« Connexions Directes » n°4 – Janvier 2023

Le  numéro 4, de Connexions directes, bulletin du syndicat national des activités postales et des télécommunications,  vient de sortir  👇

Au sommaire de ce numéro :

  • P1

– Pour le maintien du service postal universel, pour le respect de la confidentialité de la correspondance, pour la défense de l’emploi : distribution quotidienne de l’ensemble des plis !

  • P2

– Pour un autre syndicalisme : rejoindre la CNT-SO

– Retraite : appel à la grève le 19 janvier

Pour recevoir des exemplaires papier du bulletin, contactez poste-telecom[@]cnt-so.org

Dans l’Éducation comme ailleurs : la retraite Macron : c’est toujours NON !

Avec sa réforme, le gouvernement des riches veut nous faire bosser plus longtemps avec un report de l’âge légal de départ à 64 ans et un passage rapide à 43 annuités de cotisations.
La bataille des retraites a commencé : soyons en nombre dans la grève et dans la rue dès le 19 janvier !

Cette réforme est injuste ! De manière globale, cette réforme va pénaliser les travailleur·euses les plus pauvres et soumis·es aux conditions de travail les plus difficiles qui subissent déjà une espérance de vie en bonne santé plus courte et connaissent une mortalité précoce.

L’allongement de la durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein sans les décotes qui baissent la pension (jusqu’à 67 ans), nous forcera à travailler au-delà de l’âge légal pour compenser les entrées plus tardives dans l’emploi ou les carrières hachées. Cela impactera particulièrement les femmes.

Cette réforme est nuisible ! Un maintien au travail d’au moins 2 ans supplémentaires jouera sur la santé de tous·tes et impactera nos vies après le travail, avec un départ approchant l’âge moyen de vie en bonne santé. Les fins de carrière s’annoncent plus difficiles, dans un contexte où nos conditions d’exercice sont déjà dégradées. Cela impactera aussi inévitablement la qualité du service : multiplication des situations d’épuisement professionnel et des arrêts maladies… L’accès pour les agent·es publics, au système de « retraite progressive » après 62 ans, comme dans le privé, se fera dans des conditions beaucoup moins favorables que les anciennes « Cessation Progressive d’Activité » supprimées en 2010. Ce n’est qu’un pis-aller.

Cette réforme est inutile ! Contrairement au discours volontairement alarmiste, relayé par les médias aux ordres des capitalistes, aucune menace structurelle, démographique comme financière, ne met en danger le fonctionnement du régime de retraites par répartition. La réforme a surtout pour but de limiter la dépense publique tout en poursuivant une baisse de la fiscalité et des prélèvements sociaux qui concerne surtout les entreprises et les plus riches !

Précarité, austérité : les agent·es publics en première ligne ! Contrairement à 2019, la réforme ne revient pas sur le mode de calcul de la retraite pour les agent·es publics. Calculées sur les 6 derniers mois, sur la base du traitement indiciaire hors primes, nos futures pensions sont malgré tout impactées par l’austérité avec une revalorisation des indices bien en-dessous de l’inflation actuelle après une décennie de gel. AESH subissant le temps partiel imposé, contractuel·les aux grilles indiciaires limitées et cantonné·es aux bas salaires… Les personnels précaires sont comme toujours les moins bien lotis !

Le combat contre la réforme des retraites doit être mené de front avec ceux pour les revalorisations salariales et statutaires et pour sortir les services publics des logiques d’austérité !

Tout est question de choix de société… et de rapport de force !

Dans le cadre actuel, la masse des richesses produites par les travailleur·euses, est largement suffisante pour financer la protection sociale et actuellement le système est même excédentaire !

On nous demande encore des efforts sous prétexte de futurs déficits hypothétiques de quelques milliards. Pourtant, depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales et aides qui étaient estimées à 150 milliards en 2019…) et multiplie les profits indécents. Il est temps de partager égalitairement les richesses entre les travailleur·euses !

Il faut également prendre en compte la question de l’emploi : moins de chômeur·euses, de précaires mais aussi plus de services et emplois publics, ce sont plus de cotisations. Il est temps de mieux partager le travail entre tous·tes !

Ne les laissons pas nous voler plusieurs années de nos vies ! Seule une mobilisation massive pourra contrer leurs projets et nous faire gagner de nouveaux droits plus favorables aux travailleur·euses ! Prenons résolument le chemin de la lutte avec l’ensemble du monde du travail : soyons massivement en grève et dans la rue le 19 janvier et construisons la suite à la base dans nos AGs !

Pour la CNT-Solidarité Ouvrière, syndicat révolutionnaire, notre combat ne saurait s’arrêter à un peu plus de « justice sociale » dans le cadre du système actuel. Ensemble construisons un projet de société en rupture avec le capitalisme.

Tout est à nous, rien n’est à eux !

Grève générale interprofessionnelle,

jeudi 19 janvier

Retraites & répartition égalitaire des richesses, nos revendications immédiates :

  • Retour aux 37,5 annuités de cotisations et suppression du système de décote.

  • Taux de remplacement de 75 % du salaire brut sur la base la plus favorable, 6 derniers mois ou 10 meilleures années.

  • Retraite à taux plein à 60 ans pour tous·tes et 55 ans dans les métiers à forte pénibilité.

  • Pas de pensions inférieures au SMIC.

  • Arrêt des exonérations de cotisations sociales au bénéfice des entreprises.

  • Maintien d’un système de protection sociale solidaire et gestion directe des caisses par les travailleur·euses.

  • Hausse du point d’indice de la fonction publique indexée sur l’inflation et revalorisation des grilles indiciaires

Sans-papiers défendons nos droits !

Travailleur et travailleuse sans-papiers : tu as des droits ! Viens les défendre et en gagner de nouveaux avec le syndicat.

Mouvement des livreurs en colère : à Lyon aussi on s’organise ! 2ème réunion publique, lundi 09 janvier

Depuis début septembre, des centaines de livreurs en colère se sont organisés à Paris avec le soutien de l’intersyndicale dont la CNT-SO.

Ils manifestent :

  • contre les déconnexions arbitraires des plateformes,
  • pour l’amélioration des conditions de travail et de rémunération e
  • pour la régularisation des livreurs sans-papiers …

Pour gagner, le mouvement doit devenir national ! A Lyon aussi on peut s’organiser et lutter pour nos droits !

Réunion publique

à L’Annexe
27 rue Salomon Reinach 69007
le lundi 09 janvier à 14h30
pour organiser le mouvement

Un juriste sera là pour répondre à vos questions. Soyons nombreux !

 

Le ministre dit qu’il veut réformer l’École… en annonçant sa destruction ! Communiqué de la CNT-SO Éducation et Recherche.

Le ministre dit qu’il veut réformer l’École… en annonçant sa destruction ! Dans une tribune dans le quotidien Le Monde, le ministre de l’éducation, Pap Ndiaye, dresse brièvement sa feuille de route. Inutile de lire entre les lignes : les annonces sont plus qu’inquiétantes…

Qu’il est facile d’invoquer le fantôme de Jean Zay lorsqu’il n’est plus là pour répondre ! En lisant cette tribune c’est plutôt l’ectoplasme de Blanquer qui nous saute au visage ! L’annonce pétaradante du grand retour des maths pour les 1ères ne fait oublier à personne que c’est ce même Blanquer qui les avait supprimées.

Le ministre pleurniche en faisant le constat du niveau qui baisse, des inégalités qui se creusent et d’une école qui n’attire plus les potentiels enseignant·es… Merci pour l’analyse mais nous sommes nombreux·euses à être au courant car c’est vous et vous prédécesseurs les responsables de cette catastrophe !

Après cette logorrhée de « ouin-ouin » le ministre propose ses solutions : il ne reviendra pas sur la casse de l’enseignement professionnel pourtant très majoritairement contestée par les personnels des LP ainsi que l’ensemble des OS. Il propose une refonte de la carte de l’éducation prioritaire (réclamée par les enseignant·es depuis des lustres!) sur un affinement des critères avec les « indices de positionnement social » (pourquoi pas) mais ne revient absolument pas sur la sortie des lycées des zones d’éducation prioritaire…

Enfin le ministre veut « réformer en profondeur le fonctionnement de l’École » en proposant un « nouveau pacte » aux personnels. Il annonce une revalorisation salariale… en évoquant une « évolution des missions » : en clair nos salaires ne vont pas être augmentés et si nous voulons gagner davantage il faudra désormais accepter une augmentation de la charge de travail et encore plus de tâches administratives ! Pap Ndiaye propose que nous accompagnions davantage chaque élève, que nous assurions les remplacements de courte durée et enfin que nous nous formions « hors du temps de l’enseignement » (pendant nos congés Monsieur le Ministre?!). L’« etc. » de la fin laisse augurer le pire : d’autres « missions » semblent imaginées…

Pap Ndiaye termine son exercice par une saillie sur les « atteintes à la laïcité » qui seront « sanctionnées », petits clin d’œil plus ou moins subtil aux « réac-publicains » obsédés depuis des années par la soumission des classes populaires…

Inutile d’espérer de bonnes résolutions pour 2023 du côté de la rue de Grenelle ! Nous demandons des moyens, nous n’aurons que du mépris. Il est temps d’organiser la riposte pour revendiquer et imaginer une école égalitaire, émancipatrice et soucieuse du bien être de l’ensemble de la communauté éducative.

Fédération CNT-SO Éducation et Recherche

Fin de la grève du nettoyage à la gare routière de Lyon-Perrache : le combat continue !


Les agent‧es de services de la société ARC-EN-CIEL, sous-traité‧es à la Métropole de LYON pour le nettoyage de la gare routière de Perrache, ont cessé le travail entre le 10 octobre et le 16 décembre, avec le soutien de leur intersyndicale CNT-SO, CGT, FO, CFDT. Après des années d’exercice sur le site, parfois plus de 20 ans, la Métropole de Lyon, donneur d’ordre du chantier a fait le choix délibéré de sacrifier leurs emplois avec un nouvel appel d’offre restreignant le marché aux seules entreprises d’insertion  !

La Métropole de Lyon qui prétend mener une politique sociale et en faveur de l’emploi aura assumé jusqu’au bout le choix politique absurde de remplacer 21 CDI par des contrats aidés. Encore plus ignoble, elle a brisé le mouvement en ayant recours à une société extérieur pour remplacer les grévistes ! C’est pourquoi, même après la fin de la grève, le combat collectif et syndical va continuer : pour obtenir du groupe de sous-traitance Arc-en-Ciel, le maximum de garanties dans le cadre du PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) et exiger de la Métropole de Lyon des mesures de reclassements pour les salarié-es qui vont être licencié-es. 

Bruno Bernard et les écolos du Grand Lyon,  politiques et patrons voyous, la classe ouvrière vous retrouvera partout !

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Revue de presse

ARCHIVES

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Communiqué du collectif Non au SNU !

Le Service national universel (SNU) rassemble chaque année moins de volontaires que ce que le gouvernement se fixe comme objectif. Volontariat n’est sans doute pas le mot juste d’ailleurs puisque le SNU s’adresse aux mineures, de 15 à 17 ans. Premier signal, dans le deuxième gouvernement Borne, le SNU est passé sous le contrôle conjoint du ministère de l’éducation nationale et celui des armées. Plusieurs informations récentes indiquent que le gouvernement relance son intention de le rendre obligatoire. Des réunions, avec le président de la République, se tiennent à cet effet. Le Parlement n’est pas saisi à ce jour.

L’État serait sur le point de budgéter une dépense supplémentaire d’un milliard et demi d’euros, chaque année, pour obliger les jeunes de 15 à 17 ans à faire le SNU.

Le budget des armées est de 44 milliards d’euros pour 2023, en augmentation de 25 % par rapport à 2017. Dans le même temps, on ferme des écoles, collèges et lycées, on ne recrute pas le nombre nécessaire d’enseignants, enseignantes et auxiliaires de vie scolaire indispensable au bon fonctionnement du système scolaire. S’ajoutent à cela les nombreux autres besoins sociaux, utiles à la collectivité, qui ne sont pas satisfaits, comme la santé, transports, culture, etc.

Les organisations et collectifs qui composent le collectif Non au SNU appellent toutes les forces démocratiques qui refusent le SNU à exiger le retrait du projet  gouvernemental et à agir unitairement pour cela.

Communiqué du collectif « Non au SNU ! »
Le Service national universel que le gouvernement veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans

Une opération de soumission de la jeunesse : il s’agit d’inculquer un esprit d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes… Règles et normes qui, pour la plupart, ne visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société. Cette volonté
de soumission passe aussi par un contrôle renforcé, notamment à travers la mise en fiches de toutes et tous les jeunes de 16 à 25 ans. Volonté de soumission, enfin, car elle ne reconnaît comme « engagement » des jeunes que les dispositifs étatiques.

La remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses : les jeunes seront utilisées pour remplacer des emplois aujourd’hui occupés par des employées qui ont un salaire, une convention collective ou un statut, la possibilité de s’organiser syndicalement, des droits individuels et collectifs. Avec le SNU, chaque année, 800 000 jeunes seront exploitées, sans aucun de ces droits, pour des durées variables ; ils et elles seront très vivement encouragées à poursuivre leur « engagement volontaire » par un service civique, dans les mêmes conditions de précarité.

Des dépenses considérables : Ces milliards seraient bien plus utiles pour le service public de l’Éducation, qu’aux mains des militaires !

Le renforcement de la militarisation. Encadrement militaire, levée du drapeau, chant guerrier, uniforme, parcours du combattant, raid commando, etc. contribueront à l’endoctrinement des jeunes. La propagande visera à banaliser encore plus le rôle de l’armée, alors que celle-ci est en pointe dans la répression, sur le territoire français, dans les colonies et diverses régions du monde. Sans surprise, il n’est nullement question dans le programme de pacifisme, de non-violence, ni de remise en cause du rôle de l’armée.

Le gouvernement nous dit : Il faut que les jeunes s’engagent. Mais c’est déjà le cas !

Ils et elles s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la Terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc. Ce n’est pas à l’État de les forcer à s’engager ! Comment peut-on parler d’apprendre la citoyenneté, lorsqu’on confie l’encadrement à l’armée (qui, par ailleurs, n’était pas demandeuse) ?

Non au SNU ! Abrogation du SNU !

Campagne unitaire contre le SNU : Union pacifiste, Union syndicale Solidaires, ASSO-Solidaires, Solidaires Lycéen·nes région parisienne, Fédération Solidaires Étudiant·e·s, Fédération SUD éducation, SUNDEP Solidaires Sud Enseignement privé, Solidaires Jeunesse et Sports, Fédération SUD Collectivités territoriales, Fédération Éducation de la Confédération Nationale du Travail, CNT Santé, Éducation, Social et Territoriale de Lorraine, Syndicat unifié du bâtiment de la région parisienne de la Confédération Nationale du Travail, Fédération éducation/recherche de la CNT-SO, Émancipation tendance intersyndicale, Les Jeunesses Syndicalistes, Mouvement National Lycéen, Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, Fédération nationale de la Libre Pensée, Droits Devant !!, Ni guerres ni état de guerre, Causes communes, Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre, Réseau des Centres de Recherche, d’Etude et de Formation à l’Animation et au Développement, Mouvement de la paix, ATTAC-France, Stop Fuelling War, Abolition des Armes Nucléaires – Maison de Vigilance, Mouvement de l’Objection de Conscience Nancy, GRATLIB, Queer Education, Fédération Nationale Laïque des Amis des Monuments Pacifistes, Parti Communiste des Ouvriers de France, Europe Écologie – Les Verts, Fédération Anarchiste, Union Communiste Libertaire, L’insurgé, Les Jeunes écologistes, Union des Jeunes Révolutionnaires, Union Prolétarienne ML, Unité Communiste de Lyon, Groupe libertaire Jules Durand, Pour une Ecologie Populaire et Sociale, Mouvement Résilience, Alternatives et autogestion, Cercle 49, Radio-Libertaire, Revue Silence, Cerises la coopérative, Questions de classes, L’Allume-Feu, Arc en ciel théâtre réseau coopératif. Collectifs locaux unitaires Non au SNU Loire-Atlantique, Lyon, Bordeaux, Angoulême, Nancy, Chambéry, Hérault, Vendée.

 

 

 

Écoles d’art et design en danger, mobilisons-nous !

Nous, syndicats et collectifs en lutte pour la défense des écoles d’art, alertons notre communauté, nos ami·es, nos collègues, nos partenaires, et interpellons vivement les directions et tutelles de nos établissements.

Alors que leurs dotations budgétaires stagnent ou régressent depuis plus de 10 ans, les écoles supérieures d’art et de design en France sont soumises à des coûts de gestion importants, liés à leur soi-disant « autonomie » et à la démultiplication de nos missions et activités. S’ajoutent à cela une inflation constante et, aujourd’hui, les coûts de la crise énergétique et de la non-compensation par l’État du dégel du point d’indice des agents de la fonction publique. Résultat : partout, ça craque !

Les mêmes causes mènent aux mêmes conséquences

Ainsi, dans la plupart de nos écoles, une grande précarité budgétaire et des situations de déficit conduisent au rabotage des moyens au service de la pédagogie (matériaux et accès aux ateliers, workshops, conférences, voyages d’étude…), à la hausse des frais d’inscription et de scolarité, au non-remboursement des frais d’inscriptions pour les étudiant·es boursier·es, à la précarisation des personnels, et même à des annonces de suppressions de postes (ÉESI Angoulême-Poitiers), voire à des menaces très concrètes de fermeture d’école (ÉSAD Valenciennes).

Aucune école n’est assurée d’être épargnée par ces risques. Dans le même temps, des attaques similaires sont menées contre l’ensemble de l’enseignement supérieur où l’on précarise, on privatise et on coupe l’accès aux études supérieures.

Face à cette situation, nous rejetons :

– La diminution des moyens alloués au travail pédagogique ;

– La hausse des frais d’inscription et de scolarité ;

– Le traitement inégalitaire entre les étudiant·es relevant du Ministère de la Culture et celleux relevant de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (non-remboursement des frais d’inscription pour les boursier·es, bourses à la mobilité, accessibilité aux services du CROUS, etc.) ;

– La précarisation des personnels ;

– La disparition de postes (non remplacement de départs à la retraite, non renouvellement de contrats) ;

– Plus généralement, le traitement inégalitaire entre les écoles d’art et design territoriales et les écoles nationales.

Nous exigeons :

– Un comportement responsable des directions d’écoles, qui doivent œuvrer à l’amélioration de nos conditions d’étude et de travail et non se faire la courroie de transmission des logiques austéritaires et de la libéralisation de l’enseignement supérieur ;

– La consolidation de l’engagement des collectivités concernées par la présence d’écoles sur leur territoire, dans une juste répartition des charges et compétences entre municipalités, agglomérations, départements et régions ;

– Un réengagement majeur de l’État qui ne peut s’abriter derrière le statut des écoles pour abandonner ses responsabilités : un plan financier d’urgence est nécessaire !

Ceci doit permettre non seulement de faire face à la mise en danger actuelle des écoles, mais aussi de répondre à des exigences formulées sans effets depuis trop longtemps maintenant : accroissement des aides aux étudiant·es, remboursement des frais d’inscriptions pour les étudiant·es boursier·es, réfection des bâtiments, revalorisation des statuts des personnels selon le scénario défendu par les syndicats (alignement des statuts des enseignant·es des écoles d’art territoriales et nationales et revalorisations pour tous·tes).

Pour toutes ces raisons, nous appelons à une large mobilisation pour la défense des écoles d’art et de design.

Étudier est un droit, pas un privilège !

La Buse – les étudiant·es mobilisé·es de l’ÉESI Poitiers-Angoulême – Le Massicot – Séla 31 – SNAP-cgt – Snéad-CGT – STAA CNT-SO – SUD Collectivités Territoriales

Contact : interorgas-ecolesdart@proton.me

Accord de fin de conflit pour le personnel de nettoyage sous-traité par Arc-en-Ciel à Tolbiac (Université Paris I)

Après 4 semaines de grève, les salarié-es de la société Arc-en-ciel sous-traité-es sur le site P.M.F Tolbiac, de l’université Paris I, ont approuvé la signature d’un protocole de fin de conflit et repris le travail depuis le 06/12.

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Rassemblement de soutien du 14/01 devant le site PMF Tolbiac

Communiqué de l’intersyndicale de l’université Paris I

Article sur les conditions de travail des travailleurs et travailleuses d’Arc-en-Ciel

Élections professionnelles 2022 : l’essentiel c’est de lutter ! Communiqué de la CNT-SO Éducation & Recherche

Dans l’Éducation, les élections professionnelles ont lieu du 01er au 08 décembre 2022 pour élire les représentant-es syndicaux dans les nouveaux CSA et les commissions « paritaires » (CAP et CCP) aux différents échelons du ministère. Alors que les organisations syndicales battent la campagne, en promettant monts et merveilles, quels sont les enjeux  pour les personnels ?

Des instances affaiblies

La Fonction Publique a suivi le chemin du privé avec la fusion des anciens comités techniques (CT) et comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) dans  une nouvelle instance unique : les comités sociaux d’administration (CSA). Le but de la manœuvre est clair : réduire le nombre de représentant-es des personnels et diluer les compétences CHSCT dans les CSA, au rôle essentiellement consultatif.

La même loi de «transformation de la fonction publique » de  2019 a également considérablement réduit les attributions des commissions paritaires qui ne sont plus compétentes en matière de mutation et de mobilité ni d’avancement et de promotion, pour se cantonner aux « décisions individuelles défavorables aux agents ».

Avec ces instances aux « pouvoirs » limités et symboliques, l’enjeu majeur du scrutin reste au final propre aux organisations syndicales : la détermination de la représentativité et la répartition des moyens (décharges notamment) alloués par le Ministère.

Quelle place pour le syndicalisme de lutte ?

Si nous participons évidement à la défense individuelle des collègues (aide juridique, accompagnement…), la CNT-SO a toujours été critique envers le paritarisme et n’a jamais présenté de candidatures aux différentes commissions paritaires, chasse gardée historique des syndicats plus habitués à la cogestion des carrières avec l’administration qu’à l’action de terrain…

Ces dernières années, nous avons participé au niveau local et national, à diverses discussions intersyndicales en vu d’unir différentes forces syndicales se revendiquant du « syndicalisme de lutte », pour le scrutin de représentativité (celui des CT et maintenant CSA). Ces convergences pour des listes unitaires n’ayant jusqu’à présent jamais abouti, il ne nous paraît pas opportun de rajouter de la division supplémentaire et d’affaiblir encore la représentation du syndicalisme de lutte dans les instances.

La CNT-SO ne présentera donc aucune liste et ne donnera pas de consignes de votes pour le scrutin CSA 2022.

A l’heure où notre service public d’éducation est dans un état de décomposition avancée suite à des années de casse libérale, que les droits des personnels reculent, que notre retraite est encore attaquée, que de nombreux-euses collègues font face à une répression anti-syndicale arbitraire : les enjeux sont ailleurs que dans cette compétition entre organisations syndicales.

L’important pour les personnels reste de s’organiser sur le terrain et de lutter collectivement pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux, combattre pour une autre école et une autre société !