Appel à manifester le 28 novembre prochain contre la Surveillance Globale
La loi dite de Sécurité Globale vient d’être votée en première lecture à l’Assemblée Nationale.
Cette loi, au-delà de l’interdiction de diffusion d’images de la police (article 24), renforce considérablement les pouvoirs de surveillance des forces de l’ordre, notamment à travers la légalisation des drones (article 22), la diffusion en direct des images des caméras piétons au centre d’opération (article 21), les nouvelles prérogatives de la police municipale (article 20), la vidéosurveillance dans les hall d’immeubles (article 20bis).
Mais cette loi n’est que la première pierre du vaste chantier de la Technopolice qui se prépare.
Quelques jours avant le vote de la loi Sécurité Globale à l’Assemblée Nationale, le ministère de l’Intérieur présentait son Livre blanc qui révèle la feuille de route du ministère de l’Intérieur pour les années à venir. Comme l’explique Gérald Darmanin devant les députés, la proposition de loi Sécurité Globale n’est que le début de la transposition de ce Livre Blanc dans la législation.
Cette première loi et ce Livre Blanc ont pour objectif d’accroître, à tous les niveaux, les pouvoirs des différentes forces de sécurité : la police nationale, la police municipale, la gendarmerie et même les agents de sécurité privée qui seront dotés de nouvelles compétences et pouvoirs. Ceci à travers une multitude de projets plus délirants et effrayants les uns que les autres : analyse automatisée des réseaux sociaux, gilets connectés, lunettes ou casques augmentés, interconnexion des fichiers biométriques (TAJ, FNAEG, FAED…), lecteurs d’empreinte digitales sans contact utilisés lors de contrôles d’identité, recherche sur la reconnaissance vocale et la reconnaissance d’odeurs, et enfin l’intensification du déploiement de la reconnaissance faciale dans l’espace public. Les drones de police, autorisés par la loi dite de Sécurité Globale, sont présentés comme une révolution, qui modifierait radicalement les pouvoirs de la police en lui donnant une capacité de surveillance totale, capables de pallier aux limites de la présence humaine, capables de détecter chaque infraction, à moindre coût et en toute discrétion.
Il ne s’agit pas d’améliorer le dispositif de vidéosurveillance déjà existant, mais d’un passage à l’échelle qui transforme sa nature, engageant une surveillance massive et encore plus invisible qu’actuellement de l’espace public. La Surveillance Globale est en marche.
Opposons-nous à la Surveillance Globale, à l’Etat Technopolice, à ce futur qui n’est pas le nôtre.
Le 28 novembre prochain manifestons notre opposition à Marseille 14h, Vieux-Port, lors de la #MarcheDesLibertés