La loi Rilhac qui termine son parcours législatif, va faire rentrer les écoles dans l’ère de la caporalisation et du management. Ce n’est pas admissible et doit doit amener une large mobilisation dans nos écoles pour faire reculer le gouvernement !
Dans l’éducation nationale, l’année 2021 a été marquée avant l’été par la mobilisation progressive des AESH. Personnels précaires, invisibilisés et fragilisés, les AESH ont su montrer leur existence mais surtout l’importance de leur métier par plusieurs journées de grève. Ce mouvement est loin d’être terminé, la journée du 19 octobre doit le montrer !
La précarité ça suffit !
La mobilisation a permis que la question des salaires puisse être posée et ce fut un des points du dernier « Grenelle de l’éducation » puisqu’une « grille de revalorisation indiciaire » en émergea. Celle-ci n’est toujours pas satisfaisante : les AESH n’ont pas fait grève pour des miettes !
Il est temps d’imposer les véritables revendications de ce mouvement : il faut immédiatement revaloriser les salaires et mettre en place un statut qui permettra de sortir définitivement les AESH de la précarité ! Il faut donc qu’un corps de fonctionnaire adéquat (en catégorie B par exemple) soit créé, quoiqu’il en coûte ! Il nous semble trop facile de parler d’école inclusive alors que les personnels directement concernés tirent la langue depuis tant d’années.
Suppression des PIAL !
Annoncés comme une « mutualisation des moyens » les Pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL) sont le énième exemple de la novlangue des capitalistes pour présenter sous un jour favorable les coupes budgétaires liées à une volonté toujours austéritaire, en particulier lorsqu’il s’agit de moyens pour les plus fragiles. Les PIAL permettent en effet de regrouper moins de personnels qu’on pourra ainsi « flexibiliser » au maximum et rendre toujours plus corvéables. Les personnels accompagnants doivent avant tout pouvoir s’inscrire dans le temps long sur des lieux bien définis : les établissements scolaires. Il est également fondamental de pouvoir bénéficier d’une politique de formation digne de ce nom. Accompagner les élèves les plus fragiles nécessite des moyens ! La question des conditions de travail et du statut des AESH est en fait un vrai choix de société : celui de la bourgeoisie soucieuse d’accumuler chaque jour davantage au détriment des plus faibles ou le nôtre, celui des travailleur·euses, voulant une société égalitaire !
Le 19 octobre les AESH sont en grève ! Ils·elles appellent l’ensemble des travailleur·euses de l’éducation à être solidaires et à soutenir activement leur mobilisation ! Nous pouvons nous mettre en grève, créer des caisses de grève locales pour soutenir le mouvement de grève, diffuser massivement leurs revendications.
Une demande d’audience a été déposée auprès de la DSDEN pour le début d’après-midi. Nous vous invitons à rejoindre le rassemblement de la Gare Saint-Charles pour soutenir la délégation intersyndicale.
Les RDV :
MARSEILLE
12 H – Escaliers de la Gare Saint-Charles
MARSEILLE NORD
12 H – Devant la Mairie des 13/14
AIX-EN-PROVENCE
12 H – Devant le Rectorat
MARTIGUES
12 H – Devant l’IEN
VITROLLES
12 H – Place de la Liberté
ARLES
12 H – Kiosque à musique
SALON-DE- PROVENCE
17 H – Place Gambetta
PORT-DE-BOUC
17 H 30 – Collège Paul Eluard
GARDANNE
17 H – Collège Gabriel Péri
La rupture avec le modèle historique de gestion démocratique des écoles avec une direction sans pouvoir hiérarchique sur ses pairs, est un objectif gouvernemental depuis les années 80. Les collègues sont très majoritairement opposé·es à cette évolution et jusqu’ici toutes ces réformes ont échouées : du statut des « maitres-directeurs » de 1987 aux EPSF de Blanquer en 2019. Il va falloir encore démontrer cette opposition dans l’action !
La loi Rilhac est plus insidieuse en attribuant aux directeur·trices une « autorité fonctionnelle » avec une « délégation de compétences » des IEN, sans créer un statut particulier. Cette délégation n’est pas bornée par la loi et les attributions seront définies au bon vouloir de la hiérarchie ou de textes ultérieurs. Cela ouvre la porte à toutes les dérives notamment un « pilotage » de la politique pédagogique de l’école qui court-circuiterait les conseils des maître·esses ou la participation des directions à l’évaluation directe des collègues. Leur position sera encore plus inconfortable dans un rôle de bras armé des IEN à qui on demandera de faire appliquer toutes les injonctions hiérarchiques… L’autoritarisme grandissant que nous connaissons dans les circos a de beaux jours devant lui !
Aujourd’hui on demande déjà aux directeur·trices de former les enseignants sur des domaines qui relèvent de leur liberté pédagogique, comme l’emploi du temps. La volonté de contrôle des collègues se fait de plus en plus forte.
Ce projet s’inscrit dans l’évolution managériale en cours dans le système scolaire : évaluationite, généralisation du profilage des postes (notamment sur les postes dédoublés en Éducation prioritaire), « expérimentation Macron » dans les écoles marseillaises avec un directeur-manager qui choisira « son équipe »…
Ces évolutions vont sérieusement mettre à mal des pratiques fonctionnant globalement bien : prises de décisions collégiales en conseil des maître-esses, coopération pédagogique, relation de confiance entre collègues… Pour autant la loi n’apporte pas de réponse concrète aux problèmes de gestion des écoles ou à la dégradation des conditions d’exercice de nos collègues chargé·es de direction (personne n’oublie le suicide de Christine Renon en 2019). La surcharge administrative régulièrement dénoncée va augmenter avec les nouvelles « taches » déléguées des IEN, la loi adopte un cadre flou sur les décharges ou l’aide à la direction. Au contraire, il est nécessaire de mettre fin aux tâches inutiles imposées dans le cadre du management autoritaire de notre hiérarchie et de recruter des personnels administratifs titulaires pour l’aide à la direction et le secrétariat des écoles. Ce combat s’inscrit dans celui plus large pour un « grand plan d’urgence pour l’éducation » porté par l’ensemble des personnels de l’Éducation.
La fédération Éducation & Recherche de la CNT-SO appelle tous les travailleur·euses de l’éducation à se mobiliser dans la grève et dans la rue pour la journée d’action interprofessionnelle du 5 octobre. Les problématiques que nous rencontrons dans notre secteur sont largement convergentes avec celles de l’ensemble du monde du travail.
Revendiquons une hausse générale des salaires !
Dans un contexte de « vie chère » avec l’envolée du coût de la vie (logement, énergies…), l’austérité sur les salaires des fonctionnaires est encore plus pesante. Le point d’indice est gelé depuis des années et la dite « revalorisation » présentée par Blanquer n’est qu’une vaste mascarade qui touchera, par un système de prime, seulement une minorité de collègues enseignant·es en début de carrière. Les récentes revalorisations annoncées pour les AESH ou la filière administrative sont tout aussi dérisoires quand d’autres catégories sont totalement oubliées (santé-sociaux, vie scolaire)… Nous revendiquons la hausse générale des salaires !
Précarisation et gestion managériale
D’année en année, la proportion de personnels précaires hors-statut ne cessent d’augmenter dans la fonction publique avec des conséquences directes pour les collègues (bas salaires, retards de paye, chômage…). En parallèle à cette casse des statuts, la « culture managériale » gangrène les services publics.
Dans notre secteur, le ministère Blanquer aura été un accélérateur de cette dérive : transformation du rôle du directeur d’école primaire en supérieur hiérarchique, auto-évaluation des établissements du secondaire, PLE dans les lycées, « expérimentations Macron » à Marseille…
Actuellement l’Éducation prioritaire, laboratoire managérial, expérimente des formes de gestion qui pourraient rapidement se généraliser : postes à profils, contractualisation de moyens suivant la validation de projets d’établissements en REP, part modulable de la prime REP+ attribuée suivant des objectifs fixés par la hiérarchie… Nous devons combattre résolument précarisation et managérisation !
Casse du service public et de la protection sociale
Le gouvernement se sert déjà de l’épouvantail de la « dette COVID » pour justifier la poursuite de ses attaques contre le monde du travail : nouvelles restrictions sur l’assurance chômage pour le 01er octobre, menaces sur les retraites et le système de protection sociale… Les services publics sont toujours sous pression. Dans l’éducation, le projet de budget 2022 entérine encore des centaines de suppressions de postes. Si on laisse faire, nous allons encore connaître des années de politiques d’austérité et une saignée pour les services publics, déjà mis à mal ces dernières décennies. Au contraire, avec la pandémie, on a vu leur utilité : ils doivent être la priorité ! Dans notre secteur cela passe par un grand plan d’urgence pour l’Éducation (voir l’encadré).
Crise sociale
Nous sommes en première ligne pour colmater les dégâts de la violence sociale qui s’est accélérée depuis la crise du COVID. Dans de nombreux établissements, les collègues se mobilisent pour revendiquer un toit pour des familles à la rue, organisent des collectes alimentaires ou de produits de première nécessité pour les familles en grande précarité… Avec l’ensemble des travailleur·euses nous devons impérativement avancer un projet de transformation sociale en rupture avec cette barbarie capitaliste !
C’est en avançant ensemble pour construire un rapport de force global que nous pourrons tous-tes gagner contre ce gouvernement au service des intérêts d’une minorité. Mobilisons-nous massivement pour la grève interprofessionnelle du 5 octobre et préparons la suite !
Plan d’urgence dans l’éducation, la CNT-SO revendique :
– baisse des effectifs par classe et établissement
– ouverture d’écoles et d’établissements scolaires
– hausse des salaires de l’ensemble des personnels
– embauche de personnels : ouverture de concours et de formations, créations de postes de titulaires, d’enseignant·e s, psy EN, infirmier·ères, assistant·es de service social, agent·es administratif·ives
– fin des statuts précaires par la titularisation. Création d’un nouveau corps de la fonction publique en rapport avec les missions de vie scolaire et d’aide aux élèves en situation de handicap
– retour à un statut d’étudiant·e-surveillant·e permettant de poursuivre ses études
– mise en place d’une véritable médecine du travail avec embauche de médecins fonctionnaires
– augmentation de l’équipement informatique des établissements et équipement des personnels en cas de télétravail – maintien et renforcement de l’éducation prioritaire, en intégrant les lycées : donnons plus à ceux qui en ont le plus besoin
Pour retrouver les revendications globales de la CNT-Solidarité Ouvrière, c’est par ici.
Rentrer en lutte pour sortir Blanquer !
Depuis de nombreuses années les services publics en général et l’éducation en particulier sont remis en cause, attaqués et soumis à des régimes de plus en plus austéritaires. Ces attaques, entreprises par l’idéologie et les nombreux gouvernements ultra-libéraux, s’appuient sur les crises que leurs politiques ont elles-même engendré (crise économique de 2008 par exemple). La crise sanitaire que nous subissons depuis deux ans n’y déroge pas et les choix qui s’annoncent pour cette rentrée semblent dans la droite lignée des précédentes…
Il est cependant à noter que cette pandémie a pu agir comme révélateur : les gens ont ainsi pu constater l’état catastrophique de l’hôpital public et il est apparu clairement que les travailleur·euses en première ligne (celles et ceux qui font tourner la société) n’étaient pas les managers et les traders, mais les prolétaires qu’on avait cherché à invisibiliser depuis tant de temps. Pour sa survie et celle du système capitaliste qu’il défend, Macron fut obligé de « lâcher la bride » en ouvrant la parenthèse du « quoi qu’il en coûte » : l’argent « magique » qui n’existait pas depuis tant d’années pour les services public put ainsi ruisseler sur les entreprises ! De l’argent il y en a mais il faut imposer une répartition des richesses !
Les choses paraissent donc plus claires mais il faut désormais agir et prendre conscience que dans cette société, seul le rapport de force compte. La cure continue dans le monde de l’éducation avec toujours la même constante : faire toujours plus avec toujours moins ! Pour répondre à ce dogme, le ministre avance sans cesse ses pions et poursuit son délire managérial : transformation du rôle du directeur d’école primaire en supérieur hiérarchique, auto-évaluation des établissements du secondaire…
Actuellement l’Éducation prioritaire, laboratoire managérial, expérimente des formes de gestion qui pourraient rapidement se généraliser : postes à profils, contractualisation de moyens suivant la validation de projets d’établissements en REP, part modulable de la prime REP+ attribuée suivant des objectifs fixés par la hiérarchie…
Malgré cette crise sans précédent et l’état de fatigue et de lassitude extrême des personnel, il est toujours hors de question de créer des postes à hauteur des besoins et d’augmenter de manière générale les salaires ! Le point d’indice est gelé depuis des années et la dite « revalorisation » présentée par Blanquer n’est qu’une vaste mascarade qui touchera une minorité de collègues ! En ce qui concerne les élèves, grandes victimes de cette crise, le ministère poursuit sa politique d’« évaluationnite » aiguë dès le plus jeune âge jusqu’au bac : l’école émancipatrice est tellement loin… Et comme si cela ne suffisait pas le ministère poursuit sa croisade idéologique contre les pauvres et les dominé·es : sous prétexte de campagne pour promouvoir la laïcité il met en scène une série de clichés racistes et colonialistes. La guerre aux pauvres se poursuit également dans la communication lorsque Blanquer évoque l’allocation de rentrée scolaire : la macronie n’hésitant pas à jeter la suspicion sur les allocataires susceptibles de se servir de cet argent pour s’équiper d’écran plats. Sous Macron, la bourgeoisie n’a vraiment plus aucune limite ! Cette coterie, pourtant si minoritaire a vraiment pris la confiance : il est temps que cela cesse !
Il est donc indispensable d’agir et de sortir de cette crise par la lutte ! Le 23 septembre devra être le premier acte qui permettra par la suite de construire la grève pour le service public mais également pour l’ensemble des salarié·es, les prolétaires qui ont payé le prix fort et pris tous les risques ces derniers mois !
– baisse des effectifs par classe et établissement
– ouverture d’écoles et d’établissements scolaires
– hausse des salaires de l’ensemble des personnels
– embauche de personnels : ouverture de concours et de formations, créations de postes de titulaires, d’enseignant·e s, psy EN, infirmier·ères, assistant·es de service social, agent·es administratif·ives
– fin des statuts précaires par la titularisation. Création d’un nouveau corps de la fonction publique en rapport avec les missions de vie scolaire et d’aide aux élèves en situation de handicap
– retour à un statut d’étudiant·e-surveillant·e permettant de poursuivre ses études
– mise en place d’une véritable médecine du travail avec embauche de médecins fonctionnaires
– augmentation de l’équipement informatique des établissements et équipement des personnels en cas de télétravail
– maintien et renforcement de l’éducation prioritaire, en intégrant les lycées : donnons plus à ceux qui en ont le plus besoin
– abandon des « réformes » des retraites, de la fonction publique et de l’assurance-chômage
Mais combien faudra-t-il de rentrée sous Covid pour que Blanquer (ou son successeur) puisse rassurer et protéger suffisamment les élèves, les personnels mais également les familles, directement concernées ? Le ministre a une fois de plus oscillé entre auto-congratulation et imprécision alors que la pandémie est loin d’être résolue et que la situation dans le monde de l’éducation semble plus tendue qu’il y a un an. Il est en effet désormais prouvé que le variant Delta, majoritaire dans le pays, se transmet beaucoup plus facilement : le taux d’incidence chez les jeunes est bien supérieur à celui de septembre 2020.
Pour sortir de la crise sanitaire il faudra donc faire en sorte que tous les moyens soient mis en place pour contrecarrer la diffusion du virus. Le ministère présente un protocole sanitaire basé sur une gradation en 4 catégories. Il place de manière totalement arbitraire, toute la France métropolitaine en catégorie 2 alors que l’incidence est pourtant presque 14 fois plus enlevé dans les Bouches-du-Rhône que dans la Creuse ! Il ne sera donc pas question de se servir des 4 catégories suivant la gravité de l’épidémie selon les territoires ! Plus inquiétant encore : il n’est pas possible de connaître les critères publics qui pourront permettre de passer d’une catégorie à une autre. Il sera donc difficile pour les personnels d’anticiper et d’alerter si la crise doit s’aggraver. La définition de seuils précis, avec une application la plus fine localement, est un impératif !
Alors que la rentrée a du être décalée en Martinique et en Guadeloupe, elle a finalement eu lieu à Mayotte et à la Réunion (catégorie 2 également malgré une situation fragile et l’inquiétude des syndicats et fédérations de parents d’élèves), la reprise en France métropolitaine suscite bien des interrogations malgré l’assurance de façade du ministre qui n’hésitera pas à ridiculiser les personnels en leur soumettant, entre autres gadgets, un tutoriel afin de comprendre comment aérer une salle de classe… Face à un virus qui se diffuse majoritairement de façon aérosol, il est temps d’investir dans du matériel comme l’ont fait de nombreux systèmes éducatifs dans le monde : capteurs CO2, purificateurs d’airs… Cela ne peut pas reposer sur des injonctions aux collectivités mais doit faire l’objet d’un financement national.
Pour beaucoup d’entre nous, qui reprendront donc au niveau 2 du nouveau protocole, il apparaît évident que les mesures ne sont pas suffisantes. Dans le secondaire, Il s’agit avant tout de recommandations faites aux personnels de direction (pas d’obligation de « fixer » une classe dans une salle afin de limiter les brassages par exemple). Les chefs d’établissement seront donc conduits durant la semaine administrative à décider eux mêmes, sans aucune concertation, comment adapter le protocole.
En ce qui concerne la vaccination, nous sommes également dans le flou. Les personnels de l’éducation n’ont pas été prioritaires l’an dernier et ont dû attendre plusieurs mois avant d’être vacciné·es… En ce qui concerne les élèves tout doit être fait pour que celles et ceux qui le veulent, dans le dialogue et le respect des familles, puissent être vacciné·es le plus tôt possible et ce dans tous les territoires : les inégalités territoriales ont crevé les yeux depuis le début de la crise. Cela ne peut pas reposer sur les seuls personnels de santé du ministère mais doit faire l‘objet d’une campagne coordonnée avec les collectivités et autorité de santé.
La stratégie vaccinale ne pourra pas tout régler et les mesures de prévention sont indispensables alors que le public scolaire n’est pas vaccinable avant la 5ème ou y a eu accès tardivement. La capacité à tester massivement et régulièrement les élèves est aussi une clef du contrôle de l’épidémie. L’objectif affiché de 600 000 tests salivaires/semaine en primaire a rarement été atteint l’an passé et doit être revu à la hausse.
Dans le secondaire, le flou persiste également concernant les potentiels élèves « cas contact » non vaccinés qui devaient d’abord être « évincés » (le terme venait de la bouche du ministre lui-même). La décision devra être prise par les parents et la retour en cours sera appuyé sur une simple déclaration sur l’honneur. Autrement dit on fait peser cette décision sur les parents et cela n’offre absolument aucune garantie d’absence de virus…Véritable usine à gaz pédagogique, cette mesure va encore accentuer les inégalités d’accès à l’éducation, sachant que les territoires les « moins vaccinés » sont déjà les plus fragiles.
Notre fédération se positionne clairement contre le choix du Pass sanitaire, outil autoritaire et liberticide comme mode de gestion de l’épidémie et dénonçons ses applications indirectes dans le champ scolaire et péri-scolaire notamment pour les sorties ou concernant les évictions de cours dans le secondaire.
L’année 2021-2022 commence donc comme s’est terminée la précédente. L’impréparation et l’incompétence de nos dirigeants sont criantes, l’ensemble de la communauté éducative est fragilisée et mise en insécurité permanente. Le pouvoir de décision repose sur une minorité de chefs d’établissements, ce qui n’offre aucune garantie. Une fois de plus il va falloir se retrousser les manches et partir sur différents fronts afin de défendre l’ensemble des travailleur·euses de l’éducation mais également des élèves et leurs familles !