1er mai : s’organiser pour lutter partout dans le monde !

Un « 1er mai » sans manifestations ouvrières, cela ne s’était pas vu depuis des lustres ! Si nous encourageons les actions symboliques vendredi, l’essentiel est ailleurs.
Les temps s’annoncent difficile pour notre classe, la crise sanitaire évolue en crise économique et sociale qui va durement nous toucher. Pendant ce temps, les capitalistes s’organisent avec le soutien des gouvernements : ils protègent leurs intérêts économiques avec l’argent public, ils saccagent encore plus nos droits sous prétexte de l’urgence sanitaire… Leur « monde d’après » c’est celui d’avant en pire !
Il faut réagir en défendant en même temps nos droits et en portant un projet de société alternatif pour un autre futur libéré des exploiteurs !
Mais comment faire si nous restons isolé.e.s ? On le redit chaque année, le 1er mai n’est pas une fête mais une journée internationale de lutte des travailleurs.euses ! A cette occasion, on rappelle l’importance de s’organiser collectivement, de se syndiquer ! Travailleuses et travailleurs rejoignez vos organisations de classe !

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Le 1er mai c’est aussi un jour de solidarité internationale, à lire, l’appel de notre du Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes :

1er mai : une journée de lutte internationale des travailleurs et travailleuses

Comme toute la période actuelle, ce 1er mai est particulier. La pandémie de coronavirus ne permettra pas les traditionnelles grandes manifestations dans les rues. Selon les pays, les régions, les quartiers, des initiatives sont parfois prises pour rappeler cette journée internationale de lutte des travailleuses et des travailleurs. Nous les soutenons. Mais l’essentiel est ailleurs : dans les luttes menées tous les jours : avant, pendant et après le 1er mai ; dans les alternatives au capitalisme que nous construisons. Notre Réseau syndical international de solidarité et de luttes se veut un outil pour cela !

Chaque année, le 1er mai, journée internationale des travailleurs et travailleuses, souligne l’importance des mobilisations sociales contre les attaques des gouvernements et du capitalisme.L’histoire du 1er mai en fait un jour de mobilisation et de réaffirmation de la lutte des classes en tant que moteur de changements radicaux dans la société.

Partout dans le monde, les travailleurs et travailleuses ont confronté.es à la précarisation, à la suppression des droits conquis au cours de l’histoire, au manque de services publics de qualité, à la répression, à la misère, à la faim, aux gouvernements d’extrême droite, néolibéraux racistes, machistes et les-trans-homo-phobes qui construisent des murs et élaborent des lois discriminatoires à l’encontre des plus pauvres. Les personnes les plus opprimées sont tuées alors que les taux de violence augmentent. De même, les mouvements sociaux qui luttent contre de telles attaques sont criminalisés et persécutés.Nos ennemis sont les mêmes partout dans le monde. Contre eux, restons ensemble dans les rues, dans les écoles, les universités, les usines, à la campagne et dans les espaces publics, démontrant ainsi notre volonté de faire face aux attaques du capitalisme.

Gouvernements et patrons prétendent être en guerre contre le coronavirus. En réalité, c’est une guerre contre notre classe sociale qu’ils mènent. Une guerre contre nous, pour leurs profits !La crise sanitaire mondiale est en grande partie la conséquence du système capitaliste. Bien sûr nous ne voulons pas dire par là que le virus a été créé par le capitalisme ; mais le désastre humain que nous connaissons, lui, est dû au capitalisme. Partout dans le monde, les gouvernements font les mêmes choix, même si c’est à des degrés un peu différents : ils ont commencé par minorer l’ampleur de l’épidémie, non par ignorance mais parce que le patronat, les actionnaires, les capitalistes avaient comme priorité la sauvegarde de leurs bénéfices. Les profits d’une minorité, contre la santé de milliards d’humains !

Une fois la crise installée, les dégâts du capitalisme nous reviennent en pleine face

Insuffisance d’infrastructure, de personnel, de moyens dans tous les secteurs de la Santé : c’est le résultat de la destruction des services publics dans une partie du monde, de leur quasi-inexistence dans l’autre partie.
Manque de matériel de protection : masques, gel hydro-alcoolique, tests de dépistage, appareils respiratoires, etc. Dans plusieurs pays, des chercheurs et chercheuses témoignent que leurs travaux scientifiques sur les virus ont été abandonnés ces dernières années, pour des raisons budgétaires. Les capitalistes préfèrent investir dans les multinationales pharmaceutiques qui dictent leur loi en matière de médicaments.

Pendant la crise sanitaire, les affaires continuent !
Vis à vis du monde du travail, les capitalistes sont féroces :

Ils maintiennent en activité une multitude d’entreprises qui ne sont pas essentielles à la vie de la population dans une période de danger sanitaire comme celle que connaissons. Pour continuer à engranger des rentrées d’argent, les capitalistes mettent en grand danger la santé et la vie de millions de travailleurs et de travailleuses dans le monde.
Dans les secteurs vraiment essentiels (qui devrait être limités à ce qui est en rapport direct avec la santé, l’alimentation et l’accès au gaz, à l’électricité, à l’eau…), le patronat met en avant des « gestes-barrière », renvoyant la responsabilité vers les individus. Mais d’une part, dans beaucoup d’entreprises, rien n’est fait pour que ces gestes barrière » soient applicables ; d’autre part, ils ne sont pas suffisants. C’est toute l’organisation du travail qui doit être revue, en argent de la santé de chacune et chacun. Et ça, ce ne sont pas les capitalistes qui ne travaillent pas qui sont les mieux placés pour le définir : c’est à nous de le faire, dans chaque service, établissement, entreprise, en activité parce que vraiment indispensable.
Les capitalistes utilisent la crise sanitaire pour restreindre encore nos droits, nos conquêtes sociales. Dans chaque pays, une grande partie des « mesures d’urgence » consiste à s’attaquer au temps de travail, aux congés, aux salaires, au droit de grève, etc.
La situation est pire encore dans les régions du monde victimes directes du colonialisme : les peuples y connaissent delà la misère ; la crise sanitaire ne peut qu’y avoir des conséquences effroyables.

Des résistances se sont organisées

Elles sont compliquées à mettre en œuvre dans le contexte que nous connaissons. Les organisations membres du Réseau syndical international de solidarité et de luttes ne veulent pas aligner des slogans, des mots d’ordre, pour le seul plaisir d’apparaître « radical ». Ce que nous voulons, à partir des lieux de travail et de vie et en nous fédérant librement, en nous coordonnant, y en compris au plan international, c’est construire un mouvement populaire massif, de résistance et de conquêtes.
Soutenons et faisons connaître les luttes de toutes les régions du monde.
Rassemblons-nous par secteurs professionnels, mais aussi pour défendre des droits spécifiques et obtenir l’égalité sociale (femmes, personnes migrantes, populations opprimées pour des raisons « raciales », …)
Refusons que les plus pauvres, les plus précaires, paient la crise sanitaire.
Tous les travailleurs et toutes les travailleuses, quel que soit leur statut (salarié.es, indépendants, au chômage, intérimaires, saisonniers, etc.) doivent voir leur revenu garanti à 100%, avec pour tous et toutes un minimum garanti basé sur le cout de la vie dans le pays.
Prenons nos affaires en mains, sur les lieux de travail et de vie ! Gouvernements, pouvoirs publics, états, sont des instruments au service du capitalisme.
Réquisition des entreprises, services, commerces, lieux publics, nécessaires pour répondre à l’urgence sanitaire ! Ne laissons plus les capitalistes organiser des catastrophes planétaires !

Solidarité COVID19, ne comptons que sur nous-même !

Si le confinement est une nécessité sanitaire cela provoque aussi une crise sociale sans précédent pour les populations les plus précaires. Le gouvernement arrose actuellement les entreprises à milliards pour « sauver l’économie » mais agit peu pour les plus démunis. C’est politique est criminelle ! Pour faire face à cette urgence sociale, de nombreuses initiatives de solidarité voient le jour à Marseille notamment du coté des personnels de l’Éducation. Ces derniers jours, ces initiatives ont reçu des coups de pression de la hiérarchie notamment pour ne plus utiliser les établissements scolaires comme base de la solidarité ! Honte à eux, là aussi on s’en souviendra ! La CNT-SO Education & Recherche 13 apporte tout son soutien à ces initiatives et invite à y participer. Voir la liste ci-dessous.

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Collectes de solidarité des établissements scolaires de Marseille :

Collège Rosa Parks :
https://www.cotizup.com/rosa-parks

École Clair Soleil
https://www.paypal.com/pools/c/8oarDYhKHb

Collège vieux port :
https://www.helloasso.com/associations/cent%20pour%20un%20toit%20vieux%20port/collectes/soutien-aux-familles-dans-le-besoin-du-college-vieux-port

Collège Chartreux :
https://www.cotizup.com/solidarite-familles-chartreux

Collège Dumas :
https://www.cotizup.com/clg-alexandre-dumas

Collège Rimbaud :
https://www.cotizup.com/clg-arthur-rimbaud

Lycée Victor Hugo :
https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/aides-aux-eleves-de-victor-hugo

École Peyssonnel :
www.cotizup.com/peysso2

École Fonscolombe :
https://www.cotizup.com/fonsco

Collège Belle de Mai :
https://www.cotizup.com/solidarite-familles-collegebdm

École Révolution Belle de Mai :
https://www.cotizup.com/belledemaide?fbclid=IwAR0agvgJE_ZS4qdQf59b3vGl0JvhBwA9ne1m7iyAkZA8udOr6niCaIrdk2E

École Parmentier :
www.lepotsolidaire.fr/pot/ctsxosjr

Maison blanche :
https://paypal.me/pools/c/8nXN3JIKzs

Rosiers :
https://www.leetchi.com/c/cagnotte-pour-les-familles-des-rosiers

https://www.helloasso.com/associations/cagnotte-pour-les-familles-des-rosiers-13014/collectes/cagnotte-pour-les-familles-des-rosiers

Cagnotte collège Quinet
https://www.cotizup.com/solidarite-familles-quinet

Cagnotte Marie Laurencin :
https://www.leetchi.com/c/cagnotte-marie-laurencin-aide-au-collectif-maison-blanche

Collège Malrieu :
https://www.cotizup.com/solidarite-clg-jean-malrieu

Collège Henri Wallon :
https://www.leetchi.com/c/collectif-henri-wallon-complement-colis-alimentaires

Collège Versailles :
https://www.cotizup.com/college-versailles-marseille?fbclid=IwAR3Qcwz_380srcNanhC6gol8cMUQC-IkZNVAgrN9uuj771KJckO5L0yK5Mk

École korsec :
https://www.helloasso.com/associations/ape-korsec/formulaires/1

École Bon secours :
: https://www.paypal.com/pools/c/8oarDYhKHb 

LP mistral :
https://www.lepotsolidaire.fr/pot/pnca7brg

Lycée Jean Perrin :
https://paypal.me/pools/c/8iVY2wYBvP

Lycée Diderot:  
https://www.leetchi.com/c/resf-lycee-denis-diderot-marseille

Écoles maternelle et élémentaire Eydoux :
https://www.cotizup.com/solidarites-familles-eydoux

École maternelle St-Savournin
https://www.cotizup.com/saint-savournin

École maternelle Extérieure
https://www.cotizup.com/maternelle-exterieur

Mais aussi de nombreuses autres initiatives militantes :

Cagnotte quartier nord du macdo réquisitionné :
https://www.cotizup.com/requisitionmcdo

Cagnotte du manba / parastoo
https://www.helloasso.com/associations/al-manba/formulaires/1/widget

Covid19 : pour les sans papiers, la triple peine

Les travailleur·euse·s sans-papiers sont particulièrement exposé·e·s à tous les risques liés à la pandémie de Covid-19, risques sanitaires et risques économiques.

Pourtant, comme de nombreux·euses salarié·e··s, dont on semble découvrir soudainement l’utilité sociale, ils·elles contribuent de manière déterminante aux activités essentielles : massivement embauché·e·s dans le nettoyage, le commerce, la manutention, la livraison, l’agriculture…

Sans elles et eux le pays serait à l’arrêt !

A titre d’exemple, l’occupation par des travailleurs sans-papiers, du chantier du nouveau siège du journal Le Monde, où ils étaient employés pour le compte de majors du bâtiment, montre que ces travailleur·euse·s sont indispensables au système.

Pourtant, le plus souvent engagé·e·s en contrats précaires – CDD, intérim – ou sans contrat du tout quand les patrons les payent au noir, ils risquent à tout moment d’être congédié·e·s sans préavis ni indemnités.

Quant à celles et ceux dont l’activité a cessé, ils ·elles ne bénéficient d’aucun revenu de remplacement et se retrouvent subitement sans ressources, sans moyens d’existence.

Par ailleurs, leurs conditions de vie, particulièrement insupportables, sont incompatibles avec les mesures de confinement et rendues extrêmement difficiles quand les associations qui habituellement leur viennent en aide, sont empêchées de leur distribuer les produits de première nécessité dont ils ont besoin.

Et dans la rue, sous prétexte de faire respecter les mesures de confinement, la police s’est lancée dans une chasse infernale aux sans-papiers.

Enfin, il a fallu attendre plus de trois semaines pour que les sans-papiers menacé·e·s d’expulsion, entassé·e·s dans des centres de rétention administrative contre tous les avis médicaux, soient finalement libéré·e·s.

C’est insupportable, cela doit cesser !

La CNT-Solidarité Ouvrière revendique :

– l’accès au chômage partiel pour tous les travailleurs·euse·s sans-papiers
– un moratoire sur les loyers dans tous les foyers de travailleur·euse·s immigré·e·s
– la mise en place de mesures sanitaires spécifiques dans les foyers
– la livraison de repas pour compenser la fermeture des espaces collectifs
– l’arrêt des contrôles aux abords des foyers

Et surtout, alors que le pouvoir ne cesse d’appeler aux solidarités de toute sorte, la CNT-Solidarité Ouvrière réclame :
– la fermeture immédiate et définitive des centres de rétention administrative
– la régularisation de tous les travailleur·euse·s sans-papiers, sans condition (abolition de la circulaire du 29 novembre 2012)
– l’accueil et la mise à l’abri des migrant·e·s (mineur·e·s et majeur·e·s)

Devoir de solidarité avec les sans-papiers, pas avec les banquiers !

Education : Avec Blanquer, l’école inégalitaire ça (contrôle) continue !

Jean-Michel Blanquer vient d’annoncer les mesures concernant la réorganisation des examens en période de coronavirus, avec un passage général au contrôle continu. Cette solution ne peut pas nous satisfaire alors que les inégalités sociales et scolaires se renforcent avec l’épidémie. Analyse et revendications de la fédération Education & Recherche CNT-SO.

Le communiqué dans son intégralité ici :

CNT-SO Education – Communiqué 3 avril 2020

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#CORONAVIRUS : Vos droits ! Mise à jour des fiches tutos « vos droits »

Retrouvez nos fiches tutos d’auto-défense syndicale sur notre site confédéral :
http://www.cnt-so.org/

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Coronavirus : communiqué de la fédération CNT-SO Éducation & Recherche

La CNT-SO confirme que dans un contexte de crise sanitaire, la priorité doit être donnée à la protection de la santé des travailleurs.ses en leur permettant de rester à domicile avec la garantie d’être rémunéré.e.s, y compris pour les personnels précarisés (contractuel.le.s, ATSEM…).

Nous réaffirmons que lorsque le travail est nécessaire, par exemple pour accueillir les enfants des personnels soignants, cela doit se faire avec des personnels volontaires et dans le respect des conditions de sécurité sanitaire. En Italie un front syndical uni, sans possibilité de manifester, à réussi à imposer au gouvernement italien l’application de règles sanitaires dans les emplois sous pression. En France, nous appelons à une union syndicale pour exiger l’obtention des masques et l’application stricte des règles sanitaires pour tous-tes les salarié.e.s.

Les salarié.e.s réquisitionné.e.s ne doivent pas être envoyé.e.s « au front » sans protection !

Le ministre Blanquer, après avoir fait la démonstration de son manque d’anticipation en affirmant que l’école ne fermerait pas, prétend face à la menace épidémique que l’Éduca­tion nationale est « prête » à répondre au défi de la continuité pédagogique. Au delà de la dénonciation d’un effet de communication, nous confirmons que ce n’est ni logistique­ment, ni pédagogiquement le cas !

Nous dénonçons ici l’utilisation opportuniste de la crise sanitaire pour avancer au travers du dispositif expérimental, des réformes de la pédagogie, du statut, du statut, de la fonction de l’ensei­gnant et des finalités de l’école. La volonté d’expérimenter à grande échelle un enseignement à distance pose problème :

  • En termes de conditions matérielles : débit internet insuffisant, pannes de ré­seaux pédagogiques (ENT, Pronote…) non adaptés à la connexion en nombre.
  • En termes de conditions sociales d’accès à l’éducation : inégalités d’accès aux ressources technologiques et culturelles, manque d’aide familiale à l’appropriation des conte­nus.
  • En terme de contenu pédagogique : les difficultés inédites liées à la situation du confinement n’ayant pu être anticipées par les enseignants, la plupart des cours en ligne se réduisent à des propositions de lecture et à des exercices d’application. Fortement prescrites par le ministère, ces propositions s’éloignent des pédagogies actives, de la pratique manuelle ou de l’expéri­mentation que nous savons, par expérience, utiles et nécessaires à l’apprentissage du plus grand nombre d’élèves.
  • En terme de suivi pédagogique et d’évaluation, l’enseignement à distance va augmenter les inégalités dans les apprentissages et rendre difficile une juste évaluation d’individus privés de la dynamique du groupe.

Beaucoup de parents d’élève, confinés avec leurs enfants, ont pu mesurer l’écart qu’ il y a entre suivre la scolarité de leur enfant, aider aux devoirs et enseigner. Il est possible que le confinement fasse paradoxalement la démonstration de l’utilité de l’école comme lieu et es­pace de socialisation, et, revalorise le métier de l’enseignant.

Mais le risque est tout aussi grand que le gouvernement, en dépit de ses discours, tire une conclusion très différente, dans la logique des décisions prises en matière de budget, de réforme de l’orientation et du BAC. L’expérimentation de l’enseignement à distance pourrait servir de modèle pour l’ouverture accélérée du marché de l’école numérique et de la diffusion commerciale de contenus didactiques.

L’externalisation de son coût grâce à l’abonnement individualisé, ou familial, à des plate-formes privées de service, constituerait non seulement une rupture avec le principe de gra­tuité de l’enseignement public, mais achèverait de faire de la connaissance une marchandise comme une autre. Présentée comme solution à l’absence de cours et à l’absence physique de l’enseignant, son développement pourrait justifier tous les plans d’austérité déjà envisagés : le déploiement de l’enseignement en ligne et de l’école numérique accélérera la destruction de postes dans l’Éducation nationale !

Les salarié.es de l’éducation nationale et ses usagers doivent se préparer à réagir, dès que les circonstances le permettront, pour défendre un service public de l’école soli­daire et égalitaire.

La crise économique et sociale qui s’annonce, doublée de la crise environnementale, constituera un véritable défi. Demander au gouvernement de rendre des comptes ne suffira pas. La crise sanitaire actuelle révèle les failles de la mondialisation capitaliste. La surexploi­tation des terres, de la faune et de la flore est une des causes de la prolifération du virus. Tout le monde peut constater que la baisse de l’activité industrielle a fait baisser la pollution atmosphérique. Le confinement et le traitement différencié des salarié.e.s révèlent au grand jour les inégalités sociales et les rouages de la guerre de classe qui fait fonctionner l’écono­mie réelle. La crise que nous subissons nous impose d’avancer collectivement vers une transformation sociale majeure. Dans les associations de quartier, dans les syndicats, au travail il faut dès maintenant, même confiné.e.s, se préparer à construire la société égalitaire, écologiste et autogestionnaire qui mettra fin à l’irresponsabilité et à l’avidité des dirigeant.e.s actuel.le.s…

Il faut refaire société pour mettre le capitalisme à la retraite !

LOI SUR L’ÉTAT D’URGENCE SANITAIRE : pendant la « guerre sanitaire », la guerre sociale continue !

Avec la loi sur « l’état d’urgence sanitaire », le gouvernement profite du coronavirus pour prendre des mesures contre les travailleurs.euses. Alors que la crise sanitaire est très mal gérée, leur première urgence est de casser nos droits au profit du patronat, c’est inacceptable !
On fait le point sur les principales mesures et on encourage à la résistance sur nos lieux de travail. Les travailleurs.euses encore en activité gardent leur pouvoir de blocage économique … Ne nous laissons pas faire : organisons nous !

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……………….

La loi qui instaure l’état d’urgence sanitaire, autorise le gouvernement à prendre des mesures qui dérogent aux dispositions légales existantes, et sans consulter le parlement ni le sénat : c’est le recours aux ordonnances. Plusieurs mesures visent le droit du travail !
ATTENTION ! La loi prévoit que les mesures peuvent être rétroactives et entrer en application à compter du 12 mars 2020 !

Pour l’instant, les dispositions ne sont pas encore précises. La loi autorise seulement le gouvernement à prendre des mesures dans différents volets.

SUR L’ACTIVITÉ PARTIELLE
Le texte de loi est très évasif. Le gouvernement est autorisé à prendre des mesures pour limiter les ruptures de contrats de travail mais aucune précision n’est donnée.
Cette question est essentielle pour les travailleurs.euses dont les contrats sont rompus abusivement pour pallier à la baisse/arrêt de l’activité.

Le gouvernement est autorisé à prendre des mesures pour renforcer l’activité partielle, étendre son bénéfice à de nouvelles catégories d’entreprise qu’elle que soit leur taille et adapter le régime des indemnités pour réduire la perte pour les employeurs.euses et les indépendant.e.s.
Enfin le gouvernement doit favoriser « une meilleure articulation avec la formation professionnelle et une meilleure prise en compte des salariés à temps partiel ».
A l’heure actuelle, le manque de précision et le caractère général des dispositions est regrettable.

SUR LE COMPLÉMENT EMPLOYEUR EN CAS D’ARRÊT MALADIE
La loi autorise le gouvernement à adapter les conditions et modalités d’attribution du complément employeur versé au salarié en arrêt maladie (article L. 1226‑1 du code du travail).

Cela vise certainement les travailleurs en arrêts pour garde d’enfant. En temps normal, le complément employeur est versé après 1 an d’ancienneté.
Voyons si les ordonnances modifieront cette conditions pour permettre à tous les salariés de bénéficier du complément.

SUR LES JOURS DE CONGÉS

Souvenons nous que le projet de loi présenté initialement par le gouvernement autorisait de permettre aux employeurs.euses d’imposer ou modifier unilatéralement tous les congés payés sans respecter le délai de prévenance habituel (fixé par accord d’entreprise ou à défaut un mois). Cela nous rappelle de quel bord se situe notre gouvernement !

Le Sénat a limité le nombre de jour de congés payés pouvant être visés à 6 jours ouvrables. L’Assemblée Nationale a requis qu’un accord d’entreprise ou à défaut de branche soit nécessaire pour permettre à l’employeur.euse d’imposer ou modifier les 6 jours de congés ouvrables.

Cela place encore les salariés dans une grande inégalité, selon les entreprises dans lesquelles les représentant du personnel sont un vrai contre pouvoir au patron, et les entreprises dans lesquels il n’y a pas de représentant.e.s du personnel, ou bien des syndicats de mèche avec le.la patron.ne.

SUR LES JOURS DE RTT, JOURS DE REPOS PRÉVUS PAR LES CONVENTIONS FORFAITS ET LES JOURS DE REPOS DU COMPTE ÉPARGNE TEMPS
Les limitations apportées par le Sénat et l’Assemblée Nationale à l’arbitraire du patron sur les congés payés n’ont pas été étendu aux autres jours de repos qui peuvent exister dans les différentes entreprises.
L’employeur.euse pourra donc les imposer et les modifier unilatéralement.

DÉROGATION AUX RÈGLES SUR LE TEMPS DE TRAVAIL
Le gouvernement est autorisé à déroger aux règles fondamentales sur la durée du travail, le repos hebdomadaire et le repos dominical dans les « entreprises de secteurs particulièrement nécessaires à la sécurité de la Nation ou à la continuité de la vie économique et sociale ».

Encore une autorisation assez large et imprécise qui peut conduire le gouvernement à la casse des acquis sociaux visant au repos et à la santé des travailleurs.euses.

VERSEMENT DE DIFFÉRENTES PRIMES
A titre exceptionnel, le gouvernement peut décider de modifier les dates et modalités de versement des primes d’intéressement, de participation et de pouvoir d’achat.

ÉLECTIONS DIVERSES ET POUVOIR DU CSE (COMITE SOCIAL ET ECONOMIQUE)

Les processus électoraux dans les Très Petites Entreprises (TPE) devront être reportés. Les mandats en cours des conseiller.e.s prud’homaux sont prorogés.
Le gouvernement peux modifier les formalités de consultation et réunion du CSE pour permettre de rendre les avis requis dans les délais impartis.

RÉMUNÉRATION SPÉCIFIQUE
Le gouvernement peut prendre des mesures concernant, à titre exceptionnel, la rémunération pour les salarié.e.s en formation ou les personnes privées d’emploi.

Certaines dispositions sont importantes (extension de l’activité partielle, du complément employeur ou de la rémunération des personnes en formation ou au chômage). Encore qu’il faille attendre de connaître le contenu des ordonnances pour se réjouir.
Cependant cela reste des miettes au regard des sommes débloquées pour les aides aux entreprises. Des mesures d’urgence sociale doivent être prises !

ATTENTION : CASSE DES ACQUIS SOCIAUX ET RESTRICTIONS DES LIBERTÉS INDIVIDUELLES !
Outre les dispositions relatives au droit du travail, la loi autorise le gouvernement à prendre des mesures visant à restreindre plusieurs libertés (liberté d’aller et venir, liberté de réunion,..).
Rappelons nous comment l’état d’urgence instauré en 2015 a conduit à introduire dans le droit commun plusieurs mesures liberticides ! Soyons vigilant.e.s et réactifs.ves !

Les temps vont être durs pour notre classe, plus que jamais on s’organise et on lutte syndicalement ! Vive la solidarité ouvrière !

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Coronavirus : VOS DROITS !

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#coronavirus
Vous trouverez sur le site confédéral des fiches tutoriels pour vous aider à faire respecter vos droits :
– une fiche droit de retrait
– une fiche garde enfant
– une fiche pour les travailleurs.euses de l’aide à domicile
– des attestations de circulation traduites en plusieurs langues
– une fiche activité partielle

Consultez le site régulièrement. Contactez le syndicat contact13@cnt-so.org

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Coronavirus : le combat pour la santé et la défense des intérêts des travailleurs.euses continue !

🚨 Épidémie de #COVIDー19 🚨

❌ Fermeture de nos locaux syndicaux et suspension des permanences publiques à compter de lundi 16/03 ❌

Évidemment malgré ces mesures de protection des camarades, l’activité syndicale continue, vous pouvez contacter toutes nos structures par téléphone ou mail.
Communiqué confédéral du 16/03/20
Coronavirus : le combat pour la santé et la défense des intérêts des travailleurs.euses continue !

La CNT-Solidarité Ouvrière prend acte des mesures de santé publique prises dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Coronavirus. Nous déplorons cependant la gestion gouvernementale tâtonnante avec une multitudes de signaux contradictoires et de revirements. C’est notamment le cas dans la sphère du travail.
Après avoir longtemps nié la volonté de se protéger exprimée par les droits de retrait, le gouvernement change de ton face à la gravité de la situation. Il faut cependant maintenant passer des déclarations d’intentions à des règles claires, applicables quelque soit les statuts et secteurs professionnels, contraignantes pour les employeurs !

Aujourd’hui on se protège…

Dans l ’immédiat, les équipes syndicales vont défendre la primauté de l’intérêt des salarié.e.s et de leur santé pour imposer, là où le travail reste nécessaire, des mesures de protection sérieuses ou bien les fermetures dans les entreprises ou services non indispensables.
La majorité des travailleurs.euses doit pouvoir rester à domicile tout en ayant la garantie d’être rémunéré.e.s. Ces mesures doivent s’appliquer aux salarié.e.s du particulier employeur, aux travailleurs.euses UBERisé.e.s ou encore les précaires et intérimaires. La dernière réforme de l’indemnisation chômage doit être totalement abrogée !
Nous serons vigilants en particulier dans le privé où la tentation va être grande pour les patrons de se décharger des conséquences économiques de la crise sur leurs salarié.e.s. Le confinement ne doit pas être un prétexte pour sabrer nos droits pas plus que ce n’est aux travailleurs.euses de payer la casse économique.

Demain on solde les comptes !

Les travailleurs.euses de la santé sont en première ligne dans cette crise sanitaire. Macron a beau avoir salué leur courage et avoir venté les mérites d’un système de santé « placé en dehors des lois du marché », ne soyons pas dupe. C’est bien le camp capitaliste auquel il appartient qui applique l’austérité dans les hôpitaux et les services publics depuis de trop longues années ! Il faudra renforcer le combat pour un système de protection sociale et de santé gratuit, efficace et géré par les travailleurs.euses, comme pour tous les autres « communs » ! C’est nous qui faisons marcher les services nécessaires au fonctionnement de la société alors c’est nous qui devons décider !
Plus globalement, il est inenvisageable de revivre une situation comme en 2008 avec les états et la sphère publique portant à bout de bras, avec des centaines de milliards, l’économie capitaliste, pour enclencher un autre cycle à leur profit !
La crise économique et sociale qui s’annonce, doublée de la crise environnementale, nous impose d’avancer collectivement vers une transformation sociale majeure. Construisons une société égalitaire, fraternelle, écologiste et autogestionnaire… pour mettre le capitalisme à la retraite !
Les temps vont être durs pour la classe ouvrière, plus que jamais on se défend et on s’organise avec le syndicat !

🤝 Vive la solidarité ouvrière

Attaque de la Cour des Comptes contre les lycées professionnels et le statut des enseignant.e.s

Si nos esprits sont actuellement occupés par la crise sanitaire à laquelle nous faisons face, les attaques contre l’École se poursuivent. Le 12 mars la Cour des Comptes envoyait un référé à Blanquer lequel elle attaquait (à nouveau!) le statut des enseignant.e.s du second degré et s’en prenait directement aux lycées professionnels.
La Cour des Comptes formule six recommandations. Ce qu’elle propose, pour faire plaisir à ce ministère de l’austérité et de l’école autoritaire et libérale, c’est la mort du statut d’enseignant.e !

Que dit le référé ? Le lycée professionnel est en échec, les « conditions d’insertion dans l’emploi des jeunes issu de la voie professionnelles sont […] décevantes ». Un.e lycéen.ne en LP coûte trop cher, on dédouble trop souvent les classes. Les enseignant.e.s ont trop de réticences à encourager l’apprentissage sous statut scolaire…
La Cour des Comptes propose de fermer les lycées professionnels de moins 500 élèves (plus de la moitié!) pour les fondre dans des lycées dits « inclusifs ». Si nous les laissons faire nous assisterons à l’apparition de véritables déserts scolaires et c’est les élèves les plus fragiles socialement et scolairement qui seront touché.e.s.

Le rapport préconise également la fusion du corps des enseignant.e.s certifié.e.s et de celui des enseignant.e.s de lycée professionnel. Blanquer souhaite un « nouveau métier » enseignant : la Cour des Comptes lui mâche le travail. Cette fusion s’accompagne de l’annualisation du temps de travail, de « la confirmation de la bivalence des enseignants des disciplines générales » et de son extension au collège. Au programme : dégradation de nos conditions de travail, suppressions de postes !
Autre recommandation : rapprocher les voies technologique et professionnelle. Cela signifie tout bonnement renoncer à la spécificité de la filière technologique.

Le ministère a deux mois pour répondre à ce référé, le Parlement prenant la suite et pouvant entériner au niveau législatif la fin du statut d’enseignant.e. et la mort des « petits » lycées professionnels. Certes, le calendrier risque d’être bouleversé par la crise du coronavirus, mais à nous de nous tenir prêt.e.s à passer à l’offensive pour la défense de nos statuts et pour arrêter le rouleau-compresseur de l’austérité ! Battons-nous pour défendre nos statuts, contre l’école du tri social de Blanquer !

Les recommandations du référé de la Cour des Comptes :
Recommandation n°1 : déterminer des référentiels ministériels de réduction des surcapacités constatées, fixer un seuil minimal d’ouverture ou de maintien des structures dans la voie professionnelle et mettre en place des outils d’aide à la décision d’ouverture et de fermeture de structures de formation. Revoir en conséquence les modalités d’allocation des moyens aux établissements ;
Recommandation n°2 : contractualiser entre l’État et les régions une programmation pluriannuelle opérationnelle coordonnée de la carte des établissements et de la carte des formations. Regrouper les établissements de moins de 500 élèves ;
Recommandation n°3 : fusionner les corps des professeurs de lycée professionnel et des certifiés en confirmant la bivalence des enseignants des disciplines générales et en l’étendant au collège ;
Recommandation n°4 : fusionner les corps d’inspection du second degré [les inspecteurs de l’éducation nationale de l’enseignement technique et/ou de l’enseignement général (IEN-ET EG) et les inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux (IA-IPR)] ;
Recommandation n°5 : annualiser le temps de travail des enseignants en précisant le temps d’enseignement, le temps de présence dans l’établissement consacrée au travail en équipe et à l’accompagnement des élèves d’une part, de recherche d’entreprises et de suivi des élèves durant les PFMP par les enseignants des disciplines professionnelles d’autre part, ainsi que le temps de formation continue obligatoire ;
Recommandation n°6 : promouvoir et étendre progressivement le modèle d’un « lycée général » inclusif offrant les différentes voies de formation. Expérimenter le rapprochement, pour le niveau IV, des voies technologique et professionnelle.

L’ensemble du texte est consultable ici.