Soutenez la grève des femmes de chambre de l’Adagio Vieux-Port

Les femmes de chambre de l’hôtel Adaggio Vieux-Port (Marseille 2°), employées par le sous-traitant PLD, sont en grève depuis le 29 juin, avec le soutien de leur syndicat CNT Solidarité Ouvrière.

Pour soutenir la lutte :

– Venez sur le piquet de grève, chaque matin à partir de 08h45 devant l’Aparthotel Adagio Marseille Vieux Port au 30 Rue Jean Trinquet, 13002 Marseille (Tram Sadi Carnot).

– Participez à la caisse de grève en ligne Toutes les contributions permettront de tenir sur la durée !

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Pour soutenir la lutte :

– Participez à la caisse de grève en ligne Toutes les contributions permettront de tenir sur la durée !

– Venez sur le piquet de grève, chaque matin à partir de 08h45 devant l’Aparthotel Adagio Marseille Vieux Port au 30 Rue Jean Trinquet, 13002 Marseille (Tram Sadi Carnot).

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Grève des femmes de chambre sous-traitées de l’Adagio Vieux-Port – à partir du 29 juin !

Les femmes de chambre de l’hôtel Adaggio Vieux-Port (Marseille 2°), employées par le sous-traitant PLD, ont décidé de se mettre en grève à compter du 29 juin, avec le soutien de leur syndicat CNT Solidarité Ouvrière.

Par une précédente grève en novembre 2015 (contre ONET), la section syndicale avait déjà obtenu des avancées, notamment la prise en compte de toutes les heures travaillées, la hausse des mensualités ou des embauches en CDI. Il s’agit aujourd’hui de gagner des améliorations salariales alors que les négociations ouvertes avec l’employeur n’ont pas permises de satisfaire les revendications des personnels.

Les grévistes revendiquent : augmentation des qualifications dans la grille des salaires conventionnelle ; prime de panier à 4€ ; mise en place d’un treizième mois.

Frotter, frotter ? Faut payer !

Alors que l’industrie du tourisme est en plein essor à Marseille, les salaires de misère ne sont pas une fatalité ! D’autant plus que dans le cas d’Adagio, l’entreprise génère plusieurs millions de chiffre d’affaire et est copropriété de 2 poids lourds du secteur (Accor et Pierre & Vacances). Le donneur d’ordre doit prendre ses responsabilités et doit payer décemment l’ensemble des travailleurs-euses qui font tourner son entreprise, sans se cacher derrière le sous-traitant !

Aujourd’hui comme lors des précédents conflits ayant touchés depuis un an le secteur hôtelier marseillais, les « petites mains » de la sous-traitance, se révoltent et disent non à l’exploitation et au mépris !

La CNT Solidarité Ouvrière appelle à venir soutenir les grévistes, tous les jours à partir de 08h45 devant l’Aparthotel Adagio Marseille Vieux Port au 30 Rue Jean Trinquet, 13002 Marseille (Tram Sadi Carnot).

Contre les ordonnances Macron, on prend la rue avec le Front social ! RDV à Marseille, lundi 19H, à 18h aux mobiles (Réformés Canebière)

Un pouvoir particulièrement hostile aux travailleurs et travailleuses est en place et va commencer son entreprise de démolition de nos droits dès cet été. Il est important d’enclencher la contestation sans tarder.

La CNT Solidarité Ouvrière apporte son entier soutien aux initiatives prises dans le cadre du « Front Social » et appelle à manifester le 19 juin à 18h, à Marseille comme partout en France. RDV aux mobiles (Réformés/Canebière – Marseille). Soyons nombreux-euses !

La CNT Solidarité Ouvrière sera aussi dans l’action et soutiendra toutes les mobilisations syndicales unitaires, nous devons aboutir à un mouvement social d’ampleur !

Toutes les infos sur le « Front social » : https://www.facebook.com/FrontSocialUni/

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A lire, bulletin de la CNT-SO, numéro spécial réformes Macron

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Fête de la CNT-SO 13, le 01 juillet à partir de 16h

Cette fête sera l’occasion de célébrer les quatre années de développement du syndicat sur Marseille ainsi que les grèves victorieuses de l’année 2016 menées par les femmes de chambre sur les hôtels.
Ce sera également l’occasion de se retrouver et se rencontrer pour un moment convivial, ainsi que de convier nos soutiens pour les remercier.
Il y aura à boire, à manger, une expo photo, etc.

Salle associative rue du Portail (Marseille 13003). Accès par le 14 rue Caravelle. 5 min du terminus tram Arenc ou Métro Bougainville.

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Canicule et travail : droits des salariés et obligations des employeurs en cas de fortes chaleurs

Avec la période estivale, de fortes chaleurs et des épisodes caniculaires sont à prévoir. Cet article fait le point sur les protections prévues pour la santé des travailleurs-euses. En cas de problème, n’hésitez pas à prévenir le syndicat !

Au regard des articles L. 4121-1 et suivants et articles R.4121-1 et suivants du code du travail, les employeurs ont la responsabilité de prendre les mesures nécessaires visant à assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs de leurs établissements, en tenant compte notamment des conditions climatiques. Des mesures plus ciblées sont aussi prévues. Voir ci-dessous les mesures qui s’imposent aux employeurs dans le cadre du droit du travail et des dispositions du plan Canicule 2017.

A savoir : la canicule est définie si la température extérieure se situe entre 19° la nuit et 34° le jour pendant 3 à 5 jours consécutifs.

Le plan canicule 2017 comporte 4 niveaux :

– le « niveau 1 – veille saisonnière » carte vigilance verte est activé chaque année du 1er juin au 31 août
– le « niveau 2 – avertissement chaleur » carte vigilance jaune. Si la situation le justifie, il permet la mise en œuvre de mesures graduées et la préparation à une montée en charge des mesures de gestion par les Agences Régionales de Santé (ARS)
– le « niveau 3 – alerte canicule » carte vigilance orange. Il est déclenché par les préfets de département
– le « niveau 4 – mobilisation maximale » carte vigilance rouge. Il est déclenché au niveau national par le Premier ministre sur avis du ministre chargé de la santé et du ministre chargé de l’intérieur, en cas de canicule intense et étendue sur une large partie du territoire associée à des phénomènes dépassant le champ sanitaire.

Mesures à appliquer pour les employeurs

(Source : ministère du Travail)

Afin de limiter les accidents du travail liés aux conditions climatiques, quelques mesures simples doivent s’imposer aux employeurs. C’est en ce sens qu’a été publié le Décret n°2008-1382 du 19 décembre 2008, relatif à la protection des travailleurs exposés à des conditions climatiques particulières.

Tout employeur doit :
– intégrer au « document unique » les risques liés aux ambiances thermiques ;
– et, dans le secteur du BTP, mettre à la disposition des travailleurs un local de repos adapté aux conditions climatiques ou aménager le chantier de manière à permettre l’organisation de pauses dans des conditions de sécurité équivalentes.

Niveau de veille saisonnière
– Mettre en place des adaptations techniques permettant de limiter les effets de la chaleur.
– Prévoir des sources d’eau potable fraîche à proximité des postes de travail en quantité et en qualité suffisante .
– Mettre en place une ventilation des locaux de travail correcte et conforme à la réglementation.
– Prévoir des aides mécaniques à la manutention.
– Surveiller la température ambiante.
– Afficher dans un endroit accessible à tous les salariés le document établi par le médecin du travail.

Niveau d’avertissement chaleur et d’alerte canicule

Vérifier que les adaptations techniques permettant de limiter les effets de la chaleur ont été mises en place :
– Vérifier que des sources d’eau potable fraîche sont effectivement mises à la disposition des salariés à proximité des postes de travail, en quantité et en qualité suffisante.
– Vérifier que la ventilation des locaux de travail
est correcte et conforme à la réglementation.
– Favoriser l’utilisation d’aides mécaniques à la manutention.
– Prévoir des pauses régulières et, si nécessaire, veiller à aménager les horaires de travail.
– Surveiller la température ambiante.
– Informer tous les travailleurs potentiellement exposés des risques, des moyens de prévention, des signes et symptômes du coup de chaleur.
– Informer les CHSCT et les institutions représentatives du personnel des recommandations à mettre en œuvre en cas d’exposition aux fortes chaleurs.

Niveau de mobilisation maximale

Dans l’hypothèse où l’activité peut être maintenue, il appartient à l’employeur de :
– S’assurer, par le biais de contrôles réguliers, du caractère fonctionnel des adaptations techniques mises en place afin de limiter les effets de la chaleur.
– Revoir l’organisation du travail afin de réduire les cadences si nécessaire, de limiter au maximum les manutentions manuelles, etc.
– Prévoir, en toute hypothèse, une organisation du travail permettant au salarié d’adapter son rythme de travail selon sa tolérance à la chaleur.
– Afficher les recommandations à suivre pour les salariés prévues au niveau du plan d’action.
– Adapter les horaires de travail dans la mesure du possible : début d’activité plus matinal, suppression des équipes d’après-midi, etc.
– Au cas où l’activité ne peut être interrompue : organiser des pauses et prévoir l’augmentation de leur cadence et/ou de leur nombre et/ou de leur durée aux heures les plus chaudes, si possible dans une salle plus fraîche.
– S’assurer que le port des protections individuelles est compatible avec les fortes chaleurs.
– Pour les employeurs, évacuer les locaux climatisés si la température intérieure atteint ou dépasse 34 °C en cas de défaut prolongé du renouvellement d’air (recommandation CNAM R.226).

Recours des salariés au regard de la mise en œuvre des mesures incombant à l’employeur

Le salarié qui :
– constaterait qu’aucune disposition n’a été prise,

considérerait que les mesures mises en œuvre apparaissent possiblement insuffisantes au regard des conditions climatiques constatées,
– se verrait opposer un refus par l’employeur quant ses demandes d’aménagement et, en premier lieu, s’agissant de la mise à disposition d’eau fraîche et de locaux suffisamment aérés, serait fondé à saisir les services d’inspection du travail qui apprécieront si les circonstances climatiques et la situation dans laquelle il était placé justifiaient ou pas la mise en œuvre des dispositions prévues aux articles R4225-1 et suivants du code du travail.

En fonction de la taille de l’établissement, le salarié dispose également de la
possibilité de solliciter le CHSCT ou à défaut le délégué du personnel.

Bulletin de la CNT-Solidarité Ouvrière – N°20 Été 2017 – Numéro spécial réformes Macron

Édito : Macron : un gouvernement au service du fric et des patrons !

Pierre Gattaz, le patron du MEDEF peut être « sur un nuage », Macron veux passer en force, par ordonnances, d’ici septembre, sa nouvelle réforme du droit du travail qui viendra aggraver les logiques de la loi El Khomri et laminer toujours plus nos droits. D’autres attaques se profilent avec des mesures visant au démantèlement de la protection sociale solidaire et un nouveau coup d’austérité qui touchera durement les services publics et les fonctionnaires.
Les concertations prévues cet été sont bidons, le gouvernement déroule les mesures prévues dans le programme présidentiel de Macron et cherche même à aller plus loin. Les syndicats qui se prêtent à la mascarade du dialogue social avec le gouvernement ont tout faux. Plus que jamais, ce n’est pas de « partenaires sociaux » dont nous avons besoin mais de syndicats forts et combatifs pour nous défendre, gagner de nouveaux droits et porter collectivement le projet d’une autre société ! Tout est question de rapport de force, organisons-nous sans plus tarder !

Dans la bataille sociale à venir, il s’agit d’abord d’identifier et de comprendre les dangers, afin d’argumenter pour mobiliser sur nos lieux de travail et de vie. Avec ce quatre-pages d’analyse, la CNT – Solidarité Ouvrière essaye de forger un outil, au service de la lutte. Bonne lecture !

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Macron : un gouvernement au service du fric et des patrons !

La loi El Khomri démultipliée

Plafonnement des indemnités prud’homales
Macron avait déjà introduit un barème indicatif suivant l’ancienneté dans l’entreprise avec sa loi de 2015. Il va plus loin en proposant un plancher et un plafond obligatoire pour les licenciements abusifs. Une nouvelle fois, ce sont les capacités de défense juridiques des salarié.e.s qui sont mises à mal : cette mesure favorisera les licenciements en faisant baisser le montant des réparations financières.

Liberté de négociation locale quasi totale
La loi El Khomri avait déjà inversé la hiérarchie des normes (primauté de la loi sur l’accord de branche puis d’entreprise) mais uniquement sur le temps de travail. Cette fois-ci tout sera directement négociable dans l’entreprise, au-delà du socle minimal du Code du travail. La portée des accords de branches, au nombre considérablement réduit (de 50 à 100 au lieu de 700 environ actuellement), serait limitée aux minimas salariaux et à l’égalité professionnelle. Avec le chantage permanent au licenciement, une faible syndicalisation particulièrement dans les TPE et PME, le rapport de force sera extrêmement défavorable aux salarié.e.s et nos droits tirés vers le bas !

Le référendum d’entreprise initié par les patrons
Avec la loi El Khomri, un accord d’entreprise devait être validé par des syndicats représentant au moins 50 % des salarié.e.s ou par une consultation directe des salarié.e.s basé sur un accord minoritaire (30%). Désormais l’employeur pourra lui même convoquer ces « référendums » et disposera d’un moyen de pression supplémentaire. Loin d’un dialogue social apaisé vanté par les macronistes, nous savons bien que la réalité du terrain dans les entreprises, c’est la guerre totale des patrons contre les syndicats qui refusent la collaboration et une pression continuelle sur les salarié.e.s.

Fusion des institutions représentatives des personnels (IRP)
Toutes les entreprises pourront désormais fusionner leurs IRP (délégué.e.s du personnel, CE, CHSCT) en une délégation unique (DUP). Cette fusion vise a réduire le nombre de représentant.e.s donc de salarié.e.s protégé.e.s. Les militant.e.s seront submergé.e.s par les tâches de chaque mandat et auront moins de temps pour l’action syndicale.

Le démantèlement de la protection sociale solidaire

Baisse des cotisations sociales pour les entreprises et indépendants
Nous allons avoir encore droit aux même recettes libérales avec des exonérations massives de cotisations sociales pour les indépendants et les entreprises (baisse de 6% et objectif zéro cotisation pour un salarié au SMIC soit une baisse de 10 %). L’objectif est clairement affiché : « rendre le travail moins cher pour les employeurs », en baissant nos salaires. Rappelons-le, les cotisations sociales ne sont pas des « charges » mais une partie intégrante de nos salaires, socialisés pour nous protéger des aléas de la vie. Les réduire, c’est réduire les salaires (voir le zoom en page 4) !

Basculement du financement de la protection sociale vers l’impôt
Les cotisations sociales maladie et chômage vont être supprimées pour les salarié.e.s et remplacées par une hausse de la CSG. On touche au cœur même de la sécurité sociale , en s’éloignant toujours plus d’un système de répartition solidaire entre salariés pour poursuivre son étatisation. En prélude à sa privatisation ? Dans ce cadre, la hausse des salaires nets, si elle est réelle, est un attrape-nigaud ! Si on assèche les sources de financement de la protection sociale, il faudra bien compenser le manque (le fameux trou!) soit par une baisse des services, des hausses d’impôts ou la privatisation de pans entiers de la protection sociale.

Répression des chômeurs.euses
La possibilité de toucher des allocations après une démission cache un flicage accru des chômeurs.euses avec un renforcement des sanctions (suspension des allocations après deux refus d’offre d’emploi « décent »). Il n’est pas certain que nous ayons la même définition d’un « emploi décent » que Pôle Emploi, là encore il s’agit de faire pression pour tirer nos conditions de travail et nos droits vers le bas.

Retraite à points
La réforme envisagée reste encore floue. Il s’agirait d’évoluer vers un système unique public/privé dit de « comptes notionnels » où chacun alimentera un capital individuel virtuel, revalorisé chaque année selon la croissance des salaires. Le total des droits accumulés serait converti au moment de la retraite en une pension, à l’aide d’un coefficient de conversion fonction de l’âge de départ, de l’année de naissance ou encore de l’espérance de vie de chaque génération. Au regard des conditions spécifiques de carrière, des règles de cotisations actuellement très différentes, notamment entre public et privé, il y a fort à parier que cette réforme fera de nombreux perdants. La possibilité de modifier régulièrement le coefficient de conversion fait aussi peser une lourde incertitude sur le montant réel des pensions à l’arrivée. Ce système incitera globalement à travailler plus vieux puisque plus l’âge de départ sera élevé plus la pension sera importante. De même, pour une espérance de vie supposée plus longue pour une génération, il faudra choisir entre partir plus tard ou avoir une pension moindre. Sauf que le choix sera fait individuellement et non plus en reculant clairement un âge de départ commun à tous, encore un tour de passe-passe macroniste pour rendre indolore une régression !

Casse des services publics et austérité pour financer les riches

Les dépenses publiques sabrées
Macron, c’est la poursuite de l’austérité avec un objectif annoncé de réduction des « dépenses publiques » à 50 % du PIB qui est chiffrée à 60 milliards sur 5 ans mais qui pourrait être bien supérieure (jusqu’à 170 milliards selon certains économistes). Derrière ces chiffres, c’est inévitablement une diminution de la qualité des services publics pour les usager.e.s et une dégradation des conditions de travail pour les fonctionnaires.

120000 suppressions de postes et des droits amputés
Première conséquence de ces « économies », la suppression programmée de 120 000 postes dans la fonction publique (50 000 pour l’État et 70 000 pour la territoriale). Cela sera un nouveau coup dur pour des services publics déjà très fragilisés par les suppressions massives de la dernière décennie. Le poids sera important pour les collectivités locales qui devront faire avec moins d’agents alors que de nombreuses compétences leur ont été déléguées ces dernières années. Pour compenser, il est bien sûr envisagé de s’attaquer aux statuts (recrutement hors statuts, recours aux contractuels et/ou au privé).

Des sacrifices à sens unique
Le but de cette politique austéritaire est clairement affiché : financer les plus riches et les entreprises. En plus des réductions de cotisations, les entreprises vont bénéficier d’avantages fiscaux : notament un taux d’imposition des sociétés abaissé à 25%. Macron projette de faire baisser la fiscalité sur les revenus fonciers et les dividendes ou encore de supprimer l’ISF pour le remplacer par un impôt sur la seule fortune immobilière, facilement contournable.

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ZOOM : Le salaire socialisé, c’est quoi ?

Un employeur.e fait deux versements, l’un au salarié.e qu’il emploie, le salaire direct, composante individuelle ou salaire net au bas de la feuille de paye, l’autre aux caisses de Sécurité Sociale (chômage, maladie, retraite, etc.) sous forme de cotisations sociales proportionnelles au salaire direct : c’est la composante collective, le salaire indirect ou salaire socialisé.

La cotisation sociale fait donc partie intégrante du salaire. Réduire la cotisation sociale, sous prétexte de soulager les « charges » de l’entreprise, c’est réduire le salaire ! Elle n’est pas un prélèvement ou une charge, ni un impôt, ni une taxe, ni une épargne, ni une assurance mais du salaire ! Salaire lui-même défini en référence à un barème, un tarif négocié au sein des conventions collectives, basé sur une grille de classification et non pas sur les résultats de l’entreprise.

Cette cotisation sociale est répartie entre la part du salarié.e et la part dite patronale. Versée aux caisses, elle est immédiatement transformée en prestations sociales (elle transite en flux direct). Elle établit clairement le fait qu’à chaque instant, c’est le travail productif qui crée la valeur finançant la protection sociale, dont les retraites. C’est donc le salaire socialisé qui, en France, finance la protection sociale.

Le salaire socialisé permet la reconnaissance sociale de toutes les situations des travailleurs.euses et de prendre en compte les aléas de la vie. Qu’ils soient actifs.ves, précaires, chômeurs.euses, retraité.e.s, les salarié.e.s sont reconnus en tant que travailleurs.euses : le/la chômeur.euse indemnisé comme un salarié.e demandeur.euse d’emploi, le.la retraité.e, comme un salarié.e pensionné.e.

Cet aspect est fondamental car il pose comme principes :
– la solidarité entre les travailleurs.euses
– il confisque aux représentant.e.s de l’État la gestion d’une partie des revenus des travailleurs.euses : le salaire socialisé. L’État intervient par l’impôt dans une logique d’assistanat, d’aide aux plus pauvres. Grâce à la cotisation, il n’y a pas de « pauvres » mais des « salarié.e.s inactifs.ves », dont le revenu est maintenu.
– La cotisation est une arme économique au service des travailleurs.euses. Elle permet de financer les retraites, les allocations familiales, les remboursements des frais médicaux de millions de salarié.e.s. Elle est indexée sur le salaire net, et suit donc son évolution.

En tant que révolutionnaires, nous ne nous contenterons pas de maintenir le statu-quo de comptes « équilibrés » de la Sécu. Les richesses produites dans les entreprises sont le fruit de l’activité des travailleurs.euses, elles doivent donc leur revenir !

Ensemble revendiquons !

– Refus des nouvelles mesures Macron
– Abolition des lois Macron de 2015, El Khomry de 2016
– Retour sur l’ensemble des contre-réformes depuis 1993 sur les retraites et la sécu, gestion directe des caisses par les travailleurs-euses

Au delà, il impératif demain de :
travailler moins : 30h hebdomadaires sans baisse des salaires,
travailler tous : répartir la charge de travail pour faire cesser la précarité et le chômage,
travailler autrement : autogestion et contrôle ouvrier sur les entreprises

Maxi-Pompage – Élections professionnelles – 1er tour – 21 juin 2017

Si personne ne travaille à ta place que personne ne décide pour toi !

Suite à des irrégularités, le syndicat CNT-Solidarité Ouvrière a demandé et obtenu l’annulation du vote de mai. Le 21 juin 2017, nous allons avoir de nouveau l’occasion d’élire pour 4 ans nos délégués du personnel.

Depuis l’annonce des élections, on essaye de nous diviser, de nous faire peur pour ne pas voter au 1er tour. Ne nous laissons pas voler notre expression ! Unissons-nous pour défendre nos intérêts !

La CNT -Solidarité Ouvrière défend un syndicalisme de lutte indépendant des patrons et de l’État et refuse toute corruption. Malgré les pressions, nous présentons une liste le 21 juin.

La CNT-Solidarité Ouvrière a déjà permis l’organisation des élections dans la régularité et va engager les procédures juridiques pour faire reconnaître l’Unité Économique et Sociale (UES) entre les différentes sociétés détenus par nos dirigeants. Avec une structure nationale, cela va nous permettre de toucher des collègues d’autres régions et d’être plus forts. Voila pourquoi le patron craint la présence d’un syndicat dans l’entreprise !

Nos conditions de travail sont en jeu, il est important de se mobiliser dès le 1er tour pour élire des délégués indépendants de la direction et qui défendrons vraiment les droits et les intérêts de tous les salariés de Maxi-Pompage !

Ensemble, revendiquons pour tous :
– Le respect des règles et équipements de sécurité
– La formation des personnels
– L’augmentation des salaires
– L’augmentation de l’indemnité de repas
– Une « Prime de tuyaux »
– La délivrance et l’entretien de tenues de travail
par l’employeur
– La reconnaissance d’une UES entre toutes les sociétés de pompage gérées par nos dirigeants pour créer un CE national

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Pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux, votons pour les candidats présentés par la CNT-Solidarité Ouvrière !

Condamnations multiples contre l’abus de temps partiels dans la sous-traitance hôtelière à Marseille

Cinq adhérentes de la CNT Solidarité Ouvrière viennent d’obtenir satisfaction concernant un abus de contrats à temps partiels dans le nettoyage. Le Conseil de Prud’hommes de Marseille a fait requalifier en contrat à temps pleins, les contrats à temps partiels de ces femmes de chambre employées de 2013 à 2015 par l’ex-Française de Service dans les hôtels Villa Massalia (8°) et Intercontinental (2°).

A ce titre, nos camarades vont toucher en moyenne 13000€ de rappels de salaires et de congés payées (condamnation globale de 65212€ et 1000€ de frais de justice). La société Française de services, devenu entre-temps Global Facility Service, a été liquidée en 2015. Ce sont donc les AGS (Association pour la Gestion du régime de garantie des créances des Salariés) qui exécuteront le jugement, au titre de la liquidation judiciaire. Un appel a été pourvu pour 3 autres salariées dont le jugement n’était pas en cohérence avec les 5 premiers.

Le jugement, conforme à la jurisprudence, se fonde sur l‘absence dans les contrats à temps partiels de la mention de la répartition de la durée du travail dans la semaine ou des semaines dans le mois, l’employeur n’étant pas en mesure de prouver que les salariées n’étaient pas à sa disposition permanente.
A noter que ce jugement devrait être opposable à l’actuel employeur de nos camarades, la société STN qui a repris GFS et ses salariés en 2015.

Encore une fois, cette condamnation a été acquise par le travail en amont des équipes juridiques de la CNT-Solidarité Ouvrière. Cette pratique juridique offensive couplée à une action syndicale de terrain combattive, permet de faire avancer les conditions des travailleurs et travailleuses du nettoyage. Venez renforcer votre syndicat !

Onet Services Ultra Propreté Sud-Est – Élections professionnelles – 16 juin 2017

Profession de foi de la liste CNT-SO pour les élections professionnelles chez Onet Services Ultra Propreté Sud-Est. 1er tour le 16 juin 2017.

DÉFENDRE NOS DROITS et EN GAGNER DE NOUVEAUX

Le syndicat CNT -Solidarité Ouvrière défend un syndicalisme de lutte indépendant des patrons et de l’État et refuse toute corruption

Le syndicat CNT -Solidarité Ouvrière se bat pour :

– L’augmentation des salaires pour tous
– L’augmentation de la prime de transport ou réelle prise en charge des frais kilométriques
– Une prime de panier ou tickets restaurant de jour comme de nuit
– Un 13e mois pour tous
– La majoration de 100% pour le travail du dimanche et des jours fériés
– Le respect des qualifications
– Une augmentation des qualifications
– Pour une reconnaissance des difficultés de la profession
– La réduction de la charge de travail
-Le passage des temps partiels à temps complet ou augmentation des heures pour ceux qui le souhaitent pour en finir avec les petits contrats
– Le droit à la formation; un réel accès à la formation
– Le droit au 1% logement pour tous
-L’arrêt de l’abattement de 8% sur les cotisations sociales

Pour obtenir satisfaction sur ces revendications, ne donnez pas vos voix aux syndicats qui soutiennent le patron.

Si personne ne travaille à ta place que personne ne décide pour toi !

Avec les délégués CNT -Solidarité Ouvrière : faites respecter votre dignité !

ATTENTION
Ne donnez votre enveloppe à personne. Votez vous-même (Directement aux locaux de Vitrolles ou par correspondance)
.
N’oubliez pas le 1er tour aura lieu le 16/06/2017. Votez c’est important, vos
conditions de travail sont en jeu !

Blanquer/Macron : non à leur école néo-libérale et réactionnaire !

Nous avons bien pris acte de la nomination de J.M Blanquer au poste de Ministre de l’Éducation Nationale. Cette nomination s’effectue en toute cohérence avec les résultats des dernières élections et le programme éducatif du nouveau président.

Inutile de beaucoup chercher pour connaître les positions politiques de M. Blanquer, son livre « L’école de demain » a le mérite d’être clair : il s’agit d’une vision ultra-libérale et réactionnaire de l’éducation. Annualisation, « autonomie » à la sauce managériale, renforcement de la hiérarchie et du tri social, antipédagogie et régionalisation… Il ne manque plus que les suppressions massives de postes pour nous rappeler les politiques que nous combattions il y a près d’une dizaine d’année et qui portent une lourde responsabilité dans la dégradation récente de l’école publique. Une époque où un certain Blanquer J.M officiait auprès de G. De Robien puis en tant que numéro 2 de L. Chatel !!!

Si le Ministre n’a pas changé, qu’il sache que nous non plus ! Nous savons ce qui se cache derrière certains mots : si nous sommes pour l’autonomie des équipes pédagogiques et des élèves, nous ne pouvons pas accepter « l’autonomie des établissement » et en particulier le recrutement des personnels de l’éducation par les chefs d’établissement.

La proximité du ministre avec l’association d’extrême droite « SOS Education » nous paraît plus que choquante, en particulier dans une période durant laquelle l’institution insiste lourdement sur le « devoir de neutralité » des enseignant-e-s.

Pour le reste nous continuerons et à nous opposer catégoriquement à l’école du patronat et de la bourgeoisie. Pour nous l’école ne doit pas devenir la propriété du Medef, elle doit être le lieu de l’émancipation, de la construction des savoir et savoir faire dans la liberté et l’égalité. Luttons pour une autre école, luttons pour un autre futur !

L’école selon Macron/Blanquer

– l’autonomisation des établissements
– les communes choisiront d’appliquer ou non la réforme des rythmes scolaires ce qui renforcera l’inégalité territoriale
– Suppression du dispositif “plus de maîtres que de classes” en primaire
– un martelage sur les « fondamentaux », individualisation des parcours dès la maternelle
– Flicage permanent : évaluations personnalisées chaque année depuis la maternelle, audit public des établissements du secondaire tous les 3 ans
– une école au service du patronat (pré-apprentissage dès le collège…)
– le changement de statut pour l’enseignement professionnel (régionalisation)
– la remise en cause du cadre national du BAC
– une sélection accrue pour accéder à l’université

Fédération unifiée de l’enseignement et de la recherche scientifique, des fonctions publiques et des associations