Covid19 : pour les sans papiers, la triple peine

Les travailleur·euse·s sans-papiers sont particulièrement exposé·e·s à tous les risques liés à la pandémie de Covid-19, risques sanitaires et risques économiques.

Pourtant, comme de nombreux·euses salarié·e··s, dont on semble découvrir soudainement l’utilité sociale, ils·elles contribuent de manière déterminante aux activités essentielles : massivement embauché·e·s dans le nettoyage, le commerce, la manutention, la livraison, l’agriculture…

Sans elles et eux le pays serait à l’arrêt !

A titre d’exemple, l’occupation par des travailleurs sans-papiers, du chantier du nouveau siège du journal Le Monde, où ils étaient employés pour le compte de majors du bâtiment, montre que ces travailleur·euse·s sont indispensables au système.

Pourtant, le plus souvent engagé·e·s en contrats précaires – CDD, intérim – ou sans contrat du tout quand les patrons les payent au noir, ils risquent à tout moment d’être congédié·e·s sans préavis ni indemnités.

Quant à celles et ceux dont l’activité a cessé, ils ·elles ne bénéficient d’aucun revenu de remplacement et se retrouvent subitement sans ressources, sans moyens d’existence.

Par ailleurs, leurs conditions de vie, particulièrement insupportables, sont incompatibles avec les mesures de confinement et rendues extrêmement difficiles quand les associations qui habituellement leur viennent en aide, sont empêchées de leur distribuer les produits de première nécessité dont ils ont besoin.

Et dans la rue, sous prétexte de faire respecter les mesures de confinement, la police s’est lancée dans une chasse infernale aux sans-papiers.

Enfin, il a fallu attendre plus de trois semaines pour que les sans-papiers menacé·e·s d’expulsion, entassé·e·s dans des centres de rétention administrative contre tous les avis médicaux, soient finalement libéré·e·s.

C’est insupportable, cela doit cesser !

La CNT-Solidarité Ouvrière revendique :

– l’accès au chômage partiel pour tous les travailleurs·euse·s sans-papiers
– un moratoire sur les loyers dans tous les foyers de travailleur·euse·s immigré·e·s
– la mise en place de mesures sanitaires spécifiques dans les foyers
– la livraison de repas pour compenser la fermeture des espaces collectifs
– l’arrêt des contrôles aux abords des foyers

Et surtout, alors que le pouvoir ne cesse d’appeler aux solidarités de toute sorte, la CNT-Solidarité Ouvrière réclame :
– la fermeture immédiate et définitive des centres de rétention administrative
– la régularisation de tous les travailleur·euse·s sans-papiers, sans condition (abolition de la circulaire du 29 novembre 2012)
– l’accueil et la mise à l’abri des migrant·e·s (mineur·e·s et majeur·e·s)

Devoir de solidarité avec les sans-papiers, pas avec les banquiers !

#CORONAVIRUS : Vos droits ! Mise à jour des fiches tutos « vos droits »

Retrouvez nos fiches tutos d’auto-défense syndicale sur notre site confédéral :
http://www.cnt-so.org/

cnt_so_maj_autodefense.png

LOI SUR L’ÉTAT D’URGENCE SANITAIRE : pendant la « guerre sanitaire », la guerre sociale continue !

Avec la loi sur « l’état d’urgence sanitaire », le gouvernement profite du coronavirus pour prendre des mesures contre les travailleurs.euses. Alors que la crise sanitaire est très mal gérée, leur première urgence est de casser nos droits au profit du patronat, c’est inacceptable !
On fait le point sur les principales mesures et on encourage à la résistance sur nos lieux de travail. Les travailleurs.euses encore en activité gardent leur pouvoir de blocage économique … Ne nous laissons pas faire : organisons nous !

cnt_so_loi_etat_urgence_sanitaire.pdf

……………….

La loi qui instaure l’état d’urgence sanitaire, autorise le gouvernement à prendre des mesures qui dérogent aux dispositions légales existantes, et sans consulter le parlement ni le sénat : c’est le recours aux ordonnances. Plusieurs mesures visent le droit du travail !
ATTENTION ! La loi prévoit que les mesures peuvent être rétroactives et entrer en application à compter du 12 mars 2020 !

Pour l’instant, les dispositions ne sont pas encore précises. La loi autorise seulement le gouvernement à prendre des mesures dans différents volets.

SUR L’ACTIVITÉ PARTIELLE
Le texte de loi est très évasif. Le gouvernement est autorisé à prendre des mesures pour limiter les ruptures de contrats de travail mais aucune précision n’est donnée.
Cette question est essentielle pour les travailleurs.euses dont les contrats sont rompus abusivement pour pallier à la baisse/arrêt de l’activité.

Le gouvernement est autorisé à prendre des mesures pour renforcer l’activité partielle, étendre son bénéfice à de nouvelles catégories d’entreprise qu’elle que soit leur taille et adapter le régime des indemnités pour réduire la perte pour les employeurs.euses et les indépendant.e.s.
Enfin le gouvernement doit favoriser « une meilleure articulation avec la formation professionnelle et une meilleure prise en compte des salariés à temps partiel ».
A l’heure actuelle, le manque de précision et le caractère général des dispositions est regrettable.

SUR LE COMPLÉMENT EMPLOYEUR EN CAS D’ARRÊT MALADIE
La loi autorise le gouvernement à adapter les conditions et modalités d’attribution du complément employeur versé au salarié en arrêt maladie (article L. 1226‑1 du code du travail).

Cela vise certainement les travailleurs en arrêts pour garde d’enfant. En temps normal, le complément employeur est versé après 1 an d’ancienneté.
Voyons si les ordonnances modifieront cette conditions pour permettre à tous les salariés de bénéficier du complément.

SUR LES JOURS DE CONGÉS

Souvenons nous que le projet de loi présenté initialement par le gouvernement autorisait de permettre aux employeurs.euses d’imposer ou modifier unilatéralement tous les congés payés sans respecter le délai de prévenance habituel (fixé par accord d’entreprise ou à défaut un mois). Cela nous rappelle de quel bord se situe notre gouvernement !

Le Sénat a limité le nombre de jour de congés payés pouvant être visés à 6 jours ouvrables. L’Assemblée Nationale a requis qu’un accord d’entreprise ou à défaut de branche soit nécessaire pour permettre à l’employeur.euse d’imposer ou modifier les 6 jours de congés ouvrables.

Cela place encore les salariés dans une grande inégalité, selon les entreprises dans lesquelles les représentant du personnel sont un vrai contre pouvoir au patron, et les entreprises dans lesquels il n’y a pas de représentant.e.s du personnel, ou bien des syndicats de mèche avec le.la patron.ne.

SUR LES JOURS DE RTT, JOURS DE REPOS PRÉVUS PAR LES CONVENTIONS FORFAITS ET LES JOURS DE REPOS DU COMPTE ÉPARGNE TEMPS
Les limitations apportées par le Sénat et l’Assemblée Nationale à l’arbitraire du patron sur les congés payés n’ont pas été étendu aux autres jours de repos qui peuvent exister dans les différentes entreprises.
L’employeur.euse pourra donc les imposer et les modifier unilatéralement.

DÉROGATION AUX RÈGLES SUR LE TEMPS DE TRAVAIL
Le gouvernement est autorisé à déroger aux règles fondamentales sur la durée du travail, le repos hebdomadaire et le repos dominical dans les « entreprises de secteurs particulièrement nécessaires à la sécurité de la Nation ou à la continuité de la vie économique et sociale ».

Encore une autorisation assez large et imprécise qui peut conduire le gouvernement à la casse des acquis sociaux visant au repos et à la santé des travailleurs.euses.

VERSEMENT DE DIFFÉRENTES PRIMES
A titre exceptionnel, le gouvernement peut décider de modifier les dates et modalités de versement des primes d’intéressement, de participation et de pouvoir d’achat.

ÉLECTIONS DIVERSES ET POUVOIR DU CSE (COMITE SOCIAL ET ECONOMIQUE)

Les processus électoraux dans les Très Petites Entreprises (TPE) devront être reportés. Les mandats en cours des conseiller.e.s prud’homaux sont prorogés.
Le gouvernement peux modifier les formalités de consultation et réunion du CSE pour permettre de rendre les avis requis dans les délais impartis.

RÉMUNÉRATION SPÉCIFIQUE
Le gouvernement peut prendre des mesures concernant, à titre exceptionnel, la rémunération pour les salarié.e.s en formation ou les personnes privées d’emploi.

Certaines dispositions sont importantes (extension de l’activité partielle, du complément employeur ou de la rémunération des personnes en formation ou au chômage). Encore qu’il faille attendre de connaître le contenu des ordonnances pour se réjouir.
Cependant cela reste des miettes au regard des sommes débloquées pour les aides aux entreprises. Des mesures d’urgence sociale doivent être prises !

ATTENTION : CASSE DES ACQUIS SOCIAUX ET RESTRICTIONS DES LIBERTÉS INDIVIDUELLES !
Outre les dispositions relatives au droit du travail, la loi autorise le gouvernement à prendre des mesures visant à restreindre plusieurs libertés (liberté d’aller et venir, liberté de réunion,..).
Rappelons nous comment l’état d’urgence instauré en 2015 a conduit à introduire dans le droit commun plusieurs mesures liberticides ! Soyons vigilant.e.s et réactifs.ves !

Les temps vont être durs pour notre classe, plus que jamais on s’organise et on lutte syndicalement ! Vive la solidarité ouvrière !

bandeau_solidarite_ouvriere.png

Coronavirus : VOS DROITS !

picto_alerte_droits.png

#coronavirus
Vous trouverez sur le site confédéral des fiches tutoriels pour vous aider à faire respecter vos droits :
– une fiche droit de retrait
– une fiche garde enfant
– une fiche pour les travailleurs.euses de l’aide à domicile
– des attestations de circulation traduites en plusieurs langues
– une fiche activité partielle

Consultez le site régulièrement. Contactez le syndicat contact13@cnt-so.org

cnt_so_coronavirus_attention.png

cnt_so_droit_retrait.png

Coronavirus : le combat pour la santé et la défense des intérêts des travailleurs.euses continue !

🚨 Épidémie de #COVIDー19 🚨

❌ Fermeture de nos locaux syndicaux et suspension des permanences publiques à compter de lundi 16/03 ❌

Évidemment malgré ces mesures de protection des camarades, l’activité syndicale continue, vous pouvez contacter toutes nos structures par téléphone ou mail.
Communiqué confédéral du 16/03/20
Coronavirus : le combat pour la santé et la défense des intérêts des travailleurs.euses continue !

La CNT-Solidarité Ouvrière prend acte des mesures de santé publique prises dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Coronavirus. Nous déplorons cependant la gestion gouvernementale tâtonnante avec une multitudes de signaux contradictoires et de revirements. C’est notamment le cas dans la sphère du travail.
Après avoir longtemps nié la volonté de se protéger exprimée par les droits de retrait, le gouvernement change de ton face à la gravité de la situation. Il faut cependant maintenant passer des déclarations d’intentions à des règles claires, applicables quelque soit les statuts et secteurs professionnels, contraignantes pour les employeurs !

Aujourd’hui on se protège…

Dans l ’immédiat, les équipes syndicales vont défendre la primauté de l’intérêt des salarié.e.s et de leur santé pour imposer, là où le travail reste nécessaire, des mesures de protection sérieuses ou bien les fermetures dans les entreprises ou services non indispensables.
La majorité des travailleurs.euses doit pouvoir rester à domicile tout en ayant la garantie d’être rémunéré.e.s. Ces mesures doivent s’appliquer aux salarié.e.s du particulier employeur, aux travailleurs.euses UBERisé.e.s ou encore les précaires et intérimaires. La dernière réforme de l’indemnisation chômage doit être totalement abrogée !
Nous serons vigilants en particulier dans le privé où la tentation va être grande pour les patrons de se décharger des conséquences économiques de la crise sur leurs salarié.e.s. Le confinement ne doit pas être un prétexte pour sabrer nos droits pas plus que ce n’est aux travailleurs.euses de payer la casse économique.

Demain on solde les comptes !

Les travailleurs.euses de la santé sont en première ligne dans cette crise sanitaire. Macron a beau avoir salué leur courage et avoir venté les mérites d’un système de santé « placé en dehors des lois du marché », ne soyons pas dupe. C’est bien le camp capitaliste auquel il appartient qui applique l’austérité dans les hôpitaux et les services publics depuis de trop longues années ! Il faudra renforcer le combat pour un système de protection sociale et de santé gratuit, efficace et géré par les travailleurs.euses, comme pour tous les autres « communs » ! C’est nous qui faisons marcher les services nécessaires au fonctionnement de la société alors c’est nous qui devons décider !
Plus globalement, il est inenvisageable de revivre une situation comme en 2008 avec les états et la sphère publique portant à bout de bras, avec des centaines de milliards, l’économie capitaliste, pour enclencher un autre cycle à leur profit !
La crise économique et sociale qui s’annonce, doublée de la crise environnementale, nous impose d’avancer collectivement vers une transformation sociale majeure. Construisons une société égalitaire, fraternelle, écologiste et autogestionnaire… pour mettre le capitalisme à la retraite !
Les temps vont être durs pour la classe ouvrière, plus que jamais on se défend et on s’organise avec le syndicat !

🤝 Vive la solidarité ouvrière

Retraites : vers une lutte prolongée pour le retrait !

La CNT-SO appelle à multiplier les initiatives de lutte pour obtenir le retrait de la réforme des retraites à points. On se mobilise de nouveau dans tous les secteurs, le 20 février !

Télécharger le tract (pdf)

cnt_so_retraites_poing-2.png

Le gouvernement toujours aussi arrogant et autoritaire continue sa fuite en avant dans le dossier des retraites. Pour eux, le pays est peuplé d’une minorité d’extrémistes radicalisés et d’une multitude d’idiot.e.s à qui il faudrait mieux expliquer pour qu’ils comprennent…

Il est temps de les faire redescendre sur terre ! La grande majorité de la population refuse toujours cette réforme qui fera massivement baisser les pensions et nous forcera à travailler de plus en plus vieux.

La manœuvre grossière du retrait (provisoire) de « l’âge pivot » ne change rien. Le projet de retraites par points contient le même principe « d’âge d’équilibre » pour les assuré.e.s du nouveau système !! Dans l’étude d’impact de la loi, présentée par le gouvernement, celui-ci est même déjà de 65 ans pour les générations après 1975…

Nous devons maintenant les contraindre à reconnaître ce rejet massif et obtenir le retrait total du projet ! Poursuivons le rapport de force et ancrons la lutte dans la durée en multipliant les initiatives dans les prochaines semaines : grèves, blocages, occupations, rassemblements populaires…

La bataille des retraites est stratégique pour notre classe. Poursuivons-la tous et toutes ensemble dans l’unité… pour la gagner !

cnt_so_retraites_janvier_3.png

La retraite à point c’est la baisse des pensions !

  • Avec un calcul sur l’ensemble de la vie professionnelle (au lieu des 25 meilleures années dans le privé ou les 6 derniers mois dans le public), la baisse est mécanique .
  • La fixation de la valeur du point et la gérance du système seront confiées à un organisme paritaire mais au final les gouvernements pourront garder la main si cela ne rentre pas dans leurs objectifs de contraintes budgétaires liés à une règle d’or d’équilibre quinquennal.
  • Plus concernées par les temps partiels et les interruptions de carrière, avec des salaires plus bas, les femmes sont automatiquement désavantagées par un système basé sur une accumulation de points via les salaires de toute une vie professionnelle. Le gouvernement met en avant la bonification de 5%¨par enfants (en remplacement notamment de trimestres de bonifications) mais il faudrait près de 8 enfants pour combler l’écart actuel moyen de pensions hommes/femmes !

Les retraites Macron c’est travailler plus longtemps !

  • Le gouvernement dit renoncer provisoirement à la mesure d’«âge pivot» à 64 ans d’ici 2027 (impactant les générations 1960 à 1965) mais il se garde le droit d’y revenir par ordonnance plus tard ! Tout dépendra de la fumeuse « conférence de financement » des retraites, d’ici fin avril entre syndicats institutionnels et patronat dont les limites d’action sont déjà fixées . Un marché de dupe !
  • Le futur système comprendra un «âge d’équilibre» évoluant suivant «l’espérance de vie» de chaque génération avec un système de bonus/malus. Concrètement, toutes les générations nées après 1975 seront contraintes de partir en retraite au-delà de 65 ans sous peine d’une décote de 5% par an avant l’«âge d’équilibre».

Nous allons vers une forte compression du niveau des pensions et il sera impossible de savoir à l’avance l’âge de départ ni le montant exact de la pension.

Avec cette réforme comme celle récente de l’assurance chômage et la politique de baisse du salaire brut (salaire socialisé) c’est tout notre système de protection sociale qui est remis en cause. Pour le maintenir et le rendre meilleur, dans l’immédiat les vraies questions sont :

L’emploi : moins de chômeurs.euses, de précaires mais aussi plus de services et emplois publics, ce sont plus de cotisations. Il est temps de mieux partager le travail entre tous.tes_ !

La répartition égalitaire des richesses : la prévision la plus pessimiste (et largement sur-évaluée) de déficit cumulé du régime de retraite serait de 17 milliards en 2025… A comparer avec les 100 milliards distribués en 6 ans aux entreprises avec le CICE ou les 46 milliards de dividendes versés aux actionnaires début 2019 ! De l’argent il y en a… dans les caisses du patronat ! Les travailleurs.euses produisent toutes les richesses, elles doivent leur revenir !

cnt_so_retraites_rabais_decembre-3.png

Nos revendications immédiates :

  • Réduction du temps de travail et hausse des salaires minimaux.
  • Pas de pension inférieure au SMIC revalorisé-
  • Abandon de la réforme Macron/Philippe et retour sur l’ensemble des contre-réformes depuis 1993 sur les retraites et la Sécu.
  • Retour aux 37,5 annuités de cotisations
  • Taux de remplacement de 75_% du salaire brut (base des 6 derniers mois dans le public ou 10 meilleures années dans le privé).
  • Retraite à taux plein à 60 ans et 55 ans dans les métiers à forte pénibilité.
  • Maintien d’un système de protection sociale solidaire et gestion directe des caisses par les travailleurs.euses.

Il est aussi fondamental de faire émerger un véritable projet de société en rupture avec la barbarie capitaliste actuelle. Construisons une société égalitaire, fraternelle, écologiste et autogestionnaire… pour mettre le capitalisme à la retraite !

cnt_so_et_on_ira-3.png

Soirée de soutien à la caisse de solidarité permanente de la sous-traitance en lutte !

DJ set reggae, Samedi 01er février à partir de 21h

soireesoutien-01fev20

La CNT Solidarité-Ouvrière a animé en 2019, une grève de 167 jours avec les femmes de chambre de l’hôtel NH Collection Marseille, contre la société ELIOR. Grâce à la caisse de grève et une très large solidarité, nous avons pu compenser les pertes de salaires et permis à la grève de tenir.

La question des conditions de travail des salarié-e-s sous-traité-e-s est plus que jamais sur la table et une mobilisation contre le dumping social de la sous-traitance commence à s’organise à l’échelle européenne. Le combat ne fait que commencer !

Le mouvement au NH a subi une répression policière et judiciaire inédite qui se poursuit avec des procédures en cours, impliquant un coût financier (frais de justice…). En prévision des luttes futures, il est aussi nécessaire de reconstituer une caisse de grève solide. 

En ce sens, la CNT Solidarité Ouvrière continue ses initiatives de soutien.

81463472_2794118100631529_3592605448634630144_n.jpg

Les retraites Macron c’est toujours NON ! Grève générale le 24 janvier !

La CNT-SO appelle à se mobiliser massivement pour la grève générale du 24 janvier et à multiplier les initiatives de lutte pour obtenir le retrait de la réforme des retraites à points.

cnt_so_retraites_21_janvier_2020

Les principaux RDV de lutte :

👉 22/01 mobilisation Éducation au Rectorat à Aix-en-Provence dès 10H, manifestation interpro à 15h
👉 23/01 Retraite aux flambeaux, 19H30 porte 2C (Arenc) port autonome de Marseille
👉 24/01 Grève générale interpro, RDV 10h30 porte d’Aix à Marseille
👉 25/01 occupation festive #alorsonreste dès 16h30 au Vieux Port à Marseille

cnt_so_retraites_rabais_decembre-2.png

50 jours de mobilisation et le gouvernement est toujours dans le déni et l’arrogance. Pour eux, le pays est peuplé d’une minorité d’extrémistes radicalisés et d’une multitude d’idiot.e.s à qui il faudrait mieux expliquer pour qu’ils comprennent…

Il est temps de les faire redescendre sur terre ! La grande majorité de la population refuse toujours cette réforme qui fera massivement baisser les pensions et nous forcera à travailler de plus en plus vieux.

La manœuvre grossière du retrait (provisoire) de «l’âge pivot» ne change rien . Le projet de retraites par points contient le même principe «d’âge d’équilibre» pour les assuré.e.s du nouveau système !!

Nous devons maintenant les contraindre à reconnaître ce rejet massif et obtenir le retrait total du projet ! Il est nécessaire de renforcer la mobilisation en cours en relayant les secteurs comme les transports qui ont été en pointe depuis décembre.

Dans tous les secteurs,la journée du 24 janvier (jour de l’examen du projet loi en conseil des ministres) doit être une puissante journée de grève ! Ancrons la mobilisation dans la durée en multipliant les initiatives de luttes : grèves reconductibles, blocages, occupations, rassemblements populaires…

La bataille des retraites est stratégique pour notre classe. Poursuivons-la tous et toutes ensemble dans l’unité… pour la gagner !

La retraite à point c’est la baisse des pensions !

  • Avec un calcul sur l’ensemble de la vie professionnelle (au lieu des 25 meilleures années dans le privé ou les 6 derniers mois dans le public), la baisse est mécanique .
  • La fixation de la valeur du point et la gérance du système seront confiées à un organisme paritaire mais au final les gouvernements pourront garder la main si cela ne rentre pas dans leurs objectifs de contraintes budgétaires liés à une règle d’or d’équilibre quinquennal.
  • Plus concernées par les temps partiels et les interruptions de carrière, avec des salaires plus bas, les femmes sont automatiquement désavantagées par un système basé sur une accumulation de points via les salaires de toute une vie professionnelle. Le gouvernement met en avant la bonification de 5%¨par enfants (en remplacement notamment de trimestres de bonifications) mais il faudrait près de 8 enfants pour combler l’écart actuel moyen de pensions hommes/femmes !

Les retraites Macron c’est travailler plus longtemps !

  • Le gouvernement dit renoncer provisoirement à la mesure d’«âge pivot» à 64 ans d’ici 2027 (impactant les générations 1960 à 1965) mais il se garde le droit d’y revenir par ordonnance plus tard ! Tout dépendra de la fumeuse « conférence de financement » des retraites, d’ici fin avril entre syndicats institutionnels et patronat dont les limites d’action sont déjà fixées . Un marché de dupe !
  • Le futur système comprendra un «âge d’équilibre» évoluant suivant «l’espérance de vie» de chaque génération avec un système de bonus/malus. Concrètement, toutes les générations nées après 1975 seront contraintes de partir en retraite bien au-delà de 62 ans sous peine d’une décote de 5% par an avant l’«âge d’équilibre».

Nous allons vers une forte compression du niveau des pensions et il sera impossible de savoir à l’avance l’âge de départ ni le montant exact de la pension.

Avec cette réforme comme celle récente de l’assurance chômage et la politique de baisse du salaire brut (salaire socialisé) c’est tout notre système de protection sociale qui est remis en cause. Pour le maintenir et le rendre meilleur, dans l’immédiat les vraies questions sont :

L’emploi : moins de chômeurs.euses, de précaires mais aussi plus de services et emplois publics, ce sont plus de cotisations. Il est temps de mieux partager le travail entre tous.tes_ !

La répartition égalitaire des richesses : la prévision la plus pessimiste (et largement sur-évaluée) de déficit cumulé du régime de retraite serait de 17 milliards en 2025… A comparer avec les 100 milliards distribués en 6 ans aux entreprises avec le CICE ou les 46 milliards de dividendes versés aux actionnaires début 2019 ! De l’argent il y en a… dans les caisses du patronat ! Les travailleurs.euses produisent toutes les richesses, elles doivent leur revenir !

Nos revendications immédiates :

  • Réduction du temps de travail et hausse des salaires minimaux.
  • Pas de pension inférieure au SMIC revalorisé-
  • Abandon de la réforme Macron/Philippe et retour sur l’ensemble des contre-réformes depuis 1993 sur les retraites et la Sécu.
  • Retour aux 37,5 annuités de cotisations
  • Taux de remplacement de 75_% du salaire brut (base des 6 derniers mois dans le public ou 10 meilleures années dans le privé).
  • Retraite à taux plein à 60 ans et 55 ans dans les métiers à forte pénibilité.
  • Maintien d’un système de protection sociale solidaire et gestion directe des caisses par les travailleurs.euses.

Il est aussi fondamental de faire émerger un véritable projet de société en rupture avec la barbarie capitaliste actuelle. Construisons une société égalitaire, fraternelle, écologiste et autogestionnaire… pour mettre le capitalisme à la retraite !

Avec ou sans âge pivot, la retraite à points on n’en veux pas : retrait du projet Macron/philippe !

La CNT-SO appelle les travailleurs et travailleuses du public comme du privé à se mobiliser massivement dans la grève et les manifestations, pour la grève générale du 14 janvier et les jours suivants.

Manifestations interpro à Marseille :

  • Mardi 14/01, RDV à 10H30 au Vieux-Port

  • Jeudi 16/01, RDV à 10H30 au Vieux-Port

Retraite_13janv

Décidément ce gouvernement prend les travailleurs.euses pour des imbéciles ! Le retrait (provisoire) de «l’âge pivot» est une manœuvre grossière pour mieux faire passer en force le projet de retraites par points qui contient le même principe «d’âge d’équilibre» pour les assuré.e.s du nouveau système !!

Cela ne marchera pas ! Après 40 jours de grèves et de contestation, ce mouvement historique est soutenu par une part grandissante de la population. Nous devons maintenant les contraindre à reconnaître ce rejet massif et obtenir le retrait total du projet !

Il est nécessaire de renforcer la mobilisation en cours en relayant les secteurs les plus en pointe comme les transports.
Dans le public comme le privé, participons massivement à la grève générale du 14 janvier et aux actions des jours suivants. Multiplions les initiatives de luttes : blocages, occupations, rassemblements populaires…

La bataille des retraites est stratégique pour notre classe. Poursuivons-la tous et toutes ensemble dans l’unité… pour la gagner !

cnt_so_retraites_2019_2-3.png

La retraite à point c’est la baisse des pensions !

  • Avec un calcul sur l’ensemble de la vie professionnelle (au lieu des 25 meilleures années dans le privé ou les 6 derniers mois dans le public), la baisse est mécanique .
  • La fixation de la valeur du point et la gérance du système seront confiées à un organisme paritaire mais au final les gouvernements pourront garder la main si cela ne rentre pas dans leurs objectifs de contraintes budgétaires liés à une règle d’or d’équilibre quinquennal.
  • Plus concernées par les temps partiels et les interruptions de carrière, avec des salaires plus bas, les femmes sont automatiquement désavantagées par un système basé sur une accumulation de points via les salaires de toute une vie professionnelle. Le gouvernement met en avant la bonification de 5%¨par enfants (en remplacement notamment de trimestres de bonifications) mais il faudrait près de 8 enfants pour combler l’écart actuel moyen de pensions hommes/femmes !

Les retraites Macron c’est travailler plus longtemps !

  • Le gouvernement dit renoncer provisoirement à la mesure d’«âge pivot» à 64 ans d’ici 2027 (impactant les générations 1960 à 1965) mais il se garde le droit d’y revenir par ordonnance plus tard ! Tout dépendra de la fumeuse « conférence de financement » des retraites, d’ici fin avril entre syndicats institutionnels et patronat dont les limites d’action sont déjà fixées . Un marché de dupe !
  • Le futur système comprendra un «âge d’équilibre» évoluant suivant «l’espérance de vie» de chaque génération avec un système de bonus/malus. Concrètement, toutes les générations nées après 1975 seront contraintes de partir en retraite bien au-delà de 62 ans sous peine d’une décote de 5% par an avant l’«âge d’équilibre».

Nous allons vers une forte compression du niveau des pensions et il sera impossible de savoir à l’avance l’âge de départ ni le montant exact de la pension.

Avec cette réforme comme celle récente de l’assurance chômage et la politique de baisse du salaire brut (salaire socialisé) c’est tout notre système de protection sociale qui est remis en cause. Pour le maintenir et le rendre meilleur, dans l’immédiat les vraies questions sont :

L’emploi : moins de chômeurs.euses, de précaires mais aussi plus de services et emplois publics, ce sont plus de cotisations. Il est temps de mieux partager le travail entre tous.tes_ !

La répartition égalitaire des richesses : la prévision la plus pessimiste (et largement sur-évaluée) de déficit cumulé du régime de retraite serait de 17 milliards en 2025… A comparer avec les 100 milliards distribués en 6 ans aux entreprises avec le CICE ou les 46 milliards de dividendes versés aux actionnaires début 2019 ! De l’argent il y en a… dans les caisses du patronat ! Les travailleurs.euses produisent toutes les richesses, elles doivent leur revenir !

Nos revendications immédiates :

  • Réduction du temps de travail et hausse des salaires minimaux.
  • Pas de pension inférieure au SMIC revalorisé-
  • Abandon de la réforme Macron/Philippe et retour sur l’ensemble des contre-réformes depuis 1993 sur les retraites et la Sécu.
  • Retour aux 37,5 annuités de cotisations
  • Taux de remplacement de 75_% du salaire brut (base des 6 derniers mois dans le public ou 10 meilleures années dans le privé).
  • Retraite à taux plein à 60 ans et 55 ans dans les métiers à forte pénibilité.
  • Maintien d’un système de protection sociale solidaire et gestion directe des caisses par les travailleurs.euses.

Il est aussi fondamental de faire émerger un véritable projet de société en rupture avec la barbarie capitaliste actuelle. Construisons une société égalitaire, fraternelle, écologiste et autogestionnaire… pour mettre le capitalisme à la retraite !

Alors On Reste : Samedi 11 janvier, après la manif, occupation festive de la porte d’Aix

Samedi 11/01, grande manifestation unitaire contre la réforme des retraites, RDV à 14h au Vieux-port. Après la manif, pas de dispersion : à partir de 16H, occupation festive de la porte d’Aix. « Alors on reste » (à l’appel de FSU 13, CGT 13, Solidaires 13, CNT-SO 13) .

alorsonreste_nb-ud

alorsonreste

…………….

Évènement Facebook

Samedi 11 janvier, vous faites quoi après la manifestation ? Nous, nous avons décidé de rester ! Pourquoi ?

Depuis le 5 décembre, de nombreux salarié-e-s se mobilisent pour le retrait de la réforme des retraites par points. Un mouvement social d’une rare ampleur, long, puissant, soutenu très majoritairement par la population française, s’est construit.

Pourtant, le gouvernement s’entête, refuse d’entendre l’expression légitime du peuple français. Il veut passer en force. C’est insupportable ! Nous avons le droit à une retraite décente !

Alors voilà, depuis plus d’un mois, on a grevé, on a chanté, on a convaincu, on a espéré, on a coléré, on a manifesté… et maintenant on va gagner ! Alors on reste !

Le programme est le suivant :

🕐 14h – Départ de la manifestation – Vieux-Port

🕓 16h : SIT-IN au point d’arrivée de la manif

🕓 16h15: MESSAGE N°1 A MACRON : la musique du RETRAIT (Battucada, fanfare)

🕓 16h30 : MESSAGE N°2 A MACRON : TIFO : « Le Retrait de la réforme »

🕓 16h45: MESSAGE N°3 A MACRON : Le clapping (Vidéo vue du ciel)

🕓 17h00 : L’Hommage à la retraitée inconnue !

🕓 17h15 : MESSAGE N°4 A MACRON : Allumage des flambeaux (photo vue du ciel : « Retrait ») pour alimenter les caisses de grève !