Nous savons ce qui se cache derrière certains mots : si nous sommes pour l’autonomie des équipes pédagogiques et des élèves, nous ne pouvons pas accepter « l’autonomie des établissement » et en particulier le recrutement des personnels de l’éducation par les chefs d’établissement.
La proximité du ministre avec l’association d’extrême droite « SOS Education » nous paraît plus que choquante, en particulier dans une période durant laquelle l’institution insiste lourdement sur le « devoir de neutralité » des enseignant-e-s.
Pour le reste nous continuerons et à nous opposer catégoriquement à l’école du patronat et de la bourgeoisie. Pour nous l’école ne doit pas devenir la propriété du Medef, elle doit être le lieu de l’émancipation, de la construction des savoir et savoir faire dans la liberté et l’égalité. Luttons pour une autre école, luttons pour un autre futur !
L’école selon Macron/Blanquer
– l’autonomisation des établissements
– les communes choisiront d’appliquer ou non la réforme des rythmes scolaires ce qui renforcera l’inégalité territoriale
– Suppression du dispositif “plus de maîtres que de classes” en primaire
– un martelage sur les « fondamentaux », individualisation des parcours dès la maternelle
– Flicage permanent : évaluations personnalisées chaque année depuis la maternelle, audit public des établissements du secondaire tous les 3 ans
– une école au service du patronat (pré-apprentissage dès le collège…)
– le changement de statut pour l’enseignement professionnel (régionalisation)
– la remise en cause du cadre national du BAC
– une sélection accrue pour accéder à l’université