Quand le temps partiel devient de l’esclavage

Les entreprises de nettoyage utilise cette situation et mutent les salariées sur des sites très éloignés du domicile imposant souvent autant de temps de transport que de temps de travail… objectif, obtenir la démission des salariées…

Mme FOFANA qui est mère de jeunes enfants habite à Paris (9e) et travaille pour la société SECURI NET.
Elle a une ancienneté globale d’une dizaine d’années.
Après son congé de maternité, elle est affectée sur un site à Saint-Cloud (92), de 6h à 9h, soit trois heures de travail.
Pour arriver à l’heure, selon « l’itinéraire » fourni par la société, elle doit quitter son domicile à 4h45 et après une heure de trajet, attendre dix minutes sa prise de fonction.
Elle a tenté de négocier ses horaires ou l’affectation sur un poste plus proche de son domicile, sans résultat.
Contrainte de continuer dans ces conditions, elle est fréquemment arrivée à son travail vers 6h15/6h20.
Finalement, elle a été licenciée « pour faute grave » !

Salariée de la société TFN (32000 salariés dont 12000 en Ile-de-France), Mme DEMBELE se voit impose, à son retour de congés maternité et parental, plus de quatre heures de transport par jour pour six heures de travail, réparties en deux prestations. Elle doit ainsi quitter son domicile à 4h45 pour arriver à 6h sur son lieu de travail. Finissant le soir à 19h30, elle ne peut être chez elle avant 20h30.
Ayant en charge de jeunes enfants, la salariée a demandé un poste en journée ou, au moins, plus proche de son domicile.
L’entreprise n’a fait aucun effort dans ce sens et a cessé de payer Mme DEMBELE.
Devant le conseil de prud’hommes, Sophie M, juriste de TFN a prétendu qu’elle aussi « avait plus d’une heure de trajet », osant comparer ses conditions de travail à celles d’une salariée du nettoyage !