Pas de justice, pas de paix ! Marchons massivement le 23 septembre !

La CNT-SO appelle à rejoindre les marches unitaires du 23 septembre 2023, pour la fin du racisme systémique, des violences policières, pour la justice sociale et les libertés publiques.

Après la mort de Nahel, la litanie des morts ou blessés graves par la Police ne s’est pas arrêtée : Mohamed, Aymen, Hedi, Sefa… Le profil récurrent des victimes, de jeunes hommes issus des milieux populaires et identifiés comme franco-maghrebins ou afropéens, ne laisse pas de doute sur le caractère raciste de ces violences.

Il n’y a ni bavure ni acte isolé. La série actuelle est directement liée à l’évolution législative depuis Hollande et Cazeneuve, en 2017, qui permet encore davantage aux forces de l’ordre d’user de leurs armes notamment dans le cas des fameux «refus d’obtempérer». Elle tient aussi largement de la culture de l’impunité, de la violence et du racisme qui prospère dans les rangs de la Police, couverte par les institutions, une mafia syndicale grandement acquise à l’extrême-droite et le déni protecteur d’une large partie de la classe politique.

Nous ne nous faisons pas d’illusion sur l’institution policière, il s’agit bien d’une question systémique. Les pratiques racistes et discriminatoires (contrôles au faciès…), les violences et crimes, le plus souvent impunis, se perpétuent sur des décennies et s’inscrivent dans une histoire douloureuse de chasse aux étranger·ères, aujourd’hui les sans-papiers, hier républicain·nes espagnols, juifs·ves, indépendantistes algérien·nes…

Le contexte actuel est ainsi fortement marqué par la répression et criminalisation de plus en plus brutale des luttes sociales. Face à une forte contestation sociale (gilets jaunes, mouvements de grèves, activisme écologiste…), l’État a volontairement lâché la bride à sa Police qui exerce sa violence sans retenue (mutilations, décès…). La réponse aux révoltes populaires de juillet a été d’une extrême brutalité : répression indistincte par des unités militarisés comme le RAID, justice expéditive…

Là encore, pas question de bavures individuelles, la violence est systémique ! Qu’on lui colle l’adjectif « républicaine » n’y change rien, pour l’État, la fonction primordiale de la police n’est pas de protéger la population mais de la contrôler et de la réprimer si besoin, au service d’un ordre social inégalitaire.

Le bloc bourgeois au pouvoir se radicalise rapidement en restreignant les libertés publiques et en organisant une société de la surveillance. Des mouvements sociaux massifs comme « les soulèvements de la terre » sont menacés d’interdiction, les militant-es anticapitalistes et écologistes sont associé·es au terrorisme… Suite au mouvement des retraites, ce sont des centaines de syndicalistes qui sont inquiété·es par des procédures judiciaires ou disciplinaires sur leur lieu de travail. Cet autoritarisme doit être fermement combattu !

Le bloc bourgeois se rapproche de plus en plus de l’extrême-droite, alors que des milices fascistes agissent impunément dans les rues et que la mafia syndicale policière appelle à la guerre civile. Le mouvement social doit réagir massivement ! Soyons nombreux et nombreuses pour dénoncer la surenchère sécuritaire, libérale et raciste !

Au-delà de la question de l’institution policière et de l’État, racisme et discriminations sont à combattre dans l’ensemble de la société notamment dans le monde du travail, qui demeure notre champ d’action principal en tant qu’organisation syndicale.

Discriminations à l’embauche et freins dans les carrières, sur-représentation dans les métiers précaires, facteur aggravant de harcèlement par les hiérarchies… le racisme systémique ne s’arrête pas aux portes des entreprises ! Largement documenté et reconnu pour la première fois dans un jugement du Conseil de Prud’hommes de Paris du 17 décembre 2019, il doit être combattu sans relâche : nous nous y engageons.

L’exploitation raciste des sans-papiers est massive dans des activités économiques essentielles : nettoyage, commerce, manutention, BTP, livraison, agriculture… Ce sont des dizaines de milliers de travailleurs·euses exclu·es du droit du travail, des droits sociaux et cantonné·es aux pires conditions d’existence notamment pour le logement. C’est pourquoi nous nous mobilisons avec nos camarades sans-papiers pour la régularisation et l’égalité des droits !

Instrumentalisé par l’extrême droite et les politiciens de tout bord, le racisme alimente les divisions de la classe ouvrière, pour le plus grand bénéfice de la classe dominante. C’est une composante majeure du système d’exploitation et de domination capitaliste.
Le syndicalisme regroupe tous les travailleur·euses sans distinctions, c’est pourquoi notre combat de classe est antiraciste et que nous militons pour une transformation sociale qui tourne le dos à l’exploitation économique et à toutes les dominations. Construisons ensemble ce projet émancipateur pour notre classe, basé sur l’égalité réelle, économique et sociale, la démocratie directe et l’autogestion.

Avec les opprimé·es toujours, avec les oppresseurs jamais !

Rentrée scolaire 2023 : dossier spécial de la Fédération Éducation & Recherche CNT-SO

Nous avons changé de ministre cet été mais pas vraiment de politique. Gabriel Attal, dans la lignée de ses prédécesseurs, va poursuivre la ligne Macron : un libéralisme managérial de plus en plus autoritaire et réactionnaire. La polémique sur les abayas est un nouveau signe de ce raidissement « réac-publicain » et d’un alignement de la Macronie avec les droites les plus extrêmes. Ce contre-feu masque mal une énième rentrée dégradée et de nouvelles attaques sur l’École publique, ses personnels et usager·ères.

Le choc d’attractivité et la revalorisation du métier d’enseignant·e ont fait pschitt

Comme l’an passé, ce sont plus de 3000 postes non pourvus après concours, sans parler des 1500 suppressions de postes. La précarisation continue avec le recours aux contractuel·les pour boucher les trous.

Les revalorisations annoncées sont bien éloignées de la promesse de campagne de Macron des 10% d’augmentation. Cela ne permettra même pas de compenser l’inflation y compris après le dégel du point d’indice de juillet. Les revalorisations « socle » ne concernent que les enseignant·es, CPE et PSY-EN en excluant toutes les autres catégories de personnel, pourtant les plus bas salaires du ministère !

Une autre part des revalorisations sont conditionnées à des tâches supplémentaires : le fameux pacte. Nous ne voulons pas travailler plus, notre charge de travail est suffisamment élevée, mais une augmentation sans conditions des salaires ! Le pacte va nous mettre en concurrence. C’est un énième outil pour une gestion managériale et libérale de l’École et de ses personnels ! Nous appelons à le refuser collectivement (voir notre argumentaire contre le Pacte et notre analyse des Remplacements courtes durées (RCD) dans le 2nd degré

La charge contre le service public d’Éducation continue

Désormais doté d’une « autorité » sur tous les personnels avec le décret d’application de la loi Rilhac, les directions d’école prennent le chemin d’une hiérarchie intermédiaire à contrario de la culture collégiale des écoles (voir notre analyse complète). Déjà, les directions vont être un rouage essentiel dans la mise en place du pacte, en lien avec les IEN, assurant le recensement des volontaires puis jouant un rôle dans le contrôle de l’exercice de ces missions et des éventuels ajustements en cours d’année.

Dans le secondaire, le collège unique est dans le viseur du ministère. Les premières mesures (suppression de la technologie et heures de soutien en 6ème via le pacte) ont été prises comme d’habitude très tardivement et de manière désorganisée. Dada de Macron, la « découverte des métiers » dès la 5ème est lancée, dans les mêmes conditions, alors qu’il y a d’autres priorités pour nos élèves.

Au lycée, devant la débâcle provoquée par Blanquer et son Bac, G. Attal recule sur les épreuves de spécialités replacées en juin, sur les attendus pour l’épreuve de français en première et réintroduit les mathématiques pour tous·tes. Que de temps perdu pour enfin prendre en compte nos alertes ! N’oublions pas surtout qu’il conserve l’essentiel : la désorganisation et l’absurdité de la réforme Blanquer du lycée, calibrée pour ParcourSup et qui reste à combattre.

Avec la « réforme » du lycée professionnel Macron ouvre un nouveau front dans sa guerre menée contre les pauvres. Un objectif prioritaire : fournir davantage de main d’œuvre à bas coût et assurer plus de profits aux patrons. Ce qui se dessine à l’horizon c’est aussi un véritable plan social pour les personnels avec la suppression de filières qui ne présenteraient pas assez de débouchés (voir notre analyse complète)..

Le précariat reste trop souvent la norme pour beaucoup de personnels et les annonces récentes concernant une éventuelle fusion des métiers AESH et AED ne peuvent que laisser présager le pire en matière de conditions de travail (voir notre tract AESH : Face au mépris, s’organiser et lutter ! et le Guide d’autodéfense syndicale pour les Assistant·es d’Éducation)

Un raidissement autoritaire et réactionnaire

G. Attal en est l’incarnation parfaite. Rappelons qu’il est à l’initiative du SNU, projet de militarisation de la jeunesse que Macron voudrait voir généraliser. Nous appelons les personnels à résister à la mise en place des séjours de « cohésion » sacrifiant 2 semaines de cours en seconde (voir notre dernier communiqué sur le SNU en 2nde).

Proposition d’expérimentation de l’uniforme, chasse aux tenues dites « musulmanes » sous prétexte d’une vision dévoyée de la laïcité, discours sur le rétablissement de l’autorité, refonte de l’EMC vue comme une réponse aux révoltes des quartiers populaires… Le ministre est à l’image de la bourgeoisie radicalisée au pouvoir qui s’hybride de plus en plus avec l’extrême droite.

L’autoritarisme frappe aussi les personnels avec une multiplication de sanctions contre celles et ceux qui résistent : mutation dans l’intérêt du service, licenciement..

Reprendre le chemin collectif

Le tableau est sombre mais résister à ce rouleau compresseur est possible ! Malgré ses limites, le mouvement des retraites nous a montré que l’on pouvait faire vaciller ce pouvoir fragile. Nous ne serons fort-es que collectivement : cela passe par une re-syndicalisation massive et l’ancrage de l’auto-organisation partout dans nos lieux de travail. Il faudra aussi innover et dépasser les grèves ritualisées des grandes centrales.

Organisons-nous et mobilisons-nous pour un autre projet éducatif. « N’autre école » nous la voulons émancipatrice, égalitaire, réellement inclusive 

Avec la CNT-SO nous revendiquons dans l’immédiat :

  • L’abandon de la réforme des retraites ;
  • La hausse générale des salaires de l’ensemble des personnels. Cette hausse de la rémunération doit concerner tous les personnels et elle ne doit pas être conditionnée à « des tâches nouvelles » ;
  • Des mesures en faveur de l’égalité femmes/hommes ;
  • L’égalité de traitement face aux primes (REP/REP+…) pour tous les personnels ;
  • L’indexation du point d’indice sur l’indice des prix à la consommation ;
  • La fin du précariat dans l’Éducation nationale (contractualisation croissante…) ;
  • L’abandon de l’ensemble des contre-réformes scolaires de l’ère Macron et la fin de Parcoursup ;
  • Un plan d’urgence pour l’Éducation ;
  • L’abandon du Service National Universel

Une bonne résolution pour la rentrée, se syndiquer !

Historiquement notre secteur professionnel a toujours été un bastion syndical fort mais ici comme ailleurs ce modèle est en crise avec un effondrement de la syndicalisation ou de la participation aux élections professionnelles. Le syndicalisme institutionnel est en faillite : impuissance face à la casse systématique d’une école publique de plus en plus inégalitaire, impuissance face à la dégradation de nos droits et conditions de travail, cogestion et clientélisme parfois douteux, course aux décharges qui éloigne les syndicalistes du terrain…
Nous partageons toutes ces critiques ! Il est temps de développer, à la base, un modèle alternatif qui revient aux fondamentaux du syndicalisme. C’est le sens de l’engagement quotidien des militant-e-s de la CNT Solidarité Ouvrière. Rejoignez-nous pour construire ensemble un outil de lutte, de solidarité et de défense au service de l’intérêt collectif, porteur de progrès pédagogiques et d’un projet de transformation sociale !

Retrouvez la présentation complète de la Fédération Education & Recherche de la CNT-SO

Pour adhérer à la CNT-SO : cliquez ici

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Pour l’ESR, voir ici le matériel de syndicalisation spécifique

Nettoyage : grille des salaires 2023 (mise à jour au 1er juillet)

 

! Attention, la nouvelle grille 2024 est disponible ici !

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Retrouvez la grille des salaires, applicable dans les entreprises relevant de la convention collective nationale des entreprises de propreté et services associés (IDCC 3043)  mise à jour à partir du 01er juillet 2023 (voir en dessous la grille valable jusqu’au 30 juin).

Il ne s’agit que de minimas conventionnels, avec le syndicat on peut se regrouper pour gagner de nouveaux droits et arracher des augmentations de salaires aux patrons ! Rejoignez le syndicat ! Retrouvez toutes nos revendications dans le tract joint.

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Grille des salaires valable du 01er février au 30 juin 2023

(Attention pour l’échelon ASP, à partir du 1er mai 2023, c’est le taux horaire du SMIC qui prévalait : 11,52 €/brut)

Bulletin «Connexions directes», n° spécial Orange

Le numéro d’été de «Connexions directes», bulletin du syndicat national des activités postales et des télécommunications,  vient de sortir 👇 
Au sommaire de ce numéro spécial « Orange, les salarié-es voient rouge ! » :
  • Fermeture des boutiques et transfert à la GDT
  • Service communication aux entreprises
  • Rapport de la médecine du travail (CESC de juillet)
  • L’environnement de travail et l’évolution des espaces de travail

Service librairie de la CNT-SO 30

La CNT-SO du Gard met en place un service librairie militant avec des références sur l’histoire du mouvement ouvrier et libertaire, l’internationalisme ou encore la littérature prolétarienne. Retrouvez le catalogue et le bon de commande.

La grève a payé à l’AC Marriott Hotels Vélodrome Marseille !

Après 7 jours de grève et de piquet bruyant devant leur hôtel, les femmes de chambre en lutte, ont trouvé un accord de fin de conflit avec le sous-traitant ACQUA. Les femmes de chambre qui étaient toutes en temps partiel (108h/mois) obtiennent leur revalorisation à temps plein (151h). Cela permettra une hausse conséquente de la rémunération toute l’année et du 13eme mois, calculé sur les salaires de base. La charge de travail effective sera enfin intégralement prise en compte sans variations saisonnières ni devoir courir après le paiement des heures supplémentaires.

Pour la prime de pénibilité saisonnière, des négociations sont prévues à la fin de l’été. Si le donneur d’ordre, l’hôtel AC Marriott devait bloquer : le mouvement de grève pourrait alors reprendre pour que les femmes de chambre obtiennent satisfaction.

La lutte continue !

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Caisse de grève en ligne 

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Communiqué du 19 juillet …………….

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Communiqué du 15 juillet …………….

Les femmes de chambre à l’assaut de la Bastille salariale à Marseille, pour le pont du 14 juillet !

Les femmes de chambre des hôtels Mariott Vélodrome et Novotel Prado, sous traitées par les sociétés de nettoyage jumelles PRIMIUM et ACQUA, ont organisé, avec leur syndicat CNT-SO, un débrayage simultané le jeudi 13 juillet. Après cette première journée, le mouvement est parti en reconductible sur le site du Mariott Vélodrome.

Pour les ouvrier-ères, la pénibilité, pour les patrons le bénéfice ! A Marseille, l’industrie touristique est en plein boom et engrange les profits. La période estivale est l’occasion d’une très forte fréquentation avec une hausse de la charge de travail pour les travailleur-euses (cadences, heures sup’, manutentions…) sans aucune compensation. Dans un contexte d’inflation galopante et de vie chère depuis des mois, de la réforme antisociale sur les retraites, la coupe est pleine !

Déjà mobilisées depuis janvier pour les retraites, les équipes syndicales de la CNT-SO avaient déposé des revendications auprès du groupe de sous-traitance. Elles passent à l’action faute de réponse satisfaisante pour revendiquer :

  • prime de saison
  • prime d’inflation
  • taux horaire minimum applicable à l’ensemble des sites (AQS2)
  • augmentation de la prime de panier à 7€
  • prime de tenue de 10€ pour tous-tes (versée déjà sur l’AC Marriott)
  • pas de décompte des jours fériés pour les congés (comme appliqué précédemment)
  • respect des jours de repos sans appels
  • versement de la paie le 6 du mois

Les groupes hôteliers ne doivent pas se cacher derrière leur sous-traitant : les femmes de chambres et équipiers sont indispensables au fonctionnement des hôtels, c’est à eux d’assumer ! Ils exploitent notre travail : grève par grève nous leur reprendrons notre dû avec un seul cap : la répartition égalitaire des richesses !

Les grévistes tiennent un piquet de grève, chaque jour devant le :

Marriott Vélodrome à partir de 9h

4 All. Marcel Leclerc, 13008 Marseille

Ça ira, ça ira, les patrons on les aura !

Festival des derniers de cordée, 23 & 24 septembre 2023 à Taxat-Senat (03)

OYEZ, OYEZ, TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS QUI NE SE LAISSENT PAS FAIRE !

Fin septembre aura lieu la première édition du festival des DERNIERS DE CORDÉE.
Ça se passera les 23 et 24 septembre sur la commune de Taxat-Senat.
Un mini village du fin fond de l’Auvergne.
LE centre de la France. Géographique tout du moins.

MAIS QU’EST CE QUE C’EST QUE CETTE HISTOIRE ?

Tout part d’une rencontre inattendue entre une association de cordistes (Cordistes en colère, cordistes solidaires) et les membres auvergnats d’un syndicat de travailleuses et travailleurs du spectacle (STUCS CNT-SO).
Ces deux collectifs voulaient chacun organiser un événement festif, un prétexte pour créer un moment de rencontre et de débat dans leurs métiers respectifs. Mais seuls dans leur coin et face à l’ampleur de la tâche ça semblait compromis. L’idée est alors venue de mutualiser leurs énergies et d’organiser un événement commun.
Tout part de là.

Là-dessus, des collègues de collègues ont eu vent de l’histoire et se sont dit : nous aussi on veut y être ! Des scaff’holders (Scaff de France), des gardiens de troupeaux (SGT), des routiers (SUD Route), des travailleurs du nettoyage (CNT-SO), des travailleurs du jeu vidéo (STJV), des libraires (Book Bloc), des artistes-auteurs (STAA), … et des inspecteurs du travail (CNT et SUD).

Mais aussi un collectif de familles : Stop à la mort au travail.

Et probablement d’autres surprises encore…

DERNIERS DE CORDÉE : UNE RENCONTRE DE MÉTIERS EN LUTTE

De là, le festival des Derniers de cordées a pris forme, s’est étoffé.
Le nom du festival semble causer. Les derniers de cordée se reconnaissent en ce qu’ils sont surtout les premiers de corvées…
L’envie d’échanger, de se rencontrer est partagée.

Ce week-end là, ce sera donc un festival multi-professionnel que nous proposerons. Avec une série de débats pour partager nos luttes. Nous raconter ce qui marche. Ce qui ne marche pas. Tisser des solidarités au-delà de nos métiers propres. Construire des amitiés à la faveur de moments conviviaux. Mettre en commun nos expériences.
Pour en faire naître une vigueur nouvelle.

De son côté, Anthony Pouliquen nous invitera à prendre du recul et à élargir nos réflexions avec sa conférence gesticulée « Une autre histoire des classes sociales ».

Évidemment, des temps seront aussi réservés aux débats intra-professionnels. Pour nous fédérer au sein de nos métiers. Faire avancer nos problématiques respectives. Délier les possibles.

AUSSI UN FESTOCH POUR TOUTES ET TOUS

Mais en plus de nos histoires de prolos en lutte, des animations auront lieu tout au long du week-end. L’occasion de ramener ses potes, sa famille. Un week-end aussi pour les habitants du coin.
Avec des démos/spectacles présentant les facettes cachées de certains de nos métiers. Un escape game. Tout un espace pour (re)découvrir les jeux d’arcades. Une performance de magicien, jongleur et dompteur de bulles …
Et évidement, un méga top concert le samedi soir avec du punk auvergnat, du ska stéphanois endiablé, et une fin de soirée DJ éclectique.

Alors n’hésitez pas, viendez !
On en sortira peut-être un vidés, mais plus forts. Forts de nouveaux alliés. Pressés de remettre ça l’année suivante. Impatients de partager encore nos victoires.
Regonflés à bloc.
Heureux, en somme.

 

Communication et infos pratiques

 

Programme

Mobilisation contre les violences policières, samedi 15/07 à Nîmes

La CNT-SO du Gard s’associe au sein d’un collectif d’organisations nîmoises, syndicales, associatives et politiques, à l’appel national unitaire « Notre pays est en deuil et en colère ». Le collectif appelle à un rassemblement, samedi 15 juillet à 10h  devant le palais de justice de Nîmes (coté esplanade).

Notre pays est en deuil et en colère

Plus de 100 organisations syndicales, associatives et politiques se sont réunies autour d’un appel commun à des manifestations unitaires après la mort de Nahel, contre la politique de déni et la fuite en avant ultra-répressive de l’État face aux émeutes. Tout en gardant nos analyses propres (voir notre communiqué) notamment sur la nécessité de rupture radicale avec le capitalisme, l’État et sa Police qui en sont le bras armé, la CNT-SO s’est associée à cette démarche unitaire.

Alors que le bloc bourgeois radicalisé au pouvoir et extrême-droite se rapprochent de plus en plus, alors que des milices fascistes agissent impunément dans les rues et que la mafia syndicale policière appelle à la guerre civile : le mouvement social doit réagir massivement !  Soyons nombreux et nombreuses pour dénoncer la surenchère sécuritaire, libérale et raciste !

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Notre pays est en deuil et en colère

Notre pays est en deuil et en colère. Le meurtre de Nahel tué par un policier à bout portant à Nanterre, a mis à nu les effets de décennies de politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit et particulièrement les personnes racisées et précarisées. L’escalade des violences est une impasse et doit cesser. La conception essentiellement répressive de la police, et l’évolution législative de 2017 sur l’usage des armes de service, aggravent ce que la population vit et subit que ce soit en termes de discriminations et de pratiques racistes.

Les tensions entre population et police viennent de loin et s’inscrivent dans une histoire marquée d’injustices, de préjugés, de violences, de discriminations, de sexisme… et d’un racisme systémique qui traverse l’ensemble de la société et qui n’est toujours pas éradiqué.

Les habitant·es des quartiers concernés et notamment les femmes pallient bien souvent seul·es les carences en termes de services publics. C’est bien la régression de ceux-ci, l’école, les lieux de partage et de culture, sportifs, la poste, les administrations etc. et le recul du soutien de l’État au tissu associatif qui ont largement contribué à marginaliser ces quartiers et des territoires entiers bien au-delà, particulièrement dans les Outre-mer.

L’abandon de ces populations de quartier est aggravé par le contexte économique d’appauvrissement, d’inflation, de hausse des loyers, des prix l’énergie et la réforme de l’assurance chômage. Les inégalités sociales touchent particulièrement les enfants et les mères isolées. C’est ce que montrent les révoltes qui ont secoué les quartiers populaires depuis quelques jours en réaction à la tragédie de Nanterre.

En plus de décennies de dérives d’une politique du maintien de l’ordre, de lois sécuritaires (loi sécurité globale, loi séparatisme…) et de mesures d’exception, nous assistons depuis quelques jours à des pressions du gouvernement pour mettre en place une justice expéditive. Le prononcé de mises en détention préventives systématiques avec des peines de plus en plus lourdes n’est pas acceptable !

L’urgence n’est pas celle de la répression qui ne fera que renforcer l’extrême-droite et fera reculer une fois de plus les droits et libertés.

L’apaisement durable n’est possible que si le gouvernement prend les mesures nécessaires pour répondre à l’urgence de la situation et aux exigences des populations concernées.

L’ONU a critiqué à plusieurs reprises les politiques sécuritaires et les problèmes institutionnels de racisme en France, en particulier dans les forces de l’ordre.

Ce sont les discriminations qui sont un poison toxique qui décrédibilise l’idée même d’égalité et sème le désespoir.

L’extrême droite en fait son lit pour diviser toujours davantage la société. Nous dénonçons l’appel à la guerre civile contre les quartiers populaires et la qualification des personnes qui en sont issues de « nuisibles » par des syndicats de policiers.

Nous condamnons la constitution d’une cagnotte de soutien au policier qui a tué Nahel à l’initiative d’un membre de l’extrême droite et l’absence de toute action du gouvernement, mettant ainsi de l’huile sur le feu.

Tout est à repenser et construire. Il faut partir de bases nouvelles, créer des espaces de discussions larges et tirer les leçons des erreurs des politiques publiques depuis des décennies, en respectant les histoires, parcours, cultures et singularités dont se nourrit notre aspiration collective à l’égalité. Il est plus que temps d’écouter et de prendre en compte les demandes des habitant·es des quartiers populaires et en particulier sa jeunesse !

La situation nécessite que le gouvernement prenne ses responsabilités et apporte des réponses immédiates pour sortir de l’affrontement :

– abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;

– une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ;

– le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;

– la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police.

Rien ne peut cependant se faire sans un autre partage des richesses, sans lutter contre les inégalités sociales. Rien ne peut se faire sans la lutte contre la pauvreté et la précarité, aggravées par le dérèglement climatique, la hausse des loyers et des charges, et sans le renforcement des services publics et de l’éducation populaire. C’est à ces chantiers que le gouvernement devrait s’attaquer au lieu de mener des politiques publiques régressives qui font le lit de l’extrême droite.

Nos organisations syndicales, associations, collectifs, comités et partis politiques sont mobilisés pour le maintien des libertés publiques et individuelles.

Dans l’immédiat, nous appelons à rejoindre tous les rassemblements et marches autour de ces revendications, partout dans le pays à partir du mercredi 5 juillet, à l’exemple de la marche organisée par le Comité Vérité et Justice pour Adama le 8 juillet, à Beaumont-sur-Oise, et de celle de la Coordination Nationale contre les violences policières du 15 juillet.

Nous appelons à des marches citoyennes le samedi 8 juillet dans toute la France et les territoires ultra-marins.

Nous construirons ensemble les suites de ces mobilisations.

Signataires

Syndicats :

  • CGT,
  • CNT-Solidarité Ouvrière,
  • Fédération Syndicale Étudiante (FSE),
  • FSU,
  • Solidaires Étudiant-e-s,
  • Syndicat des Avocats de France,
  • UNEF le syndicat étudiant
  • Union Syndicale Solidaires,
  • Union Étudiante,

Associations :

  • 350.org,
  • Adelphi’Cité,
  • Amnesty International France,
  • Alternatiba,
  • Alternatiba Paris,
  • Les Amis de la Terre France,
  • ANV-COP21,
  • ATTAC France,
  • Bagagérue,
  • Conscience,
  • Coudes à Coudes,
  • DAL Droit au Logement,
  • La Fabrique Décoloniale,
  • FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigrés-e-s),
  • Fédération Nationale de la Libre Pensée,
  • Fédération nationale des maisons des potes,
  • Femmes Egalité,
  • Fondation Copernic,
  • Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigré·es),
  • Greenpeace France,
  • Jeune Garde Antifasciste,
  • LDH (Ligue des droits de l’Homme),
  • Memorial 98,
  • Observatoire nationale de l’extrême-droite,
  • Organisation de Solidarité Trans (OST),
  • Planning familial,
  • Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les racismes-RAAR,
  • REVES Jeunes,
  • SOS Racisme,

Collectifs :

  • Alliances et Convergences,
  • Assemblée des Gilets Jaunes de Lyon & Environs,
  • Colère Légitime,
  • Collectif civgTENON,
  • Collectif des Écoles de Marseille (le CeM),
  • Collectif national pour les Droits des Femmes,
  • Collectif Nouvelle Vague,
  • Collectif Vérité et Justice pour Safyatou, Salif et Ilan,
  • Collective des mères isolées,
  • Comité des Soulèvements de la Terre Sud-Essonne,
  • Comité Local de Soutien aux Soulèvements de la Terre Aude,
  • Comité Soulèvement Bas-Vivarais,
  • Comité les Soulèvements de la Terre Lyon et environs,
  • Comité local de soutien aux Soulèvements de la Terre Villefranche,
  • Comité local de soutien aux Soulèvements de la Terre Romans-sur-Isère,
  • Comité nîmois de soutien aux Soulèvements de la Terre,
  • Comité de soutien à Moussé Blé,
  • Comité justice et vérité pour Mahamadou,
  • Comité Les Lichens Ardéchois,
  • Comité Vérité et Justice pour Adama,
  • Coordination des comités pour la défense des quartiers populaires,
  • Démocra’psy,
  • Dernière Rénovation,
  • En Gare,
  • Justice pour Othmane,
  • La Révolution est en marche,
  • Lla Terre se soulève en Corrèze,
  • Le Peuple Uni,
  • Les Soulèvements de la Terre – comité Île-de-France,
  • Les Soulèvements de l’Entre2Mers (33),
  • Lyon en lutte,
  • Lyon Insurrection,
  • Nîmes Révoltée,
  • Réseau GBM,
  • Rejoignons-nous,
  • Collectif du 5 novembre – Noailles en colère (Marseille),
  • Syndicat des quartiers populaires de Marseille,
  • Collectif Justice pour Claude Jean-Pierre,
  • Youth for Climate IDF,

Organisations politiques :

  • ENSEMBLE! – Mouvement pour une Alternative de Gauche, Écologiste et Solidaire,
  • Europe Ecologie Les Verts (EELV)
  • La France insoumise (LFI),
  • Front Uni des Immigrations et des quartiers populaires (FUIQP),
  • Gauche Ecosocialiste (GES),
  • Génération.s (G.s),
  • Nouveau parti anticapitaliste (NPA),
  • Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF),
  • Parti de Gauche (PG),
  • Pour une Écologie Populaire et Sociale (PEPS),
  • Parti Ouvrier Indépendant (POI)
  • Réseau Bastille,
  • Révolution Écologique pour le Vivant (REV),
  • Union communiste libertaire (UCL),

Pas de justice, pas de paix !

La mort de Nahel, jeune homme de 17 ans, abattu volontairement par un policier, mardi 27 juin à Nanterre lors d’un contrôle routier, provoque l’indignation générale et une vague de colère dans tout le pays. La CNT-SO partage cette colère, adresse sa solidarité aux proches de Nahel et soutient toutes les mobilisations à venir en réaction à ce nouveau crime policier.

La vidéo implacable du meurtre de Nahel a contraint à réagir jusqu’au sommet de l’État, sans pouvoir déployer le cirque politico-médiatique habituel du déni des «violences policières» ni couvrir les auteurs.

Pourtant, il ne s’agit pas d’une «bavure isolée» et «inexplicable». La semaine dernière c’est à Angoulême que la même scène se produisait. Les morts s’enchaînent : treize dans les mêmes circonstances en 2022 ! Le profil récurrent des victimes, de jeunes hommes issus des milieux populaires et identifiés comme maghrébin ou afropéen, ne laisse pas de doute sur le caractère raciste de ces crimes.

La série actuelle est directement liée à l’évolution législative depuis Hollande et Cazeneuve, en 2017, qui permet encore davantage aux forces de l’ordre d’user de leurs armes notamment dans le cas des fameux «refus d’obtempérer».

Elle tient plus largement à une culture de l’impunité, de la violence et du racisme qui prospère dans les rangs de la Police, couverte par les institutions, une mafia syndicale grandement acquise à l’extrême-droite à l’image de la profession et le déni protecteur d’une large partie de la classe politique.

Avec Nahel, une fois de plus les policiers ont d’abord menti en décrétant avoir été en danger. Sans l’existence de la vidéo qui les contredit, nul doute que la version policière se serait une fois encore imposée dans les médias et les discours politiques. Cette impunité doit cesser ! La CNT-Solidarité Ouvrière soutient toutes les familles de victimes de violences policières qui depuis de longues années, essayent d’obtenir justice malgré l’omerta institutionnelle et les oppositions politiques.

Nous ne nous faisons pas d’illusion sur l’institution policière, il ne s’agit pas plus de dérives individuelles que ponctuelles mais d’une question systémique. Les pratiques racistes et discriminatoires (contrôles au faciès…), les violences et crimes, le plus souvent impunis, se perpétuent sur des décennies et s’inscrivent dans une histoire douloureuse de chasse aux étrangers-ères, aujourd’hui les sans-papiers, hier républicain·nes espagnols, juifs·ves, indépendantistes algérien·nes…

Le contexte actuel est aussi fortement marqué par la répression et criminalisation de plus en plus brutale des luttes sociales. Face à une forte contestation sociale (gilets jaunes, mouvements de grèves, activisme écologiste…), l’État a volontairement lâché la bride à sa Police qui exerce sa violence sans retenue (mutilations, décès…). Le bloc bourgeois au pouvoir se radicalise rapidement en restreignant les libertés publiques et en organisant une société de la surveillance. Cet autoritarisme doit être fermement combattu !

Là encore, la question est systémique. Qu’on lui colle l’adjectif «républicaine» n’y change rien, pour l’État, la fonction primordiale de la police n’est pas de protéger la population mais de la contrôler et de la réprimer si besoin, au service d’un ordre social inégalitaire. C’est pourquoi, la CNT-SO est une des rares confédérations syndicales qui refuse statutairement de syndiquer l’ensemble des «forces répressives de l’État ou du patronat».

Pour que tout cela cesse, il faudra que les colères convergent vers une transformation sociale majeure qui tourne le dos à l’exploitation économique et à toutes les dominations. Construisons ensemble ce projet émancipateur pour notre classe, basé sur l’égalité réelle, économique et sociale, la démocratie directe et l’autogestion.

Colère populaire, luttes ouvrières : même combat !