L’appel contre le fascisme, pour le progrès social et l’égalité des droits
Le 5 Juin 2013, Clément Méric, jeune syndicaliste étudiant et militant antifasciste, a été assassiné en pleine rue par des fascistes. Cet acte odieux a provoqué une grande et légitime indignation dans tout le pays. Il est le résultat de la prolifération des idées d’extrême droite, qu’elles viennent du Front national ou de ses appendices néo-nazis, et s’inscrit dans le climat de haine et de violence entretenu depuis plusieurs mois par la droite classique et intégriste notamment par le biais des « Manifs pour tous ».
Héritiers des crimes contre l’humanité, du nazisme et d’autres régimes et idéologies totalitaires et discriminantes, les divers groupes d’extrême-droite, dont le Front National, se sont livrés ces derniers mois à des actes racistes, xénophobes et homophobes, allant jusqu’à exercer des violences physiques, dont l’assassinat odieux de Clémént Méric est le dernier épisode. Rappelons aussi cette agression islamophobe à Argenteuil d’une jeune fille de 17 ans portant le voile, agressée et bousculée par les nervis !
Ces dernières années ont vu également le Front National se développer électoralement (en 2012, en France ,le F.N atteint 13,6% des voix, soit près de 6 500 000 voix, soit environ 1000 000 de plus qu’en 2002, FN et MNR réunis) tandis que son idéologie influence une part de plus en plus large de la classe politique de droite qui affiche désormais sans complexe un discours ouvertement raciste. La période sarkozyste a aggravé la situation en banalisant certaines idées du Front national et en appliquant une
politique raciste. La banalisation du FN dans l’opinion de la part de la droite mais aussi de certains à gauche ainsi que dans des médias sous influence appelle de notre part une contre-offensive sur tous les terrains, des idées aux luttes sociales.
Par ailleurs, certains aspects de la politique gouvernementale, notamment ceux concernant les immigrés, les sans-papiers, les Roms… contribuent à cette banalisation.
Face à l’extrême-droite, aux discriminations (sexistes, racistes, islamophobes, antisémites, LGBTIphobes notamment) et au camp réactionnaire, il est nécessaire de reprendre le combat pour affirmer la solidarité et l’égalité, affirmer aussi que notre camp social est antifasciste, que les rues de Marseille ne seront pas le lit du fleuve fasciste et réactionnaire.
Dans notre pays, l’apologie de crimes, notamment de crimes contre l’humanité, le racisme et l’appel à la violence ne sont pas des opinions mais des délits. D’une manière générale, nous organisations, militants, individus veillerons à ce que Justice soit faite.
Les progressistes et les antifascistes ne doivent pas laisser la place au FN dans la discussion démocratique, mais bel et bien le combattre sur tous les terrains.
La crise économique amplifiée par la crise financière internationale touche durement les salariés, les demandeurs d’emploi, les retraités, alors qu’ils n’en sont en rien responsables. Cette crise menace l’avenir des jeunes, des plus pauvres, met à mal le vivre ensemble et les solidarités ; elle accroît les inégalités, la précarité, l’insécurité sociale, le sentiment de pauvreté et d’exclusion. C’est dans ce contexte que le Front National mène une stratégie visant à obtenir le soutien des couches populaires les plus touchées par la crise et les couches moyennes qui s’estiment « déclassées ».
Ce changement de costume du FN n’a pas changé la politique de ce parti, fondée sur le concept de préférence nationale, et pour cette raison et bien d’autres, n’en fait pas un parti comme les autres. Loin d’être un parti qui sert les plus défavorisés et les travailleurs, le FN a aussi pour objectif de les diviser pour mieux les contrôler en les différenciant selon leur origine. Ainsi il pourra remettre en cause tous les droits des travailleurs, acquis au terme de longues luttes, et il les plongera dans une situation qu’ont connue les peuples dans le monde chaque fois qu’ils ont été sous la férule du fascisme !
Malgré ce que veut faire croire Marine le Pen, le FN n’a d’autres buts que de servir les puissances d’argent et le grand patronat et son moyen c’est la politique du bouc-émissaire, le racisme, par lequel on fait croire que c’est une partie des pauvres qui détournent les fonds publics et sont l’origine du mal. Ce parti est le poison de notre société !
Le FN, organise son université d’été à Marseille les 14 et 15 septembre 2013. Dans le but de gagner plusieurs grandes municipalités en 2014, il compte démarrer là sa campagne électorale.
Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, nous, organisations progressistes, appelons l’ensemble des réseaux associatifs, syndicaux, politiques, culturels, les Marseillais et Marseillaises, l’ensemble des organisations partageant cet appel à nous rejoindre.
Combattre et faire disparaître la menace fasciste nécessitera un travail dans la durée et l’organisation de collectifs locaux.
Nous appelons, le samedi 14 septembre à Marseille à une grande manifestation unitaire contre la tenue des Universités d’été du FN, réaffirmant nos valeurs de solidarité, de partage et notre opposition farouche au FN, à l’extrême-droite et aux réactionnaires.
Cette manifestation de septembre sera préparée par une large mobilisation militante, unitaire et populaire, une série de réunions, d’actions de rue, d’éducation populaire dans les semaines qui précédent.
Nous concevons cette manifestation non comme une fin en soi et non comme une seule réaction aux Universités d’été du FN, mais comme la remise en marche d’un combat global contre le fascisme et le racisme sous toutes leurs formes.
PASSONS À LA CONTRE-OFFENSIVE !
Signataires :
Action Antifasciste Marseille, Alternatifs 13, Alternative Libertaire Marseille, Ballon Rouge, CGT Educ’Action 13, CNT Education 13, CNT 13, Collectif Marseille égalité, Collectif Nosotros, Collectif Solidarité Maghreb, Comité Chômeurs et Précaires CGT 13, Convergence et Alternative 13, Europe Ecologie – Les Verts 13, Equitable Café, FASE 13, FSU 13, Gauche Anticapitaliste 13, Gauche Unitaire 13, Jeunesses Communistes 13, LDH 13, MMF 13 PACA, MRAP 13, Nouveau Parti Anticapitaliste 13, Parti Communiste Français 13, Parti de Gauche 13, Parti Occitan 13, Quartiers Nord/Quartiers Forts, Rencontres Tsiganes, RESF 13, Rouges Vifs, SGEN-CFDT Provence Alpes, Solidaires 13,Transit Librairie, UJFP Paca, UD CGT 13, UNEF 13, UNL 13
Vendredi 13 Septembre, boulodrome des 3 mages, 13001 :
Projection en plein air du documentaire « Mains brunes sur la ville ».
La projection sera suivie d’une table ronde et d’un débat avec le public
Mains brunes sur la ville – 90 min
Une enquête documentaire
de B. Richard et J-B. Malet
sortie en salles: Février 2012
Pourquoi des citoyens accordent-ils leur confiance à l’extrême droite ? Comment celle-ci se maintient-elle au pouvoir ?
En France, le Front national et ses épigones atteignent localement, ici et là, plus de 40% des suffrages au premier tour des élections, et parfois la majorité au second. À Orange et Bollène, dans la circonscription du ministre Thierry Mariani (Droite Populaire), Jacques et Marie-Claude Bompard (FN puis Ligue du Sud) sont élus depuis de nombreuses années maires et conseillers généraux. Dans le silence médiatique, ils appliquent leur programme.
Mais quel programme ? Avec quel budget ? Quelle est leur idéologie, leur communication ? Quelle est leur politique et pour quel modèle de société ?
Afin de répondre à ces questions, nous avons enquêté durant plusieurs mois à Orange et Bollène. Ces villes offrent aujourd’hui le morne spectacle de ce que l’extrême droite pourrait propager demain sur l’ensemble du pays, et sur d’autres territoires, si elle accédait à des pouvoirs plus étendus. Dans cette dérive fascisante, de nombreux constats sont alarmants : aveuglement complice de certains politiques et de certaines institutions, manque de moyens et isolement des militants qui tentent de résister…
Comment sortir de cette poussée d’extrême droite quand la crise économique en fournit le terreau ?
Samedi 14 Septembre :
Manifestation contre les universités d’été du FN, 14h Vieux Port
Comme prévu, juste après la manif, nous poursuivrons les débats. En conclusion de cette semaine antifasciste, nous reviendrons sur les derniers mois, où l’extrême droite et les réactionnaires ont mené une offensive LGBTI-phobe tout azimut.
Projection du film «Ecce Homo» du collectif 360° et même plus, suivi d’un débat avec le collectif Aix-Egalité, et un militant de la LDH sur la question des slogans homophobes des «Manifs pour tous» de 2013. Film court d’actualité réalisé le 17 Novembre 2012 à Marseille,
Bar Le Molotov, 3 place Paul Cézanne, 13006, 17h