Paris 2024 : les olympiades de la lutte !

A l’occasion des JO de l’été 2024, les hôteliers et les restaurateurs vont multiplier par 2, 3 voire 4 leurs tarifs et leurs profits. Ils vont donc engranger des bénéfices colossaux. Tout cela grâce à l’exploitation de leurs salarié·es.

Les travailleuses et les travailleurs se voient déjà supprimer leurs congés, imposer des mutations sur les sites olympiques et dans les hôtels. À cela s’ajoutent les abus ordinaires de paiement à la tâche, de non-paiement de toutes les heures de travail et des heures complémentaires et supplémentaires et les cadences infernales.

Les JO ne se feront pas sur notre dos ! Dans la restauration, l’hôtellerie et les services, on se mobilise pour gagner la médaille d’or de la grève la plus victorieuse !

Nous revendiquons :

  • L’augmentation des salaires;
  • La régularisation de toutes les travailleuses et tous les travailleurs sans-papiers;
  • L’internalisation des équipes de la sous-traitance;
  • Une prime de 1 000 € pour chacun des mois de juillet et août 2024;
  • La majoration du salaire de 50% pour travail de nuit, du dimanche et des jours fériés;
  • Un 1 3e mois pour toutes et tous.

Les salarié·es du nettoyage, de l’hôtellerie-restauration et des services sont les essentiel·les et les piliers du fonctionnement de la société toute entière. Pour mémoire, c’est grâce à leur travail et à leur dévouement que les entreprises ont tenu pendant la période difficile du Covid. Ces mêmes salarié·es avaient risqué leur vie en continuant à travailler malgré tout !
Il est temps que les choses changent, que ces travailleuses et travailleurs soient reconnu·es et que leurs droits et leurs revendications soient entendues !

Préparons toutes et tous la grève à l’occasion des Jeux Olympiques !
Toutes et tous ensemble, battons-nous pour faire valoir nos droits ! Unissons-nous dans la lutte, car seule la lutte paie.

Non à la criminalisation de l’activité syndicale !

Nous appelons à soutenir la cagnotte en ligne initiée par la CNT-SO HPE, en soutien à nos camarades Claude & Tiziri frappés par la justice de classe avec la complicité des bureaucraties syndicales.

Sur le fond du dossier, voir le communiqué des syndicats HPE et Interco 66 de la CNT-SO.

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Caisse de soutien financier à Claude Levy et Tiziri Kandi (En ligne)

Depuis une dizaine d’années, des luttes remarquables dans la sous-traitance hôtelière ont eu lieu, perçant le mur médiatique et témoignant des conditions de travail des femmes de chambre. La plus récente était celle des salariées de l’Ibis Batignolles qui, au terme, de 22 mois de conflit, ont arraché une augmentation de leur rémunération et une diminution des cadences. L’une des grévistes, Rachel KEKE, est même devenue en juin 2022 une emblématique députée.

Toutes ces luttes ont été animées par Claude LEVY, et par Tiziri KANDI à partir de 2017. Au-delà d’une amélioration des conditions de travail et des rémunérations, elles ont mis en cause la relation de sous-traitance qui permet une accentuation de l’exploitation et forme un écran de fumée face aux revendications des femmes de chambre. Ces luttes ont ainsi permis de gagner la fin de la sous-traitance hôtelière dans 18 hôtels.

Ces luttes ne sont pas le fruit du hasard. Elles ont été gagnantes grâce aux caisses de grève statutaires mises en place par le syndicat en 2012, qui ont donné confiance aux femmes de chambre.

Pour alimenter ces caisses de grève, le syndicat CGT-HPE avait voté lors de tous ses congrès depuis 2012 un règlement au terme duquel les dons juridiques effectués par les salariés défendus victorieusement devant les Conseils de Prud’hommes alimentaient les caisses de grève. C’est un fonctionnement vertueux : les victoires judiciaires individuelles – seule une victoire pouvant déboucher sur un don abondant la caisse du syndicat – nourrissait les actions collectives.

C’est ce fonctionnement que le Tribunal Correctionnel de Nanterre a entendu abattre dans sa décision du 28 novembre dernier.

Il a en effet condamné Claude et Tiziri à 8 et 6 mois de prison avec sursis, à 5 années de privation de leurs droits civiques, pour « escroquerie » concernant des sommes qu’ils n’ont jamais perçues puisque versées à l’ordre du syndicat. L’enrichissement personnel ayant été exclu tant par l’enquête de gendarmerie que par le jugement, c’est bien le fait de solliciter un don individuel en contrepartie d’une victoire prud’homale qui a été condamné.

Quels que soient les conflits internes qui agitent une organisation syndicale, il apparaît révoltant que, pour les régler, on mette en péril une manière efficace, politiquement irréprochable, de fortifier des actions collectives audacieuses, alors qu’il faudrait étendre une telle stratégie, on prend le risque de l’éteindre.

Bien sûr, Claude et Tiziri ont fait appel de la décision qui les frappe. Il n’en reste pas moins qu’il et elle doivent verser 35500 € aux plaignants, l’exécution provisoire ayant été prononcée pour les parties civiles, ainsi que les honoraires d’avocats pour l’appel.

C’est l’objet de cette caisse de soutien que de leur permettre de faire face à cette exigence scandaleuse tout en défendant leurs droits jusqu’au bout. 

Claude et Tiziri s’engagent, à rembourser tous les donateurs ou, selon leur choix, à affecter les sommes récoltées aux luttes, si l’appel (ou au besoin la cassation) venait à infirmer ce jugement tragique.

 

Solidaridad con Tiziri Kandi y Claude Levy, sindicalistas de CNT-SO de los Pirineos Orientales

Communiqué de soutien de la CGT espagnole, à nos camarades Claude et Tiziri de la CNT-SO 66 suite à leur condamnation par la justice de classe le 28 novembre (voir le communiqué de la CNT-SO HPE et de la CNT-SO 66).

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La CNT-SO HPE y la INTERCO CNT-SO de los Pirineos Orientales en Francia denuncian la sentencia del 28 de noviembre por el tribunal correccional de Nanterre que dictó duras condenas contra los militantes Tiziri KANDI y Claude LEVY relativas a las donaciones legales que alimentaban los fondos de huelga del sindicato CGT-HPE, del que eran miembros hasta finales de 2021, antes de incorporarse a CNT-SO. Kandi y Levy eran sindicalistas de CGT que luchaban por los derechos de las personas que trabajaban en diferentes cadenas de hoteles francesas. La sentencia, que CNT-SO denuncia como propia de una “justicia clasista”, establece para la pareja de sindicalistas multas de hasta 35.000 euros y la prohibición de ejercer cualquier derecho cívico, civil o familiar durante cinco años. En otras palabras, se les priva del derecho de sufragio activo y pasivo, del derecho a ocupar cargos judiciales o a ser peritos ante un tribunal, del derecho a testificar ante un tribunal y otras medidas complementarias que les anulan como ciudadanos de pleno derecho. Una parte importante de la sentencia establece que deben pagar una multa al sindicato departamental CGT París y el sindicato regional Île-de-France.

Para CNT-SO se trata de “justicia de clase obviamente, con la complicidad de los sindicatos, que muestran su verdadero rostro. Justicia por la criminalización de la acción sindical, como estamos viendo en casi todas partes, pero esta vez con el apoyo del gobierno y con el apoyo explícito de las estructuras sindicales reformistas UD CGT París y Union Régionale CGT Ile-de-France”. El sindicato anarcosindicalista denuncia también el papel que han jugado los medios de comunicación franceses que en su mayoría han criminalizado la acción de estos dos compañeros, de los que se han “burlado” por su acción sindical.  A pesar de que ambos han recurrido la sentencia, CNT-SO hace un llamamiento a la solidaridad y a un apoyo “masivo”. En el comunicado añaden: “Es el sindicalismo de clase el que ha sido condenado, y corresponde a los sindicalistas de clase defender a Claude y a Tiziri”. Desde la Secretaría de Relaciones Internacionales de CGT vamos a seguir la evolución de este caso de represión sindical, lucharemos por un sindicalismo de clase y combativo que haga de la defensa de las cajas de resistencia una herramienta de lucha y de la solidaridad internacional como lugar de encuentro fraternal para la clase trabajadora del mundo.

Secretaría de Relaciones Internacionales de CGT

 

La grève a payé à l’AC Marriott Hotels Vélodrome Marseille !

Après 7 jours de grève et de piquet bruyant devant leur hôtel, les femmes de chambre en lutte, ont trouvé un accord de fin de conflit avec le sous-traitant ACQUA. Les femmes de chambre qui étaient toutes en temps partiel (108h/mois) obtiennent leur revalorisation à temps plein (151h). Cela permettra une hausse conséquente de la rémunération toute l’année et du 13eme mois, calculé sur les salaires de base. La charge de travail effective sera enfin intégralement prise en compte sans variations saisonnières ni devoir courir après le paiement des heures supplémentaires.

Pour la prime de pénibilité saisonnière, des négociations sont prévues à la fin de l’été. Si le donneur d’ordre, l’hôtel AC Marriott devait bloquer : le mouvement de grève pourrait alors reprendre pour que les femmes de chambre obtiennent satisfaction.

La lutte continue !

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Caisse de grève en ligne 

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Communiqué du 19 juillet …………….

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Communiqué du 15 juillet …………….

Les femmes de chambre à l’assaut de la Bastille salariale à Marseille, pour le pont du 14 juillet !

Les femmes de chambre des hôtels Mariott Vélodrome et Novotel Prado, sous traitées par les sociétés de nettoyage jumelles PRIMIUM et ACQUA, ont organisé, avec leur syndicat CNT-SO, un débrayage simultané le jeudi 13 juillet. Après cette première journée, le mouvement est parti en reconductible sur le site du Mariott Vélodrome.

Pour les ouvrier-ères, la pénibilité, pour les patrons le bénéfice ! A Marseille, l’industrie touristique est en plein boom et engrange les profits. La période estivale est l’occasion d’une très forte fréquentation avec une hausse de la charge de travail pour les travailleur-euses (cadences, heures sup’, manutentions…) sans aucune compensation. Dans un contexte d’inflation galopante et de vie chère depuis des mois, de la réforme antisociale sur les retraites, la coupe est pleine !

Déjà mobilisées depuis janvier pour les retraites, les équipes syndicales de la CNT-SO avaient déposé des revendications auprès du groupe de sous-traitance. Elles passent à l’action faute de réponse satisfaisante pour revendiquer :

  • prime de saison
  • prime d’inflation
  • taux horaire minimum applicable à l’ensemble des sites (AQS2)
  • augmentation de la prime de panier à 7€
  • prime de tenue de 10€ pour tous-tes (versée déjà sur l’AC Marriott)
  • pas de décompte des jours fériés pour les congés (comme appliqué précédemment)
  • respect des jours de repos sans appels
  • versement de la paie le 6 du mois

Les groupes hôteliers ne doivent pas se cacher derrière leur sous-traitant : les femmes de chambres et équipiers sont indispensables au fonctionnement des hôtels, c’est à eux d’assumer ! Ils exploitent notre travail : grève par grève nous leur reprendrons notre dû avec un seul cap : la répartition égalitaire des richesses !

Les grévistes tiennent un piquet de grève, chaque jour devant le :

Marriott Vélodrome à partir de 9h

4 All. Marcel Leclerc, 13008 Marseille

Ça ira, ça ira, les patrons on les aura !

Travailleur·euse du secteur de la restauration, organise-toi : Syndique-toi !

Dans la restauration, nous subissons chaque jour des conditions de travail d’un autre âge : des salaires qui ne permettent pas de vivre et des heures sup’ impayées, des contrats de travail précaires, le travail au noir très répandu qui nous prive de protection sociale, des plannings donnés à la dernière minute et des journées sans fin qui chamboulent notre vie de famille, notre dignité piétinée par le mépris des patrons, nos droits sociaux et syndicaux bafoués…

Tous les jours nous subissons la pression de l’encadrement. Les patrons profitent des tensions entre les travailleur·euses et encouragent le chacun pour soi. Pour faire face et résister, il ne faut pas rester seul·e. Même dans les très petites entreprises, la solidarité entre les travailleur·euses est possible !

Cuisinier·ères, serveur·euses, commis, plongeur·euses… il est temps de nous unir ! Le syndicat c’est la force collective pour se défendre contre les patrons.

Ensemble, avec la CNT-SO on revendique :

  • le respect des conventions collectives et du droit du travail
  • la reconnaissance des qualifications (pas de commis de cuisine payé·e comme plongeur)
  • le paiement de toutes les heures travaillées
  • la transformation des CDD en CDI
  • la suppression des contrats d’extra
  • une indemnité spéciale pour les salariés finissant après minuit (paiement du taxi)
  • la majoration à 100% du travail du dimanche, du travail de nuit et des jours fériés
  • un 13è mois pour tous
  • la régularisation de tous les travailleurs sans-papiers
  • le respect de la liberté syndicale
  • le versement d’une prime spécifique pour toute prestation avec coupure (midi et soir)
  • la reconnaissance automatique d’une Unité économique et sociale (UES) dès l’existence de plusieurs restaurants avec le même gérant ou le même investisseur

Solidarité et union des travailleurs et travailleuses du secteur de la restauration pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux !

Quelques soit le métier, les salarié·es du secteur dépendant de deux conventions collectives :

– Convention collective nationale des hôtels, cafés restaurants (HCR) (IDCC 1979)

– Convention collective nationale de la restauration rapide (IDCC 1501)

Il faut unifier ces conventions et améliorer les droits des salarié·es qui en dépendent.

Par exemple le système de franchise permet d’échapper à l’application des accords des enseignes.

Cela doit changer. Les accords et conventions des grands groupes doivent s’appliquer chez tous les franchisés de la même enseigne.

Casserolade de la sous-traitance hôtelière marseillaise

A l’occasion de la mobilisation unitaire interprofessionnelle du mardi 06 juin, la CNT-Solidarité Ouvrière 13 donne RDV :

A 09 h au Vieux-port pour une nouvelle casserolade devant l’hôtel Radisson Blu (quai de Rive-neuve), en soutien aux revendications des équipes du syndicat du Nettoyage dans la sous-traitance hôtelière.

Nous rejoindrons ensuite la manifestation unitaire à 10h30 au Vieux-port.

Menons de front le combat pour nos retraites avec celui pour nos revendications dans nos entreprises. Retraites, salaires, conditions de travail, tout est lié !

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A DisneyLand Paris, ce sont les grévistes qui paradent !

Depuis plusieurs semaines, un mouvement social inédit à Disneyland Paris, est parti de la base avec le « Mouvement Anti Inflation ». Comme d’autres syndicats de l’entreprise, la section CNT-SO Disneyland Paris soutient le mouvement et appelle tous les « Cast-members » à y participer massivement.

Après un premier débrayage le 23 mai, une grève d’ampleur historique a eu lieu le mardi le 30 mai. Selon les estimations plus d’un millier des Cast-members ont défilé dans les deux parcs en passant aussi par Disney village et devant les hôtels. Une deuxième journée d’action massive a eu lieu le samedi 03 juin avec près de 1500 grévistes. 

Les casts members vont encore se mobiliser ce mardi 06 juin : rejoignez le mouvement ! 

Les revendications MAI/cast members :
  • 200 € net par mois pour tous
  • Le retour des “horaires choisis” au volontariat
  • Les dimanches payés double
  • L’indemnité kilométrique doublée sans condition d’horaires et versée automatiquement selon le mode de transport choisi
  • La revalorisation de la prime d’ancienneté
Il ne faut rien attendre de la direction : la seule réponse est la grève.  Seule la lutte paie!
https://twitter.com/cntso_dlp/status/1667254180954755094
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Retraites, conditions de travail, salaires… 06 avril : la sous-traitance hôtelière marseillaise dans la grève !

Comme beaucoup de travailleurs et travailleuses, nous sommes mobilisé-es depuis le 19 janvier contre la retraite à 64 ans. Contre Macron, l’autoritaire : on ne lâche pas l’affaire !

Les métiers du nettoyage et de la sous-traitance hôtelière seront durement touchés par cette réforme qui va nous forcer à travailler plus vieux-vieilles :

  •  Pénibilité pas reconnue.
  • Maladies professionnelles (TMS, dos cassés, articulations abîmées…)
  • Carrières hachées, temps partiels, bas salaires = petites pensions ou départ à 67 ans pour ne pas subir la décote

On ne veux pas se crever la santé au travail ! On revendique :

  • Amélioration de nos conditions de travail
  • Retraite à 60 ans pour tous et toutes et 55 ans pour les métiers pénibles !

A Marseille l’industrie touristique est en plein boom et engrange les profits. Mais pour nous, les travailleurs-euses qui la faisons tourner : c’est toujours les bas salaires et les petits contrats précaires ! Dans certains hôtels, les patrons imposent des pratiques illégales comme le « paiement à la chambre ». Ça suffit, on revendique :

  • Respect du droit du travail
  • Fin de la sous-traitance/mal-traitance
  • Hausse générale des salaires et rémunérations, 13eme mois pour tous-tes

Après le succès de la première action “French grève” du 28 mars devant le Radisson on remet ça pour un grand Charivari de la sous-traitance devant le NH Collection à la Joliette !

Le NH est un symbole, il y a 4 ans en avril 2019, une grève a démarré là-bas et a tenu 167 jours malgré la répression du patron et de l’État. Aujourd’hui encore nous sommes toujours dans la lutte : on lâchera rien !

Dans la sous-traitance hôtelière comme ailleurs, on veux le partage égalitaire des richesses et du travail !

Rassemblement inter-hôtels – 9h30 devant le NH Collection

Bd des Dames – Tram République/Dames

10H30, manif Vieux-port

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4 ans après la grève du NH Collection Marseille , la répression continue : la solidarité aussi !

Quatre ans après la grande grève de 2019, notre camarade Walter est toujours sous le coup de la répression judiciaire et policière, avec la menace de devoir payer plusieurs milliers d’euros pour une procédure injuste !

Soutenons le : caisse de solidarité en ligne

Retraites, conditions de travail, salaires… 28 mars : la sous-traitance hôtelière marseillaise dans la grève !

Les équipes syndicales CNT-SO PACA du nettoyage et de la sous-traitance hôtelière participent activement au mouvement de contestation sociale engagé depuis le 19 janvier. Alors que la saison touristique se lance et que notre savoir-faire est reconnu à l’international, les camarades proposent de faire une démonstration de « French grève » devant un bel hôtel du Vieux-port à l’occasion de la grève générale du 28 mars.

RDV à 09h, devant le Radisson Blu (38-40 Quai de Rive Neuve, 13007 Marseille).

Soutenez la caisse de grève

La cour de cassation valide la désignation d’une RSS dans une franchise MacDo de Marseille

On nous bassine avec le soi-disant « dialogue social en entreprise » mais dans la réalité de nombreux patrons font tout pour entraver la création de sections syndicales, surtout quand il s’agit de syndicats combattifs. Exemple typique avec cette grosse franchise Mac-Do de Marseille qui a manoeuvré pour empêcher la désignation d’une RSS de la CNT-SO. Nos libertés syndicales ne se négocient pas : après une longue procédure, nous venons d’obtenir la validation du mandat de notre camarade. On fait le point sur cet arrêt de la cour de Cassation qui pourra être utile à d’autres équipes syndicales visées par une telle manoeuvre anti-syndicale.

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Par lettres du 16 septembre 2020, le syndicat CNT- Solidarité Ouvrière désignait l’une de ses adhérente en tant que représentante de section syndicale (RSS) sur le périmètre de l’UES « ABBASSI INVESTISSEMENT MARSEILLE » constituée de restaurants « Mac Donald’s » franchisés à Marseille et dans les environs.

Par requête du 6 octobre 2020, les sociétés de l’UES contestaient cette désignation devant le tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence.

Les sociétés requérantes contestaient le périmètre de désignation retenu par notre organisation syndicale et tentaient de donner une coloration frauduleuse à cette désignation, affirmant à tort que notre adhérente chercherait à obtenir une protection indue contre son licenciement à venir.

La salariée, en arrêt maladie à ce moment-là, a eu la désagréable surprise de découvrir que son employeur envisageait de rompre la relation de travail, ce dont il n’avait jamais été question auparavant.

Par un jugement du 5 février 2021, le tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence annulait la désignation de notre adhérente en retenant que le syndicat CNT-SO n’aurait envoyé la désignation de la salariée qu’à onze des treize sociétés constituant l’UES « ABBASSI INVESTISSEMENT », alors qu’il n’était pas contesté que ces sociétés appartenaient à l’UES.

Le jugement affirmait également que le syndicat ne rapportait pas la preuve que Monsieur ABBASSI avait été informé de la désignation litigieuse, ce qui aurait dû être le cas en sa qualité de gérant de l’UES.

A la suite de cette décision, le syndicat CNT-SO se pourvoyait en cassation dans les délais légaux et réaffirmait ses arguments, déjà énoncés en première instance à savoir que lorsqu’une unité économique et sociale (UES) résulte d’un accord collectif, la désignation ne doit être notifiée qu’à celui qui remplit la fonction de chef d’établissement. En l’espèce la désignation a été notifiée à Monsieur ABBASSI qui est le représentant légal et le gérant de chacune des sociétés de l’UES, aux termes de l’accord collectif instaurant cette dernière.

Ainsi, le syndicat ayant notifié la désignation à onze des treize sociétés de l’UES, Monsieur ABBASSI avait été informé à onze reprise de la désignation de notre adhérente. Or une fois aurait suffit puisqu’il remplit la fonction de chef d’établissement de l’UES.

La chambre sociale de la Cour de cassation va suivre le raisonnement de notre organisation syndicale et, dans son arrêt du 12 juillet 2022 elle va effectivement retenir que la désignation avait bien été faite à une personne ayant qualité pour représenter l’ensemble des sociétés de l’UES.

En conséquence, elle va casser et annuler le jugement du tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence annulant la désignation de notre adhérente et renvoyer les parties dans l’état où elles se trouvaient avant ledit jugement.

Notre adhérente est donc désormais RSS et va pouvoir exercer pleinement son mandat. En effet, son employeur, après avoir amorcé une procédure de licenciement après le jugement du Tribunal d’Aix-en-Provence annulant sa désignation, y a finalement renoncé complètement.

La CNT-SO salue cette décision. L’unité économique et sociale « ABBASSI » possède un périmètre mouvant, avec une opacité entretenue volontairement sur les sociétés qui la composent, afin de faire obstacle aux désignations de représentant syndicaux sur moyens procéduraux.

Cette décision, qui confirme une jurisprudence établie, va permettre aux organisations syndicale de faire obstacle à ces arguments fallacieux.