Contre le 49.3 : la grève partout ! Le bac n’est plus tabou !

Destruction des acquis sociaux, casse des services publics, renforcement des inégalités, absence de concertation… De la réforme des lycées à la réforme des retraites, le gouvernement déroule impitoyablement sa politique antisociale : à nous d’y répondre par tous les moyens !

Les épreuves de spécialité écrites commencent le 20 mars. Ce calendrier est absurde et n’a cessé d’être dénoncé par les enseignant·es : des programmes nécessairement bâclés, des élèves sous pression accrue, et un 3ème trimestre à vide où l’absentéisme explose.

Pourquoi le gouvernement sacrifie-t-il un trimestre d’éducation? Tout simplement pour s’aligner sur le calendrier de Parcoursup et sa machine de sélection. Intégrer les notes de spécialités dans le dossier Parcoursup, c’est un renforcement de plus des inégalités scolaires ; c’est favoriser ceux qui ont moins besoin de l’école et de ce trimestre d’apprentissage en plus ; c’est exposer plus encore les publics scolaires précaires au tri cynique de Parcoursup.


Dans le contexte de lutte contre la réforme des retraites, la CNT-SO appelle à lutter par tous les moyens et avant tout par la grève contre le déroulement de ce bac injuste !

Non à la soumission de la jeunesse ! Bloquons la généralisation du SNU !

Face à la menace de généralisation obligatoire, le débat public sur le Service National Universel (SNU) émerge enfin. Il est temps de passer à la mobilisation pour revendiquer l’abolition de ce dispositif inutile et nuisible pour la jeunesse !

Macron rêve d’une jeunesse au garde-à-vous !

Alors que le SNU, créé en 2019, n’a pas suscité l’adhésion (32 000 jeunes accueilli·es en 2022), le gouvernement prépare la généralisation obligatoire du dada réac de Macron. Le calendrier n’est pas encore définitif, avec 6 départements qui pourraient servir de pilotes à partir de 2024 et une systématisation du dispositif, sur le temps scolaire, à tous les élèves de seconde ou de première année CAP d’ici 2026 (800 000 jeunes concerné·es) .

Voilà son programme pour la jeunesse :

  • Un stage dit de « cohésion » de 12 jours dans des « centres SNU » en dehors du département d’origine avec lever à 06h30 et coucher à 22h30, salut au drapeau, Marseillaise, port de l’uniforme, marche au pas, bourrage de crâne sur l’engagement et la citoyenneté du point de vue de l’État… Ces dernières années, le SNU a donné lieu à des débordements répétés (évanouissements de jeunes au garde-à-vous en plein soleil…).
  • Une période de travail gratuit de 84 heures dite « d’intérêt général ».
  • Un engagement volontaire de 3 mois et la possibilité d’intégrer une « réserve en uniforme » (armée, gendarmerie, protection civile…). Jeunesse engagée, pas militarisée !

Alibi du SNU : Macron souhaite que la jeunesse s’engage. Ne le fait-elle déjà pas ? Contre la réforme des retraites, contre l’inaction des États face aux bouleversements climatiques… ?

Pour le gouvernement, l’engagement est contraint. Sarah El Haïry, secrétaire d’État en charge du dossier le confirme : « L’objection de conscience ne pourra pas être évoquée ». Le refus du SNU pourrait même être pénalisant pour le passage des examens ou l’accès au supérieur !

Le projet vise clairement une militarisation rampante de la société et la promotion d’une idéologie « réac-publicaine » chez les jeunes.

De l’argent il y en a… pour mettre la jeunesse au pas !

Ce dispositif nuisible va mobiliser des centaines de structures d’accueil, monopoliser les financements et les emplois dans l’animation et l’éducation populaire et impacter l’année scolaire des élèves de lycée.

Il est aussi coûteux… Alors que l’École, la recherche, l’animation et l’éducation populaire, et de manière générale les services publics, subissent depuis des années l’austérité et les baisses de moyens, le gouvernement est prêt à sortir 2 milliards par an pour le SNU ! Dans l’éducation, on supprime des postes, on ferme des classes, mais pour soumettre la jeunesse, Macron et sa clique savent desserrer les cordons de la bourse.

Alors que les guerres impérialistes font des ravages aux quatre coins du monde, le gouvernement multiplie les actions renforçant l’armée dans la société. Le SNU est concomitant avec le projet de hausse considérable du budget des Armées (+30 % pour atteindre 413 milliards pour 2024-2030) dans une nouvelle course mondiale aux armements.

Refusons cette politique militariste !

Non au SNU ! Oui à l’éducation à la paix !

Pour un monde débarrassé du poison patriotique, des guerres et des frontières !

Le seul frein aux annonces est la crainte d’une révolte de la jeunesse en jonction avec le mouvement contre la réforme des retraites…

Jeunes et familles, travailleur·euses de l’animation et de l’éducation populaire, travailleur·euses de l’éducation, mobilisons-nous ! Bloquons le gouvernement et ses velléités de militarisation de la jeunesse et de la société ! Bloquons le SNU !

Éducation : réforme de la voie professionnelle, la lutte continue !

Fin janvier, le gouvernement annonçait l’abandon de l’idée d’augmenter la durée des stages des élèves.

Seule la lutte paie !

Carole Granjean reconnaissait devant les journalistes «l’absence de consensus» sur la question. Quel doux euphémisme… Les personnels des LP se sont mobilisé·es de manière historique le 18 octobre dernier, ainsi qu’en novembre. La ligne rouge semblait franchi par un gouvernement fanatisé par le monde de l’entreprise et qui proposait d’augmenter de 50 % les périodes de stage en entreprise pour les élèves des lycées professionnels.

L’ensemble des syndicats jouaient la carte de l’unité et parvenaient à construire une mobilisation sans précédent qui finit par faire reculer le gouvernement. Cela prouve bien que la lutte paie et que c’est par la grève que l’on parvient à imposer un rapport de force (et certainement pas en allant « changer les choses de l’intérieur » dans des pseudos « groupes de travail » imposés par la ministre). Nous ne sommes pas dupes pour autant : dans une situation fragile face à la contestation de sa « réforme » des retraites, Macron et sa bande sont obligés de lâcher du leste.

Contre la casse des lycées pro : la lutte continue !

La casse des LP n’a pas été abandonnée et nous devons nous montrer extrêmement vigilant·es dans les mois qui viennent ! Si l’augmentation de la durée des stages a sauté, Macron rêve encore d’un lycée pro assujetti aux intérêts des patrons, avec des cartes de formations ayant pour seul critère une prétendue insertion sur le marché du travail.

Le LP comme simple fabrique d’une main-d’œuvre rapidement disponible pour le patronat. Sans parler de la concurrence avec l’apprentissage au sein des établissements.

Pour nous, le LP doit rester un lieu d’émancipation et de formation protégé de la rapacité du patronat. Nos élèves ne doivent pas devenir de la chair à patrons !

Enseignement supérieur et recherche : Dans les facs et les labos, la retraite avant le caveau !

Tous-tes les acteurs et actrices de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche sont concerné-es par la réforme des retraites : injuste, déséquilibrée et porteuse de régression sociale. Mobilisons-nous massivement avec l’ensemble du monde du travail, construisons la Grève Générale !

Éducation : contre la retraite Macron, construisons la reconduction !

Avec sa réforme, le gouvernement des riches voudrait nous faire bosser plus longtemps ? La réponse des travailleur·euses est claire : c’est NON ! Nous étions près de 2 000 000 dans les rues avec des taux de grévistes élevés dans de nombreux secteurs pour la grève du 19 janvier.
Un seul jour ne suffira pas,  profitons de cet élan pour amplifier le mouvement, par la grève reconductible, et faire reculer le gouvernement !
Tous et toutes concerné·es !

Nous sommes tous et toutes touché·es par cette réforme qui va décaler l’âge de départ en retraite de 2 années minimum et imposer 43 annuités de cotisation pour tous·tes, nous forçant à rester travailler jusqu’à l’horizon des 67 ans (pour une retraite sans décote) !

Cette réforme est injuste, inutile et nuisible : elle va impacter encore plus fortement : les plus précaires, les femmes, les seniors … Elle va abîmer nos vies en nous privant d’un temps mérité, en bonne santé, après le travail et signifie bosser jusqu’à la mort pour une partie des salarié·es aux métiers pénibles .

Pourtant le système par répartition n’est pas menacé : Il s’agit juste de préserver les profits de la sphère actionnariale et patronale qui exploite le travail et vit sous perfusion d’argent public. La masse de richesse produites par les travailleur·euses est largement suffisante, elle doit servir aux communs ! La bataille des retraites est à articuler avec le combat pour les salaires et contre les logiques austéritaires qui asphyxient nos services publics !

Tous et toutes ensemble on va lutter !

La prochaine journée de grève interprofessionnelle est prévue pour le mardi 31 janvier : nous devons en faire une démonstration de force encore plus réussie que le 19 janvier. Pour autant, pour faire reculer le gouvernement sur son projet et gagner de nouveaux droits, nous ne pouvons pas nous enfermer dans un calendrier de grèves perlées : il faudra se mettre en mouvement ! L’objectif c’est la grève générale !

La CNT-Solidarité Ouvrière soutient toutes les initiatives de lutte dans les jours et semaines à venir. Réunissons-nous dans les établissements ou par secteurs géographiques, pour nous organiser et construire la grève reconductible, animons des comités de grève, (ré)activons des caisses de solidarité pour aider financièrement les personnels les plus précaires, tissons des liens interprofessionnels et avec les usager·ères, multiplions les actions de terrain pour rendre visible la contestation, faisons monter la pression sur le gouvernement et le camp patronal qui va profiter de ce nouveau recul social…

Rémunérations, conditions de travail, moyens pour le service public d’éducation… Toutes ces questions peuvent s’articuler avec la bataille des retraites !

Nous sommes face à un choix de société. Avec l’ensemble du monde du travail : organisons un grand mouvement social pour la répartition égalitaire des richesses et du travail !

Dans l’Éducation comme ailleurs, la retraite Macron c’est toujours NON !

Avec sa réforme, le gouvernement des riches veut nous faire bosser plus longtemps avec un report de l’âge légal de départ à 64 ans et un passage rapide à 43 annuités de cotisations. La bataille des retraites a commencé : soyons en nombre dans la grève et dans la rue dès le 19 janvier !

Calendrier et principales mesures de la réforme

– Les collègues né·es avant le 31/08/1961 vont partir en 2023, à 62 ans pour 42 annuités.

Puis, reports progressifs des annuités et de l’age de départ pour arriver à :

– 43 annuités de cotisation à partir de la génération 1965 (en 2027). Rappel : pour chaque trimestre manquant, une décote de 1,25 % s’applique.

– Un départ à 64 ans à partir de la génération 1968.

Les âges de départs après une « carrière longue » ou les « services actifs » seront aussi décalés de 2 ans.

L’âge de départ sans décote reste à 67 ans.

Cette réforme est injuste ! De manière globale, cette réforme va pénaliser les travailleur·euses les plus pauvres et soumis·es aux conditions de travail les plus difficiles qui subissent déjà une espérance de vie en bonne santé plus courte et connaissent une mortalité précoce.

L’allongement de la durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein sans les décotes qui baissent la pension (jusqu’à 67 ans), nous forcera à travailler au-delà de l’âge légal pour compenser les entrées plus tardives dans l’emploi ou les carrières hachées. Cela impactera particulièrement les femmes.

Cette réforme est nuisible ! Un maintien au travail d’au moins 2 ans supplémentaires jouera sur la santé de tous·tes et impactera nos vies après le travail, avec un départ approchant l’âge moyen de vie en bonne santé. Les fins de carrière s’annoncent plus difficiles, dans un contexte où nos conditions d’exercice sont déjà dégradées. Cela impactera aussi inévitablement la qualité du service : multiplication des situations d’épuisement professionnel et des arrêts maladies… L’accès pour les agent·es publics, au système de « retraite progressive » après 62 ans, comme dans le privé, se fera dans des conditions beaucoup moins favorables que les anciennes « Cessation Progressive d’Activité » supprimées en 2010. Ce n’est qu’un pis-aller.

Cette réforme est inutile ! Contrairement au discours volontairement alarmiste, relayé par les médias aux ordres des capitalistes, aucune menace structurelle, démographique comme financière, ne met en danger le fonctionnement du régime de retraites par répartition. La réforme a surtout pour but de limiter la dépense publique tout en poursuivant une baisse de la fiscalité et des prélèvements sociaux qui concerne surtout les entreprises et les plus riches !

Précarité, austérité : les agent·es publics en première ligne ! Contrairement à 2019, la réforme ne revient pas sur le mode de calcul de la retraite pour les agent·es publics. Calculées sur les 6 derniers mois, sur la base du traitement indiciaire hors primes, nos futures pensions sont malgré tout impactées par l’austérité avec une revalorisation des indices bien en-dessous de l’inflation actuelle après une décennie de gel. AESH subissant le temps partiel imposé, contractuel·les aux grilles indiciaires limitées et cantonné·es aux bas salaires… Les personnels précaires sont comme toujours les moins bien lotis !

Le combat contre la réforme des retraites doit être mené de front avec ceux pour les revalorisations salariales et statutaires et pour sortir les services publics des logiques d’austérité !

Tout est question de choix de société… et de rapport de force !

Dans le cadre actuel, la masse des richesses produites par les travailleur·euses, est largement suffisante pour financer la protection sociale et actuellement le système est même excédentaire !

On nous demande encore des efforts sous prétexte de futurs déficits hypothétiques de quelques milliards. Pourtant, depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales et aides qui étaient estimées à 150 milliards en 2019…) et multiplie les profits indécents. Il est temps de partager égalitairement les richesses entre les travailleur·euses !

Il faut également prendre en compte la question de l’emploi : moins de chômeur·euses, de précaires mais aussi plus de services et emplois publics, ce sont plus de cotisations. Il est temps de mieux partager le travail entre tous·tes !

Ne les laissons pas nous voler plusieurs années de nos vie! Seule une mobilisation massive pourra contrer leurs projets et nous faire gagner de nouveaux droits plus favorables aux travailleur·euses ! Prenons résolument le chemin de la lutte avec l’ensemble du monde du travail : soyons massivement en grève et dans la rue le 19 janvier et construisons la suite à la base dans nos AGs !

Pour la CNT-Solidarité Ouvrière, syndicat révolutionnaire, notre combat ne saurait s’arrêter à un peu plus de « justice sociale » dans le cadre du système actuel. Ensemble construisons un projet de société en rupture avec le capitalisme.



Tout est à nous, rien n’est à eux !

Grève générale interprofessionnelle,

jeudi 19 janvier

Retraites & répartition égalitaire des richesses, nos revendications immédiates :

  • Retour aux 37,5 annuités de cotisations et suppression du système de décote.
  • Taux de remplacement de 75 % du salaire brut sur la base la plus favorable, 6 derniers mois ou 10 meilleures années.
  • Retraite à taux plein à 60 ans pour tous·tes et 55 ans dans les métiers à forte pénibilité.
  • Pas de pensions inférieures au SMIC.
  • Arrêt des exonérations de cotisations sociales au bénéfice des entreprises.
  • Maintien d’un système de protection sociale solidaire et gestion directe des caisses par les travailleur·euses.
  • Hausse du point d’indice de la fonction publique indexée sur l’inflation et revalorisation des grilles indiciaires

Élections professionnelles 2022 : l’essentiel c’est de lutter ! Communiqué de la CNT-SO Éducation & Recherche

Dans l’Éducation, les élections professionnelles ont lieu du 01er au 08 décembre 2022 pour élire les représentant-es syndicaux dans les nouveaux CSA et les commissions « paritaires » (CAP et CCP) aux différents échelons du ministère. Alors que les organisations syndicales battent la campagne, en promettant monts et merveilles, quels sont les enjeux  pour les personnels ?

Des instances affaiblies

La Fonction Publique a suivi le chemin du privé avec la fusion des anciens comités techniques (CT) et comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) dans  une nouvelle instance unique : les comités sociaux d’administration (CSA). Le but de la manœuvre est clair : réduire le nombre de représentant-es des personnels et diluer les compétences CHSCT dans les CSA, au rôle essentiellement consultatif.

La même loi de«transformation de la fonction publique » de  2019 a également considérablement réduit les attributions des commissions paritaires qui ne sont plus compétentes en matière de mutation et de mobilité ni d’avancement et de promotion, pour se cantonner aux « décisions individuelles défavorables aux agents ».

Avec ces instances aux « pouvoirs » limités et symboliques, l’enjeu majeur du scrutin reste au final propre aux organisations syndicales : la détermination de la représentativité et la répartition des moyens (décharges notamment) alloués par le Ministère.

Quelle place pour le syndicalisme de lutte ?

Si nous participons évidement à la défense individuelle des collègues (aide juridique, accompagnement…), la CNT-SO a toujours été critique envers le paritarisme et n’a jamais présenté de candidatures aux différentes commissions paritaires, chasse gardée historique des syndicats plus habitués à la cogestion des carrières avec l’administration qu’à l’action de terrain…

Ces dernières années, nous avons participé au niveau local et national, à diverses discussions intersyndicales en vu d’unir différentes forces syndicales se revendiquant du « syndicalisme de lutte », pour le scrutin de représentativité (celui des CT et maintenant CSA). Ces convergences pour des listes unitaires n’ayant jusqu’à présent jamais abouti, il ne nous paraît pas opportun de rajouter de la division supplémentaire et d’affaiblir encore la représentation du syndicalisme de lutte dans les instances.

La CNT-SO ne présentera donc aucune liste et ne donnera pas de consignes de votes pour le scrutin CSA 2022.

A l’heure où notre service public d’éducation est dans un état de décomposition avancée suite à des années de casse libérale, que les droits des personnels reculent, que notre retraite est encore attaquée, que de nombreux-euses collègues font face à une répression anti-syndicale arbitraire : les enjeux sont ailleurs que dans cette compétition entre organisations syndicales.

L’important pour les personnels reste de s’organiser sur le terrain et de lutter collectivement pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux, combattre pour une autre école et une autre société !

Mobilisons-nous contre la casse des lycées pro ! Tous et toutes en grève le 18 octobre !

Macron continue son programme de casse du service public d’Éducation avec la formation professionnelle publique comme première cible cette année. Les objectifs du gouvernement pour les Lycées Professionnels sont clairs : une formation professionnelle au service du patronat,  la baisse des enseignements pour les élèves, la concurrence avec l’apprentissage et la casse des statuts des personnels. Organisons tous et toutes la riposte dans nos établissements !

Mobilisons-nous contre la casse des lycées pro !

Macron continue son programme de casse du service public d’Éducation avec la formation professionnelle publique comme première cible cette année. Les objectifs du gouvernement pour les Lycées Professionnels sont clairs : une formation professionnelle au service du patronat,  la baisse des enseignements pour les élèves, la concurrence avec l’apprentissage et la casse des statuts des personnels. Organisons la riposte dans nos établissements !

Education : Le 29 septembre et après, un seul mot d’ordre : répartition égalitaire des richesses !

La Fédération CNT-SO de l’Éducation & de la Recherche appelle à participer massivement à la journée de grève interpro intersyndicale du 29 septembre et à construire la suite de la mobilisation.

Les travailleur·euses sont de plus en plus lourdement impacté·es par l’inflation et la vie chère (logement, transport, énergies…) aggravées par les crises internationales et environnementales en cours alors que les salaires ne suivent pas.

Dans notre secteur, nous sommes tout autant concerné·es par cette problématique avec une revalorisation du point d’indice nettement en dessous de l’inflation après une décennie de gel.

Il est beaucoup question de revalorisation des salaires enseignants en 2023 pour « attirer » de nouveau vers le métier mais les promesses tardent à se concrétiser et leur contours restent flous lors des différentes prises de paroles des membres du gouvernement. Une partie pourrait être individualisée et assujettie à des missions supplémentaires : ce n’est pas acceptable !

Pour la CNT-SO, la revalorisation salariale doit bénéficier à toutes les catégories de personnel : enseignant·es, vie scolaire, santé-sociaux et administratifs. Malgré la possibilité de CDIsation, pour les AED la réalité c’est toujours précarité et bas salaires. Même sort pour les AESH qui subissent aussi les temps partiels imposés.

Revaloriser nos métiers c’est aussi sortir de la précarité avec la titularisation de nos collègues contractuels et la création de nouveaux corps pour les métiers de la vie scolaire et de l’accompagnement des élèves en situation de handicap.

L’éducation dans la rue avec l’ensemble des travailleur·euses !

Les travailleur·euses de l’éducation doivent s’inscrire dans le combat global pour l’augmentation des salaires et la répartition des richesses avec nos revendications sectorielles en parallèle. Les pénuries actuelles de personnel et les difficultés de fonctionnement sont le symbole d’un service public volontairement mis à mal par les gouvernements successifs. Nous devons sortir des logiques austéritaires et libérales qui saccagent nos conditions de travail et les conditions d’étude des élèves !

La répartition égalitaire des richesses concerne tout autant les salaires que ce que nous mettons dans les « communs », services indispensables à tous·tes : Éducation, Santé, Transport…

Soyons nombreux·euses dans la mobilisation le 29 septembre et au-delà pour revendiquer :

  • Une hausse du point d’indice de la fonction publique à hauteur de l’inflation avec rattrapage de la décennie de gel.
  • Une revalorisation des grilles indiciaires de toutes les catégories de personnels.
  • Un plan d’urgence pour l’Éducation avec des moyens humains (plan de recrutement et de formation, titularisation des personnels précaires, création de nouveaux corps…) et matériels.