Bulletin d’information de la CNT-SO 26, n°1

La CNT-SO ne se développe pas seulement dans les grandes villes mais aussi dans tous les territoires. Les camarades présent-es dans la Drôme sortent ainsi le premier numéro d’un bulletin d’information qui sera diffusé dans le département cet été. Pour toute prise de contact : ur-ra[@]cnt-so.org. 

Augmentation des coûts de transport dans les P-O : pétition et manifestation le 24 juillet à Perpignan

Le département des Pyrénées orientales est le 2ème département le plus pauvre de France avec plus de 25000 bénéficiaires du RSA. Or selon plusieurs sources nous avons appris que les transports à l’intérieur du Département vont passer de 1 à 2 € par trajet au 1er juillet 2025. Le département serait-il aux mains du Rassemblement national ou de la droite ? Que nenni !

Cette mesure aurait un effet catastrophique sur le pouvoir d’achat des plus précaires. Notre syndicat demande la gratuité des transports à l’intérieur du Département à l’instar de Montpellier.

Nous demandons par ailleurs sans délais la réouverture de la ligne SNCF Villefranche – Île sur têt fermée depuis plus de 10 mois, ce qui pourrit la vie des habitants du Conflent et menace à terme le Train Jaune.

La CNT-SO 66 s’associe à l’appel de l’association Train en Têt pour une  :
  • Manifestation le  24 juillet à 10h, de la gare à la Préfecture de Perpignan 
Et appelle à signer : la pétition adressée au département des Pyrénées orientales

Les croquants n°2 – Été 2025

Le Syndicat des Travailleurs de la Terre de l’Aquitaine rattaché à la CNT-SO vient de sortir le deuxième numéro de son bulletin d’information : Les croquants.

Face aux fortes chaleurs :

ouvrier·ères agricoles : organisons-nous !

Nous, ouvrier·ères agricoles, sommes en première ligne face aux effets des changements climatiques, notamment les fortes chaleurs estivales. Ces conditions extrêmes mettent non seulement en péril notre santé, mais également notre sécurité et nos droits au travail. Dans ce contexte, il est crucial de porter haut et fort nos revendications.

Conditions de Travail Sécurisées

Les fortes chaleurs représentent un risque majeur pour notre santé. Il est impératif d’instaurer des mesures de protection adaptées :

  • Pauses régulières : obligation de pauses fréquentes pour nous permettre de s’hydrater et de se reposer à l’ombre.

  • Accès à l’eau : mise à disposition de points d’eau potable à proximité des zones de travail.

  • Équipement adapté : fourniture de vêtements légers et de chapeaux pour nous protéger du soleil.

Amélioration des Conditions de Travail

Nous demandons également une réévaluation de nos conditions de travail :

  • Horaires ajustés : proposition de modifier les horaires de travail pour éviter les heures les plus chaudes de la journée.

  • Augmentation des salaires : réévaluation des salaires pour compenser les risques encourus et l’impact des conditions climatiques sur le travail.

  • Soutien psychologique : mise en place d’un accompagnement pour nous aider à faire face au stress lié aux conditions extrêmes.

Sensibilisation et Formation

Il est fondamental de sensibiliser tant les employeurs que les travailleur·euses aux risques liés aux chaleurs extrêmes :

  • Formations obligatoires : instaurer des sessions de formation sur les signes de coup de chaleur et les mesures à prendre en cas d’urgence.

  • Campagnes de sensibilisation : lancer des campagnes pour informer sur les droits des travailleurs agricoles face aux chaleurs extrêmes.

Législation et Protection des Droits

Enfin, il est essentiel que des lois spécifiques soient mises en place pour protéger les ouvrier·ères agricoles :

  • Réglementation sur les conditions de travail : exiger des normes strictes concernant les conditions de travail en période de forte chaleur.

  • Syndicalisation : encourager le syndicalisme pour garantir que les voix des ouvrier·ères soient entendues et prises en compte dans les décisions.

Les ouvrier·ères agricoles sont le pilier de notre système alimentaire, et leurs conditions de travail doivent être impérativement protégées. Face aux fortes chaleurs, il est de notre devoir d’agir pour garantir leur santé, leur sécurité et leurs droits. Unissons nos forces pour faire entendre ces revendications et construire un avenir meilleur pour tous les travailleur·euses agricoles.

Appel à l’action

Nous encourageons tous les travailleur·euses agricoles à se syndiquer, à partager leurs expériences et à se mobiliser pour faire entendre leurs voix. Ensemble, nous pouvons lutter pour des conditions de travail dignes et respectueuses de la santé de chacun.

Les producteurs ont su se coordonner pour porter leurs revendications (FNSEA, CR, Conf Paysanne, MODEF…) : ils se représentent mais ne défendent pas nos droits.

A nous de nous organiser pour porter notre parole et nos doléances !

Les travailleur·euses saisonnier·ères dans le monde agricole : reconnaissance et protection !

Le travail saisonnier dans le secteur agricole est une réalité incontournable.

Des millions de travailleur·euses saisonnier·ères, souvent issu·es de l’immigration, soutiennent l’industrie agricole mondiale en récoltant les fruits, légumes et autres produits essentiels.

Cependant, malgré leur contribution cruciale, ces travailleur·euses sont souvent confronté·es à des conditions de travail précaires et à une absence de protections adéquates. Nous appelons à des réformes nécessaires pour garantir nos droits et notre dignité.

La réalité du travail saisonnier

Le travail saisonnier est caractérisé par des périodes de forte demande de main-d’œuvre, généralement liées aux cycles de culture et de récolte. Le personnel saisonnier est engagé pour des périodes allant de quelques semaines à plusieurs mois. Nous sommes souvent sous-payé·es, mal logé·es et soumis·es à des conditions de travail extrêmement pénibles.

Conditions de travail précaires :

Salaires bas : beaucoup d’entre nous reçoivent des salaires qui ne correspondent pas au coût de la vie. Les rémunérations sont souvent en deçà du salaire minimum légal, ce qui nous plonge dans une précarité économique.

Manque de protection sociale : très peu de travailleur·euses saisonnier·ères bénéficient d’une couverture sociale. En cas de maladie ou d’accident, ils·elles se retrouvent sans soutien, ce qui peut avoir des conséquences dramatiques sur leur santé et leur vie.

Logement inadéquat : les conditions de logement sont souvent déplorables. Des logements surpeuplés, insalubres et parfois situés trop loin des lieux de travail sont monnaie courante.

Exploitation et abus : les travailleur·euses saisonnier·ères sont parfois victimes d’abus, notamment concernant les heures de travail, le harcèlement, et l’absence de droits syndicaux.

Appel à la mobilisation

Nous revendiquons le renforcement des législations. Le gouvernement doit adopter et faire respecter des lois garantissant des conditions de travail décentes et des salaires justes pour les travailleur·euses saisonnier·ères.

Soutien syndical :

Notre syndicat CNT-SO se doit de jouer un rôle actif dans la défense des droits des travailleur·euses saisonnier·ères. Cela inclut la sensibilisation au droit du travail, l’organisation de campagnes de solidarité et la mise en place de formations adaptées.

Sensibilisation du public :

Il est crucial de sensibiliser le grand public à la réalité des travailleur·euses saisonnier·ères, en leur montrant leur importance dans la production alimentaire et en encourageant des pratiques d’achat éthiques.

Les employeurs : les entreprises agricoles doivent adopter des pratiques responsables et garantir des conditions de travail dignes pour tous les travailleur·euses.

La réalité des travailleur·euses saisonnier·ères sans papiers

Les travailleur·euses saisonnier·ères sans papiers sont souvent des migrant·es qui fuient des conditions de vie difficiles dans leur pays d’origine. Ils sont attiré·es par les promesses de travail dans les exploitations agricoles, mais se retrouvent piégé·es dans un système qui les exploite.

Conditions de travail précaires

Ces travailleur·euses sont souvent soumis·es à des horaires exténuants, à des salaires inférieurs au minimum légal et à des conditions de travail dangereuses. L’absence de contrats de travail les rend vulnérables aux abus.

Accès limité aux droits

Sans statut légal, ces travailleur·euses n’ont pas accès aux protections sociales, à la santé ou à d’autres droits fondamentaux. En cas d’accident de travail, ils sont souvent réticent·es à se faire soigner de peur d’être dénoncé·es.

Isolement et stigmatisation

L’absence de papiers renforce leur isolement. Ils vivent dans la peur de la répression et de l’expulsion, ce qui les empêche de s’organiser et de revendiquer leurs droits.

Les travailleur·euses saisonnier·ères, avec ou sans papiers, sont les piliers invisibles de notre agriculture.

Il est temps d’agir collectivement pour garantir leurs droits, améliorer leurs conditions de vie et de travail, et assurer un avenir durable pour toutes et tous. Ensemble, construisons une agriculture juste et équitable pour chaque travailleur·euse, quelle que soit sa provenance.

Appel à l’action

Nous appelons tous les travailleur·euses, syndicats, organisations et citoyen·nes à se mobiliser pour défendre les droits des travailleur·euses saisonnier·ères avec ou sans papiers.

Il est temps de mettre fin à l’exploitation et de construire un système agricole qui respecte les humains, le vivant, la nature. Faites entendre votre voix !

Le syndicat des Travailleurs de la Terre de l’Aquitaine regroupe des ouvriers agricoles, des petits paysans …qui luttent pour faire respecter leurs droits et la revalorisation de leur travail ….

 

Convention HCR : grilles des salaires 2024-2025 et classifications

La nouvelle grille des salaires est applicable, depuis le 1er décembre 2024, à tous les salarié·es relevant de la convention HCR (IDCC 1979) suite à l’arrêté d’extension du 18 novembre 2024. Cette grille correspond à un minimum conventionnel, il reste important de se battre pour des hausses de salaires, syndiquez-vous !

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Convention collective des Hôtels, Cafés & Restaurants (HCR)

Grille des salaires et qualifications pour tous les salarié-e-s travaillant dans : les hôtels avec restaurant ; les hôtels de tourisme sans restaurant ; les hôtels de préfecture ; les restaurants de type traditionnel ; les cafés tabacs ; les débits de boissons ; les traiteurs organisateurs de réception ; les discothèques et bowlings. Les entreprises visées par le champ d’application sont généralement répertoriées aux codes NAF suivants : 55.1 0Z, 56.1 0A, 56.1 0B, 56.30Zp, 56.21 Z, 93.1 1 Z .

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Minima conventionnels

Les rémunérations horaires brutes applicables sur le territoire métropolitain et les DROM sont déterminées dans le respect des salaires minima conventionnels suivants :

  Niveau I Niveau II Niveau III Niveau IV Niveau V
Échelon 1 12,00 € 12,28 € 13,32 € 14,40 € 18,43 €
Échelon 2 12,08 € 12,55 € 13,54 € 14,77 € 21,78 €
Échelon 3 12,18 € 13,17 € 14,00 € 15,40 € 28,12 €

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Classifications 

Attention : à chaque qualification et type d’emploi, doit correspondre les échelons et rémunérations suivantes (en cas de problème dans l’application de cette grille, contactez le syndicat) : 

Rapprochez-vous de votre syndicat qui revendique l’échelon maximum pour chaque qualification.

Avec la CNT-SO, on revendique : 

Communique STUCS et SIMPCS sur l’augmentation des cotisations Audiens Santé

Le STUCS CNT-SO et le SIPMCS-CNT affirment leur mécontentement face à l’augmentation des cotisations de la complémentaire santé des intermittent·es Audiens Santé Prévoyance au 1er juillet prochain et demandent aux partenaires sociaux impliqués une plus grande transparence sur la gestion et les négociations au sein d’Audiens.

Nous refusons de rester silencieux face à l’augmentation scandaleuse des cotisations à la complémentaire santé des intermittent·es dAudiens, augmentation qui monte jusqu’à 67 % selon les contrats.

Pour un·e intermittent·e seul·e souscrivant à l’option de base, elle passe de 11,80 à 19,63 par mois. Pour deux adultes et un enfant, elle passe de 97€ à 149alors que la participation des employeurs au fond collectif du spectacle pour la santé passe de 23,18 € à 25,51 , soit seulement 10 % d’augmentation ! Cette disparité est simplement scandaleuse.

Dans un contexte où les revenus sont de plus en plus instables pour les artistes et technicien·nes, et où face à une inflation cumulée de 15 % en 5 ans nous peinons à faire revaloriser nos salaires, cette hausse est une gifle. Cest une attaque de plus contre un secteur défragilisé par des années de réformes, de mépris institutionnel et de précarisation continue.

Pire encore, cette augmentation s’accompagne dun profond sentiment de mépris. Audiens est soit-disant « notre caisse » avec à sa tête des cadres syndicaux, mais elle agit aujourdhui comme une entreprise privée, sourde aux réalités du terrain.

Bien entendu, le rapport de force inégal entre les représentants des organisations patronales et les organisations syndicales représentatives biaise d’avance toutes négociations favorables aux ouvrier·es de l’industrie culturelle.

Cette augmentation, présentée comme inéluctable pour tenir un équilibre, tombe au moment même de la publication des résultats 2024 d’Audiens, avec une « croissance record » de 40 % de cotisations en plus sur 4 ans. Une année après que l’entreprise est revenue dans le vert, elle est déjà à l’équilibre dans sa branche santé.

L’entreprise réinvestit ses excédents, et à l’heure où de nombreux·ses artistes, auteur·ices, graphistes, monteur·ices et animateur·ices perdent du travail à cause de la montée de l’intelligence artificielle, Audiens fait le choix d’un investissement massif dans l’I.A. pour « optimiser ses expertises clients ».

De nombreux·ses intermittent·es aimeraient que les bénéfices permettent de tenir l’équilibre sans augmentation de leur complémentaire, ou préféreraient avoir une séance d’ostéopathie remboursée plutôt que de miser sur le développement d’une technologie au service d’idéologies fascistes ce n’est sûrement pas le cas de Frédéric Olivennes, directeur général d’Audiens depuis 2020, précédemment directeur général chez Weborama, « pionnière de l’Intelligence Artificielle sémantique », et président de l’Interactive Advertising Bureau France (organisation de lobbying pour la publicité sur Internet). Au vu de son parcours, on comprend mieux pourquoi, en 2022, Audiens santé à été condamnée à verser 800 000 par l’Autorité de la concurrence pour avoir utilisé les portefeuilles clients dans le but de commercialiser Movinmotion.

Au vu de cette gestion brutale, et face aux orientations capitalistes de « notre groupe de protection sociale », nous demandons à nos camarades des syndicats représentatifs présents chez Audiens de se ressaisir et d’agir pour le camp des travailleur·ses.

Dans son communiqué³, la CGT spectacle, partie prenante des négociations, ne souhaite même pas critiquer l’augmentation votée. Bien qu’elle cible les syndicats d’employeurs qui ont réussi, en étant majoritaires, à ne pas faire peser cette augmentation sur les cotisations patronales, elle renvoie la balle à la Sécurité sociale, qui rembourse de moins en moins et défend un équilibre déjà présent sans cette augmentation. Elle avoue avoir accepté cette augmentation par l’ouverture dès 2027 d’une couverture d’invalidité de niveau 2. Nous sommes bien entendu pour l’ouverture de ces prises en charges, mais refusons qu’elles soient mises dans une balance de négociation du montant des cotisations, sans effort conséquent des employeurs et sans remise en cause de la gestion globale du groupe Audiens.

Nous condamnons ouvertement la position des syndicats représentatifs dans cette négociation honteuse car ils font part d’une totale opacité sur le déroulé des négociations.

À défaut d’un véritable régime général de Sécurité sociale, à la fois plus efficient sur le plan économique et plus égalitaire sur le plan des droits, nous exigeons de la transparence sur la gestion et les orientations du groupe Audiens, de la communication claire en amont et pendant toutes négociations, et surtout, nous affirmons notre désaccord face à une telle augmentation sur le dos des intermittent·es.

Villeurbanne, le 16 juin 2025.

 
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Sources :

1. presse.tripalio.fr/croissance-record-et-redressement-reussi-pour-audiens-en-2024/#:~:text=Audiens%20a%20publié%20ses%20résultats,millions%20quatre%20ans%20plus%20tôt.

2. https://tribune-assurance.optionfinance.fr/lessentiel/audiens-renoue-avec-les-benefices-en-2024.html

3. https://synptac-cgt.com/2025/05/augmentation-importante-de-la-complementaire-sante-des-salarie%C2%B7es-intermittent%C2%B7es/

www.audiens.org/files/live/sites/siteAudiens/files/03_documents/groupe/RA-Audiens-2023.pdf

Nettoyage : grille des salaires 2025 (en vigueur au 1er juin) et primes

Retrouvez la grille des salaires (source Légifrance) et les primes, applicables dans les entreprises relevant de la convention collective nationale des entreprises de propreté et services associés (IDCC 3043), en vigueur à partir du 01er juin 2025 sur tout le territoire hors Mayotte.

(Pour voir la grille 2024, cliquez ici)

Il ne s’agit que de minimas conventionnels, avec le syndicat on peut se regrouper pour gagner de nouveaux droits et arracher des augmentations de salaires aux patrons ! Rejoignez le syndicat ! Retrouvez toutes nos revendications dans le tract joint.

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cnt_so_nettoyage_grille_salaires_2025

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Grille des salaires 2025

Rappel : la rémunération minimale hiérarchique est calculée pour chaque coefficient d’une filière donnée pour 151,67 heures en effectuant le calcul suivant : Taux horaire × 151,67

Filière exploitation
Niveau Échelon A B
ATQS 3 14,79 15,10
2 13,76 14,01
1 13,03 13,24
AQS 3 12,78 13,02
2 12,67 12,91
1 12,56 12,77
AS ASCS [1] 12,50 12,72
ASC [1] 12,43 12,65
ASP [1] 12,38 12,57

A : propreté ou prestations associées.
B : propreté et prestations associées (sous réserve d’exercice continu pendant 3 mois hors cas de remplacement).
[1] Assimilé cadre.

Niveau Échelon Taux horaire
Maîtrise – MP MP5 [1] 21,66  
MP4 [1] 20,03
MP3 17,98
MP2 16,21
MP1 15,35
Chef d’équipe – CE 3 15,27  
2 15,10
1 14,27

[1] Assimilé cadre.

Filière administrative
Niveau Échelon Taux horaire
Maîtrise – MA MA3 [1] 21,44
MA2 20,34
MA1 17,91
Employés – EA EA4 16,11
EA3 14,73
EA2 13,39
EA1 12,49
[1] Assimilé cadre.

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Prime annuelle

Rappel : le montant de la prime annuelle est calculé en fonction la rémunération minimale mensuelle hiérarchique correspondant à l’échelon ASP A (ex AS1 A).

Revalorisation prévue par l’avenant n° 08 du 5 mars 2025, en vigueur au 1er novembre 2025 :

Années d’expérience Montant de la prime [1]
1 an à moins de 20 ans 18,6405 %
20 ans et plus 27,8398 %
[1]   Pourcentage de rémunération minimale hiérarchique mensuelle correspondant à l’échelon ASP A.

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Prime d’ancienneté et majorations

Rappel, la prime d’ancienneté est une majoration du taux horaire. Attention, un nouveau seuil entre en vigueur au 1er juin 2025, au-delà de 25 ans d’ancienneté (7%).

La prime d’ancienneté est désormais attribuée selon les seuils suivants :

  • Après 4 ans d’expérience professionnelle : 2 % ;

  • Après 6 ans d’expérience professionnelle : 3 % ;

  • Après 8 ans d’expérience professionnelle : 4 % ;

  • Après 10 ans d’expérience professionnelle : 5 % ;

  • Après 15 ans d’expérience professionnelle au 1er janvier 2012 : 5,5 % ;

  • Après 20 ans d’expérience professionnelle au 1er janvier 2013 : 6 %.

  • Après 25 ans d’expérience professionnelle au 1er juin 2025 : 7%.

Le taux horaire est majoré dans les situations suivantes :
Majoration du travail de nuit
Travaux réguliers Travaux occasionnels Prime panier
20% (50% si ancienneté avant le 01/01/1995) 100% 2MG par nuit de 6H30
Majoration du travail du dimanche
Travaux réguliers Travaux occasionnels
20%  100%
Majoration du travail les jours fériés
Travaux réguliers Travaux occasionnels
50%  100%

 

Nous ne nous tairons pas ! Communiqué du SCUM 34

Un étudiant racisé élu au Conseil d’Administration de l’Université de Montpellier Paul-Valéry fait l’objet d’un véritable harcèlement de la part d’un groupe d’enseignants. 

Fabien, l’un des porte-parole du syndicat étudiant majoritaire de la ville, le SCUM – Syndicat de Combat Université de Montpellier est actuellement la cible d’une nouvelle procédure disciplinaire visant à le faire exclure de l’université. Il s’agit de la seconde en moins d’un an.

Deux ans de harcèlement disciplinaire contre le seul élu étudiant racisé du Conseil d’Administration.

Déjà en 2023, après avoir évoqué les biais racistes dans la sélection en Master, en s’appuyant sur l’étude “Sélection à l’entrée en master : les effets du genre et de l’origine” de l’Observatoire national des Discriminations et l’Égalité dans le Supérieur (ONDES), notre camarade s’était déjà retrouvé devant une section disciplinaire. 

Au terme d’une procédure disciplinaire ubuesque, dans laquelle un groupe d’enseignants de l’université Paul-Valéry a nié l’existence du rapport scientifique de l’ONDES sur le racisme, avant d’alterner mensonges, menaces et allégations racistes, notre camarade avait écopé d’une sanction sans précédent : exclu de l’université et interdit d’inscription dans tout l’enseignement supérieur français pendant 3 ans

Nous avions alors saisi le Tribunal Administratif de Montpellier, qui nous avait donné raison et annulé cette sanction tout en dénonçant cette répression anti-syndicale.

Mais cette condamnation de leurs pratiques par la justice semble avoir suscité une irrépressible envie de vengeance, puisque ce groupe d’enseignants, soutenus par la présidence de l’Université Montpellier Paul-Valéry, le traîne pour la seconde fois en section disciplinaire en ce printemps 2025.

Cette fois-ci, il est reproché à notre camarade d’avoir accompagné une étudiante “sans fac” refusée en Master afin qu’elle puisse obtenir un rendez-vous auprès de l’enseignante responsable du Master. En effet, cette étudiante était dans une situation d’urgence absolue car étant étrangère, elle risquait de perdre son visa dans les jours suivants et d’être expulsée du pays.

Mais ce n’est pas tout, il est aussi reproché à notre élu racisé d’avoir contesté lors d’une discussion privée les positionnements politiques publics d’un enseignant élu au Conseil d’Administration. Cet enseignant et secrétaire local de l’organisation enseignante “SUD Éducation Paul-Valéry” avait apporté son soutien à la tentative de répression anti-syndicale pour faire virer notre élu, tout en instrumentalisant la mobilisation en faveur des Palestiniens à des fins purement électoralistes. Pour cet enseignant, tous les coups semblaient donc permis afin de favoriser lors des élections universitaires de novembre 2024 la liste étudiante de son syndicat, intitulée “Solidaires Etudiant-e-s”, face au SCUM, le syndicat étudiant majoritaire. Face à ces méthodes manipulatoires qui minimisent la réalité du racisme à l’université et exacerbent les sentiments antisémites, notre élu étudiant lui a simplement rappelé que le racisme et l’antisémitisme n’avaient pas leur place à l’université.

Le choix de cet enseignant de traduire ce désaccord politique par une section disciplinaire montre sa fébrilité face à un syndicat étudiant combatif qui ne fait pas partie de sa corporation, et qui bénéficie du soutien majoritaire des étudiantes et étudiants.

Pire, le soutien sans failles que lui apporte la présidence de l’université en ayant accédé à sa demande de traîner notre camarade en section disciplinaire démontre avec force la nécessité de continuer à dénoncer sans faiblesse la sélection en Licence et Master, mais aussi le racisme et l’antisémitisme au sein de l’université. Cocasse pour un syndicat enseignant qui, en première page de sa propre présentation, se dit : “Face aux attaques, renforçons le syndicalisme de lutte”. On pourrait se questionner, peut-être s’agit-il d’une  lutte contre les pauvres et les personnes racisées ?

Le Poing Levé et Solidaires : jambe de bois du racisme et de la bourgeoisie

Alors que dans toutes les universités de France, la répression se fait de plus en plus violente contre les étudiantes et étudiants mobilisés, les organisations étudiantes “Solidaires étudiant-e-s” et “Le Poing Levé” ont fait le choix, pour leur première intervention dans les conseils de l’Université de Montpellier Paul-Valéry (Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire datant du 14 Janvier 2025) de soutenir les sections disciplinaires organisées par ces enseignants contre le SCUM, qui visent à réprimer ses engagements contre la sélection et le racisme. 

Dans la droite ligne de leurs votes en faveur de la précarisation des travailleurs de l’université et de leur désintérêt concernant les milliers d’étudiantes et d’étudiants victimes de la sélection et de la dégradation des conditions d’études, ces organisations qui se prétendent “anti-racistes”, “antifascistes”, “de classe” et “révolutionnaire” lors des élections étudiantes soutiennent publiquement et toute honte bue les sections disciplinaires organisées par le pouvoir bourgeois contre celles et ceux qui luttent au sein du SCUM.

Nous rappelons ici que chaque année, c’est bien notre syndicat étudiant, majoritaire à Montpellier, qui lutte seul aux côtés des étudiantes et étudiants “sans fac” refusés en Licence et Master. Pendant ce temps, les directions bureaucratiques de Solidaires Étudiant-e-s et Le Poing Levé se font systématiquement le relais des obsessions du corps professoral, entre deux demandes de locaux et de subventions, aggravant les capacités de mobilisation et d’organisation de la classe dont font partie les étudiants et trahissant le mandat qui leur a été confié.

La lutte continue face à la sélection et au racisme !

Cela ne peut pas continuer. Cette répression, soutenue par les organisations bourgeoises qui font le jeu du gouvernement le plus réactionnaire de la Vème République, démontre bien que la question du racisme et de l’antisémitisme à l’université est mise sous silence, malgré les discours officiels. 

Dans le même temps, nous rappelons qu’un étudiant a attenté à ses jours le 12 mars à l’Université de Rouen après un harcèlement raciste que lui faisait subir un enseignant, et que les syndicalistes du SCUM sont systématiquement trainés en section disciplinaire lorsqu’ils citent des articles scientifiques sur l’existence de biais racistes, ou lorsqu’ils dénoncent l’antisémitisme au sein de l’université. 

Le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier continuera à lutter de manière indépendante et inclusive, aux côtés des étudiantes et étudiants précaires, contre la sélection sociale et raciste. Nous réaffirmons avec force notre solidarité avec toutes les victimes de racisme et d’antisémitisme, et nous ne nous laisserons pas intimider par quelques enseignants qui profitent de leur position de pouvoir, accompagnés de leurs supplétifs étudiants.

Nous continuons à demander la révocation des profs racistes de l’Université. Pour ça, notre pétition est lancée pour y mettre fin. Signez ici : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScvVI5l9PsZ579tFAfVHeJQBoDbJlfw63CmeDEV9NxO3KndQg/viewform?usp=header

Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier – SCUM
syndicat.scum@live.fr 

Dans le Spectacle et la Culture : le STUCS riposte !

En 2025, le STUCS rejoint les mouvements Cultures en luttes et La Culture riposte, il appelle tous·tes les technicien·nes et artistes à rejoindre les Assemblées Générales, actions, mobilisations et grèves sur tout le territoire.

Aides à domicile, travail précaire, salaire de misère : ça suffit ! Mobilisons-nous le 01/04/25 !

Notre métier consiste à accompagner les personnes fragilisées dans leur quotidien afin de favoriser leur maintien à domicile. Au 1er janvier 2025 nous étions environ 600 000 salarié·es, public, privé, associations et particuliers, 98 % d’entre nous sont des femmes.

Le quotidien des aides à domicile c’est le temps partiel imposé pour 80% d’entre nous soit quatre salarié·es sur cinq. Un salaire de débutant·e égal au SMIC, voire en dessous et l’augmentation de 35 euros prévue au 1er janvier 2025 a été bloquée par le gouvernement. Un·e salarié·e sur deux doit cumuler plusieurs employeurs pour sortir la tête de l’eau. Assurer des prestations dans la précipitation : une demie heure pour une toilette ou un petit déjeuner. Pourtant nous sommes censé·es respecter les habitudes et le rythme de vie de la personne aidée, la mettre en capacité de faire afin de la valoriser et favoriser son autonomie.

Une journée de travail avec une amplitude de 12 heures morcelée par des coupures. Mettre son véhicule personnel à la disposition de son employeur avec une indemnité kilométrique qui ne couvre pas les distances parcourues. Les luttes passées ont permis d’avoir quelques véhicules de service mais pas pour tous·tes les salarié·es.

Une zone de non droit : des employeurs peu scrupuleux qui se permettent de ne pas payer le temps de travail entre deux bénéficiaires, de ne pas respecter le repos minimum légal hebdomadaire.

C’est pour cela que nous sommes en grève le 1er avril 2025, aux côtés des travailleur·euses du social et médico-social !

  • Pour la hausse des salaires !
  • Pour des véhicules de service mis à disposition par l’employeur, pour tous·tes !
  • Pour des embauches à hauteur de nos besoins !
  • Contre les temps partiels imposés !
  • Contre l’austérité qui pèse sur les financements publics !
NOUS SOMMES TOUS ET TOUTES CONCERNÉ·ES !

A Marseille comme ailleurs : la Culture riposte !

A Marseille, la mobilisation dans le secteur de la Culture continue depuis début février avec un prochain rdv le 27 mars à l’Afriki Theatri (30 rue du baignoir 13001). Soyons nombreux et nombreuses pour poursuivre la lutte contre les coupes budgétaires, le désengagement financier des acteurs publics, la précarisation de nos métiers, la casse de nos droits et pour une convergence des luttes !

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Historique du mouvement
Une de La Marseillaise du 21 mars