Nettoyage dans les hôtels : le paiement à la chambre, c’est non !

Dans de nombreux hôtels, la rémunération et l’organisation du temps de travail des femmes de chambre est basée sur le système de « paiement à la chambre ». Cette pratique est illégale ! Tuto d’autodéfense-syndicale pour se défendre face aux abus des patrons 👇

CNT-SO – Nettoyage Hôtels fiche travail à la chambre

Sauf exceptions, les salarié·e·s en France sont rémunéré·e·s en fonction de leur temps de travail effectif.

Lorsque tous les salarié·e·s ne travaillent pas aux mêmes horaires, comme c’est souvent le cas des femmes de chambre, les employeurs sont tenus de décompter les temps effectifs de travail en mettant en place un système de pointage et de calculer les rémunérations en conséquence.

Article D3171-8 du Code du travail
Lorsque les salariés d’un atelier, d’un service ou d’une équipe, au sens de l’article D. 3171-7, ne travaillent pas selon le même horaire collectif de travail affiché, la durée du travail de chaque salarié concerné est décomptée selon les modalités suivantes : 
1° Quotidiennement, par enregistrement, selon tous moyens, des heures de début et de fin de chaque période de travail ou par le relevé du nombre d’heures de travail accomplies ; 
2° Chaque semaine, par récapitulation selon tous moyens du nombre d’heures de travail accomplies par chaque salarié.

Cette règle suppose, notamment, que tout travail effectué au-delà du nombre d’heures contractuel doit être rémunéré en plus, et majoré.

Mais dans l’hôtellerie, bien souvent les employeurs croient pouvoir se dispenser d’appliquer ces principes élémentaires en rémunérant les femmes de chambre « à la tâche », c’est à dire selon une rémunération forfaitaire, en fonction du nombre de chambres nettoyées dans le mois.

Dans ce cas, le salaire ne dépend pas du nombre d’heures de travail réalisées par le/la salarié·e et ne tient pas compte de la durée réellement nécessaire à l’accomplissement de leurs tâches.

Cette manière de déterminer le salaire est illégale !

En effet, s’il n’est pas interdit de fixer chaque jour des objectifs aux salarié·e·s, à condition qu’ils soient réalistes, en aucun cas ils ne doivent être utilisés pour calculer leur salaire.

Ces objectifs ne dispensent absolument pas l’employeur d’effectuer un décompte quotidien du temps de travail et de rémunérer le salarié en conséquence.

C’est ce qu’ont affirmé les juges de la Cour de Cassation dans plusieurs affaires, notamment le 28 septembre 2010 :

« Des salariées de la société ont été rémunérées pour des travaux de nettoyage sur la base d’un nombre de chambres déterminé quotidiennement et, à raison de quatre chambres par heure, sans tenir compte du temps de travail nécessaire à l’exécution de cette tâche ; que les juges ajoutent qu’il ressort des constatations de l’inspection du travail et des témoignages recueillis que le nombre d’heures de travail mentionné sur les bulletins de salaires a été minoré, et que la clause  » d’objectif  » mentionnée sur les contrats d’embauche des salariées n’exonère en rien la société poursuivie de son obligation de rémunérer son personnel en fonction de la durée effective du temps de travail ».

Cour de cassation, criminelle, Chambre criminelle, 28 septembre 2010, 09-86.401

Lorsque les hôtels ou les sociétés de nettoyage en sous-traitance dans les établissements hôteliers pratiquent la rémunération à la chambre, leur objectif est double :
• premièrement, il s’agit mettre une pression supplémentaire aux femmes de chambres pour les contraindre à effectuer leurs travaux dans des délais bien souvent insoutenables, parfaitement irréalistes voire dangereux pour leur santé ;
• deuxièmement, par cette pratique, les sociétés s’évitent le paiement d’heures supplémentaires quand les femmes de chambre ne sont pas parvenues à réaliser leurs tâches dans les temps impartis et ont donc dû continuer leurs prestations au-delà de leur horaire.

MARCHE A SUIVRE

Si l’employeur ne décompte pas votre temps de travail :
– > Demandez l’installation d’un décompte (pointeuse ou cahier) :
– > Notez vous-même vos heures de travail pour constituer un début de preuve : indiquez chaque jour dans un cahier, l’heure à laquelle vous prenez votre poste et l’heure à laquelle vous arrêtez de travailler

Si l’employeur a mis en place un système de décompte du temps de travail :
– > Demandez la copie de vos pointages ou prenez des photos
– > Si votre employeur refuse de vous laisser consulter les relevés ou si vous constatez des erreurs, effectuez vos propres pointages : indiquez chaque jour dans un cahier, l’heure à laquelle vous prenez votre poste et l’heure à laquelle vous arrêtez de travailler
– > Comparez les pointages avec vos fiches de paie pour vérifier que toutes les heures sont bien rémunérées

Si vous êtes dans une situation de « paiement à la chambre », vous pouvez faire un recours devant le Conseil de Prud’hommes contre votre employeur pour travail dissimulé et demander une indemnité de 6 mois de salaire. Si vous avez un début de preuve sur les heures non comptabilisées (par exemple vos propres relevés d’heures) vous pouvez également demander des rappels de salaires sur les heures non payées.

Contactez votre syndicat !

Dans les hôtels du groupe Louvres Hôtels (Kyriad, Première Classe, Campanile, Golden Tulip…), il existe a une charte qui engage l’hôtel, le donneur d’ordres, à obliger le sous-traitant d’installer un décompte du temps de travail et le transmettre aux salariés.
Si vous êtes dans un hôtel de ce groupe, n’hésitez pas à mettre en cause le donneur d’ordre !

Education : les précaires de « vie sco » en grève à partir du 19 janvier 2021 !

site_vie_sco_19_01_-_copie.png

A l’initiative de collectifs locaux et avec le soutien syndical, une journée de grève, reconductible, des personnels de vie scolaire est organisée, mardi 19 janvier, dans toute la France. La fédération CNT-SO Éducation & Recherche appelle l’ensemble des personnels du second degré à appuyer ce mouvement en rejoignant les personnels « vie scolaire » dans la grève et en créant des caisses de grève pour soutenir financièrement les plus précaires.

Sous-payé·e·s, souvent méprisé·e·s, les personnels précaires de vie scolaire (AED, AP, APS) sont pourtant indispensables au bon fonctionnement des établissements. Mauvaise paie, CDD, pression des chefs, etc. La situation de nos collègues de vie scolaire nous rappelle chaque jour que notre ministère se comporte comme n’importe quel autre employeur…

Après le succès des mobilisations du 19 novembre dans l’académie d’Aix-Marseille, le mouvement s’est intensifié pour prendre une dimension nationale lors de la journée de grève du 1er décembre. Depuis, la détermination ne faiblit pas chez les AED, qui posent la question de la reconduction après la grève du 19 janvier, avec en ligne de mire la mobilisation de toute l’éducation, le 26 janvier. Partout en France, les équipes de vie scolaire se rencontrent et s’organisent pour exiger l’amélioration des conditions de travail ; déjà précaires, la crise sanitaire les a rendues alarmantes dans certains établissements.

La CNT-SO invite tous les précaires de l’Education Nationale à rejoindre le mouvement, en particulier les AESH et les AVS, qui subissent aussi les petits salaires et l’inégalité d’accès aux primes (REP+…) ainsi que des conditions de travail dégradées. La scolarité des élèves en situation de handicap s’en trouve malmenée, reléguant à l’état de fantasme « l’école inclusive » tant vantée par Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel.

revendications_vie_sco.png

Le communiqué en version imprimable :

cnt_so_educ_vie_sco_janvier_21.pdf

De Paris à Marseille : les sous-traitées de l’hôtellerie en lutte font front commun !

La CNT- Solidarité Ouvrière organise, conjointement avec le syndicat CGT-HPE, un grand « rassemblement de soutien à la sous-traitance en lutte », ce mercredi 02 décembre 2020 à Marseille devant l’hôtel Novotel Marseille Prado (103 av du Prado 13008), à partir de 12h

De Paris à Marseille : les sous-traitées de l’hôtellerie en lutte font front commun !

Les syndicats CNT-SO et CGT-HPE organisent conjointement, mercredi 2 décembre 2020 à 12 heures devant l’hôtel Novotel Marseille Prado (Marseille 08°), un « rassemblement des salarié.e.s de la sous-traitance hôtelière en lutte ». Cela sera l’occasion d’une rencontre inédite entre les femmes de chambre et gouvernantes grévistes de l’Ibis Paris Batignolles et du Novotel Marseille Prado.

Elles font le déplacement ! Les femmes de chambre et gouvernantes de l’hôtel Ibis Paris Batignolles sont en lutte, avec leur syndicat CGT-HPE, depuis le 17 juillet 2019 pour obtenir leur internalisation. Elles viennent à Marseille pour soutenir leurs collègues en grève au Novotel Prado depuis le 17 novembre, contre le non-paiement systématisé des heures complémentaires et supplémentaires et la procédure de licenciement envers la représentante syndicale CNT-SO.
Même patrons, même système, même combat !

Version imprimable :
novotel02dec20.pdf

A Paris comme à Marseille, le même employeur est en cause, la société STN qui sous-traite le nettoyage des hôtels du même donneur d’ordre, le groupe ACCOR, propriétaire des marques IBIS et Novotel.
Toujours déterminés et solidaires, les équipes syndicales en lutte, des deux sites unissent leur combat pour démontrer aux voyous de STN et leurs complices d’ACCOR que malgré les tentatives de pourrissement, nous ne leur laisserons pas de répit !
Ce rassemblement commun est aussi une nouvelle occasion de dénoncer un système d’exploitation bien rodé. A Paris comme à Marseille, la sous-traitance permet la mise en place des même techniques pour pressurer les salarié.e.s : temps partiel imposé et non-paiement de l’intégralité des heures de travail, autoritarisme et mépris, répression anti-syndicale…
A Paris comme à Marseille, les invisibles de la sous-traitance se rebiffent et refusent l’exploitation par ces multinationales de l’industrie touristique qui brassent des milliards sur le dos des smicards !

Nous appelons les salarié.e.s du secteur hôtelier, du nettoyage et tous les soutiens des luttes ouvrières à participer au grand rassemblement (déclaré en Préfecture), devant l’hôtel Novotel Prado (103 av du Prado) le 2 décembre 2020 à 12h.
Contre la sous-traitance/mal-traitance, le combat continue !

arton949.png

Appel à manifester le 28 novembre prochain contre la Surveillance Globale

Appel à manifester le 28 novembre prochain contre la Surveillance Globale

La loi dite de Sécurité Globale vient d’être votée en première lecture à l’Assemblée Nationale.

Cette loi, au-delà de l’interdiction de diffusion d’images de la police (article 24), renforce considérablement les pouvoirs de surveillance des forces de l’ordre, notamment à travers la légalisation des drones (article 22), la diffusion en direct des images des caméras piétons au centre d’opération (article 21), les nouvelles prérogatives de la police municipale (article 20), la vidéosurveillance dans les hall d’immeubles (article 20bis).

Mais cette loi n’est que la première pierre du vaste chantier de la Technopolice qui se prépare.

Quelques jours avant le vote de la loi Sécurité Globale à l’Assemblée Nationale, le ministère de l’Intérieur présentait son Livre blanc qui révèle la feuille de route du ministère de l’Intérieur pour les années à venir. Comme l’explique Gérald Darmanin devant les députés, la proposition de loi Sécurité Globale n’est que le début de la transposition de ce Livre Blanc dans la législation.

Cette première loi et ce Livre Blanc ont pour objectif d’accroître, à tous les niveaux, les pouvoirs des différentes forces de sécurité : la police nationale, la police municipale, la gendarmerie et même les agents de sécurité privée qui seront dotés de nouvelles compétences et pouvoirs. Ceci à travers une multitude de projets plus délirants et effrayants les uns que les autres : analyse automatisée des réseaux sociaux, gilets connectés, lunettes ou casques augmentés, interconnexion des fichiers biométriques (TAJ, FNAEG, FAED…), lecteurs d’empreinte digitales sans contact utilisés lors de contrôles d’identité, recherche sur la reconnaissance vocale et la reconnaissance d’odeurs, et enfin l’intensification du déploiement de la reconnaissance faciale dans l’espace public. Les drones de police, autorisés par la loi dite de Sécurité Globale, sont présentés comme une révolution, qui modifierait radicalement les pouvoirs de la police en lui donnant une capacité de surveillance totale, capables de pallier aux limites de la présence humaine, capables de détecter chaque infraction, à moindre coût et en toute discrétion.

Il ne s’agit pas d’améliorer le dispositif de vidéosurveillance déjà existant, mais d’un passage à l’échelle qui transforme sa nature, engageant une surveillance massive et encore plus invisible qu’actuellement de l’espace public. La Surveillance Globale est en marche.

Opposons-nous à la Surveillance Globale, à l’Etat Technopolice, à ce futur qui n’est pas le nôtre.
Le 28 novembre prochain manifestons notre opposition à Marseille 14h, Vieux-Port, lors de la #MarcheDesLibertés

Novotel Marseille Prado : grève contre la répression anti-syndicale et le vol d’heures !

Les femmes de chambre du Novotel Marseille Prado (8°) sont en grève reconductible depuis le mardi 17/11, avec le soutien de leur syndicat CNT-Solidarité Ouvrière.

…………………….

Pour soutenir financièrement la lutte, nous avons mis en place une caisse en ligne 👉 https://www.helloasso.com/associations/cnt-solidarite-ouvriere-13/collectes/soutien-aux-luttes-de-la-sous-traitance-cnt-so

…………………….

Communiqué du 27/11/20

Novotel Marseille Prado : les femmes de chambre toujours solidaires et déterminées

La grève continue pour les femmes de chambre du Novotel Marseille Prado (Marseille 08°) après des négociations tendues, où le sous-traitant STN n’aura pas tenu ses engagements et fait des propositions indécentes.

Sur la base des revendications (abandon de la procédure disciplinaire contre la gouvernante et paiement des heures dues), STN avait formulé, lundi par écrit, des propositions d’accord, acceptées par les grévistes et la CNT-SO. Mais lors de la séance de négociation de jeudi, le directeur régional de STN a conditionné le paiement des heures complémentaires et supplémentaires, au licenciement de la gouvernante ! A la CNT-SO, nous ne lâcherons jamais une camarade et surtout pas contre de l’argent ! Les grévistes ont donc décidé de poursuivre la grève et STN en porte l’entière responsabilité.
Par ailleurs, sans accord dûment signé, le syndicat n’abandonnera pas les poursuites lancées aux Prud’hommes contre STN mais aussi le donneur d’ordre Novotel qui devra assumer l’entêtement de son sous-traitant.

La grève s’organise dans la durée. Au-delà du piquet de grève quotidien, un rassemblement de soutien sera organisé, conjointement par la CNT-SO et la CGT-HPE, mercredi 02 décembre devant l’hôtel à 12H.
Nous accueillerons une délégation des grévistes de l’hôtel Ibis Paris Batignolles, en lutte avec leur syndicat CGT-HPE, depuis plus d’un an contre le même sous-traitant voyou et le groupe ACCOR, propriétaire des marques IBIS et Novotel. Cela sera encore une fois l’occasion de porter ensemble la voix des invisibles de la sous-traitance qui refusent l’exploitation par ces multinationales de l’industrie touristique qui brassent des milliards sur le dos des smicards.

Contre le vol d’heures et la répression anti-syndicale,
le combat continue !

Version imprimable :
com_novotel_27nov20.pdf

…………………….

Communiqué du 18/11/20

Le groupe STN a racheté en janvier 2020, la société MEDIFRANCE, précédent prestataire du nettoyage des chambres de l’hôtel. Depuis, les femmes de chambre et le syndicat ne cessent d’alerter sur le non-paiement systématisé des heures complémentaires et supplémentaires.

Au lieu de se mettre en conformité, face aux menaces de procédures prud’homales, le sous-traitant fait la sourde oreille et joue la carte de la répression. Une procédure disciplinaire a été lancée contre la gouvernante du site, par ailleurs nouvelle représentante syndicale (RSS) de la CNT-SO, avec un entretien préalable au licenciement ce lundi 16/11.
Les motifs sont bien entendus bidonnés, ce qui dérange fondamentalement STN, c’est que cette gouvernante refuse de jouer le jeu illégal de l’entreprise et fait remonter scrupuleusement le nombre d’heures véritablement effectuées par les salariées du site…

Avec ce mouvement de grève, l’équipe syndicale se bat pour un principe fondamental de notre syndicalisme : « Un coup contre l’un-e d’entre nous, est un coup contre tous-tes ! ».

Les grévistes revendiquent
– Abandon de la procédure disciplinaire pour la représentante CNT-SO
– Paiement intégral de toutes les heures travaillées

Alerté par le syndicat, le donneur d’ordre Novotel, ne peut ignorer la situation. Il doit prendre ses responsabilités et cesser de couvrir les actes de délinquance sociale de son sous-traitant !
Stop à la répression anti-syndicale ! STN voleur : paiement de toutes les heures !

Éducation : appel à une grève des personnels « vie scolaire » mardi 1er décembre

site_greve_viesco.png

Sous-payé·e·s, souvent méprisé·e·s, les personnels précaires de vie scolaire (AED, AP, APS) sont pourtant indispensables au bon fonctionnement des établissements. Mauvaise paie, CDD, pression des chefs, etc. La situation de nos collègues de vie scolaire nous rappelle chaque jour que notre ministère se comporte comme n’importe quel autre employeur…
Ces derniers mois, la crise de la COVID-19 a considérablement accentué leur charge de travail : ils·elles sont en première ligne, trop souvent en sous-effectif.
Stop au mépris et à l’exploitation ! Les personnels de « vie sco » se rebiffent ! Le 10 novembre, ils·elles étaient nombreux·euses en grève au côté des enseignant·e·s et autres personnels de l’Éducation Nationale. Dans l’académie d’Aix-Marseille, la grève « vie scolaire » du 19 novembre a été une vraie réussite. A l’appel des collectifs locaux et avec le soutien syndical, une journée de grève est organisée le 1er décembre pour permettre une extension nationale de la lutte. Cette grève doit être massive pour lancer un mouvement fort pour l’amélioration des conditions de travail.

La CNT Solidarité Ouvrière revendique :

– une réduction du temps de travail, la fin de l’annualisation et une quotité de travail fixe
– l’égalité d’accès aux primes (REP, REP+) et la revalorisation des salaires
– une prime COVID-19
– la création de postes en nombres suffisants
– l’accès à une formation
– la fin du recrutement par les chefs d’établissements, remplacé par un recrutement académique
– la fin de la précarité : e retour à un statut d’étudiant·e-surveillant·e permettant de poursuivre ses études et en parallèle, pour les celles·ceux ne poursuivant pas d’étude, la création d’un nouveau corps de la fonction publique, nouveau corps en rapport avec les missions de vie scolaire

Version imprimable :
com_greve_vie_scolaire.pdf

Education : Lycées ZEP, la lutte a toujours payé ! On continue [comminiqué intersyndical]

LYCEES ZEP ! LA LUTTE A TOUJOURS PAYÉ !

Grâce à l’action, les personnels qui bénéficiaient de l’indemnité l’ont perçue intégrale-ment pendant 4 ans: plus de mille euros par an. Malgré les autres restrictions, qui ont fortement frappé les LP notamment, les moyens de ces établissements ont été préservés et ont permis de maintenir des dédoublements, des effectifs allégés, là où les autres lycées n’ont quasiment plus rien. Les élèves ont donc continué à bénéficier de dispositifs pédagogiques plus adaptés à leurs besoins: ils ont réussi leur baccalauréat, accédé aux études et aux qualifications. Au final c’est aussi plus de justice, moins d’inégalités que nous avons gagné !

L’intersyndicale salue et soutient les premières mobilisations des personnels, comme celle du LP les Alpilles à Miramas ou du lycée Victor Hugo à Marseille. Ils ont raison! Leurs revendications sont justes et légitimes. En conséquence, l’intersyndicale appelle les personnels à se réunir pour mettre en discussion ces revendications et préparer la mobilisation pour obtenir satisfaction.Forts de celles-ci, nous demandons une audience à monsieur le Recteur afin d’obtenir les réponses à nos questions et des garanties pour les lycées de l’éducation prioritaire, ainsi que leurs personnels. Un préavis de grève national a été déposé pour couvrir toutes les situations.

Le communiqué dans son intégralité :
Communiqué Lycées ZEP

Novotel Marseille Prado : grève contre la répression anti-syndicale et le vol d’heures !

Les femmes de chambre du Novotel Marseille Prado (8°) sont en grève reconductible depuis le mardi 17/11, avec le soutien de leur syndicat CNT-Solidarité Ouvrière.

Le communiqué en version PDF :
comnovotel_17nov20.pdf

Le groupe STN a racheté en janvier 2020, la société MEDIFRANCE, précédent prestataire du nettoyage des chambres de l’hôtel. Depuis, les femmes de chambre et le syndicat ne cessent d’alerter sur le non-paiement systématisé des heures complémentaires et supplémentaires.

Au lieu de se mettre en conformité, face aux menaces de procédures prud’homales, le sous-traitant fait la sourde oreille et joue la carte de la répression. Une procédure disciplinaire a été lancée contre la gouvernante du site, par ailleurs nouvelle représentante syndicale (RSS) de la CNT-SO, avec un entretien préalable au licenciement ce lundi 16/11.
Les motifs sont bien entendus bidonnés, ce qui dérange fondamentalement STN, c’est que cette gouvernante refuse de jouer le jeu illégal de l’entreprise et fait remonter scrupuleusement le nombre d’heures véritablement effectuées par les salariées du site…

Avec ce mouvement de grève, l’équipe syndicale se bat pour un principe fondamental de notre syndicalisme : « Un coup contre l’un-e d’entre nous, est un coup contre tous-tes ! ».
Les grévistes revendiquent :

– Abandon de la procédure disciplinaire pour la représentante CNT-SO
– Paiement intégral de toutes les heures travaillées

Alerté par le syndicat, le donneur d’ordre Novotel, ne peut ignorer la situation. Il doit prendre ses responsabilités et cesser de couvrir les actes de délinquance sociale de son sous-traitant !

Stop à la répression anti-syndicale ! STN voleur : paiement de toutes les heures !

Le combat pour la santé et les intérêts des travailleur·euse·s continue !

Le crash actuel est tout sauf une surprise ! Nous savions depuis des mois que sans mesures sanitaires structurelles ni investissements dans les services publics, il ne serait pas possible de tenir une année normale avec le COVID… Malgré les grands mots, Macron n’a pas changé de cap, le deuxième confinement affecte surtout la sphère privée et nous assigne au travail, sans mesures de fond. L’essentiel des activités productives comme le système scolaire restent ouverts sans nouvelles mesures conséquentes pour protéger la santé des travailleur·euse·s ! On nous demande de faire un effort pour « sauver l’économie », alors qu’entreprises et actionnaires sont perfusés d’argent public qu’il faudrait rembourser dans les prochaines années. Tout ceci nous est imposé dans un climat toujours plus autoritaire et infantilisant. Ce n’est pas acceptable !

cnt_so_vive.png

Il faut le combattre mais attention à ne pas tomber dans les pièges qui font le jeu du pouvoir ! Méfions-nous des explications simplistes niant l’épidémie comme des discours individualistes et égoïstes qui voudraient laisser crever les vieux et les « faibles ». Le virus est bien là et ne pas l’éradiquer serait dangereux et irresponsable. Sans tout attendre de l’État, c’est à nous tous·tes d’être solidaires et de prendre notre santé en main en veillant aux plus fragiles.
Il faut maintenant sortir de cette politique confuse menée à court-terme dans l’intérêt des élites économiques. Pour protéger les travailleur·euse·s de la pandémie comme des effets de la crise économique, nous devons imposer « quoi qu’il en coûte » , d’autres choix immédiats et une transformation sociale profonde . Organisons-nous et revendiquons collectivement !

Pour une gestion sanitaire non-autoritaire !
– Suppression des attestations et limitations individuelles de déplacements.
– Renforcement des capacités hospitalières.
– Réduction massive de l’activité économique avec « filet social ».
– Campagne de dépistages préventifs pour casser la diffusion du virus.
– Suppression des jours de carence. Pas de perte de revenu à cause de l’isolement.

Décrétons l’état d’urgence sociale !
– Gel des loyers et crédits immobiliers, des factures énergétiques. Gel des prix des produits de première nécessité.
– Actions pour lutter contre l’habitat indigne et le mal-logement, en priorité pour ceux·celles devant s’isoler à domicile face à la pandémie. Réquisitions pour loger les personnes à la rue et les plus fragiles.
– Distribution gratuite des masques.
– Maintien des droits pour les chômeur·euse·s. Hausse des minimas sociaux.
– Régularisation des sans-papiers et accès à la protection sociale.

Priorité aux services publics !
– Plan d’urgence pour les hôpitaux à hauteur des besoins formulés par les soignant·e·s. Investissement massif dans les soins à domicile pour ceux·celles qui en bénéficient et soutien à ceux·celles vivant seul·le·s.
– Redistribution des richesses pour des services publics de qualité, sans profits et d’égal accès à tous et toutes.
– Maintien d’un maillage territorial fort des services publics et gestion directe par les agents et usager·ère·s.

Protégeons les travailleurs.euses !
– Clarification de la protection des salarié·e·s vulnérables (sur la base des critères du 5 mai).
– Protocole sanitaire strict en milieu scolaire, avec des moyens et créations de postes de titulaires pour accueillir les élèves en effectifs réduits sur d’autres rythmes. Congé pour garde d’enfant, rémunéré à taux plein pour les parents.
– Télétravail obligatoire et encadré pour les employeurs privé et publics. Pour les métiers essentiels, réduction immédiate, sans baisse de salaires, du temps de travail et des obligations de service.
– Indemnisation à 100% du chômage partiel, pour les salarié·e·s des activités non-essentielles ou incompatibles avec la sécurité sanitaire.
– Reconnaissance du statut de salarié et de ses protections, pour les travailleur·euse·s ubérisé·e·s.
– Gel des licenciements, pas d’augmentation du temps de travail, pas de baisse des salaires.
– Réquisition et contrôle ouvrier sur les entreprises en faillite ou subventionnées par l’argent public.
– Annulation complète de la dernière réforme du chômage et de la réforme des retraites.
Comme au printemps, notre mot d’ordre reste « aujourd’hui on se protège, demain on règle les comptes » !

Le capitalisme et son développement prédateur sont largement responsables de la pandémie actuelle et des atteintes en cours à notre environnement. Plus que le virus, c’est l’organisation injuste et inégalitaire de nos sociétés et économies qui provoque les effets dévastateurs que nous subissons. Ne laissons pas les secteurs capitalistes tirer profit de la crise pour encore accentuer leur poids sur nos vies !
Nous devons avancer collectivement vers une transformation sociale majeure en rupture avec le capitalisme. Il est plus que temps de leur imposer notre projet de société émancipateur basé sur l’égalité économique et sociale, la démocratie directe, la gestion collective de la production et de sa répartition.

Vive la classe ouvrière, ne comptons que sur nous même ! C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons !

Le communiqué en PDF :
cnt_so_combat_sante_travailleurs_nov_20.pdf

cnt_so_ne_comptons_que.png

Rentrée catastrophique : trop c’est trop ! Pour notre santé et celle du service public d’Éducation : dégageons Blanquer !

Les mobilisations s’enchaînent dans les établissements depuis la rentrée. Blanquer est aujourd’hui sur la défensive, miné par une gestion de plus en plus chaotique du ministère qui choque bien au-delà des personnels. Le silence médiatique commence à se briser. Le rapport de force doit encore monter avec la grève nationale du 10 novembre : soyons nombreux·euses !

L’appel de la CNT-SO en PDF :
cnt_so_educ_greve_10_11_20.pdf

Rassemblements Mardi 10 novembre :
– Marseille, 14 h Place de la Préfecture
– Aix-en-Provence, 14 h Rectorat
– Martigues, 14 h Mairie
– Arles, Salon, La Ciotat,…

Contre un ministre autoritaire, en roue libre !

Non content de jouer au chef de pacotille, multipliant les coups de menton inefficaces et hors de propos, Blanquer montre surtout son incompétence et l’impréparation totale de la deuxième vague. L’imbroglio des consignes ministérielles du week-end de la rentrée a littéralement sidéré les personnels. L’hommage à Samuel Paty au rabais, la mise en insécurité et le mépris pour les personnels, un protocole à mettre en place dans l’urgence, tous ces éléments provoquent un véritable choc dans le monde de l’éducation…
Aux lycéens et lycéennes se mobilisant pour interpeller les pouvoirs publics sur leurs conditions de scolarité (classes bondées, cantines clusters, bahuts transformés en fort Knox…) la seule réponse du ministre est : coups de matraque, lacrymo et garde à vue. La répression frappe aussi les personnels. Mercredi 4 novembre, nous apprenions les lourdes sanctions infligées aux 4 collègues de Melle, suite aux mobilisations du printemps, en dépit des décisions des CAPA disciplinaires.
Face à cette violence et à l’insécurité organisée par l’État et l’administration, la démission du ministre s’impose !

Pour un protocole sanitaire renforcé !

Pour les personnels, il est évidement impératif de maintenir le lien éducatif avec les élèves mais si Blanquer lâche du lest sur les lycées c’est que les conditions ne sont absolument pas réunies pour travailler sans exposer les personnels et les élèves au COVID, mettant en danger la santé publique. Le système scolaire n’est pas hermétique au virus et le protocole dit renforcé n’est pas à la hauteur, à l’image du ministre. Le mettre en place « si possible » signifie ne pas l’appliquer dans bien des cas ! Comme il était prévu dans le plan de « continuité pédagogique », il faut une adaptation immédiate du système scolaire à la circulation intense du virus avec une organisation en jauge réduite et des demi-groupes qui ne se brassent pas entre eux. Pour sortir de la cacophonie ambiante, ce protocole doit être applicable à tout le système scolaire !

Pour l’investissement dans l’éducation !

Nous dénonçons toujours l’impréparation matérielle et l’absence d’anticipation pour la continuité pédagogique dans des conditions restreintes d’accueil : pas d’embauche massive pour permettre l’accueil en petits groupes (au contraire, des postes en moins dans le secondaire), pas de mesures particulières, en lien avec les collectivités pour améliorer les conditions matérielles (sanitaires, tables individuelles…), un investissement informatique limité à 2000 ordinateurs pour la « continuité pédagogique ».
Les difficultés actuelles sont le résultat des attaques passées contre le service public d’éducation. Nous nous heurtons depuis des années à l’austérité budgétaire, les attaques contre l’École nous ont considérablement fragilisé·e·s : face à l’imprévu l’édifice est au bord de l’écroulement ! Un plan d’urgence pour l’éducation est urgent !

Le 10 novembre notre réponse doit être collective !

La fédération CNT-SO Éducation et Recherche demande :

• Dédoublement de toutes les classes avec emploi du temps adapté soit l’application immédiate de la phase 1 du plan de continuité pédagogique sur tout le territoire et de la phase 2 (fermetures des établissements), dans les zones les plus affectées par l’épidémie
• Renforcement du protocole sanitaire national
• Distribution gratuite et port du masque pour tous les élèves dès le primaire
• Fourniture de masques FFP2 pour les personnels de santé et AESH
• Plan de recrutement massif de personnels
• Plan d’investissement matériel pour les établissements, en lien avec les collectivités
• Plan d’équipement informatique pour les élèves et personnels
• Campagne systématique de dépistage préventif des personnels
• Télétravail ou ASA de droit pour les personnels vulnérables, sur avis médical
• Suppression du jour de carence
• Indemnisation à 100% du congé garde d’enfant, de droit, pour les parents

cnt_so_educ_greve_10_11_20.png