Education : dossier spécial rentrée avril 2021

Après une pause forcée, nous allons reprendre le chemin de nos établissements. Le contexte est morose : sécurisation du système scolaire insuffisante avec une situation sanitaire encore tendue, conditions de travail dégradées, mépris et mensonges d’un ministre de tutelle rarement aussi détesté par la profession… La COVID a permis de repousser très loin les limites de l’acceptabilité alors que les dotations pour la prochaine année scolaire sont en bernes, que les réformes austéritaires et managériales se poursuivent…
Syndicalistes, nous refusons pourtant de nous résigner et pensons que la solution viendra du collectif et d’un retour de nos mobilisations ! Les travailleur•euses du spectacle, les précaires, nous montrent le chemin avec leur mouvement déterminé d’occupation. Nous aussi, préparons le déconfinement des luttes, pour un printemps rayonnant !

Le dossier :
CNT-SO Education dossier rentrée avril 2021

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COVID-19 : imposons la sécurisation du milieu scolaire !

A quelques jour de la rentrée dans les écoles, la seule certitude c’est que le ministère de l’Éducation Nationale n’aura pas mis à profit les 3 semaines de fermeture pour sécuriser les établissements scolaire contre le COVID-19 ! Retrouvez les revendications de la fédération Éducation et Recherche 👇

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Tribune « Défendons la maternelle ! »

La CNT-SO s’associe au collectif de syndicats de l’éducation, associations professionnelles ou pédagogiques et représentants de parents qui dénonce la réorientation profonde du programme de la maternelle qui cantonnerait notamment les enseignements à un « bachotage » pour préparer les tests en CP.

Tribune publiée dans le journal Libération le 09 févier 2021

Nous sommes enseignantes et enseignants de l’école maternelle, Atsem, parents d’élèves, chercheur·e·s, militantes et militants de syndicats enseignants, d’associations complémentaires de l’école, de mouvements pédagogiques. Nous faisons vivre l’école maternelle… et pourtant notre expertise n’a pas été jugée digne d’intérêt par le conseil supérieur des programmes (CSP) qui, sur instruction du ministre, propose une réorientation profonde du programme de la maternelle transformant ses missions jusqu’à les réduire à la seule préparation du CP et à ses tests d’entrée. Cette rupture avec l’équilibre trouvé en 2015 autour du triptyque « accueil, éducation, préparation à la scolarité future » dessine le portrait d’une maternelle où l’importation brutale de contenus inspirés d’une certaine vision de l’école élémentaire et recentrés sur les seuls « fondamentaux » ne peut que nuire au bien-être et aux apprentissages des jeunes enfants, en particulier des plus éloignés de la culture scolaire.

Le programme de 2015 avait été plébiscité et approprié par les équipes pédagogiques. Toutes se retrouvent dans le projet d’une école maternelle accueillante, bienveillante, exigeante où la place centrale du langage et le rôle du jeu comme l’une des entrées dans les apprentissages ont été réinstaurés. Une école, soucieuse du développement de l’enfant dans toutes ses dimensions : langagières, cognitives, sociales, affectives, physiques, artistiques… Une école attentive aux progrès et réussites de chaque élève, aux objectifs communs ambitieux, mais avec le respect des différences de rythmes et de développement si prégnantes chez les plus jeunes, sans mise en compétition ni culte de la performance. Cette école est caricaturée et accusée de ne pas préparer suffisamment aux évaluations standardisées d’entrée au CP. Il est vrai que ces tests fondés sur une conception appauvrie de la lecture et des mathématiques, réalisés en format papier-crayon et instaurant des normes arbitraires sans rapport avec le programme en vigueur sont éloignés de ses objectifs actuels et de la richesse des apprentissages menés dans tous les domaines. Une richesse qui a valu à la maternelle la confiance sans faille des familles, bien avant que l’instruction à 3 ans soit rendue obligatoire, cette dernière servant aujourd’hui de prétexte à la révision du programme, alors qu’elle a surtout permis une augmentation du financement public des écoles privées par les collectivités territoriales.

Des fondamentaux « étriqués »

Absence de consultation, volonté de mainmise sur l’école, reprise sans condition du projet ministériel de resserrement de l’école sur les « fondamentaux » étriqués… témoignent que l’élève est perçu comme un perroquet docile. Le service public d’éducation, réduit dans ses missions, ne formerait plus à une citoyenneté éclairée. Cette réorientation aboutirait à des propositions qui confinent à l’absurde : instruire les élèves de 3 ans à l’organisation grammaticale de la phrase ou à la phonologie (relation entre les lettres et les sons)… Comme si le langage pouvait se réduire à l’étude de la langue, avant même que d’être un moyen de communiquer et de penser le monde, comme si la priorité n’était pas de mettre en confiance tous les enfants pour qu’ils et elles osent s’exprimer et s’approprier les pratiques langagières de l’école. De même, sous prétexte que la connaissance des nombres de 1 à 20 est difficile pour beaucoup d’élèves au CP, il faudrait obtenir des élèves de la Grande Section le comptage jusqu’à 100, de 10 en 10… Comme si rapprocher l’obstacle permettait de le franchir plus facilement ! Exercices systématiques de transformation de phrases, cahier de mots, carnet d’expériences scientifiques… comme si reproduire les formes scolaires de l’élémentaire permettait la réussite de toutes et tous, quand la recherche démontre que « faire trop vite, trop tôt » génère l’échec, en particulier des élèves issus des classes populaires !

La mesure systématique de compétences en fin d’école maternelle cantonnerait les enseignements à des séances répétées d’entraînement à des techniques puis à un « bachotage » pour préparer les tests en CP. Comment cette note du conseil supérieur des programmes qui évoque une évaluation standardisée des élèves non seulement en fin de grande section mais également dès 3 ans peut-elle prétendre prendre en compte le bien-être du jeune enfant découvrant l’école ? Les contenus proposés et la performance précoce induite font de la bienveillance une injonction paradoxale intenable pour les personnels enseignants.

De plus, l’idée d’apprendre ensemble disparaît et c’est au contraire un renforcement de l’individualisation qui se profile, renvoyant chaque enfant, chaque élève à lui-même, ses prérequis et son adaptation anticipée à une forme scolaire empruntée à l’école élémentaire. Ainsi, par exemple, le jeu est vidé de sa composante sociale, et est sommé de se mettre au service exclusif d’apprentissages « sérieux ». Est-ce ainsi que peut se construire l’école du plaisir et du goût d’apprendre ensemble ?

Sous la pression du résultat dès l’entrée en petite section

Nous refusons fermement cette école qui soumet les plus jeunes enfants et leurs familles à la pression du résultat dès l’entrée en petite section. Quitte à faire assumer au seul apprenant et à sa famille la responsabilité d’une inadaptation à une norme scolaire renforcée et uniformément imposée à toutes et tous, le plus tôt possible. Nous refusons cette école de la perte de sens des savoirs, de la performance précoce à tous crins, qui tourne le dos à la spécificité de l’école maternelle française. C’est en étant soucieuse de faire grandir les enfants qu’elle accueille, en explorant à l’égal tous les champs d’apprentissage, en multipliant les découvertes, les expériences de l’échange, de l’esprit et du corps, en construisant un langage réflexif et des savoirs ambitieux, que l’école maternelle cultivera l’envie d’apprendre et contribuera à une émancipation future. Nous refusons cette école où les équipes enseignantes ne seraient que des exécutantes sommées de « se conformer à des protocoles précis ». Enseigner est un métier de conception.

L’école maternelle que nous voulons porte une tout autre ambition. Elle suppose un investissement à la hauteur des besoins : des effectifs réduits dans toutes les classes, des locaux et du matériel adaptés pour favoriser accueil et apprentissages, la présence d’une Atsem garantie à temps plein dans chaque classe, la reconstitution des Réseaux d’aide spécialisés aux élèves en difficulté (Rased) et leur intervention dans toutes les écoles, à des fins de prévention… Cela implique également une formation initiale et continue d’ampleur et de qualité. Seul le maintien du programme de 2015 permet aux équipes pédagogiques de poursuivre en continuité les enseignements au cours des trois années du cycle d’une école maternelle, en préservant son identité.

Nous portons ainsi l’ambition d’une école maternelle œuvrant à former des enfants désireux d’apprendre et de comprendre le monde. Former des citoyennes et citoyens éclairés et critiques, oui, cela commence à l’école maternelle !

Les organisations signataires :

FEF – Association française des enseignants de français

AGEEM – Association générale des enseignants des écoles et classes maternelles publiques

ANCP&AF – Association nationale des conseillers pédagogiques et autres formateurs

CAPE – Collectif des associations complémentaires de l’école publique

CEMEA – Centre d’entrainement aux méthodes d’éducation active

CGT Educ’Action – Confédération Générale du Travail Éducation

CNT-SO – Confédération national des travailleurs – solidarité ouvrière

Collectif éducation 94

DEI-France – Défense des enfants International – France

FCPE – Fédération des conseils de parents d’élèves

GFEN – Groupe français d’éducation nouvelle

ICEM-Pédagogie Freinet – Institut de l’école moderne – Pédagogie Freinet

INTERCO-CFDT – Inter-collectivités territoriales – CFDT

La Ligue de l’enseignement

SE-UNSA – Syndicat des enseignants – Union nationale des syndicats autonomes

Appel du collectif « des moyens pour l’inclusion scolaire » 13

Syndicats de l’Éducation, fédérations et associations de parents d’élèves, associations sur le handicap, et parents d’élèves s’unissent pour réclamer en urgence un budget supplémentaire et suffisant pour assurer l’inclusion de tous les élèves en situation de handicap en fonction de leurs besoins et avec des conditions d’enseignement adaptées 👇

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Version pdf à télécharger

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COVID-19 en milieu scolaire : agir pour ne plus subir !

Pendant que Macron tente un coup de poker sur la gestion sanitaire, J.M Blanquer persiste et signe : en milieu scolaire, la situation est « maîtrisée » et l’essentiel est de « tenir les calendriers ». Face à une remontée de l’épidémie et le risque des variants potentiellement plus contagieux, c’est irresponsable !

Blanquer ment !

Les chiffres communiqués, chaque vendredi, par le ministère sont largement sous-évalués avec un rapport de 1 à 3 avec ceux de SPF pour les même tranche d’âge et périodes. Ils dessinent pourtant une tendance à la hausse comme pour le reste de la société. Plus problématique, la tranche des 0-14 ans est celle qui connaît la plus forte hausse, la plus forte positivité, tout en étant toujours une catégorie largement sous-testée (source rapport SPF du 28/01) !
Contrairement aux mensonges de Blanquer, le système scolaire est bien impacté ! Nous déplorons le changement restrictif, depuis octobre, de la définition des « cas contacts » qui permet une véritable omerta sur la circulation épidémique en milieu scolaire et gêne la politique « tester-tracer-isoler » supposée au cœur de la stratégie gouvernementale ! Pour vraiment casser des chaînes de contaminations, il est indispensable de revenir à des règles strictes concernant la gestion des cas contacts et prévoir des tests systématiques dès la connaissance d’un cas, élève comme adulte. Pour l’instant le ministère ne l’envisage qu’en maternelle ou pour les cas avérés de variants, souvent mal détectés, ce n’est pas suffisant !
Le mythe de l’enfant inactif dans l’épidémie a du plomb dans l’aile comme le montre la mise à l’arrêt ou l’adaptation d’une bonne partie des systèmes éducatifs européens depuis Noël. Le système scolaire brasse et connecte quotidiennement plusieurs millions de personnes, on ne peut faire l’économie de mesures sanitaires strictes pour empêcher le virus d’y circuler !

Trop de renfort tue le renfort ?

Non M. Blanquer, il ne suffit pas de répéter des mesures en boucle pour qu’elles soient efficientes ! Nous ne comptons plus les annonces de « renforcement du protocole » par le ministre mais celle-ci sont le plus souvent à la marge, pas toujours contraignantes ni lisibles, mises en place selon une géométrie variable dans les établissements et se heurtent à la réalité du manque d’investissement dans des moyens matériels et humains pour maîtriser l’épidémie.
Comment mieux gérer le temps de cantine, point faible notoire, alors que nombre de collectivités font déjà face à des problèmes chroniques de personnels ? Comment effectuer les mesures de CO2 préconisées quand aucune dotation ou crédits ne sont prévus pour disposer de l’appareillage nécessaire ? Comment pratiquer les règles d’hygiènes nécessaires quand le bâti est vétuste et attend désespérément une rénovation ? …
Pour répondre à ces interrogations, le ministère doit fournir une dotation d’urgence (masques pour tous.tes, capteurs CO2…) mais aussi lancer le plan d’investissement dans « l’école » que nous revendiquons depuis des mois !

La politique de « tests massifs » rencontre le même problème. Annoncée 3 fois depuis novembre, c’est toujours un fiasco sur le terrain. Ils sont indispensables mais ne peuvent reposer sur les seuls personnels médico-sociaux, en nombre insuffisant (moins de 1000 médecins scolaires en France et seulement 7600 infirmières) et déjà submergés par leurs missions quotidiennes et le « contact tracing ». Il est nécessaire de réorienter les tests vers le dépistage des « cas contacts » avec coordination et renfort des collectivités et autorités de santé. Un recrutement de personnels médico-sociaux est aussi urgent.

Choix pédagogique ou diktat du MEDEF ?

Comment croire ce gouvernement des riches quand il prétend agir dans l’intérêt des élèves décrocheurs ou encore pour la psychologie de la jeunesse ? Le gouvernement ne souhaite surtout pas « mettre l’activité économique en carafe » (Castex) et mise cyniquement sur le faible nombre de cas graves dans cette tranche d’âge ! Cette politique a pourtant un coût, jamais assumé politiquement, 10000 morts par mois actuellement et des mesures contraignantes qui s’éternisent, enfonçant des pans entiers de la société dans la précarité et la détresse psychologique…

Alors que faire, fermer et puis c’est tout ? Nous avons conscience de l’accentuation des difficultés et inégalités scolaires suite au premier confinement avec un enseignement en distanciel mal préparé et discriminant. Nous partageons la volonté de maintenir les apprentissages et le lien éducatif avec nos élèves mais cela ne doit pas se faire au prix de la santé publique et par la mise en danger des personnels et élèves !
Nous défendons un investissement public massif (voir ci-dessus). Face au risque de l’explosion des variants, des mesures d’urgence peuvent encore être prises. On a pu remarquer un effet « vacances scolaires » faisant baisser la circulation virale (très marqué à la Toussaint). La solution de fusionner les zones de vacances scolaires et de fermer le système éducatif pendant un mois reste une solution simple avec un impact diminué sur la scolarité !
Pour nous, il faut ensuite temporairement faire baisser partout le nombre d’élèves accueillis et réorganiser les enseignements ( en application du « plan de continuité pédagogique »), seule façon de tenir pleinement les objectifs du protocole sanitaire. Cela implique aussi une réorganisation pédagogique, les attendus de l’année (programmes, évaluations..) et les calendriers ne peuvent rester inchangés comme si de rien n’était. Et si on arrêtait la machine à sélectionner pour revenir à l’éducation ?

Personnels comme parents, nous devons revendiquer la mise en place de mesures permettant, si il est encore temps, de pérenniser la fin d’année scolaire. Contrairement au discours du ministre, « l’école » n’est pas un isolat dans la société, il s’agit d’un enjeu de santé publique indispensable pour la maîtrise globale de la pandémie ! Mettons la question en débat dans nos établissements et utilisons tous les moyens nécessaires y compris la grève !

La fédération CNT-SO Éducation et Recherche revendique :

• Regroupement des vacances scolaires d’hiver des zones A, B,C et fermeture complète des établissements pour un mois à partir du 06/02
• Dédoublement de toutes les classes avec emploi du temps adapté soit l’application immédiate de la phase 1 du plan de continuité pédagogique sur tout le territoire et de la phase 2, dans les zones les plus affectées par l’épidémie
• Distribution gratuite de masques (aux nouvelles normes) pour tous les élèves
• Fourniture de masques FFP2 pour les personnels de santé et AESH
• Redéfinition stricte des « cas contacts ». Réorientation des tests pour dépister massivement élèves et personnels dès apparition d’un cas, en liaison avec les collectivités et les autorités de santé.
• Plan de recrutement massif de personnels
• Plan d’équipement informatique pour les élèves et personnels
• Maintien du télétravail ou ASA de droit pour les personnels vulnérables. Remplacement des enseignants vulnérables en ASA.
• Indemnisation à 100% du congé garde d’enfant, de droit, pour les parents. Indemnisation pour tous des périodes d’isolement.

Education : Non à l’école Blanquer ! Tous et toutes en grève le 26 janvier !

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Au quotidien dans nos établissements le rejet du système Blanquer est massif : marre de ses méthodes de communication, marre de ses mensonges et revirements sur la politique sanitaire, marre de son management autoritaire et de la maltraitance institutionnalisée, marre de sa politique de démolition systématique du service public d’éducation qui nous fait perdre le sens de nos métiers ! Ne nous laissons pas gagner par la lassitude, une grève massive le 26 janvier est une bonne occasion de mettre un coup de pied dans la fourmilière et de lancer le mouvement pour dégager Blanquer et sa politique ! Soyons nombreux·euses !

La suite du communiqué ici :
CNT-SO Education : tous et toutes en grève le 26/01 !

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Education : les précaires de « vie sco » en grève à partir du 19 janvier 2021 !

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A l’initiative de collectifs locaux et avec le soutien syndical, une journée de grève, reconductible, des personnels de vie scolaire est organisée, mardi 19 janvier, dans toute la France. La fédération CNT-SO Éducation & Recherche appelle l’ensemble des personnels du second degré à appuyer ce mouvement en rejoignant les personnels « vie scolaire » dans la grève et en créant des caisses de grève pour soutenir financièrement les plus précaires.

Sous-payé·e·s, souvent méprisé·e·s, les personnels précaires de vie scolaire (AED, AP, APS) sont pourtant indispensables au bon fonctionnement des établissements. Mauvaise paie, CDD, pression des chefs, etc. La situation de nos collègues de vie scolaire nous rappelle chaque jour que notre ministère se comporte comme n’importe quel autre employeur…

Après le succès des mobilisations du 19 novembre dans l’académie d’Aix-Marseille, le mouvement s’est intensifié pour prendre une dimension nationale lors de la journée de grève du 1er décembre. Depuis, la détermination ne faiblit pas chez les AED, qui posent la question de la reconduction après la grève du 19 janvier, avec en ligne de mire la mobilisation de toute l’éducation, le 26 janvier. Partout en France, les équipes de vie scolaire se rencontrent et s’organisent pour exiger l’amélioration des conditions de travail ; déjà précaires, la crise sanitaire les a rendues alarmantes dans certains établissements.

La CNT-SO invite tous les précaires de l’Education Nationale à rejoindre le mouvement, en particulier les AESH et les AVS, qui subissent aussi les petits salaires et l’inégalité d’accès aux primes (REP+…) ainsi que des conditions de travail dégradées. La scolarité des élèves en situation de handicap s’en trouve malmenée, reléguant à l’état de fantasme « l’école inclusive » tant vantée par Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel.

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Le communiqué en version imprimable :

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Éducation : appel à une grève des personnels « vie scolaire » mardi 1er décembre

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Sous-payé·e·s, souvent méprisé·e·s, les personnels précaires de vie scolaire (AED, AP, APS) sont pourtant indispensables au bon fonctionnement des établissements. Mauvaise paie, CDD, pression des chefs, etc. La situation de nos collègues de vie scolaire nous rappelle chaque jour que notre ministère se comporte comme n’importe quel autre employeur…
Ces derniers mois, la crise de la COVID-19 a considérablement accentué leur charge de travail : ils·elles sont en première ligne, trop souvent en sous-effectif.
Stop au mépris et à l’exploitation ! Les personnels de « vie sco » se rebiffent ! Le 10 novembre, ils·elles étaient nombreux·euses en grève au côté des enseignant·e·s et autres personnels de l’Éducation Nationale. Dans l’académie d’Aix-Marseille, la grève « vie scolaire » du 19 novembre a été une vraie réussite. A l’appel des collectifs locaux et avec le soutien syndical, une journée de grève est organisée le 1er décembre pour permettre une extension nationale de la lutte. Cette grève doit être massive pour lancer un mouvement fort pour l’amélioration des conditions de travail.

La CNT Solidarité Ouvrière revendique :

– une réduction du temps de travail, la fin de l’annualisation et une quotité de travail fixe
– l’égalité d’accès aux primes (REP, REP+) et la revalorisation des salaires
– une prime COVID-19
– la création de postes en nombres suffisants
– l’accès à une formation
– la fin du recrutement par les chefs d’établissements, remplacé par un recrutement académique
– la fin de la précarité : e retour à un statut d’étudiant·e-surveillant·e permettant de poursuivre ses études et en parallèle, pour les celles·ceux ne poursuivant pas d’étude, la création d’un nouveau corps de la fonction publique, nouveau corps en rapport avec les missions de vie scolaire

Version imprimable :
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Education : Lycées ZEP, la lutte a toujours payé ! On continue [comminiqué intersyndical]

LYCEES ZEP ! LA LUTTE A TOUJOURS PAYÉ !

Grâce à l’action, les personnels qui bénéficiaient de l’indemnité l’ont perçue intégrale-ment pendant 4 ans: plus de mille euros par an. Malgré les autres restrictions, qui ont fortement frappé les LP notamment, les moyens de ces établissements ont été préservés et ont permis de maintenir des dédoublements, des effectifs allégés, là où les autres lycées n’ont quasiment plus rien. Les élèves ont donc continué à bénéficier de dispositifs pédagogiques plus adaptés à leurs besoins: ils ont réussi leur baccalauréat, accédé aux études et aux qualifications. Au final c’est aussi plus de justice, moins d’inégalités que nous avons gagné !

L’intersyndicale salue et soutient les premières mobilisations des personnels, comme celle du LP les Alpilles à Miramas ou du lycée Victor Hugo à Marseille. Ils ont raison! Leurs revendications sont justes et légitimes. En conséquence, l’intersyndicale appelle les personnels à se réunir pour mettre en discussion ces revendications et préparer la mobilisation pour obtenir satisfaction.Forts de celles-ci, nous demandons une audience à monsieur le Recteur afin d’obtenir les réponses à nos questions et des garanties pour les lycées de l’éducation prioritaire, ainsi que leurs personnels. Un préavis de grève national a été déposé pour couvrir toutes les situations.

Le communiqué dans son intégralité :
Communiqué Lycées ZEP

Rentrée catastrophique : trop c’est trop ! Pour notre santé et celle du service public d’Éducation : dégageons Blanquer !

Les mobilisations s’enchaînent dans les établissements depuis la rentrée. Blanquer est aujourd’hui sur la défensive, miné par une gestion de plus en plus chaotique du ministère qui choque bien au-delà des personnels. Le silence médiatique commence à se briser. Le rapport de force doit encore monter avec la grève nationale du 10 novembre : soyons nombreux·euses !

L’appel de la CNT-SO en PDF :
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Rassemblements Mardi 10 novembre :
– Marseille, 14 h Place de la Préfecture
– Aix-en-Provence, 14 h Rectorat
– Martigues, 14 h Mairie
– Arles, Salon, La Ciotat,…

Contre un ministre autoritaire, en roue libre !

Non content de jouer au chef de pacotille, multipliant les coups de menton inefficaces et hors de propos, Blanquer montre surtout son incompétence et l’impréparation totale de la deuxième vague. L’imbroglio des consignes ministérielles du week-end de la rentrée a littéralement sidéré les personnels. L’hommage à Samuel Paty au rabais, la mise en insécurité et le mépris pour les personnels, un protocole à mettre en place dans l’urgence, tous ces éléments provoquent un véritable choc dans le monde de l’éducation…
Aux lycéens et lycéennes se mobilisant pour interpeller les pouvoirs publics sur leurs conditions de scolarité (classes bondées, cantines clusters, bahuts transformés en fort Knox…) la seule réponse du ministre est : coups de matraque, lacrymo et garde à vue. La répression frappe aussi les personnels. Mercredi 4 novembre, nous apprenions les lourdes sanctions infligées aux 4 collègues de Melle, suite aux mobilisations du printemps, en dépit des décisions des CAPA disciplinaires.
Face à cette violence et à l’insécurité organisée par l’État et l’administration, la démission du ministre s’impose !

Pour un protocole sanitaire renforcé !

Pour les personnels, il est évidement impératif de maintenir le lien éducatif avec les élèves mais si Blanquer lâche du lest sur les lycées c’est que les conditions ne sont absolument pas réunies pour travailler sans exposer les personnels et les élèves au COVID, mettant en danger la santé publique. Le système scolaire n’est pas hermétique au virus et le protocole dit renforcé n’est pas à la hauteur, à l’image du ministre. Le mettre en place « si possible » signifie ne pas l’appliquer dans bien des cas ! Comme il était prévu dans le plan de « continuité pédagogique », il faut une adaptation immédiate du système scolaire à la circulation intense du virus avec une organisation en jauge réduite et des demi-groupes qui ne se brassent pas entre eux. Pour sortir de la cacophonie ambiante, ce protocole doit être applicable à tout le système scolaire !

Pour l’investissement dans l’éducation !

Nous dénonçons toujours l’impréparation matérielle et l’absence d’anticipation pour la continuité pédagogique dans des conditions restreintes d’accueil : pas d’embauche massive pour permettre l’accueil en petits groupes (au contraire, des postes en moins dans le secondaire), pas de mesures particulières, en lien avec les collectivités pour améliorer les conditions matérielles (sanitaires, tables individuelles…), un investissement informatique limité à 2000 ordinateurs pour la « continuité pédagogique ».
Les difficultés actuelles sont le résultat des attaques passées contre le service public d’éducation. Nous nous heurtons depuis des années à l’austérité budgétaire, les attaques contre l’École nous ont considérablement fragilisé·e·s : face à l’imprévu l’édifice est au bord de l’écroulement ! Un plan d’urgence pour l’éducation est urgent !

Le 10 novembre notre réponse doit être collective !

La fédération CNT-SO Éducation et Recherche demande :

• Dédoublement de toutes les classes avec emploi du temps adapté soit l’application immédiate de la phase 1 du plan de continuité pédagogique sur tout le territoire et de la phase 2 (fermetures des établissements), dans les zones les plus affectées par l’épidémie
• Renforcement du protocole sanitaire national
• Distribution gratuite et port du masque pour tous les élèves dès le primaire
• Fourniture de masques FFP2 pour les personnels de santé et AESH
• Plan de recrutement massif de personnels
• Plan d’investissement matériel pour les établissements, en lien avec les collectivités
• Plan d’équipement informatique pour les élèves et personnels
• Campagne systématique de dépistage préventif des personnels
• Télétravail ou ASA de droit pour les personnels vulnérables, sur avis médical
• Suppression du jour de carence
• Indemnisation à 100% du congé garde d’enfant, de droit, pour les parents

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