Réforme du collège : analayse de la réforme par la fédération Education – Recherche de la CNT SO

Une nouvelle réforme s’annonce pour toutes les classes du collège à la rentrée 2016. Affichant un élan généreux en matière de pédagogie et un regain d’intérêt soudain pour la démocratisation de l’École, le gouvernement annonce une refondation du « collège unique » dont tout le monde s’accorde sur le fait qu’il avance cahin-caha et n’a jamais tenu ses promesses. Mais derrière les principes de façade, de quelle réforme s’agit-il ? Pour avoir un panorama plus complet, il convient aussi de mettre en relation cette réforme avec les nouveaux programmes, en cours d’élaboration, et les textes réglementaires sur les obligations de services.

Le tract en version imprimable

Sous couvert d’autonomie, la porte ouverte aux logiques inégalitaires

L’autonomie est devenue le maître mot de toute réforme, pesant autant sur l’élève, le professeur ou l’établissement. Voilà que l’institution somme à chacun d’être autonome ! Curieux paradoxe, surtout si l’on regarde de près ce qu’il en est : cette réforme restreint les grilles horaires nationales par discipline et par année, au profit d’une modulation de 20 % des horaires enseignants. Celle-ci sera définie par le chef d’établissement et le conseil pédagogique, institution sans légitimité ni représentativité, boycottée dans de nombreux établissements. L’autonomie prend donc un sens plutôt managérial que pédagogique, cette logique étant renforcée avec les textes réglementaires sur les ORS induisant la création de hiérarchies intermédiaires et des inégalités salariales entre collègues (voir encadré).

Si l’on peut être favorable aux nouveaux cycles (Cm1-CM2-6ème, 5ème-4ème-3ème) qui favoriseront peut être plus de souplesse dans les temps d’apprentissage, on ne peut que s’inquiéter d’une modulation des horaires aléatoire et soumise à des rapports de force entre disciplines. En effet, comment concilier une flexibilité accrue des enseignements et une garantie d’égalité face aux connaissances ? La réforme des rythmes scolaires qui allait dans le sens d’une décentralisation et d’une plus grande autonomie des municipalités et des écoles n’est pas là pour nous rassurer : on a trop vu le désastre de sa mise en œuvre, et à Marseille tout particulièrement.

L’interdisciplinarité en trompe-l’œil

Comment ne pas se réjouir d’une réforme qui remettrait au goût du jour la pédagogie de projet, la valorisation du travail en équipe et la créativité de l’élève ? Les EPI (Enseignements Pratiques Interdisciplinaires) proposés aux élèves de la cinquième à la troisième sur un créneau de 4h (partagé avec l’Aide Personnalisée) ouvrent de belles promesses. Mais comment croire à ce nouveau dispositif avec des moyens absents pour mettre en place un travail en petits effectifs (et les 4000 postes annoncés n’y suffiront pas), sans heures de concertation prévue à l’emploi du temps des professeurs, et sans formation de ces derniers à la transversalité ?

Comment croire à ce nouveau dispositif pour tous ceux et celles qui ont connu les Travaux Croisés, les IDD, les TPE au lycée, dispositifs qui se sont tous effrités, ont vu diminuer progressivement les moyens de leur mise en place, et ont parfois complètement disparu, sans rétablissement des heures disciplinaires ? Comment faire en sorte que l’interdisciplinarité ne soit pas le nouveau cheval de Troie pour une dissolution des enseignements ?

Contre l’échec scolaire, refusons les rustines !

Notre ministre Najat Vallaud- Belkacem a raison de déplorer les 140 000 élèves qui décrochent de l’école chaque année. Elle aurait aussi raison de s’inquiéter que la France en 2012 a rejoint le peloton des pays les plus inégalitaires du monde. Selon Pisa en effet, l’école française, coude à coude avec l’école belge, est en tête dans l’accroissement des inégalités sociales de départ !

Que nous propose-t-on pour remédier à l’échec scolaire ? Un travail plus cohérent entre les disciplines via les EPI porteurs de plus de sens pour les élèves, un socle commun minimal corrélé à une évaluation permanente, quelques heures d’AP (3 h d’aide personnalisée en 6ème, un taux flou et modulable pour les autres années). Et l’on croit que ces aménagements périphériques changeront la donne ?!

Seul un investissement massif en termes de moyens pour des classes à petits effectifs et ce, dès la maternelle, peut inverser la courbe des inégalités et lutter contre la ségrégation sociale. Pour réussir une véritable démocratisation de l’école, cette mesure d’urgence devrait être associée à des politiques de mixité sociale qui passent par la révision de la carte scolaire, une réelle revalorisation de l’éducation prioritaire et une politique de la ville ambitieuse pour désenclaver les quartiers. On ne peut demander à l’école de cicatriser par des moyens de pacotille les désastres causés par une économie libérale qui sacrifie des pans entiers de la société. Non les AP et EPI, PPRE et autres sigles qui disent le vide n’y suffiront pas !

Ne soyons pas dupes de la novlangue de l’école libérale !

Quand on vous dit « autonomie », entendez : auto-débrouille , décentralisation inégalitaire, mise en concurrence des établissements, des équipes disciplinaires et logiques de dérégulation.

Quand on vous dit « compétences », pensez : adaptation au marché de l’emploi, flexibilité, smic culturel mais culture du résultat systématisée.

Quand on vous dit « interdisciplinarité », comprenez : fin d’une culture commune, détricotage du cadre national, flou pédagogique, diversification hiérarchisante des parcours et à termes, baisse des moyens.

Rappelons à cet égard qu’un rapport de l’OCDE en 2001 indiquait que « les programmes scolaires ne peuvent être conçus comme si tous devaient aller loin » !

Décryptage des principales nouveautés

Tronc commun et enseignements complémentaires » :

Accompagnement personnalisé : (3H en 6° et au moins une heure de la 5° à la 4°). Le terme personnalisé est inadéquat puisque cet AP se fera en groupes ou classe entière ! Déjà mis en place au lycée, ce type de dispositif -sans contours clairement définis- y est un échec, servant majoritairement a rattraper du temps disciplinaire.

Enseignements Pratiques Interdisciplinaires : démarche de projet autour de 8 thèmes transversaux permettant de croiser des disciplines, 3 H/ semaine à partir de la 5° . 2 thèmes devront être traités chaque année et au moins 6 sur l’ensemble de la scolarité pour chaque élève. Nous sommes très favorables à l’interdisciplinarité et à une pédagogie active mais il est nécessaire de pérenniser des temps de formation et de concertation pour accompagner la mise en place d’un tel dispositif.

Langues : la LV2 débutera en 5°. Les sections bilangues, européennes et internationales sont supprimées. Les langues anciennes et régionales passent dans les enseignements complémentaires. Ce dernier point reste problématique, le maintien de ces enseignements relevant d’arbitrages locaux et d’une concurrence entre disciplines.

La troisième « prépa-pro » aura le même volume horaire que les autres (avec un complément de dotation spécifique), les enseignements complémentaires devant ouvrir sur « les champs professionnels ». Comme auparavant nous devons être vigilant pour ne pas faire de ces classes, des filières de relégation, que la découverte soit celle du monde du Travail et non pas uniquement du point de vue de l’entreprise.

Horaires et modulation des enseignements

Possibilité de variation, par niveaux, de la répartition du volume horaire par discipline dans le respect du volume horaire global de chaque discipline sur un cycle, et du volume horaire annuel pour l’élève.

Possibilité de semestrialiser les enseignements artistiques (2 heures d’AP un semestre et 2 heures de musique un autre). Possibilité de fusionner les disciplines scientifiques en 6°.
Il conviendra d’être vigilant pour que ce type de globalisation et de modulation corresponde bien à une volonté pédagogique des équipes et ne soit pas une variable d’ajustement comptable de DHG serrées. Concernant les matières scientifiques autant nous sommes favorables aux croisements disciplinaires autant nous nous opposerons à une fusion de ces enseignements.

Limitation à 06h de cours par jours en 6°. Pause méridienne d’1h30 minimum. L’attention aux rythmes de l’enfant semble décidément à géométrie variable avec ce gouvernement, qui tantôt semble s’en soucier, tantôt détruit toute cohérence, comme le révèle l’adoption d ‘un nouveau calendrier scolaire scandaleux pour la rentrée 2015, au profit des lobbies touristiques, et avec un dernier trimestre de plus de 12 semaines pour notre académie !

« Autonomie » renforcée

Dès 2016, une enveloppe correspondant à 2h45 par semaine et par classe (puis 3h en 2017) sera consacré à « l’autonomie » dans chaque établissement devant notamment permettre le travail en groupe réduit. L’intention est louable mais les moyens insuffisants pour permettre des dédoublements plus systématiques, d’autant que les heures d’enseignement des langues anciennes et régionales devront être prises sur ce volume horaire. Cela présage d’une concurrence malsaine entre enseignant-e-s et disciplines pour obtenir des moyens.

L’organisation et la répartition de cette part « autonome » des enseignements sera faite par le chef d’établissement et le conseil pédagogique puis validée en CA. Nous sommes absolument hostiles au renforcement du rôle pédagogique des chefs d’établissement et dénions toute représentativité au conseil pédagogique dont nous renouvelons l’appel au boycott. Pour nous, cela renforcera les logiques clientélistes et comptables au détriment du pédagogique. Nous notons que les enseignant-e-s sont minoritaires en voix dans les CA et pourraient s’y voir imposer des dispositions contraires aux avis des équipes pédagogiques !

ORS &IMP

Des indemnités pour mission particulière seront mises en place dès la rentrée 2015. La mise en œuvre de ces IMP se fait par le chef d’établissement avec l’aide du conseil pédagogique et avis du CA, dans le cadre d’une enveloppe attribuée par les Rectorats. Si cela indemnisera certaines missions existantes (prises en compte auparavant dans les dotations comme les coordinateurs-trices EPS ou numériques) cela va en créer de nouvelles comme les « coordinateurs-trices de cycle » ou « coordinateurs-trices de niveaux ». Instituée auparavant (dans le cadre de la refonte des ORS), ces IMP s’inscrivent dans la logique d’autonomie managériale induite par la réforme du collège. Elles vont créer une hiérarchie intermédiaire, sur le modèle des « professeurs référents » ou « préfets des études » qui avaient largement été rejeté en Éducation Prioritaire ces dernières années, et des disparités salariales inacceptables. La pérennisation d’un temps de concertation pour tous les personnels, permettant une horizontalité de la coordination et de la prise de décision, nous semble une solution beaucoup plus pertinente.

Revendiquons :

  • Des classes à petits effectifs (15 à 20 élèves suivant la typologie des établissements)
  • Des moyens et une formation à la hauteur d’une interdisciplinarité digne de ce nom
  • Un temps de concertation inscrit dans le temps de travail de tou-te-s les personnels enseignants et d’éducation, sous la forme d’une décharge horaire de 3 heures .
  • Une assurance des dédoublements existants et liés aux nouveaux dispositifs
  • La création de réseaux d’aides spécialisés dans le second degré
  • Une révision de la carte scolaire au service de la mixité sociale
    • Luttons contre une école utilitariste adossée au seul marché de l’emploi, une école soumise au capital et aux logiques managériales libérales.
    • Luttons pour une école émancipatrice, polytechnique, respectant le rythme de chacun, luttant contre tous les déterminismes !

Nettoyage : Acte de naissance d’un nouveau syndicat

Après plus d’un an d’activité et de développement dans le cadre de notre syndicat national, le syndicat du Commerce, du Nettoyage et des Services de la région P.A.C.A a été créé et déposé à Marseille cet été.

Le syndicat compte déjà des équipes syndicales actives principalement dans la sous-traitance hôtelière, l’entretien d’immeubles ou de bureaux. Il a déjà mené plusieurs mouvements revendicatifs, de multiples interventions auprès des employeurs et déposé de nombreux dossiers devant les Prud’hommes dans le cadre de sa permanence juridique. En parallèle des ces actions, le syndicat a organisé régulièrement des stages syndicaux thématiques, des formations notamment sur les mandats syndicaux et la représentation du personnel ainsi que l’animation des sections et des luttes dans les entreprises.

Nous appelons tous les travailleurs et travailleuses du Nettoyage, du Commerce et des Services à rejoindre et renforcer leur syndicat, pour faire vivre, dans notre secteur, sur Marseille et sa région, un syndicalisme combattif, indépendant des patrons et dirigé par la base ! p1200035-3.jpg

Éducation/Recherche : Rentrée des classes… rentrée syndicale !

L’état général de l’École et de nos conditions de travail se sont largement dégradés durant la dernière décennie. Des milliers de postes ont été supprimés avec des conséquences directes sur le taux d’encadrement, le système de remplacement, une pression aux heures supplémentaires dans le secondaire… Les créations de postes depuis trois ans n’ont pas permis de gommer les effets de cette saignée dans un contexte de hausse démographique des effectifs.

Le Ministère de l’Éducation Nationale est aussi touché par la précarisation , particulièrement forte dans les emplois de « vie scolaire ». Nous n’avons pas non plus été épargnés par la dérive managériale de gestion des personnels : renforcement de la hiérarchie, évaluationite, individualisation des salaires (heures sup’, IMP…). La mise en concurrence et l’individualisme exacerbés par cette nouvelle politique dégradent les collectifs de travail.

Les ambitions initialement affichées de « rénovation de l’école » auront fait pschiit face aux impératifs imposés par la logique de rigueur budgétaire. Les principales réformes ont été passé en force, contre l’avis des personnels et des parents. La réforme des rythmes scolaires en primaire aura accentué les inégalités territoriales et généré plus de désorganisations que de bienfaits pour l’enfant. On peut dénoncer les mêmes logiques dans le projet de réforme du collège, sous couvert d’autonomie renforcée des établissements. Le vernis pédagogique ne gommera pas les inégalités scolaires, les moyens investis n’étant pas à la mesure à la hauteur des enjeux, cette réforme reste à combattre ! Le secteur de « l’éducation prioritaire » aura attendu deux ans pour des mesures limitées, plus financières que pédagogiques, avec un redéploiement de moyens pressurant les autres établissements. Le retour de la formation initiale, toujours handicapée par le maintien de la masterisation, s’avère également décevante.

Au final, elle-même plus inégalitaire et moins efficace, l’école est en première ligne face à la violence d’une société en crise sociale. Le constat est sévère et appelle à une rupture profonde. Il y a du pain sur le planche pour améliorer nos conditions de travail et proposer un service public d’éducation de qualité… Et pour ça, pas de secret, il faut se syndiquer et se mobiliser !

Téléchargez ici l’intégralité du tract de rentrée 2015-2016 de la Fédération des Travailleurs de l’Éducation et de la Recherche :

cnt_so_educ_rentree_2015_2016.pdf

Se syndiquer : bulletin d’adhésion

Bulletin de demande d’adhésion

Pour adhérer à la CNT – Solidarité Ouvrière 13, retournez ce
bulletin complété à notre adresse (ou par mail). Nous vous
contacterons rapidement.

Bulletin d’adhésion

Se syndiquer pour quoi faire ?

– Ne pas rester seul face à la hiérarchie et au patron
– Connaitre ses droits et en gagner d’autres
– Opposer à la résignation, la force collective
– Réfléchir ensemble à la transformation de la société

………………………

Faire le choix de la CNT – Solidarité Ouvrière c’est choisir une alternative syndicale :

– Refus du corporatisme
– Indépendance et autogestion
– Refus du clientélisme
– Un outil au service des luttes
– Un syndicalisme révolutionnaire

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Pour LASER, sous-traitant de la RTM, le syndicalisme est une faute grave !

Notre camarade Hocine, assurant le ménage de la station de métro rond-point du Prado pour le compte de LASER, sous-traitant de la RTM (Régie des Transports Marseillais), a été licencié pour « faute grave » le 22 mai. La discrimination syndicale ne fait aucun doute pour nous.

Nous constatons que l’ensemble des faits reprochés à Hocine pour justifier son licenciement sont tous postérieurs à la fin mars 2015, date de son adhésion à notre syndicat. Comme par miracle, une fois syndiqué, le travail de notre camarade se serait subitement dégradé au point de justifier un licenciement ?
Cela coïncide surtout avec les premiers courriers rédigés par notre juriste pour mettre fin à un certains nombres d’irrégularités : problème dans le calcul de son ancienneté, abattement illégal pour le calcul des cotisations sociales… Par ces courriers, nous alertions aussi LASER des difficultés pour entretenir seul la station rond-point du Prado, en particulier, lors d’événements au stade Vélodrome, alors qu’Hocine devrait bénéficier d’un aménagement de son poste de travail suite à la reconnaissance d’un handicap d’origine professionnel. A ce jour, LASER n’a jamais répondu à ces demandes légitimes autrement que par des procédures disciplinaires, un blâme en avril puis ce licenciement en mai.

Nous constatons aussi que ce licenciement intervient alors que notre syndicat mène depuis plusieurs mois une campagne de syndicalisation dans le secteur du nettoyage, notamment auprès des nettoyeurs du métro. Lors de cette campagne, nous avons pu constater de nombreuses entorses au droit du travail chez LASER : non respect de législation sur les CDD, problèmes d’ancienneté et de qualification entraînant des préjudices financiers envers les salariés, refus de reconnaissance d’accident du travail… Par ailleurs, les salariés nous ont fait part de fortes tensions avec l’encadrement qui mène un management par la terreur les ayant jusqu’à présent empêché de faire valoir leurs droits. L’expression syndicale est muselée dans cette entreprise, les seuls syndicats étant contrôlés par des encadrants. On comprend mieux pourquoi LASER a vu d’un mauvais œil, l’arrivée d’un syndicat indépendant et des salariés comme Hocine revendiquant leurs droits.

Nous revendiquons la réintégration immédiate de notre camarade et avons d’ores et déjà contesté ce licenciement auprès du conseil des prud’hommes en plaidant la discrimination anti-syndicale.
Nous interpellons la direction de la RTM ainsi que les élus qui en sont administrateurs : il est inadmissible qu’une régie publique puisse tolérer les agissements d’un sous-traitant qui bafoue constamment le droit du travail et le droit syndical. La RTM doit prendre ses responsabilités, en tant que donneuse d’ordre et faire cesser ces pratiques !

Avec un premier rassemblement, le vendredi 29 mai devant la station rond-point du Prado, nous entamons une campagne publique de solidarité visant à la réintégration d’Hocine.

Communiqué_LASER_mai15

…………………….

Pour soutenir notre camarade vous pouvez envoyer des e-mails (modèle ci-dessous) à l’entreprise LASER et à la RTM (à renvoyer à : laser@laserproprete.fr et en copie à relations.clientele@rtm.fr)

A … le…

J’ai appris le licenciement d’Hocine Berrada, agent d’entretien du métro, par votre société, sans autre causes sérieuses que son appartenance syndicale. Au coté de son syndicat CNT Solidarité Ouvrière, je demande la réintégration immédiate de M. Berrada et le respect des droits syndicaux et du travail dans votre entreprise.

Signature

Dimanche 7 juin 2015 : journée « UNI-E-S CONTRE L’EXTREME-DROITE : POUR LE PROGRES SOCIAL ET L’EGALITE DES DROITS »

Dimanche 7 juin 2015 Aux Docks des Sud

Une journée pour comprendre, échanger, débattre, et résister ensemble contre la montée de l’extrême-droite dans notre région et ailleurs, partager nos expériences de lutte, définir des stratégies communes pour la faire reculer.

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Le programme complet de la journée

Manifestation contre la fermeture des accueils CAF lundi 1er juin 2015

Lundi 1er juin 2015, 10 h au rond point de Ste Marthe

Il y a un an, on fermait les accueils des C.A.F. à cause des 100 000 dossiers en souffrance.
Aujourd’hui, rien n’a été réglé, il y en a 138 000 et 9 semaines pour la création d’un dossier R.S.A. et les accueils sont fermés depuis 10 mois :

– Files d’attente de plusieurs heures dans la rue
– Numéro payant pour prendre rendez-vous (et environ 1 heure d’attente en ligne soit une vingtaine d’euros)
– Augmentation des contrôles et radiations
– Dossiers qui se perdent
– Précarisation des travailleurs de la CAF

Ces fermetures ont de nombreuses conséquences. Pour les allocataires, c’est des galères financières, des expulsions locatives. Finalement, ça devient tellement compliqué d’avoir accès aux CAF, qu’on abandonne nos allocations. Et pourtant, la moitié de la population a droit à des prestations de la CAF (Aides Pour le Logement, Allocations familiales, Revenu de Solidarité Active, Allocation Adulte Handicapé…). Au fur et à mesure que la crise s’accentue, les gouvernements au service des patrons s’acharnent sur les chômeurs, les travailleurs et les précaires en les rendants responsables de la crise. Les salariés de la CAF ont déjà été touchés par ces mesures d’austérité (contrats précaires, suppressions de postes). Comme les accueils ne sont pas accessibles, on se retourne vers les salariés des centres sociaux et vers les associations, submergées de travail.

Depuis des mois, nous luttons contre ces fermetures. Des rassemblements ont été organisés, ce qui a forcé la direction à traiter immédiatement un grand nombre de dossiers. Pour nous faire taire, ils ont réouvert les pré-accueils de Gibbes et Malaval. Mais on ne s’arrête pas là.

Nous demandons :

– La réouverture des accueils publics des CAF
– La fin de la répression des allocataires (indus, suspensions de ressources, radiations)
– La gratuité du numéro de téléphone de la CAF
– La fin de la précarisation des travailleurs de la CAF

Manifestation contre la fermeture des accueil CAF lundi 1er juin à 10h au rond point de Ste Marthe devant le Mc do (avec dépôt collectif de dossiers) !

Collectif Anti Fermeture

Fonction publique : paiements en retards (salaires, primes…), demandez des indemnités !

Vacataires, auxiliaires, contractuels et titulaires de la Fonction Publique :
SALAIRES ET PAIEMENTS EN RETARD, DEMANDEZ DES INDEMNITÉS !

Téléchargez le modèle de lettre pour demande d’indemnités pour salaires ou sommes dues en retard.

Paiements en retard : lettre type de demande d’indemnités

Intérêts moratoires ou indemnités de retard : vos droits

Il est malheureusement assez fréquent, surtout lorsque l’on est non titulaire, d’attendre désespérément son salaire ou des sommes dues par l’administration. Il existe alors une méthode pour accélérer le processus : il faut demander à celle-ci le paiement du principal (la somme due), mais aussi le versement d’intérêts moratoires ou indemnités de retard sur la base du taux de l’intérêt légal (Circulaire du Budget n° 140 du 24 octobre 1980 et circulaire no 93-202 du 5 mai 1993 modifiée par la note de service no 2000-125 du 31 août 2000). La demande est présentée directement à l’administration, et permettra – en général – d’accélérer le paiement des sommes dues.

Il faut toujours agir très vite car les intérêts courent à la date de la demande et non à la date de la dette. En cas de refus ou d’absence de réponse de l’administration, une procédure au Tribunal administratif doit être engagée (nous consulter).

Dans la même logique, il faut savoir que si vous devez une somme à l’État (un trop perçu par exemple), celui-ci a 30 ans pour la réclamer : c’est la prescription trentenaire. Dans certains cas exceptionnel, vous pouvez cependant obtenir une allocation compensatrice, si vous avez prévenu plusieurs fois et depuis longtemps l’administration de son erreur ! En cas de trop perçu ou de saisie-arrêt sur votre salaire, il faut demander un échelonnement aux services gestionnaires, sinon vous risquez de vous voir prélever d’un coup le montant de la quotité saisissable de votre salaire (somme que l’administration ou le juge a le droit de prélever, par exemple pour dette fiscale). Pour les pensions alimentaires, le salaire peut être intégralement saisi au-dessus du montant du RMI.

Attention ! Dans l’autre sens, quand c’est l’État qui vous doit une somme, il y a prescription au bout de 4 ans: c’est ce qu’on appelle la déchéance quadriennale (4 ans plus les mois de l’année en cours : Loi 68-1250 du 31 décembre 1968).

Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à nous contacter  

Vie de la Confédération : bulletin n°15 (Mai 2015)

Une fois de plus, CGT et FO nous ont fait le coup de la journée interprofessionnelle de « mobilisation » contre la loi Macron.
Une fois de plus, nos syndicats se sont retrouvés face au dilemme suivant :
– participer avec l’espoir d’un prolongement et d’un durcissement vers une grève générale
– ne rien faire et participer au découragement général.

La CNT Solidarité ouvrière, à sa mesure, veut être un outil au service de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs, pour construire une alternative à cette situation.
Elle a conscience que la grève générale ne s’improvise pas et ne se décrète pas non plus. Elle se construit quotidiennement dans les entre- prises, les quartiers, avec les précaires, les chômeurs, au-delà des clivages d’organisations.
La CNT Solidarité ouvrière s’inscrit donc dans les différentes initiatives de nature à favoriser l’unité syndicale et la convergence des mouvements sociaux. Cette solidarité signifie aussi que les attaques, la répression dont font l’objet toutes les formes du mouvement social ne peuvent rester sans réaction.
Par ailleurs, les politiques sociales et économiques du gouvernement socialiste favorisent la poussée de l’extrême droite sur le terrain social. C’est pourquoi les syndicats de la CNT Solidarité ouvrière participent, au sein de Visa, à déconstruire le discours soi-disant social du Front national .
C’est par le travail de terrain que se préparent les luttes de demain.
La CNT Solidarité ouvrière sera, évidemment, dans la rue. le 1e mai prochain.

Au sommaire du bulletin N°15 :

– À Marseille : ça bouge
– Danger sur la défense prud’homale
– Nouvelles convergences pour réanimer le mouvement social
– Amiante : la Fédération du bâtiment prend pied
– Formation intersyndicale contre l’extrême droite

Bulletin de la CNT-Solidarité Ouvrière N°15 Mai 2015