Vive le syndicalisme ! Campagne de syndicalisation de la CNT-SO PTT 69-42

Nous sommes toutes et tous salarié·es de la Poste, de fait cela nous lie les un·es aux autres dans des intérêts communs face aux mêmes directions. Organisons-nous collectivement avec le syndicat !
       

Livreur-euses : Contre l’exploitation en roue libre !

Pour la 2ème fois, des élections professionnelles sont organisées en mai 2024, pour élire les représentant·es des livreur·euses à l’A.R.P.E. La CNT-SO a présenté sa candidature, pour faire avancer la reconnaissance totale de nos droits salariaux, sociaux et syndicaux. 

Pour ce scrutin nous avons prévu d’unir nos forces avec SUD Livreurs (fédération SUD Commerce), organisation actuellement représentative, avec qui nous partageons depuis plusieurs années, de nombreux combats auprès des livreur-euses : actions juridiques communes  (dont contre Frichti aux Prud’hommes et Deliveroo au pénal), mobilisations (dont le mouvement des livreurs sans-papiers pour la régularisation). 

Après avoir été écartées du scrutin par l’A.R.P.E, nos organisations ont déposé des recours devant la justice  pour faire invalider cette décision scandaleuse  ! Après le délibéré du 06 mai, le tribunal judiciaire de Paris a rétabli notre candidature qui sera soutenue par SUD Livreurs (voir ici).

On ne lâchera rien pour faire entendre la voix des livreur-euses avec une alternative syndicale indépendante des plateformes et de l’Etat pour la reconnaissance de nos droits !  

Salarié-es intérimaires et permanents, devenez élu-es au CSE Adecco France avec la CNT-SO et faisons avancer nos droits en construisant un rapport de force !

Le 1er tour des élections professionnelles chez Adecco France aura lieu en 2024.

Ces élections seront l’occasion pour les salariés intérimaires et permanents de choisir les élus qui les représenteront au CSE (Comité social et économique) pendant 4 ans.

Depuis le 13 Mars, la CNT-SO figure parmi les neuf syndicats prenant part aux négociations pour mettre en place ces élections professionnelles.

En rejoignant les listes CNT-SO, vous revendiquez plus de droits, vous construisez un rapport de force favorable !

  • Seuil pour être électeur : 455 heures les 18 derniers mois
  • Seuil pour être éligible : 913 heures les 18 derniers mois

Pas de papiers, pas d’avocat ? En route pour la victoire pour les travailleur∙euses sans papiers !

Suite à notre action unitaire (pour voir l’historique, cliquez ici), la Cour de Cassation transmet une QPC au Conseil Constitutionnel sur l’exclusion des travailleurs sans-papiers de l’aide juridictionnelle. Encore une étape de franchie pour rétablir l’égalité des droits !

Communiqué unitaire du 14 mars 2024

Travailleur·euses de la fonction publique : Pour nos salaires, pour une répartition égalitaire des richesses : toutes et tous en grève le 19 mars !

Fin février, le ministre de l’économie annonce une saignée de 10 milliards d’euros sur le budget. Pour le budget 2025, une autre coupe massive se prépare… Encore et toujours l’austérité pour les services publics ! Encore et toujours l’austérité pour les agent·es ! La CNT-SO appelle à la grève le 19 mars et à construire à la base un mouvement fort.

Bas salaires, austérité, « mérite » : les agent·es tirent la langue, les usager·ères trinquent !

Les travailleur·euses sont toujours aussi lourdement impacté·es par l’inflation et la vie chère (alimentation, énergie, logement…). Dans le secteur public, les revalorisations du point d’indice cumulées (3,5% en 2022, 1,5% en 2023 et 5 points en février 2024) restent toujours nettement en dessous de l’inflation : le compte n’y est toujours pas !

Le ministre de la Transformation et la Fonction publique (de la « Destruction de la Fonction publique » plutôt) sort de sa poche un « plan d’intéressement collectif au mérite » (une « réforme » de la fonction publique doit être présentée au Parlement cet automne). Les services publics doivent être rentables, performants : pour cela, mettons les agent·es en concurrence, évaluons-les toujours plus payons-les au mérite sous forme de primes ! Nous devons absolument combattre cette attaque ultralibérale !

Plus d’austérité, des salaires indignes, métiers de moins en moins attractifs, précarité pour les contractuel·les : les conditions de travail des agent·es ne risquent pas de s’améliorer, les services publics ne risquent pas de répondre correctement aux besoins de la population !

Et pourtant, de l’argent il y en a…

…dans les poches du patronat ! Depuis quelques années, les cours boursiers, les profits des entreprises et dividendes des actionnaires sont en hausse records. Ces masses d’argent, c’est l’exploitation du travail qui les a produites, elles doivent revenir aux travailleur·euses ! Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…). Ces politiques doivent cesser pour permettre de sortir les services publics des logiques d’austérité et revaloriser leurs agent·es.

Nos galères ne viennent pas de nulle part, elles sont le fruit du système économique capitaliste, prédateur et inégalitaire. Notre classe doit s’en émanciper en défendant un projet de transformation sociale, égalitaire et autogestionnaire.

NOUS N’AURONS QUE CE QUE NOUS PRENDRONS ! Toutes et tous en grève le 19 mars ! En réunion syndicale, en assemblée générale, construisons le rapport de force !

Avec la CNT-SO, nous revendiquons :

  • Une revalorisation progressive des salaires en partant des catégories C et B pour réduire les inégalités salariales.

  • L’abandon du projet de loi Guerini sur la rémunération au mérite.

  • Le maintien des statuts et titularisation sans conditions des personnels précaires.

  • La création de postes à hauteur des besoins formulés par les agent·es et usager·ères.

  • L’arrêt des politiques, notamment fiscales, au bénéfice des plus riches et entreprises.

  • La redistribution des richesses pour des services publics de qualité, sans profits et d’égal accès à tous et toutes.

  • Le maintien d’un maillage territorial fort des services publics et leur gestion directe par les agent·es et usager·ères.

Vie chère, un seul mot d’ordre : répartition égalitaire des richesses et du travail !

Les travailleur·euses sont toujours aussi  lourdement impacté·es par l’inflation et la vie chère (alimentation, énergie, logement…). Les salaires ne suivent pas : dans le privé où les minimas de nombreuses conventions sont perpétuellement rattrapés par le SMIC ; dans le public, où les revalorisations du point d’indice cumulées restent toujours nettement en dessous de l’inflation..

Pourtant sous la présidence Macron, les français les plus fortunés ont considérablement augmenté leurs richesses. Les cours boursiers, les profits des entreprises et dividendes des actionnaires sont en hausse records.

Ce n’est pas simplement une question de « pouvoir d’achat » mais de répartition égalitaire des richesses. Ces masses d’argent, c’est l’exploitation de notre travail qui les a produites, elles doivent revenir aux travailleur·euses ! Dans l’immédiat elles doivent servir à l’augmentation générale des salaires ! Cela doit aussi concerner la part socialisée (le brut) alors que nous venons de subir une nouvelle régression majeure sur la protection sociale avec la retraite à 64 ans et de nouvelles restrictions sur les droits à l’assurance chômage….

Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…). Ces politiques doivent cesser pour permettre de sortir les services publics des logiques d’austérité et revaloriser leurs agent·es.

LUTTER CONTRE LES GALÈRES DE LA VIE CHÈRE C’EST FAIRE PASSER NOS EMPLOYEURS ET LES ACTIONNAIRES À LA CAISSE !

Dans nos entreprises ou services, multiplions les conflits pour nos conditions de travail et pour nos salaires avec un seul cap : la répartition égalitaire des richesses et du travail.

Avec la CNT-SO, on revendique :

  • Une hausse générale des salaires avec échelle mobile en proportion du SMIC revalorisé.

  • Une hausse des pensions et minimas sociaux indexée sur l’inflation. Une hausse du point d’indice de la fonction publique à hauteur de l’inflation et la revalorisation des grilles indiciaires. Le plafonnement des hauts salaires.

  • La diminution du temps de travail, à salaire égal.

  • L’égalité salariale hommes/femmes.
  • L’arrêt des politiques, notamment fiscales, au bénéfice des plus riches et des entreprises.

  • L’État d’urgence social : blocage des loyers, des prix des produits de 1ère nécessité et des factures énergétiques.

  • L’abandon de la réforme des retraites 2023 et de toutes les contre-réformes depuis 1993
  • L’abandon des dernières réformes de l’assurance chômage. L’extension des droits et l’accès universel à l’allocation chômage avec un minimum égal au SMIC. 

Nos galères ne viennent pas de nulle part, elles sont le fruit du système économique capitaliste, prédateur et inégalitaire. Notre classe doit s’en émanciper en défendant un projet de transformation sociale égalitaire et autogestionnaire.

NOUS N’AURONS QUE CE QUE NOUS PRENDRONS !

Livreur·euses, avec ou sans-papiers, on s’organise pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux !

Pour la 2ème fois, des élections professionnelles sont organisées en mai 2024, pour élire les représentant·es des livreur·euses à l’A.R.P.E. La CNT-SO a présenté sa candidature, pour faire avancer la reconnaissance totale de nos droits salariaux, sociaux et syndicaux.

Notre candidature a reçu le soutien de SUD Livreurs, organisation actuellement représentative mais écartée de ce scrutin (voir ici)

Au-delà des élections, il faut s’organiser et se mobiliser collectivement : seule la lutte paie !

Avec la CNT-Solidarité Ouvrière revendiquons :

Hausse immédiate des tarifs

Le paiement de toutes les heures travaillées (y compris le temps d’attente) et pas de rémunération horaire inférieure au SMIC (incluant les cotisations sociales)

Une prime d’entretien des véhicules (vélos, scooters…)

L’ouverture dans toutes les villes de locaux de pause pour les livreur·euses

La régularisation des travailleur·euses sans-papiers

La reconnaissance du statut de salarié·e et le bénéfice de tous les droits sociaux (sécu, chômage, congés…) et syndicaux (mise en place de CSE par plateformes…)

La création d’un statut collectif dans une convention collective

Dans la culture et le spectacle, on s’organise et on revendique avec le STUCS !

Technicien·iennes, administrateur·trices, agente·s, artistes, dans la culture et le spectacle, dans les théâtres, opéras, salles de spectacle, cirques, musées, galeries d’art, les cinémas, les bibliothèques, sur les tournages ou dans les festivals… à la CNT-SO on s’organise au STUCS !

Rejoins le syndicat !

Retrouvez tous les visuels de la campagne de syndicalisation et revendicative 2024 du STUCS CNT-SO

8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes : soyons toutes (et tous) en grève féministe !

La CNT-SO appelle à se mobiliser massivement pour la « journée internationale de lutte pour les droits des femmes » et la grève féministe du 8 mars 2024. 
 
Parce-que les inégalités structurelles persistent dans la sphère privée : charge mentale, poids des taches domestiques et éducatives… Parce-que malgré les droits arrachés, l’égalité réelle entre femmes et hommes butte toujours sur l’idéologie patriarcale de nos sociétés. Rien n’est encore totalement acquis :  les derniers discours de Macron, sur le « réarmement démographique » qui met nos ventres au service de la nation, l’illustre encore !
 
Parce-que malgré la libération de la parole ces dernières années, les violences sont toujours là, dans nos lieux de vie comme de travail : paroles sexistes, harcèlements, viols, violences conjugales, féminicides…
 
Parce-que certaines d’entre nous, en plus de l’oppression de genre, doivent subir d’autres discriminations : racisme, trans ou lesbophobie ; des conditions de vie dégradées et sans droits car sans-papiers ou migrantes…
 
Parce-que le combat féministe est un combat de classe ! Les inégalités sexistes structurelles dominent toujours dans le monde du travail : inégalités salariales, précarité, temps partiels imposés, sur-représentation dans les métiers « domestiques » mal payés… Le capitalisme sait tirer profit de la situation d’oppression des femmes autant qu’il la renforce !
C’est tout un système social basée sur les différences de classes sociales, le racisme, l’exploitation et l’oppression que nous devons déconstruire. Notre combat s’articule avec celui pour l’émancipation globale et la construction d’une société égalitaire !
 
Parce-que le 8 mars n’est pas la « journée de la femme » mais une journée de combat international pour nos droits et notre dignité, initiée par les mouvements ouvriers et féministes. Partout dans le monde, des millions de femmes seront mobilisées !
 
Soyons nombreuses :
  • Contre les violences faites aux femmes
  • Pour l’égalité économique et sociale
  • Pour le respect de nos droits et de notre dignité
La grève féministe : pourquoi ?
Au travail ou dans la sphère domestique, nous assurons des taches essentielles au fonctionnement de la société, en partie de manière invisible et non-rémunérée. Faire la grève dans toutes ces sphères c’est nous visibiliser en grippant la machine ! Ces dernières années, la grève féministe a été l’occasion de mobilisations de rue massives en Espagne, en Suisse, en Pologne, au Chili, en Argentine, au Mexique… En France aussi soyons nombreuses et participons massivement aux initiatives du 8 mars !

Entretien avec Pawel du syndicat de la culture d’IP (Pologne)

Il fait un temps maussade et une température négative en ce mois de janvier 2024 sur Varsovie. Pawel, employé du Musée d’Art Moderne de Varsovie et militant du syndicat Culture d’IP, Inicjatywa Pracownicza [Initiative des Travailleur·euses] nous reçoit pendant sa pause déjeuner dans leur local situé à la fac d’archéologie de la ville.

Est-ce que tu peux nous décrire le développement d’IP Kultur ?

Depuis quelques années, il existait déjà des groupes du secteur de la culture à Wroclaw, Poznan et Krakow mais en 2019, IP Kultur a commencé à s’organiser à Varsovie.

Pendant « la nuit des musées » qui est un évènement où tous les musées sont ouverts gratuitement au public, nous avons fait une grande banderole de 10 m « Pelna kultura, pusta konta » littéralement traduisible par culture pleine, salaires vides.

Nous avons utilisé cette bannière avec un groupe de personne déjà syndiquées à IP devant un maximum de musées de la ville, passant d’une institution à une autre. L’action a été un succès et a largement été relayée dans les médias et nous a permis de développer des syndicats dans différents lieux culturels.

Dans le même temps nous avons écrit un rapport détaillé de l’état des conditions de travail avec 5 revendications majeures que nous avons envoyé au ministère de la Culture :

  1. Impossible de vivre de notre travail : nous demandons une hausse de salaire de 1564 Zlotys (363 euros) !

  1. Nous demandons une augmentation annuelle suivant le taux de l’inflation !

  1. Égalité salariale entre hommes et femmes, pour le même travail, même paie !

  1. Nous souffrons d’insécurité de l’emploi, nous ne voulons plus de contrats précaires !

  1. Nous voulons plus de transparence sur les règles de nos rémunérations !

Suite à ces évènements un grand nombre de membres nous ont rejoint.

En 2020, pendant la pandémie, nous avons lutté pour obtenir des compensations salariales pour les travailleur·euses les plus précaires, qui avaient des contrats temporaires et qui ne pouvaient pas bosser à cause des fermetures des lieux culturels.

En 2021, l’inflation en Pologne était l’une des plus importante d’Europe, en plus la guerre commençait en Ukraine, beaucoup de gens sont arrivés en même temps et le prix des loyers s’est envolé. Nous avons lancé des campagnes de soutien contre la hausse des loyers et pour la hausse des salaires.

En 2023, nous avons commencé à organiser le personnel non-pédagogique d’écoles spéciales.

En 2024, nous programmons une campagne de hausse des salaires avec déjà une manifestation à ce sujet, le 11 janvier devant le ministère de la Culture.

Et aujourd’hui, on en est où à IP kultur?

Aujourd’hui nous avons une grosse trentaine de syndicats de la culture sur l’ensemble de la Pologne et revendiquons un peu plus de 1000 membres. Il faut savoir qu’il faut plus de 10 membres pour déclarer un syndicat au sein d’une entreprise. Dans mon musée nous sommes une trentaine de syndiqué·es à IP. Il arrive maintenant qu’IP soit le seul syndicat sur certains lieux de travail. A Varsovie, il existe une douzaine de comités qui syndiquent, les technicien·ennes, administrateur·trices, logisticien·ennes et autres personnels du milieu culturel. Il n’y a pas d‘artistes syndiqué·es. Pour le moment, il n’existe qu’une association OFSW qui a plutôt une orientation libérale et qui a participé à la défense de certains directeurs d’institutions qui se faisaient virer par le pouvoir très conservateur de l’ancien gouvernement. Par ailleurs, nous n’avons pas leur soutien pour les actions de hausses de salaires et de défense de conditions de travail.

Nous avons aussi un groupe de technicien·ennes de la culture en Freelance, ils doivent travailler au moins 6 mois dans l’année dans la même institution pour pouvoir officiellement se syndiquer.

IP c’est quoi ?

IP est une confédération syndicale créé en 2000 par un groupe de militant·es anarchistes autour du squat de Rozbrat à Poznan. Aujourd’hui, la Confédération a des sections dans les domaines les plus précarisés de l’industrie, de l’éducation, de la logistique, de la santé & du social, de la culture, du bâtiment, de la restauration… Le syndicat a une section particulièrement importante à Amazon, comptant plus de 1000 adhérent·es.

Comment ça marche ?

En ce moment IP revendique environ 6000 adhérent·es. En ce qui concerne les cotisations, nous cotisons à hauteur de 3,50 euros par mois, incluant 1 euro à la Confédération par mois.

La Confédération emploie au niveau national, 2 personnes à mi-temps, un administrateur et un juriste et demande régulièrement plus de services à un cabinet d’avocats/juristes du travail. Nous avons besoin de bien plus pour répondre au besoin de nos adhérent·es. La Confédération loue un bureau à Poznan et a obtenu le droit à un bureau à l’université de Varsovie.

Nous avons un congrès tous les 2 ans qui mandate un comité national de 13 personnes. Pour le moment, il n’existe pas de fédérations de branches, ni territoriales, notre organisation repose sur l’autonomie des structures locale ou de boîtes mais vu notre croissance rapide, plusieurs commissions dont celle de la culture demandent à créer des fédérations pour administrer plus facilement nos syndicats.

Pourquoi les gens se tournent vers IP ?

En général, les gens nous rejoignent parce que le syndicat est actif, militant, transparent, mais aussi parce que le montant de nos cotisations est peu élevé et que nous sommes indépendants de tout parti politique.

Nous avons aussi réussi à répondre à de nouvelles demandes. IP a de nouvelles sections suite au contexte actuel. Pendant longtemps la Pologne a été un pays d’émigration ou beaucoup de gens sont partis travailler partout en Europe et dans le monde. Depuis peu, la Pologne est aussi devenue un lieu d’immigration nous apportant, du point de vue syndical, de nouvelles problématiques. Beaucoup d’entre nous et de nos structures se sont portés volontaires pour soutenir les gens fuyant la guerre en Ukraine et en Biélorussie. Au début dans l’urgence de la situation humanitaire, maintenant dans une défense de droits en tant qu’étranger·ères travaillant en Pologne. Par exemple, un groupe d’aide à la personne pour la plupart ukrainien·nes s’est développé. A Wroclaw, un groupe de Sud-Américains travaillant dans le domaine agricole s’est aussi créé. Nous œuvrons de plus en plus dans l’aide à l’obtention de visas pour travailler en UE, nous produisons du matériel de communication en plusieurs langues, ce qui nous a permis d’aider et de défendre une diversité de travailleur·euses de plus en plus importante.

Les autres syndicats…

Le taux de syndicalisation est très bas en Pologne, seul 15% des employé·es à plein temps sont syndiqué·es.

Il existe en Pologne, 3 grosses centrales syndicales très bureaucratiques, œuvrant au dialogue et à la paix sociale. Parmi eux, le syndicat Solidarnosc est le syndicat le plus présent sur l’ensemble de la Pologne mais nous ne travaillons pas ensemble puisqu’ils ont une vision très réactionnaire, coopérants avec les institutions, et ont pris position contre l’avortement par exemple.

Propos recueillir par F. T, du STUCS CNT-SO

Meeting with Pawel from cultural sector of IP

Pawel in an employee of the Museum Of Modern Art in Warsaw and a militant of IP, Initjatywa pracownicza, Workers initiative cultural section. He’s hosting us during his lunch time in their office located at the archeology university.

Could you describe us how IP Kultura grew up those last years ?

Since few years, few IP members working in theaters started to create some groups in Poznan, Wroclaw and Krakow but nothing in Warsaw. In 2019 we decide to start something over in Warsaw.

During the night of museums, which is a night where all museums are free for everyone, we decided to make a huge banner of 10m whilde, stating, « HIGH CULTURE, LAW WAGES » and to bring it all over a maximum of differents cultural places. Standing with it, and giving out IP leaflets. This action was big in a media and gave us opportunity to build lot of contacts all over Poland and to develop many comittes in Warsaw. In the mean time, we wrote a report about working and leaving conditons in Warsaw when you are a cultural worker based on five mains demands that we published and send to the Ministry of Culture. Those 5 demands where:

1.Unable to make a living, we demand the increase of gross base salary by 1564 Polish Zlotys, (363 euros)

2 With real wages dropping each year, we require the annual wage valorization adjusted to the inflation rate!

3 Earning less doing exact same jobs, we claim the right to equal pay!

4 Suffering from job insecurity, we demand that decision-makers put an end to outsourcing and junk contracts!

5 Kept in the dark about unequal pay rates, we demand full transparency regarding rules of remuneration!

In 2020, during the pandemic, we faught to get salary compensation for the most precarous workers which were on the most junk contracts, and not able to work cause of the general lock down of the business.

In 2021, Inflation in Poland was one of the biggest in Europe, Ukrainian conflict start lot of people came on the same time, and the landlords start to increase rents. We did a campaign to maintain rent and increased salaries.

In 2023, we started to get organise with non pedagogical staff of special schools for children with disabilities.

In 2024, we plan a campaign to increase salaries and we ll have a demonstration next week on the 11th of january during the City Council.

Whats going on on IP nowadays ?

Right now, we are about 32 cultural comitees spread all over poland and we claim about 1000 members. In Poland we need more than 10 workers in the same workplace to be able to create a union committee. In our museum we are about 30 unionized at IP. It happen sometimes that IP is now the only working union of the place.

In Warsaw there are 12 workplace committees unionising technicians, administrators, cleaners, logisticians working in cultural sector. For now there are no artists involved in IP. There is an artists NGO, OFSW, which is liberaly orientated, and fight with us to keep some directors which the last very conservativ government was wanted to fire. But concerning social points, as salarial increasing they never took part of any action together with us.

There is also a group a freelancer of culture but they need to work at least 6 months on the same working place to be unionisable.

What s IP exactly?

IP is a trade union confederation started in 2000 by a an anarchist group of squat in Poznan, Rozbrat. Nowadays, IP has sections in the most precarised sectors, industry, logistics, health and care, construction, restaurants. … IP has a big section in Amazon with about 1000 members.

How it works ?

Nowadays IP claim more 6000 members. Our due is 3,5 euros monthly including 1 euro a month directly for the confederation. Conferation is employing 2 workers half time, one administator and one lawyer. But it s really not enough to answer all demands of our members. We are renting an office in Poznan and got the right to get one in the University of Warsaw. We have a Congress every 2 years which is electing a 13 peoples National Committee. For now there are no federations of branches or territorial all decision are taken local or in a workplace committees. Seeing our fast developing, some federations will be asked to coordinate at the next congress to administrate more easly our unions.

Why people choose IP ?

Generaly people choose IP because the union is active, militant, transparent, and also independent of any political party. I think, that is also because we manage to answer some new questions.

For longtime Poland was an emigrating country where many people left to work all over Europe and even all over the world. Since those last 5 years, Poland became an immigrating country bringing union new problems. A lot of us went volontering to help peoples chased by war from Ukraina and Belarus, first in humanitarian first help and now to defend the rights of those peoples who are foreign workers in Poland. For exemple a group of ukrainians domestics workers came up, also in Wrocław a group of Latin Americans working with agriculture and wood processing was created. We are doing more and more help to foreign workers by producing papers and propaganda materials in few languages, helping to increase our diversity of workers involved in IP.

Other unions in Poland ?

The rate of people unionised in Poland is low, about 15% of people working on full time contract. There are 3 big union centrals, very bureaucratics, sitting in teh Social Dialogue Council and talking to buisness and government. One of them, the biggest, Solidarność has a quiet big influence. We can’t work with them due to there reactionnary position, (against abortion for exemple).

Our discussion had to stop, Pawel need to run back to work.

Interview conducted by F. T, STUCS CNT-SO