Education : le 23 septembre, tous et toutes en grève pour un grand plan d’urgence dans l’éducation !

Rentrer en lutte pour sortir Blanquer !

Depuis de nombreuses années les services publics en général et l’éducation en particulier sont remis en cause, attaqués et soumis à des régimes de plus en plus austéritaires. Ces attaques, entreprises par l’idéologie et les nombreux gouvernements ultra-libéraux, s’appuient sur les crises que leurs politiques ont elles-même engendré (crise économique de 2008 par exemple). La crise sanitaire que nous subissons depuis deux ans n’y déroge pas et les choix qui s’annoncent pour cette rentrée semblent dans la droite lignée des précédentes…

Il est cependant à noter que cette pandémie a pu agir comme révélateur : les gens ont ainsi pu constater l’état catastrophique de l’hôpital public et il est apparu clairement que les travailleur·euses en première ligne (celles et ceux qui font tourner la société) n’étaient pas les managers et les traders, mais les prolétaires qu’on avait cherché à invisibiliser depuis tant de temps. Pour sa survie et celle du système capitaliste qu’il défend, Macron fut obligé de « lâcher la bride » en ouvrant la parenthèse du « quoi qu’il en coûte » : l’argent « magique » qui n’existait pas depuis tant d’années pour les services public put ainsi ruisseler sur les entreprises ! De l’argent il y en a mais il faut imposer une répartition des richesses !

Les choses paraissent donc plus claires mais il faut désormais agir et prendre conscience que dans cette société, seul le rapport de force compte. La cure continue dans le monde de l’éducation avec toujours la même constante : faire toujours plus avec toujours moins ! Pour répondre à ce dogme, le ministre avance sans cesse ses pions et poursuit son délire managérial : transformation du rôle du directeur d’école primaire en supérieur hiérarchique, auto-évaluation des établissements du secondaire…

Actuellement l’Éducation prioritaire, laboratoire managérial,  expérimente des formes de gestion qui pourraient rapidement se généraliser : postes à profils, contractualisation de moyens suivant la validation de projets d’établissements en REP, part modulable de la prime REP+ attribuée suivant des objectifs fixés par la hiérarchie…

Malgré cette crise sans précédent et l’état de fatigue et de lassitude extrême des personnel, il est toujours hors de question de créer des postes à hauteur des besoins et d’augmenter  de manière générale les salaires ! Le point d’indice est gelé depuis des années et la dite « revalorisation » présentée par Blanquer n’est qu’une vaste mascarade qui touchera une minorité de collègues ! En ce qui concerne les élèves, grandes victimes de cette crise, le ministère poursuit sa politique d’« évaluationnite » aiguë dès le plus jeune âge jusqu’au bac : l’école émancipatrice est tellement loin… Et comme si cela ne suffisait pas le ministère poursuit sa croisade idéologique contre les pauvres et les dominé·es : sous prétexte de campagne pour promouvoir la laïcité il met en scène une série de clichés racistes et colonialistes. La guerre aux pauvres se poursuit également dans la communication lorsque Blanquer évoque l’allocation de rentrée scolaire : la macronie n’hésitant pas à jeter la suspicion sur les allocataires susceptibles de se servir de cet argent pour s’équiper d’écran plats. Sous Macron, la bourgeoisie n’a vraiment plus aucune limite ! Cette coterie, pourtant si minoritaire a vraiment pris la confiance : il est temps que cela cesse !

Il est donc indispensable d’agir et de sortir de cette crise par la lutte ! Le 23 septembre devra être le premier acte qui permettra par la suite de construire la grève pour le service public mais également pour l’ensemble des salarié·es, les prolétaires qui ont payé le prix fort et pris tous les risques ces derniers mois !

Pour ce plan d’urgence dans l’éducation, la CNT-SO revendique :

– baisse des effectifs par classe  et  établissement

– ouverture d’écoles  et d’établissements scolaires

– hausse des salaires de l’ensemble  des personnels

– embauche de personnels : ouverture de concours et  de formations, créations de postes de titulaires, d’enseignant·e s, psy EN, infirmier·ères, assistant·es de service social, agent·es administratif·ives

– fin des  statuts précaires par la titularisation. Création d’un nouveau corps de la fonction publique en rapport avec les missions de vie scolaire et d’aide aux élèves en situation de handicap

– retour à un statut d’étudiant·e-surveillant·e permettant de poursuivre ses études

– mise en  place d’une véritable médecine du travail avec embauche de médecins fonctionnaires

– augmentation de  l’équipement   informatique  des  établissements et équipement des personnels en cas  de  télétravail

– maintien  et  renforcement de l’éducation prioritaire, en intégrant les lycées : donnons plus à ceux qui en ont le plus besoin

– abandon des « réformes  » des  retraites, de la fonction publique et de l’assurance-chômage

Rentrée Covid II : Blanquer plane encore !

Mais combien faudra-t-il de rentrée sous Covid pour que Blanquer (ou son successeur) puisse rassurer et protéger suffisamment les élèves, les personnels mais également les familles, directement concernées ? Le ministre a une fois de plus oscillé entre auto-congratulation et imprécision alors que la pandémie est loin d’être résolue et que la situation dans le monde de l’éducation semble plus tendue qu’il y a un an. Il est en effet désormais prouvé que le variant Delta, majoritaire dans le pays, se transmet beaucoup plus facilement : le taux d’incidence chez les jeunes est bien supérieur à celui de  septembre 2020. 

Pour sortir de la crise sanitaire il faudra donc faire en sorte que tous les moyens soient mis en place pour contrecarrer la diffusion du virus. Le ministère présente un protocole sanitaire basé sur une gradation en 4 catégories. Il place de manière totalement arbitraire, toute la France métropolitaine en catégorie 2 alors que l’incidence est pourtant presque 14 fois plus enlevé dans les Bouches-du-Rhône que dans la Creuse ! Il ne sera donc pas question de se servir des 4 catégories suivant la gravité de l’épidémie selon les territoires ! Plus inquiétant encore : il n’est pas possible de connaître les critères publics qui pourront permettre de passer d’une catégorie à une autre. Il sera donc difficile pour les personnels d’anticiper et d’alerter si la crise doit s’aggraver. La définition de seuils précis, avec une application la plus fine localement, est un impératif !

Alors que la rentrée a du être décalée en Martinique et en Guadeloupe, elle a finalement eu lieu à Mayotte et à la Réunion (catégorie 2 également malgré une situation fragile et l’inquiétude des syndicats et fédérations de parents d’élèves), la reprise en France métropolitaine suscite bien des interrogations malgré l’assurance de façade du ministre qui n’hésitera pas à ridiculiser les personnels en leur soumettant, entre autres gadgets, un tutoriel afin de comprendre comment aérer une salle de classe… Face à un virus qui se diffuse majoritairement de façon aérosol, il est temps d’investir dans du matériel comme l’ont fait de nombreux systèmes éducatifs dans le monde : capteurs CO2, purificateurs d’airs… Cela ne peut pas reposer sur des injonctions aux collectivités mais doit faire l’objet d’un financement national. 

Pour beaucoup d’entre nous, qui reprendront donc au niveau 2 du nouveau protocole, il apparaît évident que les mesures ne sont pas suffisantes. Dans le secondaire, Il s’agit avant tout de recommandations faites aux personnels de direction (pas d’obligation de « fixer » une classe dans une salle afin de limiter les brassages par exemple). Les chefs d’établissement seront donc conduits durant la semaine administrative à décider eux mêmes, sans aucune concertation, comment adapter le protocole. 

En ce qui concerne la vaccination, nous sommes également dans le flou. Les personnels de l’éducation n’ont pas été prioritaires l’an dernier et ont dû attendre plusieurs mois avant d’être vacciné·es… En ce qui concerne les élèves tout doit être fait pour que celles et ceux qui le veulent, dans le dialogue et le respect des familles, puissent être vacciné·es le plus tôt possible et ce dans tous les territoires : les inégalités territoriales ont crevé les yeux depuis le début de la crise. Cela ne peut pas reposer sur les seuls personnels de santé du ministère mais doit faire l‘objet d’une campagne coordonnée avec les collectivités et autorité de santé. 

La stratégie vaccinale ne pourra pas tout régler et les mesures de prévention sont indispensables alors que le public scolaire n’est pas vaccinable avant la 5ème ou y a eu accès tardivement. La capacité à tester massivement et régulièrement les élèves est aussi une clef du contrôle de l’épidémie. L’objectif affiché de 600 000 tests salivaires/semaine en primaire a rarement été atteint l’an passé et doit être revu à la hausse.

Dans le secondaire, le flou persiste également concernant les potentiels élèves « cas contact » non vaccinés qui devaient d’abord être « évincés » (le terme venait de la bouche du ministre lui-même). La décision devra être prise par les parents et la retour en cours sera appuyé sur une simple déclaration sur l’honneur. Autrement dit on fait peser cette décision sur les parents et cela n’offre absolument aucune garantie d’absence de virus…Véritable usine à gaz pédagogique, cette mesure va encore accentuer les inégalités d’accès à l’éducation, sachant que les territoires les « moins  vaccinés » sont déjà les plus fragiles. 

Notre fédération se positionne clairement contre le choix du Pass sanitaire, outil autoritaire et liberticide comme mode de gestion de l’épidémie et dénonçons ses applications indirectes dans le champ scolaire  et péri-scolaire notamment pour les sorties ou concernant les évictions de cours dans le secondaire.

L’année 2021-2022 commence donc comme s’est terminée la précédente. L’impréparation et l’incompétence de nos dirigeants sont criantes, l’ensemble de la communauté éducative est fragilisée et mise en insécurité permanente. Le pouvoir de décision repose sur une minorité de chefs d’établissements, ce qui n’offre aucune garantie. Une fois de plus il va falloir se retrousser les manches et partir sur différents fronts afin de défendre l’ensemble des travailleur·euses de l’éducation mais également des élèves et leurs familles !

Education : dossier spécial rentrée avril 2021

Après une pause forcée, nous allons reprendre le chemin de nos établissements. Le contexte est morose : sécurisation du système scolaire insuffisante avec une situation sanitaire encore tendue, conditions de travail dégradées, mépris et mensonges d’un ministre de tutelle rarement aussi détesté par la profession… La COVID a permis de repousser très loin les limites de l’acceptabilité alors que les dotations pour la prochaine année scolaire sont en bernes, que les réformes austéritaires et managériales se poursuivent…
Syndicalistes, nous refusons pourtant de nous résigner et pensons que la solution viendra du collectif et d’un retour de nos mobilisations ! Les travailleur•euses du spectacle, les précaires, nous montrent le chemin avec leur mouvement déterminé d’occupation. Nous aussi, préparons le déconfinement des luttes, pour un printemps rayonnant !

Le dossier :
CNT-SO Education dossier rentrée avril 2021

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COVID-19 : imposons la sécurisation du milieu scolaire !

A quelques jour de la rentrée dans les écoles, la seule certitude c’est que le ministère de l’Éducation Nationale n’aura pas mis à profit les 3 semaines de fermeture pour sécuriser les établissements scolaire contre le COVID-19 ! Retrouvez les revendications de la fédération Éducation et Recherche 👇

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Tribune « Défendons la maternelle ! »

La CNT-SO s’associe au collectif de syndicats de l’éducation, associations professionnelles ou pédagogiques et représentants de parents qui dénonce la réorientation profonde du programme de la maternelle qui cantonnerait notamment les enseignements à un « bachotage » pour préparer les tests en CP.

Tribune publiée dans le journal Libération le 09 févier 2021

Nous sommes enseignantes et enseignants de l’école maternelle, Atsem, parents d’élèves, chercheur·e·s, militantes et militants de syndicats enseignants, d’associations complémentaires de l’école, de mouvements pédagogiques. Nous faisons vivre l’école maternelle… et pourtant notre expertise n’a pas été jugée digne d’intérêt par le conseil supérieur des programmes (CSP) qui, sur instruction du ministre, propose une réorientation profonde du programme de la maternelle transformant ses missions jusqu’à les réduire à la seule préparation du CP et à ses tests d’entrée. Cette rupture avec l’équilibre trouvé en 2015 autour du triptyque « accueil, éducation, préparation à la scolarité future » dessine le portrait d’une maternelle où l’importation brutale de contenus inspirés d’une certaine vision de l’école élémentaire et recentrés sur les seuls « fondamentaux » ne peut que nuire au bien-être et aux apprentissages des jeunes enfants, en particulier des plus éloignés de la culture scolaire.

Le programme de 2015 avait été plébiscité et approprié par les équipes pédagogiques. Toutes se retrouvent dans le projet d’une école maternelle accueillante, bienveillante, exigeante où la place centrale du langage et le rôle du jeu comme l’une des entrées dans les apprentissages ont été réinstaurés. Une école, soucieuse du développement de l’enfant dans toutes ses dimensions : langagières, cognitives, sociales, affectives, physiques, artistiques… Une école attentive aux progrès et réussites de chaque élève, aux objectifs communs ambitieux, mais avec le respect des différences de rythmes et de développement si prégnantes chez les plus jeunes, sans mise en compétition ni culte de la performance. Cette école est caricaturée et accusée de ne pas préparer suffisamment aux évaluations standardisées d’entrée au CP. Il est vrai que ces tests fondés sur une conception appauvrie de la lecture et des mathématiques, réalisés en format papier-crayon et instaurant des normes arbitraires sans rapport avec le programme en vigueur sont éloignés de ses objectifs actuels et de la richesse des apprentissages menés dans tous les domaines. Une richesse qui a valu à la maternelle la confiance sans faille des familles, bien avant que l’instruction à 3 ans soit rendue obligatoire, cette dernière servant aujourd’hui de prétexte à la révision du programme, alors qu’elle a surtout permis une augmentation du financement public des écoles privées par les collectivités territoriales.

Des fondamentaux « étriqués »

Absence de consultation, volonté de mainmise sur l’école, reprise sans condition du projet ministériel de resserrement de l’école sur les « fondamentaux » étriqués… témoignent que l’élève est perçu comme un perroquet docile. Le service public d’éducation, réduit dans ses missions, ne formerait plus à une citoyenneté éclairée. Cette réorientation aboutirait à des propositions qui confinent à l’absurde : instruire les élèves de 3 ans à l’organisation grammaticale de la phrase ou à la phonologie (relation entre les lettres et les sons)… Comme si le langage pouvait se réduire à l’étude de la langue, avant même que d’être un moyen de communiquer et de penser le monde, comme si la priorité n’était pas de mettre en confiance tous les enfants pour qu’ils et elles osent s’exprimer et s’approprier les pratiques langagières de l’école. De même, sous prétexte que la connaissance des nombres de 1 à 20 est difficile pour beaucoup d’élèves au CP, il faudrait obtenir des élèves de la Grande Section le comptage jusqu’à 100, de 10 en 10… Comme si rapprocher l’obstacle permettait de le franchir plus facilement ! Exercices systématiques de transformation de phrases, cahier de mots, carnet d’expériences scientifiques… comme si reproduire les formes scolaires de l’élémentaire permettait la réussite de toutes et tous, quand la recherche démontre que « faire trop vite, trop tôt » génère l’échec, en particulier des élèves issus des classes populaires !

La mesure systématique de compétences en fin d’école maternelle cantonnerait les enseignements à des séances répétées d’entraînement à des techniques puis à un « bachotage » pour préparer les tests en CP. Comment cette note du conseil supérieur des programmes qui évoque une évaluation standardisée des élèves non seulement en fin de grande section mais également dès 3 ans peut-elle prétendre prendre en compte le bien-être du jeune enfant découvrant l’école ? Les contenus proposés et la performance précoce induite font de la bienveillance une injonction paradoxale intenable pour les personnels enseignants.

De plus, l’idée d’apprendre ensemble disparaît et c’est au contraire un renforcement de l’individualisation qui se profile, renvoyant chaque enfant, chaque élève à lui-même, ses prérequis et son adaptation anticipée à une forme scolaire empruntée à l’école élémentaire. Ainsi, par exemple, le jeu est vidé de sa composante sociale, et est sommé de se mettre au service exclusif d’apprentissages « sérieux ». Est-ce ainsi que peut se construire l’école du plaisir et du goût d’apprendre ensemble ?

Sous la pression du résultat dès l’entrée en petite section

Nous refusons fermement cette école qui soumet les plus jeunes enfants et leurs familles à la pression du résultat dès l’entrée en petite section. Quitte à faire assumer au seul apprenant et à sa famille la responsabilité d’une inadaptation à une norme scolaire renforcée et uniformément imposée à toutes et tous, le plus tôt possible. Nous refusons cette école de la perte de sens des savoirs, de la performance précoce à tous crins, qui tourne le dos à la spécificité de l’école maternelle française. C’est en étant soucieuse de faire grandir les enfants qu’elle accueille, en explorant à l’égal tous les champs d’apprentissage, en multipliant les découvertes, les expériences de l’échange, de l’esprit et du corps, en construisant un langage réflexif et des savoirs ambitieux, que l’école maternelle cultivera l’envie d’apprendre et contribuera à une émancipation future. Nous refusons cette école où les équipes enseignantes ne seraient que des exécutantes sommées de « se conformer à des protocoles précis ». Enseigner est un métier de conception.

L’école maternelle que nous voulons porte une tout autre ambition. Elle suppose un investissement à la hauteur des besoins : des effectifs réduits dans toutes les classes, des locaux et du matériel adaptés pour favoriser accueil et apprentissages, la présence d’une Atsem garantie à temps plein dans chaque classe, la reconstitution des Réseaux d’aide spécialisés aux élèves en difficulté (Rased) et leur intervention dans toutes les écoles, à des fins de prévention… Cela implique également une formation initiale et continue d’ampleur et de qualité. Seul le maintien du programme de 2015 permet aux équipes pédagogiques de poursuivre en continuité les enseignements au cours des trois années du cycle d’une école maternelle, en préservant son identité.

Nous portons ainsi l’ambition d’une école maternelle œuvrant à former des enfants désireux d’apprendre et de comprendre le monde. Former des citoyennes et citoyens éclairés et critiques, oui, cela commence à l’école maternelle !

Les organisations signataires :

FEF – Association française des enseignants de français

AGEEM – Association générale des enseignants des écoles et classes maternelles publiques

ANCP&AF – Association nationale des conseillers pédagogiques et autres formateurs

CAPE – Collectif des associations complémentaires de l’école publique

CEMEA – Centre d’entrainement aux méthodes d’éducation active

CGT Educ’Action – Confédération Générale du Travail Éducation

CNT-SO – Confédération national des travailleurs – solidarité ouvrière

Collectif éducation 94

DEI-France – Défense des enfants International – France

FCPE – Fédération des conseils de parents d’élèves

GFEN – Groupe français d’éducation nouvelle

ICEM-Pédagogie Freinet – Institut de l’école moderne – Pédagogie Freinet

INTERCO-CFDT – Inter-collectivités territoriales – CFDT

La Ligue de l’enseignement

SE-UNSA – Syndicat des enseignants – Union nationale des syndicats autonomes

Appel du collectif « des moyens pour l’inclusion scolaire » 13

Syndicats de l’Éducation, fédérations et associations de parents d’élèves, associations sur le handicap, et parents d’élèves s’unissent pour réclamer en urgence un budget supplémentaire et suffisant pour assurer l’inclusion de tous les élèves en situation de handicap en fonction de leurs besoins et avec des conditions d’enseignement adaptées 👇

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Version pdf à télécharger

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COVID-19 en milieu scolaire : agir pour ne plus subir !

Pendant que Macron tente un coup de poker sur la gestion sanitaire, J.M Blanquer persiste et signe : en milieu scolaire, la situation est « maîtrisée » et l’essentiel est de « tenir les calendriers ». Face à une remontée de l’épidémie et le risque des variants potentiellement plus contagieux, c’est irresponsable !

Blanquer ment !

Les chiffres communiqués, chaque vendredi, par le ministère sont largement sous-évalués avec un rapport de 1 à 3 avec ceux de SPF pour les même tranche d’âge et périodes. Ils dessinent pourtant une tendance à la hausse comme pour le reste de la société. Plus problématique, la tranche des 0-14 ans est celle qui connaît la plus forte hausse, la plus forte positivité, tout en étant toujours une catégorie largement sous-testée (source rapport SPF du 28/01) !
Contrairement aux mensonges de Blanquer, le système scolaire est bien impacté ! Nous déplorons le changement restrictif, depuis octobre, de la définition des « cas contacts » qui permet une véritable omerta sur la circulation épidémique en milieu scolaire et gêne la politique « tester-tracer-isoler » supposée au cœur de la stratégie gouvernementale ! Pour vraiment casser des chaînes de contaminations, il est indispensable de revenir à des règles strictes concernant la gestion des cas contacts et prévoir des tests systématiques dès la connaissance d’un cas, élève comme adulte. Pour l’instant le ministère ne l’envisage qu’en maternelle ou pour les cas avérés de variants, souvent mal détectés, ce n’est pas suffisant !
Le mythe de l’enfant inactif dans l’épidémie a du plomb dans l’aile comme le montre la mise à l’arrêt ou l’adaptation d’une bonne partie des systèmes éducatifs européens depuis Noël. Le système scolaire brasse et connecte quotidiennement plusieurs millions de personnes, on ne peut faire l’économie de mesures sanitaires strictes pour empêcher le virus d’y circuler !

Trop de renfort tue le renfort ?

Non M. Blanquer, il ne suffit pas de répéter des mesures en boucle pour qu’elles soient efficientes ! Nous ne comptons plus les annonces de « renforcement du protocole » par le ministre mais celle-ci sont le plus souvent à la marge, pas toujours contraignantes ni lisibles, mises en place selon une géométrie variable dans les établissements et se heurtent à la réalité du manque d’investissement dans des moyens matériels et humains pour maîtriser l’épidémie.
Comment mieux gérer le temps de cantine, point faible notoire, alors que nombre de collectivités font déjà face à des problèmes chroniques de personnels ? Comment effectuer les mesures de CO2 préconisées quand aucune dotation ou crédits ne sont prévus pour disposer de l’appareillage nécessaire ? Comment pratiquer les règles d’hygiènes nécessaires quand le bâti est vétuste et attend désespérément une rénovation ? …
Pour répondre à ces interrogations, le ministère doit fournir une dotation d’urgence (masques pour tous.tes, capteurs CO2…) mais aussi lancer le plan d’investissement dans « l’école » que nous revendiquons depuis des mois !

La politique de « tests massifs » rencontre le même problème. Annoncée 3 fois depuis novembre, c’est toujours un fiasco sur le terrain. Ils sont indispensables mais ne peuvent reposer sur les seuls personnels médico-sociaux, en nombre insuffisant (moins de 1000 médecins scolaires en France et seulement 7600 infirmières) et déjà submergés par leurs missions quotidiennes et le « contact tracing ». Il est nécessaire de réorienter les tests vers le dépistage des « cas contacts » avec coordination et renfort des collectivités et autorités de santé. Un recrutement de personnels médico-sociaux est aussi urgent.

Choix pédagogique ou diktat du MEDEF ?

Comment croire ce gouvernement des riches quand il prétend agir dans l’intérêt des élèves décrocheurs ou encore pour la psychologie de la jeunesse ? Le gouvernement ne souhaite surtout pas « mettre l’activité économique en carafe » (Castex) et mise cyniquement sur le faible nombre de cas graves dans cette tranche d’âge ! Cette politique a pourtant un coût, jamais assumé politiquement, 10000 morts par mois actuellement et des mesures contraignantes qui s’éternisent, enfonçant des pans entiers de la société dans la précarité et la détresse psychologique…

Alors que faire, fermer et puis c’est tout ? Nous avons conscience de l’accentuation des difficultés et inégalités scolaires suite au premier confinement avec un enseignement en distanciel mal préparé et discriminant. Nous partageons la volonté de maintenir les apprentissages et le lien éducatif avec nos élèves mais cela ne doit pas se faire au prix de la santé publique et par la mise en danger des personnels et élèves !
Nous défendons un investissement public massif (voir ci-dessus). Face au risque de l’explosion des variants, des mesures d’urgence peuvent encore être prises. On a pu remarquer un effet « vacances scolaires » faisant baisser la circulation virale (très marqué à la Toussaint). La solution de fusionner les zones de vacances scolaires et de fermer le système éducatif pendant un mois reste une solution simple avec un impact diminué sur la scolarité !
Pour nous, il faut ensuite temporairement faire baisser partout le nombre d’élèves accueillis et réorganiser les enseignements ( en application du « plan de continuité pédagogique »), seule façon de tenir pleinement les objectifs du protocole sanitaire. Cela implique aussi une réorganisation pédagogique, les attendus de l’année (programmes, évaluations..) et les calendriers ne peuvent rester inchangés comme si de rien n’était. Et si on arrêtait la machine à sélectionner pour revenir à l’éducation ?

Personnels comme parents, nous devons revendiquer la mise en place de mesures permettant, si il est encore temps, de pérenniser la fin d’année scolaire. Contrairement au discours du ministre, « l’école » n’est pas un isolat dans la société, il s’agit d’un enjeu de santé publique indispensable pour la maîtrise globale de la pandémie ! Mettons la question en débat dans nos établissements et utilisons tous les moyens nécessaires y compris la grève !

La fédération CNT-SO Éducation et Recherche revendique :

• Regroupement des vacances scolaires d’hiver des zones A, B,C et fermeture complète des établissements pour un mois à partir du 06/02
• Dédoublement de toutes les classes avec emploi du temps adapté soit l’application immédiate de la phase 1 du plan de continuité pédagogique sur tout le territoire et de la phase 2, dans les zones les plus affectées par l’épidémie
• Distribution gratuite de masques (aux nouvelles normes) pour tous les élèves
• Fourniture de masques FFP2 pour les personnels de santé et AESH
• Redéfinition stricte des « cas contacts ». Réorientation des tests pour dépister massivement élèves et personnels dès apparition d’un cas, en liaison avec les collectivités et les autorités de santé.
• Plan de recrutement massif de personnels
• Plan d’équipement informatique pour les élèves et personnels
• Maintien du télétravail ou ASA de droit pour les personnels vulnérables. Remplacement des enseignants vulnérables en ASA.
• Indemnisation à 100% du congé garde d’enfant, de droit, pour les parents. Indemnisation pour tous des périodes d’isolement.

Education : Non à l’école Blanquer ! Tous et toutes en grève le 26 janvier !

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Au quotidien dans nos établissements le rejet du système Blanquer est massif : marre de ses méthodes de communication, marre de ses mensonges et revirements sur la politique sanitaire, marre de son management autoritaire et de la maltraitance institutionnalisée, marre de sa politique de démolition systématique du service public d’éducation qui nous fait perdre le sens de nos métiers ! Ne nous laissons pas gagner par la lassitude, une grève massive le 26 janvier est une bonne occasion de mettre un coup de pied dans la fourmilière et de lancer le mouvement pour dégager Blanquer et sa politique ! Soyons nombreux·euses !

La suite du communiqué ici :
CNT-SO Education : tous et toutes en grève le 26/01 !

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Education : les précaires de « vie sco » en grève à partir du 19 janvier 2021 !

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A l’initiative de collectifs locaux et avec le soutien syndical, une journée de grève, reconductible, des personnels de vie scolaire est organisée, mardi 19 janvier, dans toute la France. La fédération CNT-SO Éducation & Recherche appelle l’ensemble des personnels du second degré à appuyer ce mouvement en rejoignant les personnels « vie scolaire » dans la grève et en créant des caisses de grève pour soutenir financièrement les plus précaires.

Sous-payé·e·s, souvent méprisé·e·s, les personnels précaires de vie scolaire (AED, AP, APS) sont pourtant indispensables au bon fonctionnement des établissements. Mauvaise paie, CDD, pression des chefs, etc. La situation de nos collègues de vie scolaire nous rappelle chaque jour que notre ministère se comporte comme n’importe quel autre employeur…

Après le succès des mobilisations du 19 novembre dans l’académie d’Aix-Marseille, le mouvement s’est intensifié pour prendre une dimension nationale lors de la journée de grève du 1er décembre. Depuis, la détermination ne faiblit pas chez les AED, qui posent la question de la reconduction après la grève du 19 janvier, avec en ligne de mire la mobilisation de toute l’éducation, le 26 janvier. Partout en France, les équipes de vie scolaire se rencontrent et s’organisent pour exiger l’amélioration des conditions de travail ; déjà précaires, la crise sanitaire les a rendues alarmantes dans certains établissements.

La CNT-SO invite tous les précaires de l’Education Nationale à rejoindre le mouvement, en particulier les AESH et les AVS, qui subissent aussi les petits salaires et l’inégalité d’accès aux primes (REP+…) ainsi que des conditions de travail dégradées. La scolarité des élèves en situation de handicap s’en trouve malmenée, reléguant à l’état de fantasme « l’école inclusive » tant vantée par Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel.

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Le communiqué en version imprimable :

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Éducation : appel à une grève des personnels « vie scolaire » mardi 1er décembre

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Sous-payé·e·s, souvent méprisé·e·s, les personnels précaires de vie scolaire (AED, AP, APS) sont pourtant indispensables au bon fonctionnement des établissements. Mauvaise paie, CDD, pression des chefs, etc. La situation de nos collègues de vie scolaire nous rappelle chaque jour que notre ministère se comporte comme n’importe quel autre employeur…
Ces derniers mois, la crise de la COVID-19 a considérablement accentué leur charge de travail : ils·elles sont en première ligne, trop souvent en sous-effectif.
Stop au mépris et à l’exploitation ! Les personnels de « vie sco » se rebiffent ! Le 10 novembre, ils·elles étaient nombreux·euses en grève au côté des enseignant·e·s et autres personnels de l’Éducation Nationale. Dans l’académie d’Aix-Marseille, la grève « vie scolaire » du 19 novembre a été une vraie réussite. A l’appel des collectifs locaux et avec le soutien syndical, une journée de grève est organisée le 1er décembre pour permettre une extension nationale de la lutte. Cette grève doit être massive pour lancer un mouvement fort pour l’amélioration des conditions de travail.

La CNT Solidarité Ouvrière revendique :

– une réduction du temps de travail, la fin de l’annualisation et une quotité de travail fixe
– l’égalité d’accès aux primes (REP, REP+) et la revalorisation des salaires
– une prime COVID-19
– la création de postes en nombres suffisants
– l’accès à une formation
– la fin du recrutement par les chefs d’établissements, remplacé par un recrutement académique
– la fin de la précarité : e retour à un statut d’étudiant·e-surveillant·e permettant de poursuivre ses études et en parallèle, pour les celles·ceux ne poursuivant pas d’étude, la création d’un nouveau corps de la fonction publique, nouveau corps en rapport avec les missions de vie scolaire

Version imprimable :
com_greve_vie_scolaire.pdf