Lycées en Education Prioritaire : la lutte continue ! Grève reconduite, manifestation Jeudi 5 janvier 2017

La lutte continue pour le maintien des lycées dans le dispositif ZEP !

L’Assemblée générale des lycées en lutte a voté la reconduction de la grève hier.
Des lycées marseillais étaient bloqués et fermés aujourd’hui mercredi 4 janvier.
La lutte continue, des Assemblées générales se sont tenues ce matin dans les établissements et la grève a été votée pour demain. Une manifestation est prévue :
Rendez-vous jeudi 5 janvier 2017 à 10h30 au Collège Versailles de Marseille (3°) pour partir en direction de l’Inspection Académique.

L’intersyndicale académique soutient les décisions de l’Assemblée générale des lycées ZEP :

Communiqué de l’Intersyndicale académique du mardi 3 janvier 2017

Lycées en Education prioritaire : ultimatum du 3 janvier, pas de classement pas de rentrée !

Initié en région parisienne, depuis la rentrée, par la base notamment à travers le collectif « touche pas à ma ZEP », le mouvement de lutte pour le maintien des lycées dans l’Éducation Prioritaire, a gagné les autres Académies, avec deux journées d’ampleur nationale le 17/11/16 puis le 29/11. La CNT SO Éducation & Recherche 13 appelle à la mobilisation ce mardi 03 janvier, dans le cadre de l’ultimatum adressé au ministère par l’Intersyndicale et les personnels en lutte

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A lire et télécharger, le tract de l’intersyndicale Académique

Appel_intersyndicale_academique_lycees_education_prioritaire

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L’enfumage du ministère
Depuis 2014 et la réforme de l’éducation prioritaire, la question des lycées généraux, technologiques et professionnels est sans cesse renvoyée à plus tard. Dans une tentative de désamorçage de la lutte en cours, le ministère a promis la création de 450 postes ainsi qu’un maintien des moyens des établissements et des dispositifs provisoires pour les personnels de 2017 à 2019. La lutte commence à payer mais le fond du problème est renvoyé à une autre mandature. Nous ne pouvons pas nous contenter de mesures provisoires.

Des conséquences lourdes pour les élèves et personnels
Les lycées ZEP, en particulier les LP, accueillent une majorité d’élèves issus des catégories socioprofessionnelles les plus défavorisées. Le système scolaire français étant déjà socialement fort inégalitaire, une exclusion future des lycées de l’Education Prioritaire aurait des effets désastreux. : baisse des moyens alloués avec la fin des limitations d’effectifs, du travail en groupe réduit… Ceux-ci étant déjà largement insuffisants, les conséquences sur l’apprentissage des élèves sont facilement imaginables.
De leur coté, les personnels perdraient primes et bonifications alors même que leurs conditions de travail et leur pratique pédagogique se dégraderaient.
Au contraire, nous devons défendre la cohérence d’une Éducation Prioritaire du premier degré jusqu’au bac, d’autant que le scolarité obligatoire pourrait être, à terme, prolongée jusqu’à 18 ans.

Amplifions la mobilisation !
Après le succès des journées de grève nationale de novembre qui ont mobilisé, dans 11 Académies, des dizaines de lycées « ZEP » , une nouvelle journée de grève est prévue le 03 janvier 2017, pour la rentrée. Il est impératif d’obtenir l’engagement du ministère sur une nouvelle carte de l’Éducation Prioritaire intégrant les lycées, avant les futures échéances électorales. Pour peser, la question de la reconduction de la grève après le 03/01, doit être inévitablement posée dans les Ags d’établissements ou locales. Un ultimatum a été posé au ministère, en ce sens.
Pour ne pas s’isoler, il est aussi nécessaire de faire le lien avec les besoins et revendications de toutes les catégories de personnels et établissements de l’Éducation Prioritaire notamment pour l’égalité d’accès aux primes (des mobilisations en ce sens ont touché les vie scolaires au printemps notamment à Marseille et en RP) ainsi que pour un élargissement du périmètre de l’EP et un renforcement global de ses moyens (extension de dispositifs comme la pondération 1.1…).

Le 03/01 et après, on continue pour : obtenir le maintien des lycées dans l’éducation prioritaire; une augmentation conséquente des moyens pour l’ensemble de l’éducation prioritaire ; l’élargissement à tous les personnels de l’indemnité spécifique et le maintien des droits aux bonifications de carrière et celles pour les mutations.

CNT-SO Éducation & Recherche 13

Bulletin de la Fédération Education/Recherche – Automne 2016

Loin d’être cantonné à la défense des intérêts catégoriels des seuls enseignant-e-s ou de nous cloisonner à un secteur, notre syndicalisme refuse le corporatisme et se construit de manière interprofessionnelle dans l’Éducation nationale ainsi que dans les domaines de la formation et de l’éducation populaire.

Les articles de ce bulletin reflètent notre philosophie syndicale et la diversité de nos syndiqué-e-s : des collègues des lycées ZEP en lutte (p. 1) aux universités (p. 3) en passant par les animateurs-trices intervenant dans le primaire (p. 3 ) et les personnels des centres d’animation (p. 2). Rejoignez-nous pour construire l’alternative syndicale !

Fédération Education – Recherche – Bulletin Automne 2016

Sommaire :

– Page 1 : TOUCHE PAS A MA ZEP !
– Page 2 & 3 : Dossier : précarisation de l’animation et du périscolaire, un service culturel au rabais ?
– Page 3 : Intimidation anti-syndicale à la FAC de Montpellier
– Page 4 : Extrême(s) droite(s) contre l’éducation, un 4 pages intersyndical

Éducation Prioritaire : Appel de l’intersyndicale académique à la grève le 29 novembre

Pour les LYCÉES dans l’Éducation PRIORITAIRE
De la cohérence, Madame la Ministre, sécurisez le devenir des lycées ZEP avant la fin de l’année. Nous posons un ultimatum !

arton1752-00679.png L’intersyndicale s’est réunie pour faire le bilan de la grève du jeudi 17
Elle se félicite de la mobilisation exceptionnelle, majoritaire partout, dans les LGT et dans les LP, résultat du travail de terrain exemplaire conduit depuis deux mois pour informer, convaincre et rassembler.
Elle constate aussi que les réponses du Ministère se sont fortement infléchies, la Ministre allant jusqu’à donner publiquement raison aux personnels qui revendiquent le classement des lycées en éducation prioritaire.

C’est pourquoi l’intersyndicale considère qu’il est injustifiable de renvoyer à des temps incertains ce que le Ministère a encore le temps de faire :
– Maintien de tous les lycées dans l’éducation prioritaire
– Élaboration, dans la concertation, de cartes des lycées, des LP, de Éducation prioritaire
– Attribution d’un label de classement en « Éducation prioritaire » donnant lieu à une dotation spécifique garantissant à la fois une réduction significative des effectifs par classe, tenant compte des besoins spécifiques des publics accueillis et de leurs filières de formation en LGT ou en LP, et les moyens nécessaires à la mise en place de dédoublements en volume conséquent.
– Attribution de l’indemnité REP et maintien des droits aux bonifications de carrière et aux bonifications pour mutations.
– Extension de l’indemnité REP à tous les personnels en exercice, notamment de vie scolaire (AED, AESH…).

L’intersyndicale travaille à maintenir la coordination des actions. Elle se réunira la semaine du 21 novembre pour déterminer les modalités de la mobilisation dans la semaine du 28 novembre.

Elle appelle les personnels à la grève le mardi 29 novembre 2016.

En outre, elle appelle les personnels à
– Se réunir en heure d’information syndicale et en AG dans les établissements pour voter la grève le 29 novembre
– Se rassembler le lundi 28 novembre entre 12h et 14h sur le parvis de la Gare Saint Charles (côté Nédélec) pour « accueillir » la Ministre en visite à Marseille. Un préavis sera déposé pour couvrir les personnels qui le voudraient. Une conférence de presse aura lieu.
– Participer à la manifestation à 10h30 et l’Assemblée Générale à 12h à la Bourse du Travail le mardi 29 novembre
– Maintenir la mobilisation et sa visibilité en organisant l’action dans les établissements selon des modalités diversifiées susceptibles de rassembler les personnels (soirées, débats, occupations…)

Mardi 29 novembre – Rendez-vous à 10h30 à l’Ombrière du Vieux Port
Rassemblement puis Manifestation en direction de l’Inspection académique Assemblée générale à 12H à la Bourse du Travail

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FSU, CGT Educ’action, Sud Éducation, SNETAA FO, SN FO LC, SGEN CFDT, SNEP-FSU, SNUEP, CNT-SO

Sortie des Lycées du dispositif ZEP : tous et toutes en grève le jeudi 17 novembre !

Sortie des lycées du dispositif ZEP
La lutte commence dans l’académie, amplifions-la !
Tous et toutes en grève le jeudi 17 novembre !

La sortie des lycées du dispositif ZEP c’est :
– une baisse des moyens, déjà largement insuffisants !
– la fin des bonifications pour les points de mutation, la fin de l’indemnité pour les personnels

Initié en région parisienne, le mouvement de lutte pour la sauvegarde du classement ZEP a gagné les autres académies. Des établissements marseillais se sont mis en grève le mardi 11 octobre. Dans la foulée, des assemblées générales se sont tenues dans de nombreux établissements et l’intersyndicale appelle à une journée de grève le 17 novembre jour de grève nationale pour le maintien des lycées dans le dispositif ZEP. La mobilisation doit gagner tous les établissements concernés et même au-delà afin :
– d’obtenir le maintien des lycées dans l’éducation prioritaire ;
– une augmentation conséquente des moyens pour l’ensemble de l’éducation prioritaire ;
– l’élargissement à tous les personnels (notamment les personnels précaires) de l’indemnité spécifique et le maintien des droits aux bonifications de carrière et celles pour les mutations.

RDV :
Lundi 7 novembre à 17h30 à la Bourse du Travail de Marseille ; assemblée générale pour mettre en commun le travail de mobilisation en vue de la grève du jeudi 17 novembre.
Jeudi 17 novembre : tous et toutes en grève ! Journée « lycées morts ». Manifestation : départ du LP Le Chatelier (M° National) à 14H00 direction la DSDEN 13. Assemblée générale à 17h00 à la Bourse du Travail pour décider des suites du mouvement.

Le mouvement est soutenu par l’intersyndicale académique SNES-FSU, CGT Educ’action, Sud Education, SNETAA FO, SN FO LC, SGEN CFDT, SNEP-FSU, SNUEP-FSU, CNT-SO, SIAES-FAEN

Le tract du STER 13 :
STER 13 – Grève Lycées ZEP 17 novembre 2016

Le tract de l’intersyndicale académique :
Appel intersyndical grève 17 novembre 2016

Le tract de l’intersyndicale académique AED/AESH
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Education : Menace sur les lycées ZEP, communiqué du STER 13

Sortie des lycées du dispositif ZEP
La lutte commence dans l’académie, amplifions-la !

L’enfumage du ministère

Depuis 2014 et la réforme de l’éducation prioritaire, la question des lycées généraux, technologiques et professionnels est sans cesse renvoyée à plus tard. La ministre Najat Valaud-Belkacem ne cesse de clamer que la priorité est la scolarité obligatoire : celle-ci s’arrêterait-elle en fin de collège ? Encore une fois, ce gouvernement s’attaque aux pauvres, les lycées ZEP, en particulier les LP, accueillant bon nombre d’élèves issus des catégories socio-professionnelles les plus défavorisées. Le système scolaire français étant déjà socialement fort inégalitaire, les moyens déjà fort insuffisants, la fin du classement ZEP pour les lycées aurait de graves conséquences.

Les conséquences pour les élèves et les personnels

L’exclusion des lycées du dispositif engendrerait :
– une baisse des moyens alloués avec la fin des limitations d’effectifs, du travail en groupe réduit. Les moyens actuels étant déjà largement insuffisants, les conséquences sur l’apprentissage des élèves sont facilement imaginables ;
– la fin des bonifications pour les points de mutation, la fin de l’indemnité pour les personnels.

Une mobilisation à amplifier

En région parisienne un mouvement de lutte pour la sauvegarde du classement ZEP des lycées a commencé il y a quelques semaines. Des assemblées générales se sont tenues, et des lycées ont enregistré des taux de 80 % de grévistes le 20 septembre dernier !

Dans l’académie, le mouvement a débuté aussi ! Des établissements marseillais seront en grève le mardi 11 octobre. Des assemblées générales vont se tenir dans les établissements et l’intersyndicale se réunira à nouveau le 17 octobre. La mobilisation doit s’amplifier, nous devons discuter ensemble des moyens de lutte, dont celui de la grève pour :
– obtenir le maintien des lycées dans l’éducation prioritaire ;
– une augmentation conséquente des moyens pour l’ensemble de l’éducation prioritaire ;
– l’élargissement à tous les personnels (notamment les personnels précaires) de l’indemnité spécifique et le maintien des droits aux bonifications de carrière et celles pour les mutations.

L’appel de l’intersyndicale académique.

Octobre 2016

CNT-Solidarité Ouvrière
Syndicat des Travailleurs de l’Éducation et de la Recherche 13

Le communiqué sous format PDF :

Education : Menace sur les lycées ZEP, appel intersyndical Académique

Appel de l’intersyndicale académique (6 octobre 2016) SNES-FSU, CGT Educ’action, Sud Éducation, SNETAA FO, SN FO LC, SGEN CFDT, SNEP-FSU, SNUEP-FSU, SE-UNSA, CNT-SO, SIAES-FAEN

appel_intersyndical_education_prioritaire

Le Ministère de l’Éducation nationale a laissé sans réponse la question de la place des lycées professionnels, généraux et technologiques : le dispositif transitoire touchera à sa fin en 2017 et la liste des lycées de l’Éducation prioritaire n’est pas parue.

Face à cette situation, la mobilisation des personnels a débuté en Région parisienne, dans l’académie de Versailles notamment, sur une base intersyndicale. Il est urgent d’agir dans notre Académie pour favoriser aussi la convergence la plus large des personnels dans l’action.

Il y a urgence à mettre en œuvre un politique ambitieuse de réduction des inégalités scolaires favorisant la réussite de toutes et tous en lycée et lycée professionnel. Les collégiens issus de l’Éducation prioritaire ont le droit de poursuivre leur scolarité dans des lycées généraux, technologiques ou professionnels de l’Éducation prioritaire.

Il y a urgence à reconnaître la spécificité de l’enseignement dans les lycées de l’Éducation prioritaire, en terme de besoins des élèves et de conditions de travail des enseignants.

C’est pourquoi le Ministère doit ouvrir immédiatement le chantier de la politique d’Éducation prioritaire en direction des lycéens et garantir sans plus de délai le classement des lycées professionnels, généraux et technologiques, qui le requièrent, en Éducation prioritaire sur la base de critères nationaux transparents, tenant compte des spécificités des LGT et LP, notamment les critères sociaux mais aussi la proportion des élèves entrant en seconde en provenance de collèges REP/REP +.

Aucune sortie de lycée ou LP relevant de l’Éducation prioritaire ne saurait être acceptée. L’intersyndicale invite l’ensemble des personnels des lycées et lycées professionnels de l’Éducation prioritaire à prendre part à la mobilisation sur la base des revendications suivantes :

– Élaboration, dans la concertation, de cartes des lycées, des LP, de l’Éducation prioritaire.
– Attribution d’un label de classement en « Éducation prioritaire » donnant lieu à une dotation spécifique garantissant à la fois une réduction significative des effectifs par classe, tenant compte des besoins spécifiques des publics accueillis et de leurs filières de formation en LGT ou en LP, et les moyens nécessaires à la mise en place de dédoublements en volume conséquent.
– Attribution de l’indemnité REP et maintien des droits aux bonifications de carrière (hors-classe, classe exceptionnelle) et aux bonifications pour mutations.
– Extension de l’indemnité REP à tous les personnels en exercice, notamment de vie scolaire (AED, AESH…).

Le Ministère doit ouvrir ce chantier. Cela ne se fera pas sans une mobilisation massive et durable des personnels avec le soutien des élèves et de leurs familles. C’est le moment que cette mobilisation s’engage dans notre Académie aussi. L’intersyndicale appelle à construire cette mobilisation. D’ores et déjà, l’intersyndicale appelle les personnels à se réunir dans leur établissement afin de définir les modalités d’action capables de rassembler le plus largement possible et permettant de parvenir à une mobilisation massive. Elle s’engage pour favoriser cette mobilisation, y compris par l’arrêt de travail, pour l’avenir de l’EP en lycée et LP. Elle considère notamment qu’il importe que les collègues se déterminent sur le recours à la grève en novembre dans les établissements concernés.

L’INTERSYNDICALE se RÉUNIRA le LUNDI 17 OCTOBRE à 17 heures 30 au local de Solidaires pour faire le bilan des remontées des établissements et proposer en conséquence un plan d’action. L’intersyndicale ORGANISERA une ASSEMBLÉE GÉNÉRALE le lundi 7 novembre à 17 heures pour mobiliser largement et réussir les mobilisations à venir.

Secteur de la formation – Langue et discriminations : ressources pour prolonger la réflexion

Enseignant.e.s, formatrices et formateurs, quelles pratiques pour résister à la glottophobie ? Cette question avait été abordée au printemps au cours d’une rencontre-débat organisée par la CNT-Solidarité Ouvrière, Sud Education et le collectif FLE Marseille.
Stéphanie Clerc-Conan sociodidacticienne des langues-cultures, et enseignante-chercheure à l’Université d’Aix-Marseille, y présentait ses travaux portant sur la maîtrise de langue et les discriminations.

Les enregistrements de la rencontre-débat sont toujours disponibles ici :
Compte-rendu de la rencontre glottophobie

Pour prolonger la réflexion, nous vous proposons en complément les ressources suivantes :
Ressources Langue et intégration

Le site internet du collectif FLE
Ce collectif est constitué de personnes qui souhaitent réfléchir sur leur métier et les politiques publiques aujourd’hui, dans le but de faire évoluer leurs pratiques, leurs statuts et conditions de travail, et pouvoir assurer une formation de qualité aux migrants.

Rassemblement des AED : mercredi 15 juin, 14h, IA (Bd C. Nédelec – Marseille)

Précarité , inégalité , dévalorisation du statut AED : y en a marre !

Après les mouvement de grève du 24 mai et du 07 juin, les AED se mobilisent devant l’Inspection d’Académie (Bd C. Nédelec – Marseille).

Mercredi 15 juin 2016 à partir de 14h

Avec le soutien de l’intersyndicale CGT – CNT-SO – SNES-FSU – SUD Education

Pour plus d’information voici la page Facebook :
https://www.facebook.com/aedmarseille13/?ref=aymt_homepage_panel
mais aussi l’adresse mail : aedsmarseille@yahoo.com

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EnseignantEs du second degré : les dernières promesses de la ministre, entre mesure électoraliste et gestion managériale…

Communiqué du STER 13 CNT-SO

Après l’annonce de la revalorisation « salariale » des enseignantEs du primaire (alignement de la prime ISAE sur le montant de celle du secondaire), la ministre de l’éducation nationale vient d’annoncer celle des personnels du secondaire. On ne peut que sourire au calendrier de ces annonces par un gouvernement aux abois à moins d’un an d’élections majeures…
Pour « accroître l’attractivité du métier », ce plan de revalorisation des salaires pourrait donc s’élever à hauteur d’un milliard d’euros d’ici 2020. Merci Madame la ministre, vous êtes trop généreuse… Mais si le métier est de moins en moins « attractif », est-ce seulement à cause des salaires ? Ou bien, faut-il également pointer du doigt la succession de réformes imposées brutalement (réformes des rythmes scolaires, du collège…), réformes nocives pour les élèves et les personnels ainsi qu’une masterisation qui perturbe toujours le recrutement et complexifie inutilement la formation initiale  ?
Nous ne crachons pas sur une augmentation des salaires, nous rappelons d’ailleurs que le point d’indice des fonctionnaires était gelé depuis 2010. Mais nous rappelons également qu’actuellement les assistantEs d’éducation (AED) des Réseaux d’éducation prioritaires sont en lutte pour l’obtention de la prime REP ainsi que sur la question de leur statut. Nous rappelons aussi qu’au sein même des enseignantEs, des inégalités de traitement demeurent, c’est le cas pour les enseignantEs-documentalistes. La ministre se garde bien de s’attaquer par contre aux archaïsmes corporatistes qui justifient le maintien de plusieurs corps et grades pour les mêmes métiers (certfifiés, agrégés, hors-classe…). Pour la CNT Solidarité Ouvrière nous revendiquons toujours un corps unique d’enseignantE aligné sur les temps de travail et rémunération les plus favorables !
Alors oui, nous réclamons plus d’argent, mais pour tout le monde ! De plus, la question des salaires ne doit pas faire oublier celle du manque de moyens humain et matériel dans nos établissements, celle de la précarité qui touche de nombreux personnels, celle de la formation et bien d’autres…

De l’autre coté, cette revalorisation s’accompagne d’une réforme annoncée de l’évaluation des enseignantEs qui nous ressert les vieilles ficelles managériales.
Opposants de longue date à la pratique infantilisante de l’évaluation/inspection et son effet inégalitaire sur les carrières, nous nous réjouissons de l’annonce de l’abandon du triple rythme d’avancement. Mais nous ne pouvons qu’être hostiles au nouveau système proposé avec quatre grands RDV « ressources humaines » (sept ans, treize ans, vingt ans et en fin de carrière) aux contours flous et devant servir aussi à « accélérer les carrières » pour certainEs… La hiérarchisation de nos pratiques et la mise en compétition entre collègues se confirment. En effet, la ministre promet que « ceux qui innovent, s’engagent, acceptent des fonctions difficiles » seraient valorisés. Les métiers de l’enseignement demandent pourtant un engagement constant. On reconnaît bien là l’esprit managérial qui déjà à l’époque instaurait les « préfets d’étude » en Éducation prioritaire…
Enfin, nous sommes absolument hostiles à une réforme du système d’évaluation qui promet d’accroître le rôle des chefs d’établissements dans le « pilotage pédagogique, la formation continue, le suivi et le conseil individuels et/ou collectifs ainsi qu’à l’accompagnement des personnels enseignants dans le cadre de leur exercice et de leur parcours professionnels ». Ce système renforcerait encore le pouvoir du chef d’établissement dans un contexte d’autonomisation des établissements et de gestion managériale qui fait toujours plus de dégâts, en terme de risques psycho-sociaux, chez les personnels, sans aucune efficacité pédagogique. A la CNT Solidarité Ouvrière nous militons toujours pour un système d’évaluation-formation par les pairs déconnecté du cadre hiérarchique et financier.

La dérive managériale dans l’Éducation se confirme. À nous de nous organiser et de lutter collectivement pour l’amélioration de nos conditions de travail. Ne laissons pas les hautes sphères de l’État et les entreprises penser l’École. Imaginons collectivement – personnels, parents et élèves – une autre école, solidaire et émancipatrice !

Syndicat des Travailleurs-euses de l’Éducation et de la Recherche – CNT Solidarité Ouvrière 13