Retour sur la mobilisation contre la sous-traitance hôtelière du 20/01/2018

En solidarité avec la grève des salarié-e-s sous-traité-e-s de l’Holiday Inn Paris porte de Clichy (92) qui dure depuis le 19 octobre, la CNT-SO et la CGT-HPE ont organisé un rassemblement devant l’hôtel Intercontinental (Panier) le samedi 20 janvier, propriété du groupe IHG tout comme la marque « Holiday Inn ». Une délégation de grévistes était présente en parallèle à une autre action à Genève. Retour sur une action réussie.

Vidéo du Journal La Marseillaise du 20/01/18
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Article de la Provence du 21/08/18
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Article et Une de la Marseillaise du 22/01/2018
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Dans les hôtels, les personnels qui s’occupent du ménage, le plus souvent sous-traités sont des invisibles auxquels on consacre le budget le plus serré au mépris de leurs droits. Ce sont les surexploitées de ces hôtels mais ils-elles en ont assez de travailler dans des conditions abusives et ont décidé de sortir de l’ombre et de lutter . Le combat continue à Marseille comme ailleurs ! Sous-traitance = maltraitance, ça suffit !

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Vous pouvez aussi soutenir la lutte Holiday Inn, en participant à la caisse de grève en ligne : https://www.lepotcommun.fr/pot/0snu1eea

Ou directement à l’ordre de : CNT-SO du Nettoyage, mention soutien grévistes HEMERA. 4 rue de la Martinique 75018 PARIS
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Dans les services à la personne, en 2018, on s’organise !

Aide à domicile, aide ménagère, petit jardinage, garde d’enfant au domicile, nous sommes près de 1 500 000 salariés en France, un des premiers secteurs d’activité en terme d’emploi… Nous sommes isolés mais nous pouvons aussi nous syndiquer pour revendiquer !

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Nous réalisons des activités essentielles pour des millions de bénéficiaires (personnes dépendantes, personnes handicapées, familles et leurs enfants….).
Nos employeurs sont très différents dans leurs formes (entreprises, associations, organismes publics, particuliers-employeurs), mais très proches dans leur manière de gérer leur personnel (manque de reconnaissance du travail effectué, exposition constante à des risques professionnels, salaire au rabais, isolement organisé…).

Avec la CNT-SO, nous pourrons collectivement retrouver notre dignité et inverser les rapports de force pour effectuer notre travail et mieux accompagner les personnes.

Nos métiers sont indispensables

Nous intervenons en effet au quotidien auprès des plus vulnérables d’entre nous, et pourtant le plus souvent notre travail est rendu invisible et déprécié, peut-être parce que nous sommes souvent des femmes, des précaires ou d’origine étrangère.
Les services à la personne, l’aide à domicile nécessitent mieux que des mots et des mesures qui ne prennent pas en considération notre rôle, nos compétences et l’aide que nous apportons à des millions d’habitants.
Nous méritons mieux que des miettes et des salaires de misère.

Des métiers peu reconnus et peu valorisés

Les intervenants de notre secteur (à plus de 90 % des femmes) souffrent d’un manque de considération criant et de conditions de travail déplorables. La liste des difficultés quotidiennes est longue :
• Faible rémunération (et des temps d’habillage et de déshabillage non comptés dans le volume horaire de travail par exemple), du fait de l’absence de volontés des pouvoirs publics d’apprécier à leur juste valeur nos qualifications, ou notre compétence
• Temps partiel imposé et fractionné
• Exposition accrue aux risques professionnels (troubles musculo-squelettiques, stress accru…). Nous avons plus de jours d’accidents et maladies pro que le secteur du bâtiment,
• Isolement quasi total dans notre métier (absence de réunions d’équipes, mauvaise coordination de nos interventions par l’employeur…),
• Matériels (gants, blouses…) et frais de transports le plus souvent à notre charge,
• Entraves syndicales fréquentes,
• Pressions en tout genre si nous osons effectuer des heures en CESU, malgré notre temps de travail très partiel en structure.

De surcroît, que nous évoluions au sein d’une entreprise privée, d’une association, ou auprès d’un particulier-employeur (et rémunéré ainsi en CESU), nous sommes soumis à trois conventions collectives différentes, les rémunérations et les droits sont différents, alors que nous effectuons exactement le même travail. « Diviser pour mieux régner » comme le dit l’adage.

Les réformes successives du droit du travail (El Khomri ou Ordonnances Macron…) ne font qu’aggraver notre situation en nous privant de la médecine du travail, en créant une modulation du temps de travail… sur trois ans, en payant moins cher les heures complémentaires, en nous excluant en partie de l’application du Code du travail, en rognant sur la reconnaissance de notre pénibilité au travail…

II nous faut du changement, dès maintenant !

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Avec la CNT-SO, nous revendiquons :

• Une reconnaissance effective de nos métiers, associée à une augmentation significative de nos rémunérations,
• Un plan de lutte pour l’amélioration réelle de nos conditions de travail qui permettent d’endiguer de façon significative accidents et maladies professionnelles,
• Le paiement de l’ensemble de nos frais de déplacements,
• Une même convention collective avec des droits communs, selon le principe du mieux disant,
• Des droits liés au statut et non à l’employeur, pour éviter les conséquences du pluri-employeur et du mandataire,
• Un renforcement de la sécurité sociale et de son financement afin d’assurer une prise en compte correcte de la dépendance qui assure dignité aux personnes en perte d’autonomie et à nous-même qui les accompagnons.

De Clichy à Marseille les « invisibles » de la sous-traitance hôtelière se font entendre !

En solidarité avec la grève des salarié-e-s sous-traité-e-s de l’Holiday Inn Paris porte de Clichy (92) qui dure depuis 94 jours, rassemblons-nous devant l’hôtel Intercontinental (Panier) à partir de 14h30 le samedi 20 janvier, propriété du groupe IHG. Une délégation de grévistes sera présente en parallèle à une autre action à Genève.

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Sous-traitants voyous, IHG complices !

HOLIDAY INN comme INTERCONTINENTAL est l’une des marques du groupe hôtelier britannique IHG Intercontinental Hôtels Group, premier groupe hôtelier mondial en nombre de chambres.
Basée à Londres, cette multinationale qui a fait 400 millions de bénéfices, détient pas moins de 4400 hôtels dans le monde et 6 marques : Crowne Plaza Hotels&Resorts, InterContinentalHotels&Resorts, Holiday Inn, Holiday Inn Express, Hotel Indigo et Staybridge Suites .
IHG tire une partie de ses profits de l’exploitation forcenée des salariés de la sous-traitance mais refuse d’intervenir dans ce conflit avec son sous-traitant HEMERA. Ce rassemblement sera l’occasion de leur rappeler leur responsabilité sociale, à Clichy comme à Marseille !

3 mois de grève à l’Holiday Inn Paris porte de Clichy (92)

Depuis le 19 octobre des femmes de chambre, gouvernantes, plongeurs et équipiers de la sous-traitance avec leur syndicat CNT-SO et avec le soutien de la CGT-HPE, de l’US CGT commerce de PARIS, et de l’UL CGT de CLICHY sont en grève reconductible à l’hôtel Holiday Inn de Clichy.

Les surexploité-e-s de la sous-traitance HEMERA revendiquent :

  •  l’internalisation chez Holiday Inn et leur embauche directe
  •  le respect des contrats de travail
  •  la suppression de la clause de mobilité
  •  l’augmentation des qualifications et des salaires avec le passage en catégorie B
  •  le respect des accords de site passés avec l’ancienne société, sur la durée du travail
  •  le paiement de toutes les heures travaillées
  •  le versement d’une prime de panier, comme pour les salarié(e)s de l’hôtel
  •  l’attribution d’une prime de 13ème mois, égale à 1/12e du salaire annuel
  •  la suppression de l’abattement de 8 % sur la base des cotisations
  •  l’élection de délégués de proximité au sein de l’hôtel Holiday Inn de Clichy.

LE TRAVAIL DISSIMULÉ, LES HEURES NON PAYÉES, LES DOS CASSÉS, YA BASTA !

Dans les hôtels, les personnels qui s’occupent du ménage, le plus souvent sous-traités sont des invisibles auxquels on consacre le budget le plus serré au mépris de leurs droits. Ce sont les surexploitées de ces hôtels mais ils-elles en ont assez de travailler dans des conditions abusives et ont décidé de sortir de l’ombre et de lutter ! Les grèves se sont multipliés ces dernières années à Marseille comme ailleurs. Soutenons ce mouvement emblématique de la lutte contre la casse de nos droits !

Contre le système de sous-traitance qui surexploite et pressurise les travailleurs-euses  :

Rassemblement à 14h30, samedi 20 janvier
devant l’hôtel Intercontinental (1 place Daviel – Marseille 2°)

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Vous pouvez aussi soutenir la lutte en participant à la caisse de grève en ligne : https://www.lepotcommun.fr/pot/0snu1eea

Ou directement à l’ordre de : CNT-SO du Nettoyage, mention soutien grévistes HEMERA. 4 rue de la Martinique 75018 PARIS
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A lire : la revue de presse sur la grève

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Présentation de la CNT Solidarité Ouvrière

Si personne ne travaille pour toi… que personne ne décide pour toi !

Depuis quelques années, les offensives patronales et gouvernementales contre les droits des travailleurs et travailleuses redoublent. ll faut s’organiser, se regrouper et lutter contre ces injustices qui détériorent nos vies. Se syndiquer, c’est rompre l’isolement, c’est dire NON à l’exploitation et au mépris, c’est résister et lutter ensemble pour défendre ses droits et en gagner de nouveaux ! Implantée dans les secteurs du nettoyage, du commerce, des transports, du bâtiment, de l’éducation, etc., la CNT Solidarité Ouvrière développe un outil syndical au service des travailleuses et des travailleurs.

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La CNT- Solidarité Ouvrière : Un syndicat autogestionnaire, indépendant, combatif et révolutionnaire !
La CNT-Solidarité Ouvrière fonctionne exclusivement grâce aux cotisations de ses adhérent.e.s, sans subventions de l’État ou du patronat. C’est la garantie de son indépendance.
La CNT-Solidarité Ouvrière, refusant les divisions corporatistes, développe un syndicalisme d’industrie. Les travailleurs et les travailleuses d’une même « industrie », quels que soient leurs métiers, leurs statuts ou employeurs, adhèrent au même syndicat à un échelon géographique donné.
La CNT-Solidarité Ouvrière se donne les moyens de la défense de nos acquis en combinant une pratique juridique offensive et une solidarité active sur le terrain.

Le syndicat pour s’organiser, se former et lutter ensemble !
La CNT Solidarité Ouvrière pratique et se revendique de l’autogestion : c’est nous qui travaillons alors c’est nous qui décidons ! Au syndicat, les travailleur.euses trouvent conseils juridiques et autres aides concernant ses conditions de travail.
Réunis en assemblée générale, les syndiqué.e.s se retrouvent, se soutiennent, échangent et décident ensemble des luttes à mener.
À la CNT-Solidarité Ouvrière, l’accent est mis sur la formation. Elle est organisée, notamment sur le temps de travail, pour les représentant.e.s du personnel et pour tous les adhérent.e.s du syndicat

La CNT Solidarité Ouvrière défend un syndicalisme de lutte de classe. Tout est question de rapport de force, c’est par les luttes syndicales sous toutes leurs formes que nous faisons avancer nos intérêts contre ceux de la classe dominante.

Réfléchir ensemble à un autre projet de société !
Même si elle agit pour la défense des intérêts immédiats des travailleurs.euses (salaires, temps de travail, conditions de travail…), la CNT – Solidarité Ouvrière se fixe un but de transformation sociale révolutionnaire.
La CNT Solidarité Ouvrière, indépendante de tout groupements politiques ou religieux, combat toutes les formes de discriminations qui divisent le camp du Travail : racisme, sexisme, homophobie…
Au syndicat, nous œuvrons ensemble pour un projet de société émancipateur basé sur l’égalité économique et sociale, la démocratie directe, la gestion collective de la production et de sa répartition.

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Bâtiment & Travaux Publics : en 2018 on s’organise !

Dans notre secteur comme ailleurs, les conditions de travail sont difficiles et nos droits ne sont pas respectés. Trop d’heures de travail non payées, trop de pression pour que les chantiers soient terminés à la va-vite…

Nous savons que tout seul nous n’avons aucun pouvoir ou presque face à nos patrons. Nous savons que nos patrons, eux, sont organisés à la FFB, la CAPEB, la FNTP et la FFIE c’est-à-dire dans leurs syndicats patronaux.

Nous aussi nous devons unir nos forces : démolisseurs, terrassiers, conducteurs d’engins, géomètres, maçons, plombiers, électriciens ou encore menuisiers ou peintres… nous travaillons tous les jours côte à côte. C’est parce que nous vivons la même chose sur les chantiers que nous devons nous réunir dans le même syndicat !

Un syndicat pour s’organiser, aider chacun à se défendre face à son patron (prud’hommes et autres démarches juridiques ou administratives), connaître ses droits et lutter collectivement pour en gagner de nouveaux. Regroupons-nous au sein de la CNT – Solidarité Ouvrière !

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Ensemble, avec la CNT-Solidarité Ouvrière revendiquons :

– le respect des conventions collectives, des classifications et des grilles salariales ;
– la hausse générale des salaires et un 13° mois pour tous;
– le paiement de toutes les heures supplémentaires y compris les trajets entreprise-chantier-entreprise ;
– la diminution des cadences de travail ;
– le respect des normes de sécurité et de protection de la santé avec notamment fourniture par l’entreprise des EPI (Équipements de Protection Individuelle) ;
– la mise en place d’équipement sur chaque chantier permettant de diminuer la dureté de notre travail (ascenseur de chantier, chauffage, aspirateur…) ;
– le respect des normes d’hygiène (WC, lavabos, vestiaire, coin cuisine… propres !) ;
– la reconnaissance de la pénibilité de nos travaux et la retraite à 55 ans à taux plein ;
– des formations spécifiques pour pouvoir quitter les chantiers passé un certain âge ;
– le respect des jeunes avec un véritable statut d’apprenant, un salaire motivant, du temps de travail spécifique dédié à leur apprentissage pour leurs tuteurs,
– l’arrêt de la sous-traitance qui ne fait qu’engraisser les donneurs d’ordre et baisser la qualité de production ;
– la suppression du système spécifique des congés payés dans le bâtiment qui ne fait qu’engraisser ces fameuses caisses de congés payés ;
– l’intégration de toutes les entreprises à la caisse de congés intempéries quelque soit leur taille et une meilleure prise en compte de la santé des travailleurs dans les arrêts pour intempérie ;
– la régularisation de tous les travailleurs sans-papiers.
– une répartition égalitaire des richesses dans la chaîne de production d’un bâtiment entre ouvriers, architectes, promoteurs…

Fédération du Bâtiment et Travaux Publics – CNT-Solidarité Ouvrière

Dans le commerce : en 2018 on s’organise !

L’exploitation et le mépris ça suffit !

Avec la généralisation du travail du dimanche et du soir, le fractionnement des horaires, nous subissons des rythmes de travail usants et irréguliers. Notre vie personnelle est sacrifiée pour des salaires de misère.
Les pratiques de nos employeurs sont bien souvent intolérables : management agressif, non-respect du droit du travail et des règles hygiène/sécurité, généralisation des CDD et des temps partiels, licenciements abusifs…
L’éclatement du secteur en plusieurs conventions collectives et la multiplication des franchises ne sont pas favorables à nos droits…
Plan sociaux, fermetures d’enseignes et de magasins… c’est toujours nous qui payons la casse sociale !

Mais ce n’est pas une fatalité ! Se syndiquer c’est se regrouper pour défendre ses droits et en gagner de nouveaux ! C’est ce que font au quotidien les hommes et les femmes qui ont choisi de s’organiser à la CNT-Solidarité Ouvrière !

Toi aussi, rejoins le syndicat et revendique avec la CNT-Solidarité Ouvrière :

  • Refus de la généralisation du travail dominical et de nuit
  • Majoration à 100 % du travail des dimanches et jours fériés ;
  • Majoration à 100 % des heures de travail entre 20 h et 8 h du matin ;
  • Une prime de fractionnement de 20 € par jour pour les horaires quotidiens en deux ou trois prestations (coupures dans la journée) ;
  • Majoration des salaires ;
  • Allongement du congé maternité prénatal de 15 jours ;
  • Extension des droits syndicaux ;
  • Augmentation des heures de délégation pour les élus du personnel en raison de l’amplitude de travail.
  • Uniformisation des conventions collectives ;

Dans les magasins franchisés

  • Mise en place d’Unité économique et sociale dès qu’un même actionnaire possède plusieurs magasins
  • Même statut social (salaires et avantages sociaux) que les salariés de l’enseigne (Auchan, Carrefour, Casino….).

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Isolé tu es position de faiblesse ! Unis nous sommes forts contre nos patrons !

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Choisir la CNT Solidarité Ouvrière c’est développer une alternative syndicale !

Refus du corporatisme La CNT-Solidarité Ouvrière refuse les divisions corporatistes et développe un syndicalisme d’industrie. Les travailleurs et les travailleuses d’une même « industrie », quels que soient leurs métiers, leurs statuts ou employeurs, adhèrent au même syndicat à un échelon géographique donné.

Indépendance et autogestion La CNT Solidarité Ouvrière fonctionne exclusivement grâce aux cotisations de ses adhérent-e-s, sans subventions de l’État ou du patronat. Elle est indépendante de tout groupement politique ou religieux. C’est la base du syndicat (ses adhérent-e-s), qui décide en échangeant dans les Assemblées Générales.

Refus du clientélisme et de la corruption patronale À la CNT Solidarité Ouvrière, c’est toujours l’intérêt collectif des travailleurs-euses qui prime et le syndicalisme se pratique avec droiture. Nous refusons les petits arrangements « entre amis » et la complicité douteuse avec les employeurs.

Un outil au service des travailleurs et travailleuses Le syndicat apporte des conseils juridiques et d’autres aides concernant les conditions de travail. C’est aussi un espace important de formation pour s’émanciper.

Un outil de coordination au service des luttes Nous défendons un syndicalisme de lutte de classes. Tout est question de rapports de force, c’est par les luttes syndicales, sous toutes leurs formes, que nous faisons avancer nos intérêts contre ceux des patrons.

Un syndicalisme révolutionnaire Défendre nos conditions de travail, gagner de nouveaux droits, c’est le rôle du syndicalisme. Mais nous revendiquons aussi un autre projet de société, à l’opposé des inégalités actuelles et loin de tout rapport de domination. Nous militons pour un projet de transformation sociale révolutionnaire.

Convention HCR (Hôtellerie – restauration) : grilles des salaires 2017-2018 et qualifications

La nouvelle grille des salaires 2017 et 2018 est désormais officielle. Elle est applicable, depuis le 1er décembre 2017, à tous les salarié-e-s relevant de la convention HCR suite à l’arrêté d’extension du 28/11/17 . Cette grille correspond à un minimum conventionnel, il reste important de sa battre pour des hausses de salaires, syndiquez-vous !

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Attention, cette grille a été aussi appliquée depuis le 01er septembre 2017 uniquement pour les entreprises adhérentes à l’une des organisations patronales signataires de l’avenant à la convention collective, n°25 du 9 juin 2017, qui sont le GNC, le GNI-Fagiht, le GNI-Synhorcat, SNRTC et l’Umih.

Convention collective des Hôtels, Cafés & Restaurants (HCR)

Grille des salaires et qualifications pour tous les salarié-e-s travaillant dans : les hôtels avec restaurant ; les hôtels de tourisme sans restaurant ; les hôtels de préfecture ; les restaurants de type traditionnel ; les cafés tabacs ; les débits de boissons ; les traiteurs organisateurs de réception ; les discothèques et bowlings. Les entreprises visées par le champ d’application sont généralement répertoriées aux codes NAF suivants : 55.10Z, 56.10A, 56.10B, 56.30Zp, 56.21Z, 93.11Z .

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Attention, avec la hausse du SMIC au 01er janvier 2018, l’échelon 1 passe à 9,88€

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Classifications :

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Employés : niveau I. Emplois n’exigeant pas une formation au delà de la scolarité obligatoire.

Employés qualifiés : niveau II. Emplois exigeant normalement un niveau de formation équivalant au CAP ou BEP. Ce niveau de connaissance peut être acquis soit par voie scolaire, soit par une formation professionnelle interne équivalente, soit par une expérience professionnelle confirmée.

Employés qualifiés : niveau III Emplois exigeant normalement un niveau de formation équivalent au BTH. Ce niveau de connaissance peut être acquis soit par voie scolaire, soit par une formation professionnelle interne équivalente, soit par une expérience professionnelle confirmée et réussie.

Maîtrise : niveau IV. Emplois exigeant normalement un niveau de formation équivalent au BTS ou au bac. Ce niveau de connaissance peut être acquis soit par voie scolaire, soit par une formation professionnelle interne équivalente, soit une expérience professionnelle confirmée et réussie.

Cadres : niveau V. Niveau bac + 3 acquis : soit par voie scolaire et expérience contrôlée et confirmée dans la filière d’activité du poste considéré ; soit par une expérience confirmée et réussie complétant une qualification initiale au moins équivalente à celle du personnel encadré.

Source :
Avenant n° 25 du 9 juin 2017 relatif aux salaires minima conventionnels
Arrêté du 28 novembre 2017 portant extension d’un avenant à la convention collective nationale des hôtels, cafés, restaurants (n° 1979)
Convention collective nationale des hôtels, cafés restaurants (HCR) du 30 avril 1997 (IDCC 1979)

Lettre ouverte des personnels de l’Education pour un « plan d’urgence » dans les quartiers nord

Face à une situation d’extrême tension alimentée par la détresse sociale, les inégalités socio-spaciales, les carences d’équipements et l’abandon des services publics dans les « quartiers nord » de Marseille, les personnels de 10 établissements du secteur adressent une lettre ouverte au gouvernement et élus locaux revendiquant un « plan d’urgence » pour les quartiers et établissements scolaires de ces territoires. La CNT Solidarité Ouvrière Éducation & Recherche soutient l’initiative

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Lettre ouverte

M. le Ministre de l’Education Nationale,
M. le Recteur de l’Académie d’Aix-Marseille et M. le DASEN des Bouches du Rhône,
M. GAUDIN, Maire de la ville de Marseille, M. MUSELIER, Président du Conseil Régional PACA, Mme VASSAL, Présidente du Conseil Général 13,
Mme la Sénatrice Samia GHALI, M. RUZE maire de secteur,
M. AHAMADA , député de la 7° circonscription des Bouches-du-Rhône et M. MELENCHON, député de la 3° circonscription des Bouches-du-Rhône.

Objet : Alerte à propos de la situation des établissements des bassins Marseille- Madrague et Marseille-Vieux-Port et autres secteurs de Marseille.

Copie aux organisations syndicales et à la presse.

Le 7/12/2017.

Mesdames, Messieurs,

Si nous nous adressons à vous, c’est pour vous alerter sur la situation très inquiétante de nos établissements depuis la rentrée 2017. En effet, aujourd’hui, nos équipes sont confrontées à une violence sans précèdent et à un climat scolaire profondément détérioré.

Des faits graves sont notés à la fois dans l’enceinte de nos établissements (insultes et menaces sur les enseignants et agents, violences physiques et verbales entre élèves…), mais aussi depuis l’extérieur de nos établissements : attaques aux voitures bélier contre le LP l’Estaque et le Collège l’Estaque, bagarres récurrentes de jeunes ou de parents devant les enceintes des établissements, attaques de bande contre des élèves des établissements… Chaque établissement est à même de faire un compte-rendu détaillé des évènements subis depuis le début de l’année scolaire

Le degré de tension que nous ressentons quotidiennement depuis la rentrée dans les territoires où sont situés nos établissements est certainement à la racine de tout cela. La grande misère et le désespoir des jeunes et de leur famille face à un avenir de plus en plus incertain, expliquent en grande partie ces tensions.
L’abandon de ces quartiers est visible à tous les niveaux : faible desserte des transports en commun, insuffisance criante des équipements sportifs, offre de formation trop limitée pour les jeunes issus de ces quartiers, carence évidente des moyens de service public et des services publics eux-mêmes ….
Ce sont aussi les décisions politiques prises par les pouvoirs publics qui amplifient ce sentiment d’abandon : l’arrêt programmé des politiques d’éducation prioritaire pour les lycées du Bassin Littoral Nord et la suppression de très nombreux contrats aidés, non seulement dans les établissements mais aussi dans tout le tissu associatif local, constituent des exemples criants.
L’équilibre dans ces quartiers, tient souvent à un fil. Fil qui est en train visiblement de se rompre.
Nos établissements ont toujours su accueillir un public issu de classes populaires. Mais nous assistons véritablement à une ghettoïsation, que nous refusons et combattons.

C’est pourquoi nous exigeons :

– Un plan d’urgence pour les établissements de nos territoires (écoles, collèges, lycées et LP) avec un renforcement des personnels enseignants, de vie scolaire, de santé et d’assistance sociale, d’entretien et d’administration.
– Le remplacement systématique des personnels absents.
– Face à la pression démographique, l’agrandissement, la rénovation des établissements anciens et la construction de nouveaux établissements sont urgentes.
– Une réponse rapide de la part du Ministère sur l’avenir du classement « éducation prioritaire » et des moyens afférents pour les lycées et LP, ainsi qu’une prévision des moyens qui en résulteront.
– Le remplacement des contrats aidés supprimés depuis la rentrée par des embauches sur des emplois pérennes.
– Un effort budgétaire conséquent pour le développement du tissu associatif local, élément décisif de cohésion sociale.
– Une action urgente de la Municipalité, du Conseil départemental et du Conseil Régional pour résoudre enfin les inégalités liées aux transports.
– Une action urgente de la Municipalité, du Conseil départemental et du Conseil Régional pour renforcer les équipements collectifs, notamment sportifs.

Nous espérons une réponse rapide à nos demandes.

Premiers signataires : les personnels des Lycée Saint-Exupéry, Lycée Victor Hugo, Lycée Diderot, Lycée la Calade, Lycée le Chatelier, Lycée la Viste, Lycée l’Estaque, Lycée la Floride, LP Ampère, Collège Rosa Parks.

Sections syndicales présentes lors des réunions dans les établissements concernés : CGT Educ’action, CNT SO, SNES, SNETAA FO, Sud-éducation 13

Accord gagnant pour les femmes de chambre sous-traitées d’Azur propreté à Vitrolles (13)

Suite à une mobilisation en deux temps, avec leur syndicat CNT-Solidarité Ouvrière, les femmes de chambre sous-traités de deux établissements hôteliers de Vitrolles, ont vu l’essentiel de leurs revendications satisfaites.

En effet, après deux débrayages, le 10 novembre et le 01 décembre sur les hôtels de la franchise Zappa à Vitrolles (Kyriad Marseille Provence Aéroport et Golden Tulip Marseille Airport), un accord a été trouvé avec l’employeur, le sous-traitant Azur Propreté. Un protocole de fin de conflit a été acté mardi soir entre l’entreprise et les grévistes avec le syndicat, puis ratifié ce jour.

Ce protocole gagnant apporte satisfaction aux principales revendications des grévistes notamment sur le plan du respect des salarié-e-s et de leurs droits comme sur le plan des rémunérations. Il acte : paiement à l’heure et pas la chambre ; encadrement de la charge de travail ; deux jours de repos fixes et plannings fixés une semaine à l’avance ; respect de la vie privée des salarié-e-s ; engagement d’amélioration dans les relations avec le service de ressources humaines sur les questions administratives ; augmentation des qualifications dans la grille salariale ; création d’une prime de panier à 4€ net/jour ; mise en place progressive d’un « 13° mois » sur 3 ans à partir de 2018 ; une « prime de Noël 2017 » sous forme de chèques cadeaux.

Cette nouvelle victoire s’ajoute à celles déjà obtenues dans la sous-traitance hôtelière, avec une succession de grèves gagnantes à Marseille depuis 2 ans.

Dans le contexte de régression généralisée pour les salarié-e-s, l’organisation syndicale à la base et les luttes locales offensives sont bien un élément de réponse à la casse du droit du travail. Les gouvernements ont imposé les lois du MEDEF et c’est aussi boîte par boîte que nous ferons avancer nos droits.

Nous appelons les travailleurs et travailleuses a rejoindre leur syndicat de combat, seule la lutte paie !

Double mobilisation contre la sous-traitance hôtelière, vendredi 01/12

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– A partir de 08h, les femmes de chambre sous-traitées par Azur Propreté, démarrent un mouvement de grève reconductible, sur deux hôtels de la zone aéroportuaire, l’hôtel Golden Tulip Marseille Airport et l’hôtel Kiriad Marseille Provence aéroport (Impasse Pythagore, ZI de Couperigne, Vitrolles).
Des négociations avaient été ouvertes avec l’employeur suite à un premier débrayage le 10 novembre mais n’ont pas permis de satisfaire pleinement les revendications des personnels. Les grévistes revendiquent: le paiement à l’heure et non à la chambre ; des conditions de travail respectueuses de la vie privée (jours de repos fixes, plannings fixés sept jours à l’avance en cas de modification des horaires contractuels, pas d’appels ou de sms intempestifs) ; le respect des salarié-é-s (transmission en temps utile des attestations de salaire lorsque des salariées sont en arrêt maladie, paiement des salaires au plus tard le 5 du mois suivant, réponses aux demandes de congé payés dans un temps raisonnable); la baisse des cadences (maximum 15 chambres par jour) ; des améliorations salariales (augmentation des qualifications, prime de panier de 4 euros nets par jour, prime de 13ème mois).

– A partir de 17h, un rassemblement sera organisé devant l’hôtel Holiday Inn Marseille Saint-Charles (15 Boulevard Maurice Bourdet, 13001 Marseille) en solidarité avec la grève des salarié-e-s sous-traité-e-s de l’Holiday Inn Paris porte de Clichy qui dure depuis 45 jours. Le groupe IHG (Intercontinental Hotel Group), propriétaire de la marque « Holiday Inn » est le premier groupe hôtelier mondial et tire une partie de ses profits de l’exploitation forcenée des salariés de la sous-traitance. Ce rassemblement sera l’occasion de leur rappeler leur responsabilité sociale, à Clichy comme à Marseille.

Contre l’exploitation et le mépris, seule la lutte paye !