Éducation / Voie pro : SIGNER LE PACTE, C’EST PARTICIPER A LA CASSE DES LYCÉES PRO !

Alors que la version 1er et 2nd degré (hors lycée pro) se décline ainsi : une, deux ou trois « brique(s) » à 1250 € chacune, versés sur 9 mois, le pacte version Lycée pro c’est 6 « briques » ou rien… 7500 euros brut pour une charge de travail colossale. Mais là n’est pas le seul problème. Il faut bien comprendre que le pacte LP est un moyen pour la réforme de la voie pro de se réaliser. Nous le rappelons (voir notre communiqué spécial réforme voie pro), la réforme de la voie pro, si nous ne stoppons pas Macron et sa clique, c’est la dégradation des enseignements, des élèves considéré·es comme de la chair à patron, la soumission des LP aux entreprises et un véritable plan social pour les personnels avec les fermetures des filières ! Les chef·fes d’établissement, qui voient à nouveau leurs pouvoirs et leur autonomie se renforcer, recevront une indemnité de 1000 € et proposeront la signature du pacte aux volontaires, titulaires ou non.

Les missions supplémentaires du pacte LP : les liens avec les réformes des collèges et des LP

Permettre aux lycéens d’avoir des options : mesure 3

Accompagner les difficultés scolaires : mesure 2

Prévenir et lutter contre le décrochage : mesure 5

Travailler en partenariat avec les acteurs locaux de l’emploi : mesure 6

Accompagner la suite du parcours : mesures 6 et 8

Assurer les remplacements de courte durée

Faire vivre le lien école-entreprise : mesure 6

Participer aux projets d’établissements

Accompagner les collégiens dans leur découverte des métiers et de la voie professionnelle : découverte des métiers en 5e, 4e et 3e

Quelques effets néfastes de ces missions supplémentaires

La charge de travail induite par ces missions sera colossale. Le pacte c’est la casse de nos conditions de travail, déjà largement dégradées !

Seuls les « savoirs fondamentaux », français et maths (quelle vision réductrice des besoins des élèves !) pourraient bénéficier de dédoublements. Les collègues qui signeront le pacte et qui s’occuperont de ces cours dédoublés seront-ils-elles forcément profs de Lettres et de Maths ? Ces heures seront financées sur la DGH globale, donc au détriment des heures des collègues qui ne signeront pas le pacte. Le pacte c’est la casse des enseignements !

Une hiérarchie pernicieuse ne pourra que s’installer entre les collègues signataires et les autres. Le pacte c’est la casse de la solidarité entre les collègues !

Ces missions sont annualisées. Le pacte c’est la casse du métier et du statut !

  • Ces missions supplémentaires sont bien nécessaires à la mise en place de la réforme de la voie pro ! Refusons-les !
Organisons la riposte ! Mobilisons-nous pour obtenir l’abrogation des contre-réformes scolaires de l’ère Macron et celle de Parcoursup, pour obtenir des moyens matériels et humains, pour la hausse des salaires de l’ensemble des personnels, une hausse non conditionnée à des tâches supplémentaires !

Notre analyse de la réforme de la voie pro est à lire ici.

Macron revient à la charge contre la voie pro ! Mobilisons-nous ! RDV JEUDI 11/05 A MARSEILLE

Alors que la mobilisation contre la retraite à 64 se poursuit, Macron ouvre un nouveau front dans sa guerre menée contre les pauvres : la « réforme » du lycée professionnel. Un objectif prioritaire : fournir davantage de main d’œuvre à bas coût et assurer plus de profits aux patrons, comme si ces derniers ne s’étaient pas déjà gavés ces dernières années.

                Pour Macron, la difficulté d’embauche pour les jeunes c’est la faute du lycée professionnel et son organisation. Bien sûr, il est juge et partie : il omet de parler de la casse progressive de l’école publique commencée il y a longtemps et soigneusement poursuivie par son gouvernement depuis le début de son mandat.

Pour Macron, les élèves c’est de la chair à patron !

Pour augmenter l’employabilité des jeunes dès l’après bac, il impose une augmentation des périodes de stage de 50 % pour les élèves de Terminale qui ne souhaitent pas poursuivre après le diplôme. A moins de bouleverser, le reste de l’année, les obligations de service des personnels et le volume hebdomadaire de cours, les enseignements vont diminuer, rendant caducs les référentiels actuels. C’est une perte de savoirs et de savoir-faire pour des élèves majoritairement issu·es de milieux défavorisés qui se voient encore davantage assigné·es aux études courtes sans possibilité de poursuite ou de reprise future d’études supérieures.

                Le gouvernement assume avec cynisme sa rupture avec le projet égalitaire de l’institution : le LP comme lieu d’émancipation des enfants de la classe ouvrière. Il lui oppose une orientation forcée : les élèves les plus pauvres, attiré·es par les quatre semaines de stage supplémentaires et la promesse d’une meilleure rémunération seraient poussé·es à terminer leur année de Terminale en entreprise. Une telle durée a tout d’une forme de période d’essai déguisée, sans garantie d’embauche ni du respect du droit du travail. Il n’est pas inutile de rappeler ici que les apprenti·es et les jeunes travailleur·euses représentent largement un public à risque pour les accidents au travail : 10 000 accidents pour les apprenti·es pour l’année 2019. Des cours supplémentaires seront proposés aux autres élèves qui auront donc davantage de moyens. De fait le diplôme professionnel sera à double vitesse.

                Cette gestion inégalitaire des élèves pose un problème à la fois politique, économique et sociologique. Comme « vitrine » de sa réforme, Macron annonce une indemnisation des stagiaires qui pourrait aller de 50 à 100 euros par semaine. Celle-ci sera entièrement à la charge de l’état c’est à dire financée par nous tous·tes. Le patronat n’aura donc pas à mettre la main à la poche : c’est tout bénef !

                On peut aussi dire qu’il vient de créer une nouvelle catégorie de sous-travailleur·euses pauvres, payé·s 1,4 € l’heure ou bien 20 heures payées 500 € (un RSA) alors qu’un mi-temps (17,5h) au SMIC c’est 775 € ! En marche vers la casse des salaires !

Un véritable plan social et les dangers du Pacte version LP

Ce projet qui tend à rapprocher dans ses objectifs le Lycée professionnel de la formation par alternance est perfide : le gouvernement annonce la rémunération des stages mais dans le même temps il planifie la fermeture des filières diplômantes, entre autres une majorité de celles qui dans le tertiaire attiraient les jeunes filles (quelques temps après l’hécatombe en GA…). La brutalité de la suppression des filières est d’autant plus criante qu’elles seraient effectives dès septembre : quid des élèves de troisième ayant presque bouclé leur dossier d’orientation ? Ces fermetures ne déboucheront pas sur les embauches annoncées ni sur de meilleures conditions pour le personnel enseignant : il s’agit en réalité d’un véritable plan social ! Pap N’Diaye le confirme quand il déclare laconiquement le 5 mai, que les enseignant·es de l’enseignement pro pourraient rejoindre l’enseignement primaire ou le collège.

                Un « bureau des entreprises » verra le jour dans chaque établissement avec l’objectif limpide de « rapprocher » l’École du « monde de l’entreprise ». Cela ressemble à une mise sous tutelle de l’enseignement et de la formation pour la mettre au service des intérêts privés du patronat. N’oublions pas que Macron et sa clique souhaitent développer l’apprentissage au sein des EPLE en accélérant la mise en place de la mixité des publics (apprentis/élèves en formation initiale) et des parcours : le patronat fait un pas de plus dans nos établissements…

                Dans les faits, quelles seront exactement les missions de ces bureaux ? Aider les élèves à trouver un stage ? Assurer les liens entreprises/lycée ? Dans ce cas, que deviennent les DDFP et leurs adjoint·es ?

                Macron parle aussi de revalorisation des enseignant·es volontaires, qui se traduit par une charge de travail supplémentaire rétribuée jusqu’à 7500 euros brut par an, à condition de se soumettre à l’obligation d’une charge de travail dont on ne connaît pas les limites, il ne s’agit certainement pas d’une hausse de salaire. Dans cette version LP du Pacte Pap N’Diaye, l’avenir y compris pour les enseignant·es c’est de travailler plus pour gagner moins ! Le Pacte permet surtout de ne pas embaucher et de supprimer des postes ! Annualisation des missions, gestion de la mixité des publics : toujours le même but inavoué : casser nos métiers, casser le statut de LP ! Accepter des missions supplémentaires ne fera qu’aggraver nos conditions de travail. Nous appelons les collègues à refuser de signer le Pacte, véritable machine à broyer nos métiers !

Pour défendre la voie pro : (re)mobilisons-nous !

Rien dans ces annonces de Saintes ne nous satisfait ni ne répond aux besoins de formation des élèves !

Les personnels des lycées pro et agricoles s’étaient massivement mobilisé·es par la grève il y a quelques mois. Macron, N’Diaye e Grandjean avaient fait marche arrière sur le rallongement de la durée des stages. Ils reviennent à la charge avec la même idée : un lycée pro à la solde des intérêts des patronats locaux et la même politique austéritaire que d’habitude en matière de postes !

Il va falloir organiser la riposte !


JEUDI 11 MAI : MOBILISATION A MARSEILLE !

L’intersyndicale de la voie pro appelle à la recevoir dignement au son des casseroles !

RDV à 16h au bas des escaliers de la gare Saint-Charles !

Contre le 49.3 : la grève partout ! Le bac n’est plus tabou !

Destruction des acquis sociaux, casse des services publics, renforcement des inégalités, absence de concertation… De la réforme des lycées à la réforme des retraites, le gouvernement déroule impitoyablement sa politique antisociale : à nous d’y répondre par tous les moyens !

Les épreuves de spécialité écrites commencent le 20 mars. Ce calendrier est absurde et n’a cessé d’être dénoncé par les enseignant·es : des programmes nécessairement bâclés, des élèves sous pression accrue, et un 3ème trimestre à vide où l’absentéisme explose.

Pourquoi le gouvernement sacrifie-t-il un trimestre d’éducation? Tout simplement pour s’aligner sur le calendrier de Parcoursup et sa machine de sélection. Intégrer les notes de spécialités dans le dossier Parcoursup, c’est un renforcement de plus des inégalités scolaires ; c’est favoriser ceux qui ont moins besoin de l’école et de ce trimestre d’apprentissage en plus ; c’est exposer plus encore les publics scolaires précaires au tri cynique de Parcoursup.


Dans le contexte de lutte contre la réforme des retraites, la CNT-SO appelle à lutter par tous les moyens et avant tout par la grève contre le déroulement de ce bac injuste !

Non à la soumission de la jeunesse ! Bloquons la généralisation du SNU !

Face à la menace de généralisation obligatoire, le débat public sur le Service National Universel (SNU) émerge enfin. Il est temps de passer à la mobilisation pour revendiquer l’abolition de ce dispositif inutile et nuisible pour la jeunesse !

Macron rêve d’une jeunesse au garde-à-vous !

Alors que le SNU, créé en 2019, n’a pas suscité l’adhésion (32 000 jeunes accueilli·es en 2022), le gouvernement prépare la généralisation obligatoire du dada réac de Macron. Le calendrier n’est pas encore définitif, avec 6 départements qui pourraient servir de pilotes à partir de 2024 et une systématisation du dispositif, sur le temps scolaire, à tous les élèves de seconde ou de première année CAP d’ici 2026 (800 000 jeunes concerné·es) .

Voilà son programme pour la jeunesse :

  • Un stage dit de « cohésion » de 12 jours dans des « centres SNU » en dehors du département d’origine avec lever à 06h30 et coucher à 22h30, salut au drapeau, Marseillaise, port de l’uniforme, marche au pas, bourrage de crâne sur l’engagement et la citoyenneté du point de vue de l’État… Ces dernières années, le SNU a donné lieu à des débordements répétés (évanouissements de jeunes au garde-à-vous en plein soleil…).
  • Une période de travail gratuit de 84 heures dite « d’intérêt général ».
  • Un engagement volontaire de 3 mois et la possibilité d’intégrer une « réserve en uniforme » (armée, gendarmerie, protection civile…). Jeunesse engagée, pas militarisée !

Alibi du SNU : Macron souhaite que la jeunesse s’engage. Ne le fait-elle déjà pas ? Contre la réforme des retraites, contre l’inaction des États face aux bouleversements climatiques… ?

Pour le gouvernement, l’engagement est contraint. Sarah El Haïry, secrétaire d’État en charge du dossier le confirme : « L’objection de conscience ne pourra pas être évoquée ». Le refus du SNU pourrait même être pénalisant pour le passage des examens ou l’accès au supérieur !

Le projet vise clairement une militarisation rampante de la société et la promotion d’une idéologie « réac-publicaine » chez les jeunes.

De l’argent il y en a… pour mettre la jeunesse au pas !

Ce dispositif nuisible va mobiliser des centaines de structures d’accueil, monopoliser les financements et les emplois dans l’animation et l’éducation populaire et impacter l’année scolaire des élèves de lycée.

Il est aussi coûteux… Alors que l’École, la recherche, l’animation et l’éducation populaire, et de manière générale les services publics, subissent depuis des années l’austérité et les baisses de moyens, le gouvernement est prêt à sortir 2 milliards par an pour le SNU ! Dans l’éducation, on supprime des postes, on ferme des classes, mais pour soumettre la jeunesse, Macron et sa clique savent desserrer les cordons de la bourse.

Alors que les guerres impérialistes font des ravages aux quatre coins du monde, le gouvernement multiplie les actions renforçant l’armée dans la société. Le SNU est concomitant avec le projet de hausse considérable du budget des Armées (+30 % pour atteindre 413 milliards pour 2024-2030) dans une nouvelle course mondiale aux armements.

Refusons cette politique militariste !

Non au SNU ! Oui à l’éducation à la paix !

Pour un monde débarrassé du poison patriotique, des guerres et des frontières !

Le seul frein aux annonces est la crainte d’une révolte de la jeunesse en jonction avec le mouvement contre la réforme des retraites…

Jeunes et familles, travailleur·euses de l’animation et de l’éducation populaire, travailleur·euses de l’éducation, mobilisons-nous ! Bloquons le gouvernement et ses velléités de militarisation de la jeunesse et de la société ! Bloquons le SNU !

Éducation : réforme de la voie professionnelle, la lutte continue !

Fin janvier, le gouvernement annonçait l’abandon de l’idée d’augmenter la durée des stages des élèves.

Seule la lutte paie !

Carole Granjean reconnaissait devant les journalistes «l’absence de consensus» sur la question. Quel doux euphémisme… Les personnels des LP se sont mobilisé·es de manière historique le 18 octobre dernier, ainsi qu’en novembre. La ligne rouge semblait franchi par un gouvernement fanatisé par le monde de l’entreprise et qui proposait d’augmenter de 50 % les périodes de stage en entreprise pour les élèves des lycées professionnels.

L’ensemble des syndicats jouaient la carte de l’unité et parvenaient à construire une mobilisation sans précédent qui finit par faire reculer le gouvernement. Cela prouve bien que la lutte paie et que c’est par la grève que l’on parvient à imposer un rapport de force (et certainement pas en allant « changer les choses de l’intérieur » dans des pseudos « groupes de travail » imposés par la ministre). Nous ne sommes pas dupes pour autant : dans une situation fragile face à la contestation de sa « réforme » des retraites, Macron et sa bande sont obligés de lâcher du leste.

Contre la casse des lycées pro : la lutte continue !

La casse des LP n’a pas été abandonnée et nous devons nous montrer extrêmement vigilant·es dans les mois qui viennent ! Si l’augmentation de la durée des stages a sauté, Macron rêve encore d’un lycée pro assujetti aux intérêts des patrons, avec des cartes de formations ayant pour seul critère une prétendue insertion sur le marché du travail.

Le LP comme simple fabrique d’une main-d’œuvre rapidement disponible pour le patronat. Sans parler de la concurrence avec l’apprentissage au sein des établissements.

Pour nous, le LP doit rester un lieu d’émancipation et de formation protégé de la rapacité du patronat. Nos élèves ne doivent pas devenir de la chair à patrons !

Enseignement supérieur et recherche : Dans les facs et les labos, la retraite avant le caveau !

Tous-tes les acteurs et actrices de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche sont concerné-es par la réforme des retraites : injuste, déséquilibrée et porteuse de régression sociale. Mobilisons-nous massivement avec l’ensemble du monde du travail, construisons la Grève Générale !

Éducation : contre la retraite Macron, construisons la reconduction !

Avec sa réforme, le gouvernement des riches voudrait nous faire bosser plus longtemps ? La réponse des travailleur·euses est claire : c’est NON ! Nous étions près de 2 000 000 dans les rues avec des taux de grévistes élevés dans de nombreux secteurs pour la grève du 19 janvier.
Un seul jour ne suffira pas,  profitons de cet élan pour amplifier le mouvement, par la grève reconductible, et faire reculer le gouvernement !
Tous et toutes concerné·es !

Nous sommes tous et toutes touché·es par cette réforme qui va décaler l’âge de départ en retraite de 2 années minimum et imposer 43 annuités de cotisation pour tous·tes, nous forçant à rester travailler jusqu’à l’horizon des 67 ans (pour une retraite sans décote) !

Cette réforme est injuste, inutile et nuisible : elle va impacter encore plus fortement : les plus précaires, les femmes, les seniors … Elle va abîmer nos vies en nous privant d’un temps mérité, en bonne santé, après le travail et signifie bosser jusqu’à la mort pour une partie des salarié·es aux métiers pénibles .

Pourtant le système par répartition n’est pas menacé : Il s’agit juste de préserver les profits de la sphère actionnariale et patronale qui exploite le travail et vit sous perfusion d’argent public. La masse de richesse produites par les travailleur·euses est largement suffisante, elle doit servir aux communs ! La bataille des retraites est à articuler avec le combat pour les salaires et contre les logiques austéritaires qui asphyxient nos services publics !

Tous et toutes ensemble on va lutter !

La prochaine journée de grève interprofessionnelle est prévue pour le mardi 31 janvier : nous devons en faire une démonstration de force encore plus réussie que le 19 janvier. Pour autant, pour faire reculer le gouvernement sur son projet et gagner de nouveaux droits, nous ne pouvons pas nous enfermer dans un calendrier de grèves perlées : il faudra se mettre en mouvement ! L’objectif c’est la grève générale !

La CNT-Solidarité Ouvrière soutient toutes les initiatives de lutte dans les jours et semaines à venir. Réunissons-nous dans les établissements ou par secteurs géographiques, pour nous organiser et construire la grève reconductible, animons des comités de grève, (ré)activons des caisses de solidarité pour aider financièrement les personnels les plus précaires, tissons des liens interprofessionnels et avec les usager·ères, multiplions les actions de terrain pour rendre visible la contestation, faisons monter la pression sur le gouvernement et le camp patronal qui va profiter de ce nouveau recul social…

Rémunérations, conditions de travail, moyens pour le service public d’éducation… Toutes ces questions peuvent s’articuler avec la bataille des retraites !

Nous sommes face à un choix de société. Avec l’ensemble du monde du travail : organisons un grand mouvement social pour la répartition égalitaire des richesses et du travail !

Dans l’Éducation comme ailleurs, la retraite Macron c’est toujours NON !

Avec sa réforme, le gouvernement des riches veut nous faire bosser plus longtemps avec un report de l’âge légal de départ à 64 ans et un passage rapide à 43 annuités de cotisations. La bataille des retraites a commencé : soyons en nombre dans la grève et dans la rue dès le 19 janvier !

Calendrier et principales mesures de la réforme

– Les collègues né·es avant le 31/08/1961 vont partir en 2023, à 62 ans pour 42 annuités.

Puis, reports progressifs des annuités et de l’age de départ pour arriver à :

– 43 annuités de cotisation à partir de la génération 1965 (en 2027). Rappel : pour chaque trimestre manquant, une décote de 1,25 % s’applique.

– Un départ à 64 ans à partir de la génération 1968.

Les âges de départs après une « carrière longue » ou les « services actifs » seront aussi décalés de 2 ans.

L’âge de départ sans décote reste à 67 ans.

Cette réforme est injuste ! De manière globale, cette réforme va pénaliser les travailleur·euses les plus pauvres et soumis·es aux conditions de travail les plus difficiles qui subissent déjà une espérance de vie en bonne santé plus courte et connaissent une mortalité précoce.

L’allongement de la durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein sans les décotes qui baissent la pension (jusqu’à 67 ans), nous forcera à travailler au-delà de l’âge légal pour compenser les entrées plus tardives dans l’emploi ou les carrières hachées. Cela impactera particulièrement les femmes.

Cette réforme est nuisible ! Un maintien au travail d’au moins 2 ans supplémentaires jouera sur la santé de tous·tes et impactera nos vies après le travail, avec un départ approchant l’âge moyen de vie en bonne santé. Les fins de carrière s’annoncent plus difficiles, dans un contexte où nos conditions d’exercice sont déjà dégradées. Cela impactera aussi inévitablement la qualité du service : multiplication des situations d’épuisement professionnel et des arrêts maladies… L’accès pour les agent·es publics, au système de « retraite progressive » après 62 ans, comme dans le privé, se fera dans des conditions beaucoup moins favorables que les anciennes « Cessation Progressive d’Activité » supprimées en 2010. Ce n’est qu’un pis-aller.

Cette réforme est inutile ! Contrairement au discours volontairement alarmiste, relayé par les médias aux ordres des capitalistes, aucune menace structurelle, démographique comme financière, ne met en danger le fonctionnement du régime de retraites par répartition. La réforme a surtout pour but de limiter la dépense publique tout en poursuivant une baisse de la fiscalité et des prélèvements sociaux qui concerne surtout les entreprises et les plus riches !

Précarité, austérité : les agent·es publics en première ligne ! Contrairement à 2019, la réforme ne revient pas sur le mode de calcul de la retraite pour les agent·es publics. Calculées sur les 6 derniers mois, sur la base du traitement indiciaire hors primes, nos futures pensions sont malgré tout impactées par l’austérité avec une revalorisation des indices bien en-dessous de l’inflation actuelle après une décennie de gel. AESH subissant le temps partiel imposé, contractuel·les aux grilles indiciaires limitées et cantonné·es aux bas salaires… Les personnels précaires sont comme toujours les moins bien lotis !

Le combat contre la réforme des retraites doit être mené de front avec ceux pour les revalorisations salariales et statutaires et pour sortir les services publics des logiques d’austérité !

Tout est question de choix de société… et de rapport de force !

Dans le cadre actuel, la masse des richesses produites par les travailleur·euses, est largement suffisante pour financer la protection sociale et actuellement le système est même excédentaire !

On nous demande encore des efforts sous prétexte de futurs déficits hypothétiques de quelques milliards. Pourtant, depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales et aides qui étaient estimées à 150 milliards en 2019…) et multiplie les profits indécents. Il est temps de partager égalitairement les richesses entre les travailleur·euses !

Il faut également prendre en compte la question de l’emploi : moins de chômeur·euses, de précaires mais aussi plus de services et emplois publics, ce sont plus de cotisations. Il est temps de mieux partager le travail entre tous·tes !

Ne les laissons pas nous voler plusieurs années de nos vie! Seule une mobilisation massive pourra contrer leurs projets et nous faire gagner de nouveaux droits plus favorables aux travailleur·euses ! Prenons résolument le chemin de la lutte avec l’ensemble du monde du travail : soyons massivement en grève et dans la rue le 19 janvier et construisons la suite à la base dans nos AGs !

Pour la CNT-Solidarité Ouvrière, syndicat révolutionnaire, notre combat ne saurait s’arrêter à un peu plus de « justice sociale » dans le cadre du système actuel. Ensemble construisons un projet de société en rupture avec le capitalisme.



Tout est à nous, rien n’est à eux !

Grève générale interprofessionnelle,

jeudi 19 janvier

Retraites & répartition égalitaire des richesses, nos revendications immédiates :

  • Retour aux 37,5 annuités de cotisations et suppression du système de décote.
  • Taux de remplacement de 75 % du salaire brut sur la base la plus favorable, 6 derniers mois ou 10 meilleures années.
  • Retraite à taux plein à 60 ans pour tous·tes et 55 ans dans les métiers à forte pénibilité.
  • Pas de pensions inférieures au SMIC.
  • Arrêt des exonérations de cotisations sociales au bénéfice des entreprises.
  • Maintien d’un système de protection sociale solidaire et gestion directe des caisses par les travailleur·euses.
  • Hausse du point d’indice de la fonction publique indexée sur l’inflation et revalorisation des grilles indiciaires

Élections professionnelles 2022 : l’essentiel c’est de lutter ! Communiqué de la CNT-SO Éducation & Recherche

Dans l’Éducation, les élections professionnelles ont lieu du 01er au 08 décembre 2022 pour élire les représentant-es syndicaux dans les nouveaux CSA et les commissions « paritaires » (CAP et CCP) aux différents échelons du ministère. Alors que les organisations syndicales battent la campagne, en promettant monts et merveilles, quels sont les enjeux  pour les personnels ?

Des instances affaiblies

La Fonction Publique a suivi le chemin du privé avec la fusion des anciens comités techniques (CT) et comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) dans  une nouvelle instance unique : les comités sociaux d’administration (CSA). Le but de la manœuvre est clair : réduire le nombre de représentant-es des personnels et diluer les compétences CHSCT dans les CSA, au rôle essentiellement consultatif.

La même loi de«transformation de la fonction publique » de  2019 a également considérablement réduit les attributions des commissions paritaires qui ne sont plus compétentes en matière de mutation et de mobilité ni d’avancement et de promotion, pour se cantonner aux « décisions individuelles défavorables aux agents ».

Avec ces instances aux « pouvoirs » limités et symboliques, l’enjeu majeur du scrutin reste au final propre aux organisations syndicales : la détermination de la représentativité et la répartition des moyens (décharges notamment) alloués par le Ministère.

Quelle place pour le syndicalisme de lutte ?

Si nous participons évidement à la défense individuelle des collègues (aide juridique, accompagnement…), la CNT-SO a toujours été critique envers le paritarisme et n’a jamais présenté de candidatures aux différentes commissions paritaires, chasse gardée historique des syndicats plus habitués à la cogestion des carrières avec l’administration qu’à l’action de terrain…

Ces dernières années, nous avons participé au niveau local et national, à diverses discussions intersyndicales en vu d’unir différentes forces syndicales se revendiquant du « syndicalisme de lutte », pour le scrutin de représentativité (celui des CT et maintenant CSA). Ces convergences pour des listes unitaires n’ayant jusqu’à présent jamais abouti, il ne nous paraît pas opportun de rajouter de la division supplémentaire et d’affaiblir encore la représentation du syndicalisme de lutte dans les instances.

La CNT-SO ne présentera donc aucune liste et ne donnera pas de consignes de votes pour le scrutin CSA 2022.

A l’heure où notre service public d’éducation est dans un état de décomposition avancée suite à des années de casse libérale, que les droits des personnels reculent, que notre retraite est encore attaquée, que de nombreux-euses collègues font face à une répression anti-syndicale arbitraire : les enjeux sont ailleurs que dans cette compétition entre organisations syndicales.

L’important pour les personnels reste de s’organiser sur le terrain et de lutter collectivement pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux, combattre pour une autre école et une autre société !

Mobilisons-nous contre la casse des lycées pro ! Tous et toutes en grève le 18 octobre !

Macron continue son programme de casse du service public d’Éducation avec la formation professionnelle publique comme première cible cette année. Les objectifs du gouvernement pour les Lycées Professionnels sont clairs : une formation professionnelle au service du patronat,  la baisse des enseignements pour les élèves, la concurrence avec l’apprentissage et la casse des statuts des personnels. Organisons tous et toutes la riposte dans nos établissements !