Education : Lycées ZEP, la lutte a toujours payé ! On continue [comminiqué intersyndical]

LYCEES ZEP ! LA LUTTE A TOUJOURS PAYÉ !

Grâce à l’action, les personnels qui bénéficiaient de l’indemnité l’ont perçue intégrale-ment pendant 4 ans: plus de mille euros par an. Malgré les autres restrictions, qui ont fortement frappé les LP notamment, les moyens de ces établissements ont été préservés et ont permis de maintenir des dédoublements, des effectifs allégés, là où les autres lycées n’ont quasiment plus rien. Les élèves ont donc continué à bénéficier de dispositifs pédagogiques plus adaptés à leurs besoins: ils ont réussi leur baccalauréat, accédé aux études et aux qualifications. Au final c’est aussi plus de justice, moins d’inégalités que nous avons gagné !

L’intersyndicale salue et soutient les premières mobilisations des personnels, comme celle du LP les Alpilles à Miramas ou du lycée Victor Hugo à Marseille. Ils ont raison! Leurs revendications sont justes et légitimes. En conséquence, l’intersyndicale appelle les personnels à se réunir pour mettre en discussion ces revendications et préparer la mobilisation pour obtenir satisfaction.Forts de celles-ci, nous demandons une audience à monsieur le Recteur afin d’obtenir les réponses à nos questions et des garanties pour les lycées de l’éducation prioritaire, ainsi que leurs personnels. Un préavis de grève national a été déposé pour couvrir toutes les situations.

Le communiqué dans son intégralité :
Communiqué Lycées ZEP

Rentrée catastrophique : trop c’est trop ! Pour notre santé et celle du service public d’Éducation : dégageons Blanquer !

Les mobilisations s’enchaînent dans les établissements depuis la rentrée. Blanquer est aujourd’hui sur la défensive, miné par une gestion de plus en plus chaotique du ministère qui choque bien au-delà des personnels. Le silence médiatique commence à se briser. Le rapport de force doit encore monter avec la grève nationale du 10 novembre : soyons nombreux·euses !

L’appel de la CNT-SO en PDF :
cnt_so_educ_greve_10_11_20.pdf

Rassemblements Mardi 10 novembre :
– Marseille, 14 h Place de la Préfecture
– Aix-en-Provence, 14 h Rectorat
– Martigues, 14 h Mairie
– Arles, Salon, La Ciotat,…

Contre un ministre autoritaire, en roue libre !

Non content de jouer au chef de pacotille, multipliant les coups de menton inefficaces et hors de propos, Blanquer montre surtout son incompétence et l’impréparation totale de la deuxième vague. L’imbroglio des consignes ministérielles du week-end de la rentrée a littéralement sidéré les personnels. L’hommage à Samuel Paty au rabais, la mise en insécurité et le mépris pour les personnels, un protocole à mettre en place dans l’urgence, tous ces éléments provoquent un véritable choc dans le monde de l’éducation…
Aux lycéens et lycéennes se mobilisant pour interpeller les pouvoirs publics sur leurs conditions de scolarité (classes bondées, cantines clusters, bahuts transformés en fort Knox…) la seule réponse du ministre est : coups de matraque, lacrymo et garde à vue. La répression frappe aussi les personnels. Mercredi 4 novembre, nous apprenions les lourdes sanctions infligées aux 4 collègues de Melle, suite aux mobilisations du printemps, en dépit des décisions des CAPA disciplinaires.
Face à cette violence et à l’insécurité organisée par l’État et l’administration, la démission du ministre s’impose !

Pour un protocole sanitaire renforcé !

Pour les personnels, il est évidement impératif de maintenir le lien éducatif avec les élèves mais si Blanquer lâche du lest sur les lycées c’est que les conditions ne sont absolument pas réunies pour travailler sans exposer les personnels et les élèves au COVID, mettant en danger la santé publique. Le système scolaire n’est pas hermétique au virus et le protocole dit renforcé n’est pas à la hauteur, à l’image du ministre. Le mettre en place « si possible » signifie ne pas l’appliquer dans bien des cas ! Comme il était prévu dans le plan de « continuité pédagogique », il faut une adaptation immédiate du système scolaire à la circulation intense du virus avec une organisation en jauge réduite et des demi-groupes qui ne se brassent pas entre eux. Pour sortir de la cacophonie ambiante, ce protocole doit être applicable à tout le système scolaire !

Pour l’investissement dans l’éducation !

Nous dénonçons toujours l’impréparation matérielle et l’absence d’anticipation pour la continuité pédagogique dans des conditions restreintes d’accueil : pas d’embauche massive pour permettre l’accueil en petits groupes (au contraire, des postes en moins dans le secondaire), pas de mesures particulières, en lien avec les collectivités pour améliorer les conditions matérielles (sanitaires, tables individuelles…), un investissement informatique limité à 2000 ordinateurs pour la « continuité pédagogique ».
Les difficultés actuelles sont le résultat des attaques passées contre le service public d’éducation. Nous nous heurtons depuis des années à l’austérité budgétaire, les attaques contre l’École nous ont considérablement fragilisé·e·s : face à l’imprévu l’édifice est au bord de l’écroulement ! Un plan d’urgence pour l’éducation est urgent !

Le 10 novembre notre réponse doit être collective !

La fédération CNT-SO Éducation et Recherche demande :

• Dédoublement de toutes les classes avec emploi du temps adapté soit l’application immédiate de la phase 1 du plan de continuité pédagogique sur tout le territoire et de la phase 2 (fermetures des établissements), dans les zones les plus affectées par l’épidémie
• Renforcement du protocole sanitaire national
• Distribution gratuite et port du masque pour tous les élèves dès le primaire
• Fourniture de masques FFP2 pour les personnels de santé et AESH
• Plan de recrutement massif de personnels
• Plan d’investissement matériel pour les établissements, en lien avec les collectivités
• Plan d’équipement informatique pour les élèves et personnels
• Campagne systématique de dépistage préventif des personnels
• Télétravail ou ASA de droit pour les personnels vulnérables, sur avis médical
• Suppression du jour de carence
• Indemnisation à 100% du congé garde d’enfant, de droit, pour les parents

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Education : J. M Blanquer vous souhaite une choyeuse rentrée !

Jean Castex nous l’assurait, avec ce gouvernement, l’Éducation Nationale serait choyée… Effectivement nous sommes servis ! Avec l’imbroglio sur la rentrée, nous atteignons des sommets d’incompétence, d’indignité, d’irresponsabilité et de mépris pour ceux et celles qui travaillent et fréquentent l’École.

A 48H de la rentrée, familles et personnels, ont pu suivre via les médias, un énième revirement du ministre sur le programme de la rentrée.

En effet, avant l’annonce de confinement, la matinée de lundi devait être consacrée à un temps de réflexion collective et d’hommage à Samuel Paty. Ce temps est soudainement annulé et limité à une minute de silence en catimini et à la lecture d’un texte, peu compréhensible aux élèves d’aujourd’hui sans médiation pédagogique.

Pourtant les conséquences de l’assassinat de notre collègue sur le climat scolaire ne sont pas à prendre à la légère et nous devons dialoguer sur les questions de laïcité, de liberté d’expression, déconstruire les schémas de pensée du fanatisme religieux ou du racisme. L’assassinat de notre collègue exige bien plus qu’une commémoration mais un temps de réflexion collectif et un travail pédagogique délicat qui ne s’improvisent pas.

A noter enfin, la gestion ministérielle relevant du « si possible » et de la débrouille, certains établissements du secondaire ont choisi et acquis localement d’organiser une rentrée différée.

Du côté de la situation sanitaire, nous faisons également face à l’improvisation et au mépris. Le nouveau protocole sanitaire communiqué vendredi, n’est pas à la hauteur de la situation.
Le ministère manque à ses obligations de protection des personnels comme des élèves. Encore une fois, aucun temps n’est accordé aux équipes éducatives, aux collectivités, pour mettre en place les nouvelles règles sanitaires avant tout retour des usagers.ères dans les établissements. Il est seulement accordé, un délai de mise en place jusqu’au 09 novembre, comme si entre temps, la pandémie attendait patiemment à la porte des écoles… La rentrée, pour les élèves, doit être reportée de plusieurs jours pour permettre les adaptations pédagogiques et matérielles nécessaires. Avant d’envisager la reprise des enseignements, il est aussi indispensable de revoir le protocole sanitaire et d’établir des conditions d’accueil restreintes et drastiques.

Pour la CNT-SO, les conditions ne sont actuellement pas réunies pour la rentrée et une mobilisation collective est nécessaire. Nous appelons tous les personnels à tenir des AGs dans les établissements à la rentrée pour construire le mouvement de grève nécessaire à la défense du service public d’éducation, de la santé et des conditions de travail de tous et toutes ! Le ministère ne bougera pas sans mobilisation !

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L’épidémie flambe, élèves et personnels doivent être protégés !

Le crash actuel est tout sauf une surprise ! Nous prévenions depuis des mois que sans mesures sanitaires structurelles ni investissements dans les services publics, il ne serait pas possible de tenir une année normale avec le COVID… Malgré les grands mots, Macron n’a pas changé de cap, le deuxième confinement va surtout affecter la sphère privée et nous assigner au travail, sans mesures de fond.
L’ouverture du système scolaire (hors supérieur) dans ces conditions est préoccupante.

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Nous avons conscience de l’accentuation des difficultés et inégalités scolaires suite au premier confinement avec un enseignement en distanciel mal préparé et discriminant. Nous partageons la volonté de maintenir les apprentissages et le lien éducatif avec nos élèves mais cela ne doit pas se faire au prix de la santé publique et par la mise en danger des personnels et élèves !

Pour la CNT-SO, les conditions ne sont actuellement pas réunies pour la rentrée et une mobilisation collective est nécessaire.

Éducation : un méga-cluster ?

J.M Blanquer pourra toujours prétendre que « tout est sous contrôle » et étouffer la réalité en révisant la définition des cas contacts, le système scolaire est impacté. Symboliquement nous sommes passés d’une trentaine de clusters identifiés en milieu scolaire début septembre à plus de 800 mi-octobre, avec plusieurs milliers de fermetures de classes et quarantaines individuelles. Il est indispensable de revenir aux règles précédentes concernant la gestion des cas contacts et mieux prendre en compte la maladie pour les élèves d’âge primaire (catégorie actuellement sous-testée). Le gouvernement ne souhaite pas gêner l’activité économique et mise cyniquement sur le faible nombre de cas graves dans cette tranche d’âge !
Pourtant malgré leurs propos rassurants, nous pouvons nous poser la question du rôle du système scolaire dans la progression épidémique actuelle. Progressivement des études internationales démontent le mythe de l’enfant peu contaminant et sans rôle de propagation. Ceux-ci seraient aussi contagieux que les adultes et sources de contaminations intra-familiales. Le système scolaire brasse et connecte quotidiennement plusieurs millions de personnes, d’un point de vue sanitaire, la question d’une re-fermeture totale pour juguler l’épidémie est légitime. Au minimum, on ne peut faire l’économie de mesures sanitaires plus strictes pour empêcher le virus d’y circuler !

Un protocole sanitaire toujours hors-sujet

La réponse de J.M Blanquer et du ministère n’est pas à la hauteur avec un réaménagement très insuffisant du protocole adopté en juillet dans un contexte de décrue épidémique.
Face au risque de contamination aérosol, les consignes claires d’aération sont indispensables et ne coûtent rien, contrairement aux investissements nécessaires d’appareils de filtrage de l’air. L’aération même accompagné d’une généralisation du masque ne dispense pas cependant des autres pratiques de prévention. De ce côté, le ministère se cantonne à de bonnes intentions à mettre en place si « possible » et qui concrètement ne sont pas applicables avec un accueil complet des élèves.
L’étalement du temps de cantine, des entrées et sorties, l’absence de brassage des groupes (aboli dans le secondaire concernant les options), les récréations décalées… autant de contraintes qui deviennent plus lourdes à gérer suivant la taille des établissements. La désinfection plus régulière est nécessaire mais va se heurter aussi au manque de personnels des collectivités. Les nouvelles contraintes, comme la possibilité de récréation en classe, vont aussi être de plus en plus dures à supporter par les élèves sans allégement du temps de présence et des effectifs.

Le ministère concède tout juste la possibilité de pratiquer un enseignement distanciel partiel, à mettre en œuvre avec les Rectorats, en cas de difficulté d’application du protocole dans un établissement. Ce problème est général ! Il est nécessaire d’activer partout le « plan de continuité pédagogique » dont la première phase prévoit un accueil des élèves en effectifs restreints. Pour les zones les plus impactées, l’application de la phase 2 doit être envisagée (fermetures d’établissements et un enseignement en distanciel).

Le retour du « démerdentiel », c’est non ! Investissons dans l’Éducation !

Encore une fois, le ministère prend la pause autoritaire : il donne des ordres mais rien n’a été préparé concrètement pour assurer une vraie continuité pédagogique dans des conditions restreintes d’accueil. Le MEN distribue ses nouvelles consignes à 48h de la rentrée, laissant les équipes éducatives gérer l’urgence. L’improvisation et le mépris, ça suffit ! Les conséquences de l ’assassinat de notre collègue Samuel Paty sur le climat scolaire et l’obligation de discuter avec tous ses acteurs des valeurs de l’école laïque, mérite plus qu’une commémoration mais un temps de réflexion collectif et des décisions pédagogiques individuelles bien réfléchies. La rentrée, pour les élèves, doit être reportée de plusieurs jours pour permettre les adaptations pédagogiques et matérielles nécessaires.

Concernant tout travail en distanciel, celui-ci doit être encadré et respectueux des obligations de services des personnels et l’utilisation du matériel personnel indemnisée !

Nous dénonçons toujours l’impréparation matérielle : pas d’embauche massive pour permettre l’accueil en groupes restreints (au contraire, des postes en moins dans le secondaire), pas de mesures particulières, en lien avec les collectivités pour améliorer les conditions matérielles (sanitaires, tables individuelles…), un investissement informatique limité à 2000 ordinateurs pour la « continuité pédagogique ». Un plan d’urgence pour l’éducation est urgent !

Le masque étant un impératif sanitaire et non une fourniture scolaire, il doit être distribué gratuitement, dès l’école primaire, aux élèves pour un égal accès de tous•tes à l’éducation.

La fédération CNT-SO Éducation et Recherche demande :

• Report de la rentrée scolaire des élèves au 05 novembre minimum
• Dédoublement de toutes les classes avec emploi du temps adapté soit l’application immédiate de la phase 1 du plan de continuité pédagogique sur tout le territoire et de la phase 2, dans les zones les plus affectées par l’épidémie
• Renforcement du protocole sanitaire national
• Distribution gratuite et port du masque pour tous les élèves dès le primaire
• Fourniture de masques FFP2 pour les personnels de santé et AESH
• Plan de recrutement massif de personnels
• Plan d’équipement informatique pour les élèves et personnels
• Campagne systématique de dépistage préventif des personnels
• Télétravail ou ASA de droit pour les personnels vulnérables, sur avis médical
• Suppression du jour de carence
• Indemnisation à 100% du congé garde d’enfant, de droit, pour les parents

Nous appelons tous les personnels à tenir des AGs dans les établissements à la rentrée pour construire le mouvement de grève nécessaire à la défense de la santé et des conditions de travail de tous.tes ! Le ministère ne bougera pas sans mobilisation !

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Education – Budget 2021, en période d’épidémie : l’austérité !

Communiqué de la fédération Éducation & Recherche de la CNT-SO sur le budget 2021 d’austérité dans l’Éducation et le sous-investissement face aux conséquences de l’épidémie de COVID-19.

L’État s’engage… pour les entreprises, pas pour l’éducation !

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Les services de communication de l’Élysée le martèle : face aux conséquences de l’épidémie, l’État s’engage. Le plan de relance c’est surtout des cadeaux pour les entreprises sous forme d’allègements fiscaux. Alors que le budget de l’État grimpe, la part l’Éducation nationale dans celui-ci recule encore.
Si dans le primaire, le ministère promet la création de 2000 postes, dans le second degré ce n’est pas loin de 2000 postes qui sont supprimés (et transformés en heures sup’ !) pour près de 30000 élèves supplémentaires. De nombreux postes sont également supprimés dans le supérieur et la recherche.

Concernant la revalorisation des salaires promise par Blanquer, on parle toujours de 400 millions. Les premiers bénéficiaires seront les collègues en début de carrière. Tant mieux ! Mais, relativisons « l’effort » du ministère : ce sont les échelons les plus bas qui seront concernés, donc ceux qui correspondent aux salaires les plus bas et ceux que l’on dépasse le plus rapidement… Ce sont tous les salaires qu’il faut augmenter avec une harmonisation par le haut sur le principe « à travail égal, salaires et statuts égaux » !

Cette revalorisation salariale nécessaire doit se faire sans contreparties ou évaluation d’un pseudo « mérite » contrairement au ministère qui annonce qu’il faudra faire preuve d’« une plus grande coopération pour développer l’esprit d’équipe et des collectifs dédiés au suivi individualisé de l’élève ; l’ouverture du champ des possibles pour transformer les pratiques, via le numérique notamment, et les formes de mobilités professionnelles, entrantes et sortantes en particulier ». On augmente les salaires, mais on dégrade encore un peu plus les conditions de travail.
Cette année, l’ex prime ZEP, passe complètement à la trappe dans les lycées exclus de l’éducation prioritaire depuis 2014…

L’urgence sociale et la COVID-19 : le ministère s’en fiche !

Après des mois sans école, les besoins sont pourtant immenses. L’épidémie est toujours là : le milieu scolaire et universitaire est depuis la rentrée, à l’origine du plus grand nombre de clusters (devant les entreprises). Cette rentrée, les besoins en personnels étaient énormes, la nécessité de réduire les effectifs dans les classes était primordiale, pour protéger travailleur·euse·s et élèves du virus et pour permettre un enseignement de qualité. L’épidémie a privé les élèves les plus fragiles d’école pendant de longs mois. Le ministère avait promis des moyens : qui peut encore s’étonner que la promesse ne soit pas tenue ? Non, ce n’était pas une rentrée normale : on manque d’AESH, on manque d’assitant·e·s de service social et de personnels médico-sociaux pour accompagner nos élèves les plus fragiles socialement et scolairement ! On manque d’agent·e·s et de moyens pour faire respecter un protocole sanitaire déjà bien trop léger !

Nos revendications pour l’école d’après :

– masques gratuits pour les élèves comme pour les personnels
– baisse des effectifs par classe et établissement
– ouverture d’écoles et d’établissements scolaires
– hausse des salaires
– embauche de personnels, ouverture de concours et de formations ; créations de postes de titulaires, d’enseignant·e·s, psyEN, infirmier·ère·s, assitant·e·s de service social, agent·e·s administratif·ve·s
– mise en place d’une véritable médecine du travail avec embauche de médecin-fonctionnaires
– augmentation de l’équipement informatique des établissements et équipement des personnels en cas de télétravail
– renforcement de l’éducation prioritaire : donnons plus à ceux qui en ont le plus besoin
– abandon des « réformes » des retraites, de la fonction publique et de l’assurance-chômage

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COVID-19 : exercer son droit d’alerte et de retrait dans l’Éducation

Malgré les dénégations ministérielles, les établissements scolaires sont confrontés à la reprise active de l’épidémie de coronavirus sur le territoire. Le protocole sanitaire national, déjà insuffisamment protecteur pour les élèves et personnels, se heurte souvent aux réalités matérielles des établissements. La gestion locale au cas par cas des contaminations ajoute à la confusion. Face à cette mise en danger, les personnels peuvent et doivent réagir en utilisant leurs droits d’alerte et de retrait. Les établissements sont nos lieux de travail, le MEN comme tout employeur doit garantir la sécurité de ses personnels comme du public accueilli !

Fiche d’auto-défense syndicale :
Fiche droit alerte droit de retrait Education

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Dans l’éducation, l’alerte n’est pas que sanitaire ! Communiqué de l’intersyndicale 13 / Grève et manifestation jeudi 17 septembre

Dans l’éducation, l’alerte n’est pas que sanitaire !

Les organisations syndicales de l’éducation alertent la profession et l’opinion publique : la crise sanitaire et les aléas de sa gestion, improvisée et chaotique, ne doivent pas masquer les enjeux majeurs dans l’éducation.

La suite de l’appel de l’intersyndicale 13 :

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Education – Rentrée 2020 : Le gouvernement toujours aux fraises ! Retrouvons la force du collectif !

C’est la rentrée scolaire pour des millions d’élèves et pour les travailleurs.euses de l’éducation. Une rentrée encore marquée par l’écho des conflits durs de la dernière année scolaire contre les réformes Macron/Blanquer et surtout les bouleversements liés à la pandémie de COVID-19.
La crise sanitaire est toujours là et le système éducatif n’est toujours pas préparé de manière satisfaisante pour y faire face, malgré les déclarations de J.M Blanquer. Il n’y a pas de trêve avec la crise sanitaire et de nouvelles attaques s’annoncent contre nos droits et le service public d’éducation. Il nous faudra encore lutter avec plus de détermination et pour cela investir nos outils syndicaux… Travailleurs.euses de l’éducation, protégez-vous, regroupez-vous, syndiquez-vous !

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Les enfants doivent pouvoir bénéficier de leur droit à l’éducation mais dans des conditions viables sur la durée et garantissant la sécurité de tous.tes. Le ministère doit revoir en urgence le protocole sanitaire obsolète dans le contexte de reprise épidémique COVID-19.

Lire la suite ici :
CNT-SO Education/Recherche : Com’ Protocole Sanitaire


Rentrée 2020 : retrouvons la force du collectif !

Bilan de l’année scolaire passée : démasquons les incompétences de ce gouvernement !

D’abord cela a été le choc, les inquiétudes, les questionnements, puis l’adaptation. La fin d’année a été compliquée pour les personnels et les élèves, dramatiques pour les familles de nos élèves les plus précaires. Il faudra réapprendre à faire collectif. Ce qui est sûr c’est que durant la crise, le gouvernement a fait ce qu’il sait faire de mieux : de la com’…

La suite ici :
Retrouvons la force du collectif !


Une bonne résolution pour la rentrée, se syndiquer !

Historiquement notre secteur professionnel a toujours été un bastion syndical fort mais ici comme ailleurs ce modèle est en crise avec un effondrement de la syndicalisation ou de la participation aux élections professionnelles. Le syndicalisme institutionnel est en faillite : impuissance face à la casse systématique d’une école publique de plus en plus inégalitaire, impuissance face à la dégradation de nos droits et conditions de travail, cogestion et clientélisme parfois douteux, course aux décharges qui éloigne les syndicalistes du terrain… Retour ligne automatique
Nous partageons toutes ces critiques ! Il est temps de développer, à la base, un modèle alternatif qui revient aux fondamentaux du syndicalisme. C’est le sens de l’engagement quotidien des militant-e-s de la CNT Solidarité Ouvrière. Rejoignez-nous pour construire ensemble un outil de lutte, de solidarité et de défense au service de l’intérêt collectif, porteur de progrès pédagogiques et d’un projet de transformation sociale !

La suite ici :
Tract syndicalisation

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Communiqué de la fédération Education & Recherche CNT-SO sur la réouverture des établissements

Emmanuel Macron, qui semble redécouvrir la réalité sociale ces derniers temps, disait vouloir réouvrir les écoles pour ne pas « creuser les inégalités ». Mais si l’on va au delà des effets d’annonce, cette rentrée mal pensée, mal concertée, c’est sur le dos des plus démunis qu’elle se fait ! Regardons de près toutes les implications d’une reprise à partir du 11 mai…

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Des décisions verticales et contradictoires

Comment aborder cette rentrée en confiance alors que, comme d’habitude, Jean-Michel Blanquer se passe de toute concertation ? Pas de concertation avec les collectivités locales, ni avec les syndicats, ni avec les associations de parents d’élèves (un collectif au nom évocateur « parents pas confiants » s’est d’ailleurs constitué)… Pas de concertation manifestement avec son propre gouvernement, tant ces derniers jours amènent d’effets de girouette, d’annonces et contre-annonces.

Plus inquiétant, sous prétexte de l’urgence, les règles sanitaires de la sortie du confinement sont décidées d’en haut et les CHSCT sont transformés en boite d’enregistrement, sans pouvoir y défendre les réserves et critiques émanant des personnels.

Rentrée ? Non ! Parlons plutôt de péril sanitaire !

La rentrée annoncée à partir du 11 mai, pour les plus petit·e·s est un non-sens sanitaire. Elle ne peut que favoriser la remise en circulation du virus alors que l’épidémie n’est pas enrayée et que tous les doutes sont loin d’être levés sur la contagiosité des enfants ni sur la dangerosité du virus sur ce public. Les préconisations du conseil scientifique du 20 avril étaient pourtant claires : la rentrée devrait se faire en septembre ! Contraint d’acter une décision « politique » et non sanitaire, le conseil scientifique a émis des recommandations très strictes dans son avis du 24 avril. Le ministère semble les avoir reprises selon les fuites de la version provisoire du protocole ministériel, notamment dans la presse. Pour autant à une dizaine de jours de l’échéance, aucun document n’a été officiellement communiqué aux personnels ou collectivités qui doivent les mettre en application.
Au delà de ce catalogue de bonnes intentions, il est illusoire et dangereux de croire à la possibilité d’un respect effectif des gestes barrière, tout particulièrement chez les plus jeunes. Comment imaginer que chaque enfant se lave 6 fois les mains par jour en toute sécurité alors que les points d’eau, trop peu nombreux, sont souvent concentrés en un seul endroit de l’école ? Comment imaginer que dans les crèches, dans les écoles, les jeunes enfants évitent tout contact ?
Comment faire cours quand de nombreuses salles de classe ne disposent pas de ventilation dignes de ce nom ? Que dire de l’état des sanitaires dans les collèges et les lycées ? Nous payons une fois de plus des décennies d’abandon par les pouvoirs publics de la mission d’éducation, jusque dans les locaux qui l’abritent.
Sans parler de la désinfection pluri-disciplinaire des salles qui, dans l’état des effectifs actuels, paraît mission impossible. Que dire en effet des personnels techniques des établissements qui devront assurer un travail continu pour maintenir des conditions d’hygiène optimales ? Ce sont les personnels les plus précaires, souvent plus âgé·e·s et ce sont elles et eux qu’on met cyniquement en danger.

N’ayons pas la mémoire courte : revenir dans ces conditions à l’école, c’est relancer l’épidémie, exposer nos vies, et par ricochet, celle des personnels soignants. Nous refusons d’être les vecteurs de cette deuxième vague !

Ouvrons les yeux : pourquoi privilégier le retour de ceux qui pourront le moins appliquer les protocoles sanitaires ?

Une école-garderie ? Ce sera sans nous !

Les dernières annonces d’Edouard Philippe le confirment : la réouverture des écoles n’a ni un but pédagogique ni un but social – mais un unique but économique.

Faire rentrer les plus petits dès le 11 mai, les 6ème et les 5ème dès le 18, c’est faire rentrer tous ceux et celles qui ne peuvent se garder seul·e·s à la maison. En Belgique, au Luxembourg, la rentrée commence avec les plus grands, d’autres ont fait le choix de septembre. Chez nous, tout d’un coup, l’acquisition de compétences, le suivi pédagogique pour ceux et celles qui passent des examens cette année, le bouclage des programmes dont on nous rabat tant les oreilles, bref tous leurs objectifs habituels volent en éclats ! Car seule compte la reprise du travail des parents qui doivent faire tourner l’économie coûte que coûte. Et le coût, en l’occurrence, sera cher payé !

Devant l’incompréhension voire la colère provoquée par la décision solitaire de Jupiter, le gouvernement a été obligé de rétro-pédaler et de proposer un volontariat pour les élèves. Outre le caractère odieux de l’individualisation de la responsabilité – protégez vous si vous voulez ou pouvez – cette décision révèle encore plus les fractures de classe qui parcourent notre société. N’est pas volontaire qui veut. La mesure ne s’adresse au final qu’à une partie des enfants du 1/3 des salarié·e·s actuellement en télétravail, en grande partie des cadres. Les familles ouvrières, elles, n’auront pas le choix alors que les dispositifs de garde d’enfant vont être restreints dans le privé tout comme l’activité partielle. Tout le reste est mensonge !

Enfin, posons nous les questions pédagogiques : à quoi sert l’école lorsqu’elle doit ouvrir dans de telles conditions ? En classe, on vient pour travailler ensemble, pour s’entraider, pour coopérer : comment le faire avec cette préoccupation constante de la distanciation ?

Le lycée professionnel avant le lycée général : Pourquoi ? Une fois de plus, les plus précaires sont en première ligne. La voie professionnelle représente 1/3 des lycéen·ne·s, élèves qui subissent davantage la précarité sociale et économique que les autres et qui sont de fait plus « décrocheurs ». Sous couvert de lutte contre les inégalités, le gouvernement les renvoie dans les ateliers en pleine crise sanitaire. N’oublions pas la dernière réforme de Blanquer pour la voie pro : le résultat est la baisse des horaires disciplinaires et donc des savoirs et des savoir-faire.
Non les personnels ne vont pas pallier toutes vos carences et incompétences !

Au sommet de l’État, la déresponsabilisation bat son plein… Édouard Philippe nous assure toute sa « confiance » : « Je veux laisser le maximum de souplesse au terrain », a-t-il dit . « Les directeurs et les collectivités trouveront les solutions ». Ce renvoi au local n’est pas une brusque conversion à la démocratie horizontale… Il masque – mal – la volonté du gouvernement de se déresponsabiliser, de se défausser sur les travailleur·euse·s, dans la droite ligne du libéralisme. Les risques c’est pour nous, les profits, pour eux et leurs amis capitalistes !
Ce basculement des responsabilités est d’autant plus scandaleux au vu des incompétences du gouvernement pour acquérir masques et tests indispensables.

Dans le même registre, Blanquer pouvait bien claironner que tout était prêt au début du confinement, c’est uniquement le professionnalisme et la bonne volonté des collègues qui a permis d’assurer la permanence pédagogique et le lien avec les élèves. Blanquer souhaiterait maintenant que nous reprenions les cours en présentiel tout en maintenant aussi l’enseignement à distance… Hors de question !
Encore une fois, même de leur point de vue, tout est flou : volontariat ou absences des personnels, maintien des ASA pour garde d’enfant… La seule certitude semble le maintien des collègues « à risque » en télé-travail ou ASA, encore heureux !

Pour nous, d’ici septembre, les cours ne peuvent plus reprendre. Dans le contexte sanitaire strict, seule une ouverture minimale des établissements avec les personnels volontaires est envisageable, pour assurer la permanence du lien avec les élèves et leur famille (orientation, aide sociale, liaison pédagogique…). Les établissements doivent aussi rester comme depuis le début du confinement des espaces de solidarité sans restrictions ni menaces ! Encore une fois, heureusement que les personnels ont pallié les défaillances de l’état, pour aider de nombreuses familles en extrême précarité.

L’Etat au secours des plus vulnérables ! De qui se moque-ton ?

Édouard Philippe a justifié “la réouverture des écoles” par le fait de “garantir la réussite éducative des élèves, notamment les plus vulnérables d’entre elles/eux, dont la scolarité souffre terriblement du confinement”.
Quelle bonne volonté sociale soudainement affichée par ce gouvernement ! Quelle indécence pour l’équipe macroniste qui n’a eu de cesse de faire des cadeaux aux plus riches et de tourner le dos aux plus fragiles ! Quelle hypocrisie alors que les mesures d’urgence sociale restent minimalistes au regard des centaines de milliards consentis sur fonds publics pour sauvegarder les entreprises et leurs actionnaires. Pour ce qui est de solidarité pendant cette période de confinement, certaines familles se sont vues retirer les aides pour la cantine, se retrouvant dans une situation plus précaire que jamais. Nous n’oublions pas non plus la diminution des fonds sociaux des EPLE…
Pour ce qui est de l’école, les coupes budgétaires, les mesures de carte scolaire, augmentant mécaniquement le nombre d’élèves par classe au détriment des plus fragiles, n’ont pas été suspendues pendant le confinement, bien au contraire. Dans l’éducation prioritaire qui a fondu ces dernières années (sortie des lycées), la réforme phare des dédoublements en CP-CE1 se fait à moyens constants et pire encore, les pertes de moyens vont aussi impacter les collèges REP+ de certaines académies !

La fédération CNT-SO Education & Recherche revendique :

• Pas de reprise générale des enseignement·e·s avant septembre !
• Ouverture minimale des établissements pour assurer le lien avec élèves et familles, sur la base du volontariat
• Droit pour les enseignants à demander à rester en télétravail ou en ASA garde d’enfant
Pour les parents :
• Maintien de la totalité des aides aux familles
• Congé pour garde d’enfant, rémunéré à taux plein pour les parents ne pouvant pas faire le choix du télétravail.

Confédération interprofessionnelle, la CNT-SO défend aussi des revendications sociales et syndicales plus larges, pour l’ensemble de la classe ouvrière : voir notre plate-forme revendicative.

Il faut dès maintenant décréter l’état d’urgence sociale ! Pour nous cela signifie concrètement :
• Le gel des loyers, des crédits immobiliers et des factures énergétiques !
• Des réquisitions massives pour les loger les personnes à la rue et les plus fragiles ! La fermeture des CRA !
• Le renouvellement automatique des CDD et contrats Interim !
• L’annulation immédiate de la dernière réforme du chômage et de la réforme des retraites Macron !
• L’interdiction des ruptures de contrats et licenciements !
• Un plan d’urgence pour les hôpitaux à hauteur des besoins formulés par les soignant·e·s !

Et en septembre ?

Nous ne nous faisons pas d’illusion : il n’y aura pas de retour à la normale sanitaire d’ici septembre. Si nous devons continuer à enseigner en petits effectifs et à faire appliquer des gestes barrière, cela ne peut se faire qu’en mettant fin la politique de casse systématique de l’éducation. C’est pourquoi nous réclamons :
• l’annulation des suppressions de postes (mesures de cartes scolaires), 440 postes dans le second degré malgré hausse des effectifs
• une revalorisation de la politique des zones d’éducation prioritaire, particulièrement impactées pendant cette période de confinement
• la revalorisation des secteurs psycho-sociaux et médicaux
• une pression plus forte sur les collectivités locales et régionales pour maintenir des locaux offrant des conditions de travail et sanitaires satisfaisantes

COVID-19 : exercer son droit de retrait dans l’Education

L’opposition monte contre la décision, plus politique et économique que sanitaire, de reprise d’activité dans l’éducation. La fédération CNT-SO de l’Education et de la Recherche y est opposée. En cas de maintien de l’ouverture des établissements scolaires par le ministère après le 11 mai, il est important pour les personnels et les équipes syndicales de connaître les droits et le cadre réglementaire dans le domaine de l’hygiène et de la sécurité. Tour d’horizon avec ce tuto d’auto-défense syndicale centré sur la question du « droit de retrait ». Ce droit individuel ne s’oppose pas bien sûr à l’action collective !

La fiche « COVID-19 – se défendre dans l’éducation » :

cnt_so_educ_se_defendre_covid19.pdf