Notre syndicat avait anticipé l’abandon du service universel à la Poste suite à l’arrêt du timbre rouge qui garantissait une levée et une distribution 6 jours sur 7 sur l’ensemble du territoire national (contrat d’entreprise 2018-2022 entre l’Etat et La Poste).
La première étape franchie au 1er janvier avec l’arrêt du timbre rouge, la mise en place de la deuxième étape débutera dès le mois de Mars, avec l’instauration d’une période d’expérimentations, sur 68 sites, qui remet en cause la distribution quotidienne de l’ensemble du courrier pour les usager·ères. Nous savons que ces « périodes d’expérimentations » ne sont que l’antichambre de la généralisation des réformes.
La suppression du timbre rouge, comme la distribution intermittente du courrier se solderont par des suppressions massives d’emplois. La qualité du service rendu est dégradée, le lien social rempli par les agent·es de la distribution est rompu.
Le service public garantissait un envoi (avant 16 h) et une réception d’un courrier le lendemain matin, réduisant ainsi certaines inégalités pour les personnes qui n’ont pas de moyens informatiques. Cette remise en cause contribue aux renforcements des inégalités et instaure une discrimination à l’encontre des personnes n’ayant pas accès à internet. De plus la confidentialité des correspondances est remise en cause.
Notre syndicat ne laissera pas organiser une nouvelle casse des services postaux comme celles de la santé, de l’éducation, des transports, des retraites…
La CNT-SO et son syndicat des Activités Postales appellent à organiser la riposte postier·ères/usager·ères pour un véritable service universel mais aussi, d’une manière générale, pour changer profondément la nature même de la gestion de notre société pour un autre futur.
Contact presse : 06 02 34 06 29 (M. Grezes Jean-François)