Assurance chômage : la casse de nos droits continue !

Sous les applaudissements du patronat le gouvernement a validé une nouvelle attaque sur les droits des salarié-es, en durcissant les conditions d’indemnisation de l’assurance chômage.

Après avoir rallongé les durées de cotisation, restreint les périodes d’affiliation et réduit le montants des indemnités (voir nos analyses sur la précédente réforme), le gouvernement modifie structurellement le fonctionnement de l’assurance chômage en introduisant une variable : en fonction de la situation économique nationale, la durée d’indemnisation sera différente !

Avec une situation économique jugée « bonne » selon les critères capitalistes (taux de chômage inférieur à 09%), la règle sera durcie ; avec une situation, jugée mauvaise selon les même critères (taux de chômage au-dessus de 9 % ou en progression de 0,8 point sur un trimestre) la règle sera assouplie … Si le montant n’est pour l’instant pas touché, c‘est à la durée de l’indemnisation que le gouvernement s’attaque.

Concrètement avec un taux de chômage officiel actuellement autour de 7 %, pour les travailleur-euses qui dépendront de l’assurance chômage après le 1er février 2023, la durée d’indemnisation sera réduite de 25% pour une indemnisation supérieure à 6 mois :

  • Passage de 24 à 18 mois d’indemnisation maximum

  • Passage de 30 à 22,5 mois d’indemnisation maximum pour les 53/54 ans

  • Passage de 36 à 27 mois d’indemnisation maximum au-delà de 55 ans

Cette réforme va être particulièrement douloureuse pour les travailleur-euses les plus âgée-es déjà en difficulté face à l’emploi !

Elle est également encore plus injuste suivant les territoires : pour durcir les règles, seul le taux national de chômage est pris en compte malgré des fortes variations locales (Taux de chômage en Loire-Atlantique à 5,8 % contre 11,6 % dans les Pyrénées-Orientales par exemple).

A cela s’ajoute d’autres régressions sur notre protection :

  • Privation d’indemnisation pour les intérimaires et CDD en cas de refus de deux propositions de CDI similaires en un an.

  • Présomption de démission en cas d’abandon de poste.

Encore une fois, le gouvernement rend les chômeur-euses responsables de leur situation et les sanctionne en réduisant des droits, acquis par leur travail et leurs cotisations !

Les objectifs sont clairs : faire plus de 4 Milliards d’économies par an (chiffrage UNEDIC) sur le dos des chômeur-ses et nous contraindre à accepter des emplois à n’importe quelles conditions.

C’est d’autant plus inadmissible que la patronat est très loin de payer sa part, en bénéficiant depuis d’années d’exonérations de cotisations sociales qui plombent les caisses de protection sociale et constitue le vol d’une partie de nos salaires. Rappelons que les cotisations sociales (le salaire brut) ne sont pas des « charges » mais une partie intégrante de nos salaires, socialisés pour nous protéger des aléas de la vie (santé, vieillesse, chômage…).

Tous et toutes concerné-es !

Cette attaque contre l’assurance chômage est une attaque contre tous les travailleur-euses, car elle attaque un droit social collectif, qui constitue une protection économique contre la perte d’emploi. Tout comme l’assurance retraite, constitue une protection quand il est grand temps d’arrêter de travailler. Tout comme le RSA et les allocations permettent à certain-es de joindre les 2 bouts ou simplement vivre.

C’est pourquoi, exploité.e.s de toutes conditions, battons nous, organisons-nous et exigeons le retrait de cette réforme et des précédentes. Non a la destruction de l’assurance chômage, non à France Travail !

La CNT-SO revendique :
  • Annulation des dernières réformes sur l’assurance chômage.

  • Extension des droits et accès universel à l’allocation chômage avec un minimum égal au SMIC

  • Arrêt des exonérations de cotisations sociales au bénéfice des entreprises

Dans les CSE, voter pour la CNT-Solidarité ouvrière : c’est choisir la lutte pour maintenir ses droits et en gagner de nouveaux !

Dans les prochains mois, de nombreux CSE (comité social et économique) vont être renouvelés. Partout où les équipes syndicales de la CNT-SO sont implantées, nous présenterons des listes avec l’objectif de : dégager les syndicats qui ont cessé de se battre ou qui mangent dans la main des patrons, porter les revendications immédiates des travailleur-euses, s’organiser à la base et lutter pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux, faire vivre notre syndicalisme combattif dans les entreprises, coeur de l’exploitation capitaliste que nous combattons !

Fil d’actualité sur les différents scrutins avec professions de foi, résultats 👇

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BTP

  • Première implantation réussie aux « Chantiers modernes construction » à Chevilly-Larue (94) avec 15,7% dans le collège ouvrier, un titulaire et un suppléant pour le CSE. Représentative, la CNT-SO désigne un Délégué Syndical.
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Nettoyage

Élections au CSE d’ACQUA,  1er tour 5 janvier 2023
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Élections au CSE de Primium, 1er et 15 décembre 2022

A l’issue du 1er tour, la CNT-SO est représentative, obtient une DP titulaire, sa suppléante et désignera une DS. Première implantation réussie dans le CSE de ce sous-traitant du Nettoyage.

IV° congrès de la CNT-SO : s’organiser pour lutter et révolutionner la société !

Les structures syndicales affiliées à la Confédération Nationale des Travailleur•euses Solidarité-Ouvrière ont tenu leur IV° congrès confédéral, du 11 au 13 novembre 2022 à Paris. Ces trois jours intenses de discussions, rencontres et réflexions entre délégué•es auront permis d’avancer dans la construction d’une alternative syndicale, autogestionnaire et révolutionnaire.

Plus particulièrement implantée dans les secteurs les plus précarisés (nettoyage, sous-traitance, sans-papiers…) la CNT-SO poursuit son développement constant malgré un contexte social dégradé pour la classe ouvrière et ses organisations. Le congrès a été l’occasion d’intégrer de nouveaux secteurs professionnels (activités postales, hôtellerie, Culture & Spectacle, livreurs ubérisés…) et de constater l’élargissement de notre assise territoriale (Aquitaine, Auvergne, Occitanie…).

Le congrès aura été l’occasion de discussions pratiques pour coordonner et structurer notre outil syndical au service des travailleur•euses et des luttes : articulation de l’action juridique avec l’action syndicale de terrain, stratégies de développement syndical, réflexion sur l’implication militante des travailleur•euses dans les espaces syndicaux, structuration inter-professionnelle pour dépasser les corporatismes, formation syndicale…

Au-delà de ces enjeux internes, le congrès s’est questionné sur les réponses immédiates à apporter dans diverses problématiques actuelles du monde du Travail : quelles revendications et stratégies de luttes dans les prochaines semaines pour les batailles sur le salaire, les retraites, la répartition égalitaire des richesses ; comment répondre aux évolutions régressives en cours : ubérisation et auto-entrepreneuriat qui gangrène chaque jour de nouveaux secteurs, automatisation qui pousse au remplacement de nombreuses taches et savoirs faire par des technologies mises au seul bénéfice des capitalistes ; comment remédier à l’absence de recours à divers droits sociaux par les travailleur•euses par méconnaissance ou difficultés d’accès.

Le congrès s’est enfin positionné sur les enjeux sociaux majeurs pour notre classe : stratégies face à la dérive réactionnaire en cours et le danger autoritaire avec une montée des forces politiques d’extrême droite et une radicalisation des bourgeoisies libérales au pouvoir qui menacent nos droits et libertés ; articulation indispensable du combat syndical avec le combat écologiste alors que le productivisme effréné et le mode de vie mortifère pour la planète imposé par le capitalisme nous met tous-tes en danger ; développement du travail internationaliste et des solidarités de classe à travers le monde alors que les militarismes et impérialismes imposent leur agenda guerrier.

Notre syndicalisme est celui de la double besogne : le travail revendicatif au quotidien et la perspective d’émancipation pour notre classe avec un projet de transformation sociale révolutionnaire. Travailleurs et travailleuses, rejoignez l’alternative syndicale !

Message de solidarité internationaliste avec les 6 camarades de la CNT Xijon menacé-es d’emprisonnement par l’État Espagnol pour activité syndicale.

Motion  « Pour combattre l’extrême-droite : la lutte des classes ! »

Motion « syndicalisme et écologie sociale »

Le 18 octobre et après, un seul mot d’ordre : partage égalitaire des richesses et du travail !

La CNT-Solidarité Ouvrière appelle à se mobiliser massivement dans la journée interprofessionnelle de grève et de manifestation du 18 octobre 2022 et à construire la suite dans les Assemblées Générales.

Com grève interpro – 18 oct 2022

Le mouvement de lutte pour les salaires, prend de l’ampleur, avec la grève emblématique des entreprises pétrolières qui fait tâche d’huile et inquiète au sommet de l’État et du patronat.
Au mépris du droit de grève, l’État tente de casser le mouvement en traitant les salariés réquisitionnés comme des délinquants. Les médias aux mains des grands capitalistes font marcher la propagande à plein régime. Ne nous laissons pas diviser, le combat dans les raffineries est aussi le notre : c’est celui pour le retour aux travailleur•euses des richesses créées par notre travail et captées par une minorité de profiteurs !

Nous subissons le poids toujours plus lourd de la vie chère avec des salaires qui ne suivent pas le rythme de l’inflation, des restrictions sur la protection sociale comme l’assurance chômage et bientôt le vol de 3 années de vie supplémentaires avec le projet de retraites à 65 ans, la dégradation des services publics après des années d’austérité…
De l’autre coté la sphère patronale et actionnariale connaît des profits records et vit sous perfusion d’argent public, plus de 150 milliards d’aides diverses aux entreprises (exonérations de cotisations sociales ou fiscales…) en 2019, avant même les « aides COVID » !

Pour inverser la tendance  : seule la lutte paiera ! Les pénuries d’essence mettent la pression sur l’économie et permettent un rapport de force favorable aux travailleur•euses. C’est le moment de pousser pour faire avancer nos revendications immédiates : mesures d’urgence sociale face à la vie chère ; hausse généralisée des salaires, minimas et pensions indexée sur l’inflation ; échelle mobile des salaires ; arrêt des politiques au bénéfice des plus riches et des entreprises ; refus des contre-réformes sur l’assurance-chômage et les retraites; investissements massifs dans les services publics.

Mobilisons-nous le 18 octobre 2022 et généralisons la lutte dans nos entreprises et services pour lancer un grand mouvement social avec un seul mot d’ordre : répartition égalitaire des richesses et du travail !

Retrouvez nos dossiers spéciaux :

 

Le 29 septembre et après, un seul mot d’ordre : répartition égalitaire des richesses !

La CNT-SO appelle à participer massivement à la journée de grève interpro intersyndicale du 29 septembre et à construire au-delà, des mobilisations dans les entreprises et services.

Téléchargez l’appel de la CNT-SO

Appel de la CNT-SO – version 2

Les travailleur·euses sont de plus en plus lourdement impacté·es par l’inflation et la vie chère (logement, transport, énergies…) aggravées par les crises internationales et environnementales en cours.

Les salaires ne suivent pas : dans le privé où les minimas de nombreuses conventions sont rattrapés par le SMIC ; dans le public où la revalorisation du point d’indice après une décennie de gel, reste nettement en dessous de l’inflation.

Les mesurettes portées par le gouvernement cet été (voir notre argumentaire ici), ne réglerons pas nos problèmes alors qu’on nous parle d’un hiver difficile avec de possibles pénuries et restrictions. Ces mesurettes épargnent toujours grandement les plus riches et les entreprises et évitent le cœur du problème. La question n’est pas le « pouvoir d’achat » mais la répartition égalitaire des richesses ! Elles doivent revenir aux travailleur·euses !

Sous la présidence Macron, les français les plus fortunés ont considérablement augmenté leur richesses. Depuis 2021, les cours boursiers et les profits des entreprises ont enregistré partout dans le monde des records de hausse. Ces masses d’argent, c’est l’exploitation de notre travail qui les a produites ! Dans l’immédiat elles doivent servir à l’augmentation générale des salaires ! Cela doit aussi concerner la part socialisé (le brut) alors que de nouvelles attaques sont prévues sur la protection sociale (retraite à 65 ans, assurance chômage…)

Lutter contre les galères de la vie chère c’est faire passer nos employeurs et les actionnaires à la caisse !

Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…). Ces politiques doivent cesser pour permettre de sortir les services publics des logiques d’austérité et revaloriser leurs agent·es.

Nos galères ne viennent pas de nulle part, elles sont le fruit du système économique capitaliste, prédateur et inégalitaire. Notre classe doit s’en émanciper en défendant un projet de transformation sociale égalitaire et autogestionnaire.

Nous n’aurons que ce que nous prendrons !
Mobilisons-nous collectivement pour revendiquer dans l’immédiat :
  • Une hausse générale des salaires avec échelle mobile en proportion du SMIC revalorisé. Une hausse des pensions et minimas sociaux indexée sur l’inflation. Une hausse du point d’indice de la fonction publique à hauteur de l’inflation et la revalorisation des grilles indiciaires. Le plafonnement des hauts salaires.
  • La diminution du temps de travail, à salaire égal.
  • L’arrêt des politiques, notamment fiscales, au bénéfice des plus riches et des entreprises.
  • L’État d’urgence social : blocage des loyers, des prix des produits de 1ère nécessité et des factures énergétiques.

Vie chère, un seul mot d’ordre : répartition égalitaire des richesses !

Les travailleur·euses sont de plus en plus lourdement impacté·es par l’inflation et la vie chère (logement, transport, énergies…) aggravées par les crises internationales et environnementales en cours.

Les salaires ne suivent pas : dans le privé où les minimas de nombreuses conventions sont rattrapés par le SMIC ; dans le public où la revalorisation du point d’indice après une décennie de gel, reste nettement en dessous de l’inflation.

Les mesurettes portées par le gouvernement cet été (voir notre argumentaire ci-dessous), ne réglerons pas nos problèmes alors qu’on nous parle d’un hiver difficile avec de possibles pénuries et restrictions. Ces mesurettes épargnent toujours grandement les plus riches et les entreprises et évitent le cœur du problème. La question n’est pas le « pouvoir d’achat » mais la répartition égalitaire des richesses ! Elles doivent revenir aux travailleur·euses !

Sous la présidence Macron, les français les plus fortunés ont considérablement augmenté leur richesses. Depuis 2021, les cours boursiers et les profits des entreprises ont enregistré partout dans le monde des records de hausse. Ces masses d’argent, c’est l’exploitation de notre travail qui les a produites ! Dans l’immédiat elles doivent servir à l’augmentation générale des salaires ! Cela doit aussi concerner la part socialisé (le brut) alors que de nouvelles attaques sont prévues sur la protection sociale : retraite à 65 ans (voir notre dossier ici), nouvelles restrictions sur les droits à l’assurance chômage….

Lutter contre les galères de la vie chère c’est faire passer nos employeurs et les actionnaires à la caisse !

Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…). Ces politiques doivent cesser pour permettre de sortir les services publics des logiques d’austérité et revaloriser leurs agent·es.

Nos galères ne viennent pas de nulle part, elles sont le fruit du système économique capitaliste, prédateur et inégalitaire. Notre classe doit s’en émanciper en défendant un projet de transformation sociale égalitaire et autogestionnaire.

Nous n’aurons que ce que nous prendrons !

Raffinerie, industrie, service… de nombreuses boîtes ou secteurs connaissent des luttes pour le salaire. Ce mouvement est à amplifier largement dans les entreprises et services pour construire au-delà un grand mouvement social avec un seul cap : la répartition égalitaire des richesses et du travail.

Mobilisons-nous collectivement pour revendiquer dans l’immédiat :
  • Une hausse générale des salaires avec échelle mobile en proportion du SMIC revalorisé. Une hausse des pensions et minimas sociaux indexée sur l’inflation. Une hausse du point d’indice de la fonction publique à hauteur de l’inflation et la revalorisation des grilles indiciaires. Le plafonnement des hauts salaires.
  • La diminution du temps de travail, à salaire égal.
  • L’arrêt des politiques, notamment fiscales, au bénéfice des plus riches et des entreprises.
  • L’État d’urgence social : blocage des loyers, des prix des produits de 1ère nécessité et des factures énergétiques.
  • Retour sur l’ensemble des contre-réformes depuis 1993 sur les retraites et la sécu :

Retour aux 37,5 annuités de cotisations.
Taux de remplacement de 75 % du salaire brut (base des 6 derniers mois dans le public ou 10 meilleures années dans le privé).
– Retraite à taux plein à 60 ans et 55 ans dans les métiers à forte pénibilité.
Maintien d’un système de protection sociale solidaire et gestion directe des caisses par les travailleurs-euses.

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Téléchargez le tract (PDF)
Retrouvez et télécharger le dossier complet avec les analyses et revendications de la CNT-SO
Visuels de la campagne pour la répartition égalitaire des richesses et du travail :
à télécharger et diffuser sans modération !

Pour défendre nos intérêts seule la lutte paie !

Le long tunnel électoral de 2022, boudé par une part croissante de la population, a débouché sur une « représentation » politique encore plus hostile à nos intérêts de classe. Le président des riches a été réélu et l’Assemblée est largement dominée par les ultra-libéraux et les réactionnaires avec une arrivée massive de l’extrême-droite…

Malgré une probable instabilité de la vie politicienne, le bloc bourgeois radicalisé ne renoncera pas facilement à ses attaques contre nos droits. Il faudra les repousser : retraite à 65 ans, travail forcé des précaires au RSA, cure d’austérité pour financer les entreprises et actionnaires, renforcement des politiques managériales contre les services publics… Préparons-nous aussi à toujours plus d’autoritarisme et de violence de leur part…

La priorité pour la classe ouvrière est de faire face à la vie chère avec les conséquences de plus en plus lourdes des crises internationales et environnementales en cours. Dans l’immédiat, nous ne voulons pas l’aumône de chèques alimentaires ou énergétiques mais des salaires dignes. La répartition égalitaire des richesses et du travail est notre cap !

La percée fasciste est violente mais pas étonnante. La clique au pouvoir joue avec l’extrême-droite depuis des années pour se maintenir pendant que les principaux médias, aux mains des grands capitalistes du pays, diffusent son discours haineux à longueur de journées. Ils n’hésiteront pas à leur laisser les clefs si leurs intérêts sont trop menacés !

Nous mettons en garde les travailleur-euses : il n’y aura jamais de solution dans le fascisme. Son projet de société raciste et autoritaire, remet en cause les droits d’un grand nombre d’entre nous au nom d’une identité française fantasmée et divise notre camp pour le plus grand bénéfice de nos exploiteurs. Nous devons les combattre fermement 

Nos droits et nos libertés sont clairement menacés : plus que jamais notre avenir n’est pas dans leurs urnes mais dans nos luttes ! La classe ouvrière doit rester unie, c’est en faisant monter les mobilisations collectives dans la rue et sur nos lieux de travail que nous pouvons faire reculer le fascisme et le capitalisme ! Pour cela nous appelons les travailleur-euses à renforcer le syndicalisme : rejoignez-nous !

Ensemble faisons émerger un projet de société alternatif en rupture avec la barbarie capitaliste actuelle qui nous mène dans une impasse !

Ne comptons que sur nous-mêmes : vive la classe ouvrière !

 

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Communiqué de la CNT-SO sur la situation politico-sociale après les élections 2022

 

1er mai 2022, soyons nombreux et nombreuses dans la rue… Notre avenir est dans nos luttes !

Le 1er mai est toujours une date importante pour le mouvement syndical. Ce n’est pas la « fête du travail » mais une journée historique de lutte ouvrière à travers le monde. Cette année soyons particulièrement nombreux et nombreuses dans la rue pour en faire une démonstration de force…

Contre Macron, le président des riches & du lobby patronal qui promet de faire table rase de nos droits et de nos acquis, en premier la retraite en nous faisant bosser jusqu’à 65 ans !

Contre l’extrême droite qui fait le jeu des patrons en divisant les travailleur·euses avec leur projet raciste et autoritaire.

Pour défendre nos revendications immédiates face aux difficultés de la vie : hausse des salaires, minimas et pensions ; baisse du temps de travail pour travailler tous-tes et autrement…

Pour marquer notre solidarité avec les travailleur·euses du monde entier qui subissent la guerre, la colonisation ou l’autoritarisme, quittent familles et pays pour survivre ici.

Pour se libérer des exploiteurs et du capitalisme prédateur qui détruit notre environnement, abîme nos vies en nous faisant subir l’injustice sociale au quotidien.

Pour porter le projet d’un monde meilleur, égalitaire et autogestionnaire !

Ne comptons que sur nous-mêmes.

Vive la classe ouvrière !

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Téléchargez l’appel de la CNT-SO (pdf)

 

Notre avenir est dans nos luttes  !

Cette année encore, les candidats qui vont s’affronter au second tour des élections présidentielles sont particulièrement hostiles à nos intérêts de classe. Les travailleurs et travailleuses n’ont rien à gagner dans la mascarade électorale en cours et doivent se préparer au combat dans ce nouvel épisode de la guerre sociale qui s’annonce particulièrement violent quel que soit le résultat de la course au pouvoir…

Si nous combattons sans relâche la bourgeoisie radicalisée incarnée par Macron, nous mettons en garde les travailleur-euses : il n’y aura jamais de solution dans le fascisme et son projet de société raciste et autoritaire !

Nos droits et nos libertés sont clairement menacés ! La classe ouvrière doit rester unie, c’est en faisant monter les mobilisations collectives dans la rue et sur nos lieux de travail que nous pouvons faire reculer le fascisme et le capitalisme ! Sur ces bases, la CNT-SO appelle à se mobiliser massivement dans les manifestations unitaires du 16 avril et les suivantes, ainsi que pour le 1er mai qui doit être une démonstration de force.

Un seul mot d’ordre : répartition égalitaire des richesses !

Alors que l’économie reprend et que les profits flambent, la problématique de la vie chère (logement, transport, énergies…) s’est encore aggravée et ce n’est pas la récente aumône de 100 € qui va changer la donne… Il faut remettre la question de la répartition des richesses au cœur du débat et construire partout le rapport de force pour l’augmentation générale des salaires, des retraites et des minimas sociaux !

Téléchargez le tract au format pdf

Des gouvernements au service du fric et des patrons !

Malgré les beaux discours électoraux, il ne faudra pas compter sur la clique politicienne qui se succède au pouvoir pour régler le problème. Ils ne vont pas remettre en cause les intérêts des capitalistes : c’est à eux qu’ils obéissent et qu’ils arrosent de milliards de subventions et autres cadeaux fiscaux !

Macron pourra toujours se vanter d’avoir augmenté le net des bas salaires ou d’avoir fait verser des primes qui n’auront pas coûté grand-chose aux patrons volontaires pour les verser. En réalité, ces mesures sont payées, comme toujours, par les travailleur·euses, avec pour les entreprises, une compensation systématique par des exonérations, de cotisations sociales ou fiscales. Cette arnaque se traduit par la dégradation des services publics (santé et éducation en tête), la baisse du salaire socialisé et la casse de la protection sociale (voir après). Tout cela revient à mettre un peu d’argent dans notre poche gauche en le prenant dans notre poche droite ! Ne nous laissons pas berner !

Baisse des charges : attention arnaque !

Face au problème de vie chère, la réponse des gouvernements et politicien·nes est le plus souvent de faire « baisser les charges » pesant soi-disant sur les salaires. Attention, cela revient à baisser nos salaires ! Rappelons que les cotisations sociales (le salaire brut) ne sont pas des « charges » mais une partie intégrante de nos salaires, socialisés pour nous protéger des aléas de la vie (santé, vieillesse, chômage…). Dans ce cadre, la hausse des salaires nets, si elle est réelle, est un attrape-nigaud !

Surtout, cela implique le basculement du financement de la protection sociale vers l’impôt, touchant au cœur même de la sécurité sociale, en s’éloignant toujours plus d’un système de répartition solidaire entre salarié·es pour poursuivre son étatisation. En prélude à sa privatisation ? Si on assèche les sources de financement de la protection sociale, il faudra bien compenser le manque (le fameux trou !) soit par une baisse des services, des hausses d’impôts ou la privatisation de pans entiers de la protection sociale. Ce n’est pas acceptable !

Nos galères sont leurs profits !

Face à cette augmentation constante du cout de la vie et des fins de mois impossibles à boucler, c’est surtout au patronat qu’il faut s’attaquer ! Ce sont eux qui tirent profit de la casse de nos droits organisée par les différents gouvernements. Ce sont eux que nous subventionnons à nos frais depuis des années. Ce sont eux qui captent la plupart des richesses que nous créons !

Pour l’année 2021, et malgré la pandémie, le CAC 40 a connu une progression fulgurante, faisant tomber des records vieux de plus de 20 ans, avec une hausse de près de 30%. Les grandes entreprises enregistrent partout dans le monde des records de hausse de leurs profits avec près de 45 % de plus aux États-Unis et 65 % en plus pour la zone euro. Ces masses d’argent, c’est l’exploitation de notre travail qui les a produites ! Elles doivent nous revenir et servir à l’augmentation générale des salaires, y compris dans les petites entreprises !

Faire peser le rapport de force sur les entreprises et leurs actionnaires !

Depuis plusieurs mois, en France comme à l’étranger, la classe ouvrière se réveille et mène des luttes pour les salaires. C’est dans les entreprises, que les travailleuses et les travailleurs peuvent discuter et s’organiser. C’est là qu’ils sont en position de force afin d’engager le combat, par la grève, pour une augmentation générale des salaires, des retraites et des minimas sociaux : c’est le seul moyen, pour les travailleur·euses, de se battre pour leurs droits et pour en gagner de nouveaux ! C’est aussi la seule perspective de mettre fin à la dictature capitaliste sur notre société et de bâtir un monde meilleur ! 

Dans le public, l’austérité ça suffit !

Pour les services publics, les logiques d’austérité se traduisent par une baisse de la qualité du service rendu aux usager·ères et une dégradation des conditions de travail des personnels. Mais c’est aussi une attaque sur les salaires avec un gel du point d’indice des fonctionnaires quasiment sans exception depuis 2010 ! Une revalorisation générale est urgente, notamment pour les catégories B et C ou les personnels non-titulaires qui bénéficient peu des évolutions liées à l’ancienneté. 

Tous et toutes ensemble revendiquons dans l’immédiat :

– La hausse généralisée des salaires, pensions et minimas sociaux en proportion d’un SMIC revalorisé. Le plafonnement des hauts salaires.

– Le dégel du point d’indice dans la Fonction Publique et la revalorisation des grilles indiciaires. 

– L’arrêt des politiques, notamment fiscales, au bénéfice des plus riches et des entreprises. 

Tout est à nous, rien n’est à eux !

Les travailleur·euses peuvent directement gérer la société sans intermédiaires parasites, parce-que nous produisons tous les biens et services et que nous en sommes les consommateurs ou usagers ! Nous pouvons nous-mêmes gérer la production, la distribution et les échanges de biens. Nous pouvons nous-mêmes faire fonctionner les services essentiels à la société (éducation, santé, logement, etc.). Ensemble faisons émerger un projet collectif en rupture avec la barbarie capitaliste actuelle ! Construisons un monde dans lequel l’égalité est réelle, tant économiquement que socialement. Ne comptons que sur nous-mêmes : vive la classe ouvrière !