Mardi 25/11 : MOBILISATION CONTRE LA PRÉCARITÉ ET LE LICENCIEMENT DES CUI !

A la suite de l’assemblée générale du 12 novembre, qui aura montré la colère et les inquiétudes de nos collègues CUI, la CNT-SO Éducation appelle à la grève ce mardi 25 novembre en accord avec SUD éduc13 et CGT éduc13.
Devant la systématisation de la précarisation des emplois dans l’Éducation Nationale, le mépris de la hiérarchie pour les personnels précaires, le non-renouvellement massif de postes en CUI cette année, l’ensemble des personnels doit se mobiliser ! Cette grève permettra de rassembler le plus grand nombre des personnels touchés par la précarité et ainsi montrer qu’ils peuvent se mobiliser face à l’extrême fragilité de leurs statuts.

Un rassemblement est prévu à 12h devant l’Inspection Académique (28, boulevard Charles-Nédélec, 13001 Marseille), ce rassemblement sera suivi d’une AG des personnels en lutte à la Bourse du Travail.

Mobilisation contre la fermeture des CAF à Marseille : manifestation le 19 novembre

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Les accueils des CAF sont maintenant fermés depuis 10 mois :

– temps d’attente de plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous ;
– trois heures de queue dans la rue au minimum ;
– numéro payant pour prendre rendez-vous (et environ une heure d’attente en ligne soit une vingtaine d’euros) ;
– augmentation des contrôles et radiations ;
– dossiers qui se perdent ;
– précarisation des travailleurs de la CAF.

Ces fermetures ont de nombreuses conséquences. Pour les allocataires, c’est des galères financières, des expulsions locatives. Finalement, ça devient tellement compliqué d’avoir accès aux CAF, qu’on abandonne nos allocations. Et pourtant, la moitié de la population a droit à des prestations de la CAF (Aides Pour le Logement, Allocations familiales, Revenu de Solidarité Active, Allocation Adulte Handicapé…).
Au fur et à mesure que la crise s’accentue, les gouvernements au service des patrons
s’acharnent sur les chomeurs, les travailleurs et les précaires en les rendants responsables de la crise.

Les salariés de la CAF ont déjà été touchés par ces mesures d’austérité (contrats précaires, suppressions de postes). Comme les accueils ne sont pas accessibles, on se retourne vers les salariés des centres sociaux et vers les associations, submergés de travail.

Depuis des mois, nous luttons contre ces fermetures. Des rassemblements ont été organisés, ce qui a forcé la direction à traiter immédiatement un grand nombre de dossiers. Pour nous faire taire, ils ont réouvert les pré-accueils de Gibbes et Malaval. Mais on ne s’arrête pas là.

Nous demandons :

– La réouverture des accueils publics des CAF
– La fin de la répression des allocataires (indus, suspensions de ressources, radiations)
– La gratuité du numéro de téléphone de la CAF
– La fin de la précarisation des travailleurs de la CAF.

Manifestation
le mercredi 19 novembre à 13h30
au métro bougainville

Alternative libertaire, APL 13, Association le Tipi, CGT chômeurs précaires, CIP, CNT, CNT-SO, NPA.

Appel – Rassemblement et manifestation CAF

Conférence au local CNT-SO le samedi 8 novembre : les gauches radicales nées dans les années 1920

Les gauches radicales nées dans les années 1920
Internationalisme et autonomie prolétarienne

Discussion avec Philippe Bourrinet, auteur de différents articles et livres sur le mouvement ouvrier révolutionnaire et membre des éditions Smolny

Dans les années 20, dans différents pays européens (en particulier en Italie, en Allemagne et en Hollande), se développent différents courants qui mettent au centre du débat l’internationalisme et l’autonomie prolétarienne contre l’état (démocratique, socialiste ou fasciste).

Aussi, même s’ils ne représentent qu’une minorité, ils développeront une réflexion théorique intense, sur le rôle des conseils ouvriers, sur le rapport entre organisation et classe, sur l’expérience prolétarienne et sur le sens profond de la révolution. A Marseille, dans les années 30, on retrouvera des traces de cette expérience.

Au local CNT-SO 13, 12 rue de l’Évêché, 13002
samedi 8 novembre 2014 – 15h30 – entrée libre

Organisateurs :
groupe de discussion Marseille
http://zombidiscussion.blogspot.fr/

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Les fonds d’investissement et le marché des écoles du numérique en France

Les fonds d’investissement et le marché des écoles du numérique en France

 » Le numérique, considéré comme un véritable relais de croissance, devrait, d’ici 2015, contribuer au PIB à hauteur de 5,5% et créer 450000 emplois en France, serait le nouvel eldorado de l’économie « .
C’est une des conclusions d’un rapport publié en 2011 par le cabinet américain McKinsey & Company [1], avec le soutien de Google, et intitulé : « Impact d’Internet sur l’économie française », sous-titré « Comment Internet transforme notre pays ». [2]

Impact d’Internet sur l’économie française : vidéo internet-impact.fr

Il n’en fallait pas plus pour que des structures financières s’engouffrent dans le créneau, rachètent ou montent des écoles pour répondre à un besoin (celui-ci bien réel), d’entreprises recherchant des spécialistes du web et prendre à la source leur part du gâteau. Le prix moyen de la scolarité annuelle oscille entre 6.000€ et 8.000€ par élève.
À titre d’exemple, Bregal Investment, fonds d’investissement basé en Suisse, détient, en France, depuis novembre 2007, un groupe financier, qui forme 14 000 étudiants dans ses écoles de commerce (Ecole de management Paris ESG, 6000 étudiants), de multimédia (Ecran, Digital Campus, 3 000 étudiants à Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Aix-en-Provence) et d’arts appliqués (Conservatoire Libre du Cinéma Français, Ecole des Métiers du Numérique, Hetic (internet), Institut d’Etudes Supérieures des Arts)… [3]

Tout comme les marchands de pelles qui, au XIXe siècle aux États-Unis, fournissaient aux mineurs les instruments pour participer à la ruée vers l’or et qui firent fortune, ces entrepreneurs qui ont investi le marché de l’apprentissage du numérique gèrent leurs écoles selon les lois du Marché selon un schéma de rentabilité éprouvé. Les clients sont roi et la pédagogie est au service du business. Les enseignants sont des employés ou des variables d’ajustement.

Les clients sont rois dans une pédagogie du business

Les investisseurs doivent gérer deux types de clients.
Tout d’abord leurs partenaires, c’est à dire les entreprises avec qui ils s’allient et qui, en contre partie ou en échange de leurs investissements financiers, « demandent » à ce que les programmes pédagogiques, comme les travaux ou projets que les élèves devront réaliser, ne soient pas tant jugés sur une valeur d’apprentissage que pour leur application/exploitation directe sur un marché concurrentiel… L’élève apprend alors à devenir un employé modèle qui met en forme la demande de son client.

Mais, « d’employé », l’élève devient « client » quant, au prétexte qu’il paie pour sa scolarité, il est sollicité pour juger, voire sanctionner un intervenant qui, selon lui, ne lui n’aurait pas fourni ce qu’il était « en droit » d’attendre contre son chèque.
Ainsi, un professeur s’est vu notifié qu’il ne serai pas renouvelé pour l’année suivante au prétexte que « des élèves s’étaient plaints qu’il leur faisait trop souvent refaire des travaux quand il n’était pas conformes [4] et que pour certains d’entre eux, il avait refusé de leur donner leurs diplôme… alors qu’ils avaient déjà payé leur scolarité pour continuer l’année suivante dans une autre formation ». [5].

Les enseignants comme variables d’ajustement

Contrôle de la « concurrence »
Pour les enseignants contractuels, il faut souvent multiplier les employeurs pour « gagner sa vie ». Toutes les écoles n’ont pas la même « côte » sur le marché et il n’est donc pas toujours apprécié qu’un enseignent travaille « pour la concurrence ». Bien que son contrat ne stipule aucune clause de concurrence ni ne donne droit à une rétribution en relation, un intervenant peut être « remercié » pour ce seul motif, même s’il n’est pas dit ainsi.

Plannings de production
Pour certaines écoles, les plannings, les cours et les interventions paraissent issus d’un algorithme de rationalisation/productivité digne d’une chaine industrielle. D’un côté, la matière première (les contenus, les intervenants) et de l’autre, le marché (les volumes, les marges). Dans cette matrice, où le contrôle des coûts doit permettre au groupe financier de rentabiliser ses investissements, les plannings d’interventions peuvent changer et sont notifiés aux enseignants sans les consulter ou tenir compte de leurs agendas personnels.

5h de travail payées 4h30
De 11h00 à 17h00, si on enlève le temps du repas, il reste logiquement 5h de travail rémunéré. Mais dans la logique industrielle, les vacataires (et les élèves) qui font généralement deux pauses d’1/4h ne travaillent donc pas pendant 1/2h… le vacataire ne sera alors payé que pour ses heures « réellement » effectuées, soit 4h30…

Les écoles privées, un filon pour les investisseurs.

Mais au delà du « cas » numérique, les fonds d’investissement qui s’attaquent au système éducatif y arrivent également par des biais du mécénat. C’est le cas par exemple pour « Orchestre à l’école » [6], développé « grâce » à Axa, Bouygues, LVMH, Vivendi… etc., « qui permet aujourd’hui l’installation de dizaines de classes orchestres dans les écoles de l’Hexagone », nous dit la fondation. Pour les investisseurs, c’est de la « communication » et de l’image à moindre coût…

La marchandisation de l’éducation qui aiguise les appétits de fonds de pension prêts à acheter ou à vendre des établissements en fonction d’un taux de rentabilité qu’ils espèrent à deux chiffres, ne fait plus référence à une éducation considérée comme un bien public. La valeur des diplômes déterminée par l’État qui accorde les visas, les reconnaissances ou les grades des masters, ne les « concerne » plus. Ils s’en passent car ils font reconnaître les leurs dans les réseaux/partenariats qu’ils ont tissé.

H. Robert. Ex-enseignant en technologies de l’information et de la communication.

Notes

[1] http://internet-impact.fr/

[2] Sa contribution directe au produit intérieur brut (PIB) français est évaluée à 60 milliards d’euros en 2009, soit 3,2% du total, et 72 milliards d’euros en 2010, soit 3,7% du PIB annuel, selon cette étude en grande partie financée par Google. Ce PIB internet devrait croître de13% par an pour atteindre 129 milliards d’euros en 2015, soit environ 5,5% du PIB.
À cette contribution de la filière internet s’ajoutent les effets indirects du web, c’est-à-dire les achats réalisés dans les réseaux physiques de distribution, mais facilités, préparés ou déclenchés par une recherche préalable en ligne. Selon l’étude, ils étaient estimés à environ 28 milliards d’euros en 2009.

[3] Le Monde, 26 mars 2012. http://lemonde-emploi.blog.lemonde.fr/2012/03/26/les-principaux-fonds-dinvestissement-presents-en-france-dans-le-systeme-educatif-dans-campus/

[4] Cas relevé dans une école de « multimédia » de Paris où un enseignant fut remercié pour avoir « trop poussé » des élèves à peaufiner leurs projets avant un rendu devant un jury de fin d’année…

[5] Exemple rapporté d’une école du Sud de Paris, initialement spécialisée dans l’audio et l’internet, où les formations sur 3 ans sont facturées 6000€/ an et où la « directrice pédagogique », trop occupée à trouver des entreprises partenaires pour l’école, impose aux professeurs de faire travailler les élèves sur des sites ou des projets qui seront réalisés et mis en place gratuitement… pour répondre aux besoins des clients des entreprises partenaires.

[6] http://mecenes.orchestre-ecole.com/?page_id=17

Education : guide juridique AED, AP, EVS, AESH

Guide juridique emplois précaires vie scolaire. 2014-2015.

Les personnels exerçant sur les différentes missions de « vie scolaire », des écoles aux lycées, sont les plus exposés à la précarité et aux contraintes de la hiérarchie. Derrière des missions uniques cohabitent plusieurs type de contrats y compris de droit privé. Ces CUI sont d’ailleurs actuellement victimes de la politique d’austérité avec de nombreux non-renouvellements ou des basculements arbitraires vers d’autres missions (AVS). AP, EVS, AESH… AED ou CUI, ce guide vise à vous informer sur vos droits pour les défendre collectivement et en gagner de nouveaux !

Au sommaire

– Recrutement
– Durée du contrat / période d’essai
– Temps de service
– Rémunération
– Missions
– Formation
– Droits individuels
– Droits syndicaux
– Fin de contrat

N’hésitez pas à nous contacter ou prendre rdv aux permanences juridiques en cas de besoin.

CNT-SO – Guide juridique AED, AP, EVS, AESH

Projection du film « On a grèvé », de Denis Gheerbrant à Marseille et Port-de-Bouc

En mars 2012, les femmes de chambre des hôtels Campanile et Première Classe du Pont-de-Suresnes, en banlieue parisienne, se mettent en grève pour exiger de meilleures conditions de travail, et notamment la fin du travail à la tâche, qui leur impose des horaires extensibles sans contreparties financières, horaires qui les empêchent de s’occuper de leurs enfants et de mener une vie de famille à peu près normale.

A l’appel du syndicat CGT des Hôtels de prestige et économiques et du syndicat CNT du Nettoyage (qui devait quelques mois plus tard adhérer à la CNT Solidarité Ouvrière), c’est une grève de vingt-huit jours, finalement victorieuse, qui va se dérouler sous l’œil et la caméra de Denis Gheerbrant, célèbre réalisateur de films documentaires.
Le résultat est à la mesure de ce que fut cette grève : un véritable succès.
Car Denis Gheerbrant, qui a suivi le conflit du premier au dernier jour, a réussi le double pari de donner à voir fidèlement le quotidien d’un piquet de grève et de réaliser un très beau film documentaire.
C’est qu’il sait y faire, le bougre ! S’installer au milieu des grévistes, discuter avec elles, avec les syndicalistes de la CGT et de la CNT, écouter, plaisanter, partager le plat de riz à la sauce rouge, puis, de temps à autre, sortir la caméra et capter un moment de joie, de danse, une altercation avec des jaunes ou la tête à claques d’un cadre engoncé dans son costume.
Denis Gheerbrant a tourné tout seul, sans équipe, sans ingénieur du son, ce qui lui a permis de se fondre dans le groupe, d’en capter les énergies, les sourires, les complicités et même, parfois, les inévitables moments de lassitude lorsque la grève s’éternise, que les fonds déjà maigres s’épuisent et que la direction ne veut toujours pas négocier.
Les scènes de vie collective alternent avec des entretiens personnels, toujours réalisés au milieu du groupe, refusant ainsi une séparation artificielle qui aurait autant nui à la cohésion des grévistes qu’à la qualité de la parole. Ces femmes de chambre évoquent leurs enfants (souvent nombreux), le départ du pays (« pour l’aventure »), les difficultés du logement, les salaires de misère, le racisme, la déconsidération au quotidien, sans que jamais la barrière de l’intime ne soit franchie, sans que jamais le spectateur ne se trouve mis en position de voyeur. Bien au contraire, à l’instar du réalisateur lui-même, il est entraîné à partager le quotidien de ce piquet de grève, saisi par la beauté de ces femmes, de leurs visages en gros plan, de leurs gestes, de leurs danses, de leur pudeur aussi.
L’art du cinéaste nous enseigne qu’une lutte peut être victorieuse pour peu qu’elle soit bien préparée, bien organisée, et, plus encore, loin, bien loin de la désespérance individualiste, nous entraîne sur les chemins de la jubilation et de l’espoir collectif.

Séance à Port-de-Bouc (Le Méliès) : samedi 04 octobre, 20h45

Séance à Marseille (L’Alhambra) : vendredi 10 octobre, 21h00

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Vie confédérale : bulletin n°13

Le bulletin confédéral n°13 (septembre 2014) est disponible. Il s’agit d’un numéro autour de la sous-traitance dans l’hôtellerie.

Bulletin CNT-Solidarité Ouvrière n°13

Pour vous tenir informer de notre actualité confédérale ou des luttes au niveau international, rendez-vous sur le site confédéral.

Mouvement des employé(e)s des hôtels de luxe à Marseille

Mouvement des employé(e)s des hôtels de luxe à Marseille

Les camarades et les soutiens se sont rassemblés le 10 septembre devant l’hôtel Intercontinental de Marseille pour accompagner Samir (syndicat CNT SO du Nettoyage) en cours de licenciement par la « Française de service », l’entreprise qui sous-traite le nettoyage.

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La Marseillaise du 11 septembre 2014

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La Marseillaise du 10 septembre 2014

Convention collective des organismes de formation : augmentation des salaires minimas au 1er janvier 2014

Rappel aux formateurs : Augmentation des salaires minimas au 1er janvier 2014

Voici l’extrait de la convention collective mise à jour suite à l’accord du 18 décembre 2013 relatif aux salaires minimas au 1er janvier 2014. Comme vous pouvez le lire dans les articles 1 et 2, cette augmentation de la rémunération conventionnelle a pris effet le 1er janvier 2014. Si votre salaire ne correspond pas au minima légal, vous devez recevoir une prime de rattrapage couvrant toute l’année 2014.

Convention organismes formation

Education/Recherche : tract de rentrée 2014 et guide juridique emplois précaires (vie scolaire)

DANS L’ÉDUCATION NATIONALE OU AILLEURS
LE SYNDICALISME A TOUJOURS SA RAISON D’ÊTRE !

Rentrée 2014-2015

On connaît tous la caricature du prof privilégié aux conditions de travail idylliques et perpétuellement en congé. Dans le contexte actuel de crise, le ministère de l’Éducation Nationale serait particulièrement préservé et favorisé… Alors tout baigne, et il n’y aurait plus de place pour l’action syndicale ?

Pas vraiment ! L’état général de l’Ecole et de nos conditions de travail s’est largement dégradé durant la dernière décennie. Des milliers de postes ont été supprimés avec des conséquences directes sur le taux d’encadrement, le système de remplacement, une pression aux heures supplémentaires dans le secondaire… Les créations de postes depuis deux ans n’ont pas permis de gommer les effets de cette saignée dans un contexte de hausse démographique des effectifs.

Le Ministère de l’Education Nationale est aussi touché par la précarisation , particulièrement forte dans les emplois de « vie scolaire ». Nous n’avons pas non plus été épargnés par la dérive managériale de gestion des personnels : renforcement de la hiérarchie, évaluationite, individualisation des salaires (heures sup’, primes au mérite…). La mise en concurrence et l’individualisme exacerbés par cette nouvelle politique dégradent les collectifs de travail. Les ambitions affichées de rupture avec la politique précédente et de « rénovation de l’école » auront fait pschiit. Il en va ainsi d’une réforme des rythmes scolaires calamiteuse, imposée aux parents et personnels, accentuant les inégalités territoriales et générant plus de désorganisation que de bienfaits pour l’enfant. Le secteur de « l’éducation prioritaire » qui pourtant en avait le plus besoin, aura attendu deux ans pour des mesures réalisées à moyens constants et ne touchant qu’une centaine de réseaux cette année ! Le retour de la formation initiale, toujours handicapée par le maintien de la masterisation, s’avère également décevante. La formation pour les stagiaires varie selon les situations (titulaires d’un master ou pas, lauréat des sessions exceptionnelles ou des sessions rénovées des concours).

Au final, elle-même plus inégalitaire et moins efficace, l’école est en première ligne face à la violence d’une société en crise sociale. Le constat est sévère et appelle à une rupture profonde. Il y a du pain sur le planche pour améliorer nos conditions de travail et proposer un service public d’éducation de qualité… Et pour ça, pas de secret, il faut se syndiquer et se mobiliser !
Cela peut paraître vain tant l’image du syndicalisme s’est considérablement dégradée ces dernières années : impuissance face aux atteintes à nos droits et à la dégradation de l’école, cogestion et clientélisme, course aux décharges qui éloignent les syndicalistes du terrain… Mais pour nous, il s’agit là de la faillite d’un syndicalisme institutionnel pas du syndicalisme qui, si il reprend ses modes d’action et d’organisation traditionnels, peut être d’une efficacité redoutable.

La suite dans notre tract de rentrée :
CNT-Solidarité Ouvrière Educ/Recherche rentrée 2014-2015


Téléchargez notre guide juridique AED, AP, EVS, AESH :

– Toujours plus de précarité,
– Professionnalisation des AVS : de faux espoirs,
– Les droits,
– Les droits syndicaux,
– …

CNT-SO – Guide juridique AED, AP, EVS, AESH


Fédération des travailleurs de l’enseignement, de la recherche scientifique, des fonctions publiques et des associations – CNT Solidarité-Ouvrière