Grève du NH Collection Marseille : la répression continue, poursuivons la solidarité !

Suite à la répression et aux violences policières contre les grévistes du NH Hôtel Marseille Joliette en 2019, plusieurs camarades doivent faire face à des poursuites et condamnations judiciaires. Participez à la caisse de soutien en ligne !


En 2019, les femmes du chambre travaillant sur l’hôtel NH Collection Marseille ont mené un mouvement de grève reconductible de 167 jours pour l’amélioration de leur condition de travail et une meilleure rémunération et considération de la part de leur patron, la multinationale des services ELIOR.


En plus de l’acharnement anti-syndical de l’employeur, cette lutte aura subi une répression constante des forces de police, qui auront tout fait pour briser le mouvement et déloger le piquet de grève. Les grévistes et leurs soutiens ont eu a subir quotidiennement : contrôles d’identité répétitifs, cordon policier devant l’hôtel, poursuites pour « agression sonore » et convocations multiples au commissariat ne débouchant sur aucune procédure sérieuse… 

 Puis, sans cadre légal, des expulsions directes du piquet de grève marqués par des violences policières et la confiscation de matériel syndical, des arrestations et des placements en GAV pour des grévistes et militant-es du syndicat. 

 Le 8 juin 2019, avec une nouvelle descente musclée sur le piquet, les policiers provoquaient une bousculade confuse se terminant par de nouvelles GAV pour quatre camarades, dont une femme enceinte de 7 mois ! Deux ans après, c’est la justice de classe qui poursuit la répression, sur la base de procès-verbaux policiers manifestement gonflés. 
Pourtant les accusations policières ont depuis fait largement pschitt : initialement poursuivis pour dégradation, violence volontaire contre personne dépositaire de la force publique, et rébellion… il ne restera finalement que les « dégradations» et la «rébellion» dans les réquisitions.

Après l’audience du 19 avril 2021, ce sont des condamnations pour « dégradation » qui ont été prononcées pour les 4 grévistes et syndicalistes. Nous avons une pensée émue pour la famille des vitrines affreusement dégradées par de la farine et autres substances nettoyables avec un seau d’eau… Et comme il fallait tout de même un coupable, la rébellion aura été retenue à l’encontre du seul homme du quatuor qui écope de la peine la plus lourde et qui doit faire face à des demandes de dommage et intérêt pour de supposées séquelles de cette arrestation violente par les agents. Nous ne ferons pas de commentaires… Nous constaterons cependant que la plainte pour le tabassage de notre camarade au commissariat aura, elle, été classée sans suite…


Face à cette répression qui se poursuit, avec son lot de frais de justice, la CNT-SO 13 appelle à relancer la solidarité, en participant massivement à ce pot de soutien en ligne.
Malgré toutes ces péripéties, l’équipe syndicale du NH Collection est restée debout et a même pu signer un accord satisfaisant une partie des revendications de 2019 avec le nouveau sous-traitant. La lutte paye !

Vive la solidarité ouvrière !

Nettoyage : grille des salaires 2021

Cette grille des salaires est applicable dans les entreprises relevant de la convention collective nationale des entreprises de propreté et services associés (IDCC 3043) à partir du 01er février 2021.

Nettoyage : grille des salaires 2021

La grille 2021 est disponible ici :
CNT-SO grille salaires nettoyage 2021

Regroupons-nous au sein du syndicat CNT-Solidarité Ouvrière pour imposer le respect de nos droits et de notre dignité !

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Nettoyage dans les hôtels : le paiement à la chambre, c’est non !

Dans de nombreux hôtels, la rémunération et l’organisation du temps de travail des femmes de chambre est basée sur le système de « paiement à la chambre ». Cette pratique est illégale ! Tuto d’autodéfense-syndicale pour se défendre face aux abus des patrons 👇

CNT-SO – Nettoyage Hôtels fiche travail à la chambre

Sauf exceptions, les salarié·e·s en France sont rémunéré·e·s en fonction de leur temps de travail effectif.

Lorsque tous les salarié·e·s ne travaillent pas aux mêmes horaires, comme c’est souvent le cas des femmes de chambre, les employeurs sont tenus de décompter les temps effectifs de travail en mettant en place un système de pointage et de calculer les rémunérations en conséquence.

Article D3171-8 du Code du travail
Lorsque les salariés d’un atelier, d’un service ou d’une équipe, au sens de l’article D. 3171-7, ne travaillent pas selon le même horaire collectif de travail affiché, la durée du travail de chaque salarié concerné est décomptée selon les modalités suivantes : 
1° Quotidiennement, par enregistrement, selon tous moyens, des heures de début et de fin de chaque période de travail ou par le relevé du nombre d’heures de travail accomplies ; 
2° Chaque semaine, par récapitulation selon tous moyens du nombre d’heures de travail accomplies par chaque salarié.

Cette règle suppose, notamment, que tout travail effectué au-delà du nombre d’heures contractuel doit être rémunéré en plus, et majoré.

Mais dans l’hôtellerie, bien souvent les employeurs croient pouvoir se dispenser d’appliquer ces principes élémentaires en rémunérant les femmes de chambre « à la tâche », c’est à dire selon une rémunération forfaitaire, en fonction du nombre de chambres nettoyées dans le mois.

Dans ce cas, le salaire ne dépend pas du nombre d’heures de travail réalisées par le/la salarié·e et ne tient pas compte de la durée réellement nécessaire à l’accomplissement de leurs tâches.

Cette manière de déterminer le salaire est illégale !

En effet, s’il n’est pas interdit de fixer chaque jour des objectifs aux salarié·e·s, à condition qu’ils soient réalistes, en aucun cas ils ne doivent être utilisés pour calculer leur salaire.

Ces objectifs ne dispensent absolument pas l’employeur d’effectuer un décompte quotidien du temps de travail et de rémunérer le salarié en conséquence.

C’est ce qu’ont affirmé les juges de la Cour de Cassation dans plusieurs affaires, notamment le 28 septembre 2010 :

« Des salariées de la société ont été rémunérées pour des travaux de nettoyage sur la base d’un nombre de chambres déterminé quotidiennement et, à raison de quatre chambres par heure, sans tenir compte du temps de travail nécessaire à l’exécution de cette tâche ; que les juges ajoutent qu’il ressort des constatations de l’inspection du travail et des témoignages recueillis que le nombre d’heures de travail mentionné sur les bulletins de salaires a été minoré, et que la clause  » d’objectif  » mentionnée sur les contrats d’embauche des salariées n’exonère en rien la société poursuivie de son obligation de rémunérer son personnel en fonction de la durée effective du temps de travail ».

Cour de cassation, criminelle, Chambre criminelle, 28 septembre 2010, 09-86.401

Lorsque les hôtels ou les sociétés de nettoyage en sous-traitance dans les établissements hôteliers pratiquent la rémunération à la chambre, leur objectif est double :
• premièrement, il s’agit mettre une pression supplémentaire aux femmes de chambres pour les contraindre à effectuer leurs travaux dans des délais bien souvent insoutenables, parfaitement irréalistes voire dangereux pour leur santé ;
• deuxièmement, par cette pratique, les sociétés s’évitent le paiement d’heures supplémentaires quand les femmes de chambre ne sont pas parvenues à réaliser leurs tâches dans les temps impartis et ont donc dû continuer leurs prestations au-delà de leur horaire.

MARCHE A SUIVRE

Si l’employeur ne décompte pas votre temps de travail :
– > Demandez l’installation d’un décompte (pointeuse ou cahier) :
– > Notez vous-même vos heures de travail pour constituer un début de preuve : indiquez chaque jour dans un cahier, l’heure à laquelle vous prenez votre poste et l’heure à laquelle vous arrêtez de travailler

Si l’employeur a mis en place un système de décompte du temps de travail :
– > Demandez la copie de vos pointages ou prenez des photos
– > Si votre employeur refuse de vous laisser consulter les relevés ou si vous constatez des erreurs, effectuez vos propres pointages : indiquez chaque jour dans un cahier, l’heure à laquelle vous prenez votre poste et l’heure à laquelle vous arrêtez de travailler
– > Comparez les pointages avec vos fiches de paie pour vérifier que toutes les heures sont bien rémunérées

Si vous êtes dans une situation de « paiement à la chambre », vous pouvez faire un recours devant le Conseil de Prud’hommes contre votre employeur pour travail dissimulé et demander une indemnité de 6 mois de salaire. Si vous avez un début de preuve sur les heures non comptabilisées (par exemple vos propres relevés d’heures) vous pouvez également demander des rappels de salaires sur les heures non payées.

Contactez votre syndicat !

Dans les hôtels du groupe Louvres Hôtels (Kyriad, Première Classe, Campanile, Golden Tulip…), il existe a une charte qui engage l’hôtel, le donneur d’ordres, à obliger le sous-traitant d’installer un décompte du temps de travail et le transmettre aux salariés.
Si vous êtes dans un hôtel de ce groupe, n’hésitez pas à mettre en cause le donneur d’ordre !

De Paris à Marseille : les sous-traitées de l’hôtellerie en lutte font front commun !

La CNT- Solidarité Ouvrière organise, conjointement avec le syndicat CGT-HPE, un grand « rassemblement de soutien à la sous-traitance en lutte », ce mercredi 02 décembre 2020 à Marseille devant l’hôtel Novotel Marseille Prado (103 av du Prado 13008), à partir de 12h

De Paris à Marseille : les sous-traitées de l’hôtellerie en lutte font front commun !

Les syndicats CNT-SO et CGT-HPE organisent conjointement, mercredi 2 décembre 2020 à 12 heures devant l’hôtel Novotel Marseille Prado (Marseille 08°), un « rassemblement des salarié.e.s de la sous-traitance hôtelière en lutte ». Cela sera l’occasion d’une rencontre inédite entre les femmes de chambre et gouvernantes grévistes de l’Ibis Paris Batignolles et du Novotel Marseille Prado.

Elles font le déplacement ! Les femmes de chambre et gouvernantes de l’hôtel Ibis Paris Batignolles sont en lutte, avec leur syndicat CGT-HPE, depuis le 17 juillet 2019 pour obtenir leur internalisation. Elles viennent à Marseille pour soutenir leurs collègues en grève au Novotel Prado depuis le 17 novembre, contre le non-paiement systématisé des heures complémentaires et supplémentaires et la procédure de licenciement envers la représentante syndicale CNT-SO.
Même patrons, même système, même combat !

Version imprimable :
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A Paris comme à Marseille, le même employeur est en cause, la société STN qui sous-traite le nettoyage des hôtels du même donneur d’ordre, le groupe ACCOR, propriétaire des marques IBIS et Novotel.
Toujours déterminés et solidaires, les équipes syndicales en lutte, des deux sites unissent leur combat pour démontrer aux voyous de STN et leurs complices d’ACCOR que malgré les tentatives de pourrissement, nous ne leur laisserons pas de répit !
Ce rassemblement commun est aussi une nouvelle occasion de dénoncer un système d’exploitation bien rodé. A Paris comme à Marseille, la sous-traitance permet la mise en place des même techniques pour pressurer les salarié.e.s : temps partiel imposé et non-paiement de l’intégralité des heures de travail, autoritarisme et mépris, répression anti-syndicale…
A Paris comme à Marseille, les invisibles de la sous-traitance se rebiffent et refusent l’exploitation par ces multinationales de l’industrie touristique qui brassent des milliards sur le dos des smicards !

Nous appelons les salarié.e.s du secteur hôtelier, du nettoyage et tous les soutiens des luttes ouvrières à participer au grand rassemblement (déclaré en Préfecture), devant l’hôtel Novotel Prado (103 av du Prado) le 2 décembre 2020 à 12h.
Contre la sous-traitance/mal-traitance, le combat continue !

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Novotel Marseille Prado : grève contre la répression anti-syndicale et le vol d’heures !

Les femmes de chambre du Novotel Marseille Prado (8°) sont en grève reconductible depuis le mardi 17/11, avec le soutien de leur syndicat CNT-Solidarité Ouvrière.

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Pour soutenir financièrement la lutte, nous avons mis en place une caisse en ligne 👉 https://www.helloasso.com/associations/cnt-solidarite-ouvriere-13/collectes/soutien-aux-luttes-de-la-sous-traitance-cnt-so

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Communiqué du 27/11/20

Novotel Marseille Prado : les femmes de chambre toujours solidaires et déterminées

La grève continue pour les femmes de chambre du Novotel Marseille Prado (Marseille 08°) après des négociations tendues, où le sous-traitant STN n’aura pas tenu ses engagements et fait des propositions indécentes.

Sur la base des revendications (abandon de la procédure disciplinaire contre la gouvernante et paiement des heures dues), STN avait formulé, lundi par écrit, des propositions d’accord, acceptées par les grévistes et la CNT-SO. Mais lors de la séance de négociation de jeudi, le directeur régional de STN a conditionné le paiement des heures complémentaires et supplémentaires, au licenciement de la gouvernante ! A la CNT-SO, nous ne lâcherons jamais une camarade et surtout pas contre de l’argent ! Les grévistes ont donc décidé de poursuivre la grève et STN en porte l’entière responsabilité.
Par ailleurs, sans accord dûment signé, le syndicat n’abandonnera pas les poursuites lancées aux Prud’hommes contre STN mais aussi le donneur d’ordre Novotel qui devra assumer l’entêtement de son sous-traitant.

La grève s’organise dans la durée. Au-delà du piquet de grève quotidien, un rassemblement de soutien sera organisé, conjointement par la CNT-SO et la CGT-HPE, mercredi 02 décembre devant l’hôtel à 12H.
Nous accueillerons une délégation des grévistes de l’hôtel Ibis Paris Batignolles, en lutte avec leur syndicat CGT-HPE, depuis plus d’un an contre le même sous-traitant voyou et le groupe ACCOR, propriétaire des marques IBIS et Novotel. Cela sera encore une fois l’occasion de porter ensemble la voix des invisibles de la sous-traitance qui refusent l’exploitation par ces multinationales de l’industrie touristique qui brassent des milliards sur le dos des smicards.

Contre le vol d’heures et la répression anti-syndicale,
le combat continue !

Version imprimable :
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Communiqué du 18/11/20

Le groupe STN a racheté en janvier 2020, la société MEDIFRANCE, précédent prestataire du nettoyage des chambres de l’hôtel. Depuis, les femmes de chambre et le syndicat ne cessent d’alerter sur le non-paiement systématisé des heures complémentaires et supplémentaires.

Au lieu de se mettre en conformité, face aux menaces de procédures prud’homales, le sous-traitant fait la sourde oreille et joue la carte de la répression. Une procédure disciplinaire a été lancée contre la gouvernante du site, par ailleurs nouvelle représentante syndicale (RSS) de la CNT-SO, avec un entretien préalable au licenciement ce lundi 16/11.
Les motifs sont bien entendus bidonnés, ce qui dérange fondamentalement STN, c’est que cette gouvernante refuse de jouer le jeu illégal de l’entreprise et fait remonter scrupuleusement le nombre d’heures véritablement effectuées par les salariées du site…

Avec ce mouvement de grève, l’équipe syndicale se bat pour un principe fondamental de notre syndicalisme : « Un coup contre l’un-e d’entre nous, est un coup contre tous-tes ! ».

Les grévistes revendiquent
– Abandon de la procédure disciplinaire pour la représentante CNT-SO
– Paiement intégral de toutes les heures travaillées

Alerté par le syndicat, le donneur d’ordre Novotel, ne peut ignorer la situation. Il doit prendre ses responsabilités et cesser de couvrir les actes de délinquance sociale de son sous-traitant !
Stop à la répression anti-syndicale ! STN voleur : paiement de toutes les heures !

Novotel Marseille Prado : grève contre la répression anti-syndicale et le vol d’heures !

Les femmes de chambre du Novotel Marseille Prado (8°) sont en grève reconductible depuis le mardi 17/11, avec le soutien de leur syndicat CNT-Solidarité Ouvrière.

Le communiqué en version PDF :
comnovotel_17nov20.pdf

Le groupe STN a racheté en janvier 2020, la société MEDIFRANCE, précédent prestataire du nettoyage des chambres de l’hôtel. Depuis, les femmes de chambre et le syndicat ne cessent d’alerter sur le non-paiement systématisé des heures complémentaires et supplémentaires.

Au lieu de se mettre en conformité, face aux menaces de procédures prud’homales, le sous-traitant fait la sourde oreille et joue la carte de la répression. Une procédure disciplinaire a été lancée contre la gouvernante du site, par ailleurs nouvelle représentante syndicale (RSS) de la CNT-SO, avec un entretien préalable au licenciement ce lundi 16/11.
Les motifs sont bien entendus bidonnés, ce qui dérange fondamentalement STN, c’est que cette gouvernante refuse de jouer le jeu illégal de l’entreprise et fait remonter scrupuleusement le nombre d’heures véritablement effectuées par les salariées du site…

Avec ce mouvement de grève, l’équipe syndicale se bat pour un principe fondamental de notre syndicalisme : « Un coup contre l’un-e d’entre nous, est un coup contre tous-tes ! ».
Les grévistes revendiquent :

– Abandon de la procédure disciplinaire pour la représentante CNT-SO
– Paiement intégral de toutes les heures travaillées

Alerté par le syndicat, le donneur d’ordre Novotel, ne peut ignorer la situation. Il doit prendre ses responsabilités et cesser de couvrir les actes de délinquance sociale de son sous-traitant !

Stop à la répression anti-syndicale ! STN voleur : paiement de toutes les heures !

Soutenez la caisse « anti-répression » de la sous-traitance en lutte !

Parcequ’ils sont en 1ere ligne dans le combat contre les exploiteurs et leurs complices gouvernementaux, les syndicalistes sont aussi fréquemment la cible de la violence policière et de la répression judiciaire. La CNT-SO Nettoyage ouvre une caisse de solidarité pour soutenir 04 camarades victimes de la répression lors de la grande grève de 167 jours au NH Collection Marseille.

Soutenez la caisse de soutien en ligne !

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La CNT Solidarité-Ouvrière a animé en 2019, une grève de 167 jours avec les femmes de chambre de l’hôtel NH Collection Marseille, contre la société ELIOR. Grâce à sa caisse de grève et une très large solidarité, nous avons pu compenser les pertes de salaires et permis à la grève de tenir.

Le mouvement au NH a subi constamment, une répression policière et judiciaire inédite pour un mouvement revendicatif syndical, qui se poursuit avec des procédures en cours, notamment une convocation devant le tribunal correctionnel le 15 octobre 2020 pour plusieurs camarades.

Le 8 juin 2019, suite à une intervention policière musclée, 4 camarades avaient été placés en garde à vue : deux salariées grévistes, une juriste du syndicat enceinte de plus de 7 mois et un militant venu soutenir le piquet. une quinzaine de personnes étaient présentes ce matin là, dont trois enfants. Les policiers arrivant sur place étaient particulièrement véhéments à l’encontre des grévistes (arrestation muscle, gaz, coups et insultes). Les camarades ont été relâchés au bout de 24 heure de GAV mais seront jugé.e.s pour les charges de : « dégradation et résistance violente à l’interpellation ». Les grévistes et militants syndicaux contestent évidemment ces charges, couvertures classiques des violences et de l’arbitraire policier, et entendent se défendre devant le tribunal.

Cette défense génère des frais conséquents, notamment des honoraires d’avocat. Réprimer par la police puis pressurer par les frais de justice, la mécanique répressive est bien huilée… C’est pourquoi nous appelons une nouvelle fois, à une large solidarité !
En ce sens, la CNT Solidarité Ouvrière continue ses initiatives de soutien dont ce pot en ligne . Soyons nombreux-euses pour appuyer les luttes ouvrières !

Dans le nettoyage en 2020, on s’organise !

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Le combat contre la sous-traitance fait étape au parlement européen

Une délégation syndicale de la CNT-SO était à Bruxelles les 05 et 06/11 pour une initiative conjointe avec les collectifs de l’État Espagnol « Las Kellys » et les britanniques d’United Voices of the World (UVW). A cette occasion nous avons porté nos revendications contre la sous-traitance et son dumping social, au Parlement Européen.

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A lire dans la presse :

Médiapart : Le travail en sous-traitance: les femmes de chambre interpellent Bruxelles (article du 08/11/2019)

El Salto : Kellys de España, Francia y Reino Unido piden a Europa medidas para prohibir las subcontratas (article du 06/11/2019)
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Le combat contre la sous-traitance fait étape au parlement européen

Une délégation syndicale de la CNT-SO va se rendre à Bruxelles les 05 et 06 novembre pour une série d’audiences au Parlement Européen et de rencontres militantes européennes, sur la sous-traitance, à l’initiative des collectifs de l’État Espagnol « Las Kellys » et avec les britanniques d’United Voices of the World (UVW).

Acteurs de nombreuses luttes dans la sous-traitance hôtelière et le secteur de la propreté dans nos pays respectifs, nous entendons porter nos revendications contre le système d’exploitation de la sous-traitance, à l’échelle européenne.
La délégation échangera le mardi 05/11 avec des eurodéputé-e-s (groupes « Gauche Unitaire Européenne », « Sociaux démocrates » et « verts »), puis sera reçue en audience officielle le mercredi 06/11, par la Direction Générale EMPL (Emploi, affaires sociales et inclusion) de la commission, suivie d’une visite protocolaire au Parlement Européen .

Nous y défendrons, le projet de « directive Kellys » rédigée par nos camarades de l’État Espagnol dont l’objectif principal est de rendre obligatoire l’emploi direct par le donneur d’ordre des salarié-e-s sous-traité-e-s dans le cadre de l’activité principale et structurelle de ces entreprises, comme c’est souvent le cas des femmes de chambre dans l’hôtellerie par exemple.
Quelques soit les pays, la sous-traitance est à l’origine d’un dumping social destructeur pour les droits des salarié.e.s, très souvent au profit de grosses sociétés transnationales du multi-services, véritables « esclavagistes » des temps modernes. Il est temps de prendre des mesures fortes à son encontre !
Du coté de la France, nous déplorons d’ailleurs le positionnement du gouvernement et de Mme Schiappa qui avait estimé que cette question n’était « pas de son ressort » dans le cadre de la mission sur les « conditions de travail des femmes de chambre » lancée cet été. Faute de s’attaquer à cet élément central, cette mission a de fortes chances de faire un flop pour les salarié-e-s concerné-e-s.

L’organisation de la lutte collective sera aussi au cœur de nos rencontres, alors que les conflits contre la sous-traitance et ses conséquences sociales se multiplient en Europe ces dernières années, en particulier dans l’hôtellerie et le secteur du nettoyage.
C’est le cas en Espagne avec l’émergence des collectifs « Las Kellys » qui multiplient les actions ou organisent des grèves à grande échelle comme celle de plusieurs milliers de femmes de chambre d’Ibiza en août (avec la CGT-Espagne).
C’est le cas en France avec notamment les multiples mouvement de grève menés par les syndicats combatifs CGT-HPE et CNT-SO qui ont déjà contribué à faire reculer la sous-traitance comme au Campanile de Suresnes en 2013, à l’Holiday Inn Clichy en 2018 ou encore plus récemment dans l’hôtellerie marseillaise.
C’est le cas en Grande-Bretagne avec les luttes menées par les UVW dans divers secteurs du nettoyage (hôpitaux, universités, hôtellerie…) avec là aussi des succès contre la sous-traitance comme à l’université LSE de Londres en 2017 .
Par l’échange entre nos mouvements, nous entendons poursuivre et amplifier cette dynamique de lutte et ces rencontres seront l’occasion de coordonner nos activités.

Le combat contre la sous-traitance et l’exploitation va continuer ! Notre lutte n’a pas de frontières !

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