Retrouvez nos revendications et tous nos tutos pour défendre ses droits en période de coronavirus

Pendant la « guerre sanitaire », la guerre sociale continue. Trop de travailleurs.euses sont exposé.e.s inutilement et sacrifié.e.s au nom de l’intérêt économique. Les mesures d’urgence sociales sont largement insuffisantes mais la sphère publique va encore soutenir à bout de bras l’économie capitaliste. Alors que la gestion sanitaire de la crise laisse à désirer, le gouvernement ne trouve rien de plus urgent à faire que d’attaquer le droit du travail… C’est inacceptable ! Les travailleurs.euses encore en activité gardent leur pouvoir de blocage économique et il faudra aussi solder les comptes après le confinement… Ne nous laissons pas faire : organisons nous !

Les revendications immédiates et les analyses de la CNT-SO :

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Pour répondre aux nombreuses questions concrètes qui se posent pour les travailleurs·euses avec le coronavirus, nous avons mis en ligne sur notre site une série de tutoriels pour connaître ses droits et mieux se défendre : RDV sur le site confédéral.

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Communiqué confédéral du 15/05/20

Après le déconfinement du 11 mai, le plus dur reste à venir pour la classe ouvrière : continuer à se protéger du virus pour que la reprise économique ne soit pas une reprise épidémique ; défendre ses droits et un autre futur face aux secteurs capitalistes qui se réorganisent avec l’aide des États pour nous faire payer la crise. Regroupons-nous, mobilisons-nous !

Le communiqué :
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1er mai : s’organiser pour lutter partout dans le monde !

Un « 1er mai » sans manifestations ouvrières, cela ne s’était pas vu depuis des lustres ! Si nous encourageons les actions symboliques vendredi, l’essentiel est ailleurs.
Les temps s’annoncent difficile pour notre classe, la crise sanitaire évolue en crise économique et sociale qui va durement nous toucher. Pendant ce temps, les capitalistes s’organisent avec le soutien des gouvernements : ils protègent leurs intérêts économiques avec l’argent public, ils saccagent encore plus nos droits sous prétexte de l’urgence sanitaire… Leur « monde d’après » c’est celui d’avant en pire !
Il faut réagir en défendant en même temps nos droits et en portant un projet de société alternatif pour un autre futur libéré des exploiteurs !
Mais comment faire si nous restons isolé.e.s ? On le redit chaque année, le 1er mai n’est pas une fête mais une journée internationale de lutte des travailleurs.euses ! A cette occasion, on rappelle l’importance de s’organiser collectivement, de se syndiquer ! Travailleuses et travailleurs rejoignez vos organisations de classe !

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Le 1er mai c’est aussi un jour de solidarité internationale, à lire, l’appel de notre du Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes :

1er mai : une journée de lutte internationale des travailleurs et travailleuses

Comme toute la période actuelle, ce 1er mai est particulier. La pandémie de coronavirus ne permettra pas les traditionnelles grandes manifestations dans les rues. Selon les pays, les régions, les quartiers, des initiatives sont parfois prises pour rappeler cette journée internationale de lutte des travailleuses et des travailleurs. Nous les soutenons. Mais l’essentiel est ailleurs : dans les luttes menées tous les jours : avant, pendant et après le 1er mai ; dans les alternatives au capitalisme que nous construisons. Notre Réseau syndical international de solidarité et de luttes se veut un outil pour cela !

Chaque année, le 1er mai, journée internationale des travailleurs et travailleuses, souligne l’importance des mobilisations sociales contre les attaques des gouvernements et du capitalisme.L’histoire du 1er mai en fait un jour de mobilisation et de réaffirmation de la lutte des classes en tant que moteur de changements radicaux dans la société.

Partout dans le monde, les travailleurs et travailleuses ont confronté.es à la précarisation, à la suppression des droits conquis au cours de l’histoire, au manque de services publics de qualité, à la répression, à la misère, à la faim, aux gouvernements d’extrême droite, néolibéraux racistes, machistes et les-trans-homo-phobes qui construisent des murs et élaborent des lois discriminatoires à l’encontre des plus pauvres. Les personnes les plus opprimées sont tuées alors que les taux de violence augmentent. De même, les mouvements sociaux qui luttent contre de telles attaques sont criminalisés et persécutés.Nos ennemis sont les mêmes partout dans le monde. Contre eux, restons ensemble dans les rues, dans les écoles, les universités, les usines, à la campagne et dans les espaces publics, démontrant ainsi notre volonté de faire face aux attaques du capitalisme.

Gouvernements et patrons prétendent être en guerre contre le coronavirus. En réalité, c’est une guerre contre notre classe sociale qu’ils mènent. Une guerre contre nous, pour leurs profits !La crise sanitaire mondiale est en grande partie la conséquence du système capitaliste. Bien sûr nous ne voulons pas dire par là que le virus a été créé par le capitalisme ; mais le désastre humain que nous connaissons, lui, est dû au capitalisme. Partout dans le monde, les gouvernements font les mêmes choix, même si c’est à des degrés un peu différents : ils ont commencé par minorer l’ampleur de l’épidémie, non par ignorance mais parce que le patronat, les actionnaires, les capitalistes avaient comme priorité la sauvegarde de leurs bénéfices. Les profits d’une minorité, contre la santé de milliards d’humains !

Une fois la crise installée, les dégâts du capitalisme nous reviennent en pleine face

Insuffisance d’infrastructure, de personnel, de moyens dans tous les secteurs de la Santé : c’est le résultat de la destruction des services publics dans une partie du monde, de leur quasi-inexistence dans l’autre partie.
Manque de matériel de protection : masques, gel hydro-alcoolique, tests de dépistage, appareils respiratoires, etc. Dans plusieurs pays, des chercheurs et chercheuses témoignent que leurs travaux scientifiques sur les virus ont été abandonnés ces dernières années, pour des raisons budgétaires. Les capitalistes préfèrent investir dans les multinationales pharmaceutiques qui dictent leur loi en matière de médicaments.

Pendant la crise sanitaire, les affaires continuent !
Vis à vis du monde du travail, les capitalistes sont féroces :

Ils maintiennent en activité une multitude d’entreprises qui ne sont pas essentielles à la vie de la population dans une période de danger sanitaire comme celle que connaissons. Pour continuer à engranger des rentrées d’argent, les capitalistes mettent en grand danger la santé et la vie de millions de travailleurs et de travailleuses dans le monde.
Dans les secteurs vraiment essentiels (qui devrait être limités à ce qui est en rapport direct avec la santé, l’alimentation et l’accès au gaz, à l’électricité, à l’eau…), le patronat met en avant des « gestes-barrière », renvoyant la responsabilité vers les individus. Mais d’une part, dans beaucoup d’entreprises, rien n’est fait pour que ces gestes barrière » soient applicables ; d’autre part, ils ne sont pas suffisants. C’est toute l’organisation du travail qui doit être revue, en argent de la santé de chacune et chacun. Et ça, ce ne sont pas les capitalistes qui ne travaillent pas qui sont les mieux placés pour le définir : c’est à nous de le faire, dans chaque service, établissement, entreprise, en activité parce que vraiment indispensable.
Les capitalistes utilisent la crise sanitaire pour restreindre encore nos droits, nos conquêtes sociales. Dans chaque pays, une grande partie des « mesures d’urgence » consiste à s’attaquer au temps de travail, aux congés, aux salaires, au droit de grève, etc.
La situation est pire encore dans les régions du monde victimes directes du colonialisme : les peuples y connaissent delà la misère ; la crise sanitaire ne peut qu’y avoir des conséquences effroyables.

Des résistances se sont organisées

Elles sont compliquées à mettre en œuvre dans le contexte que nous connaissons. Les organisations membres du Réseau syndical international de solidarité et de luttes ne veulent pas aligner des slogans, des mots d’ordre, pour le seul plaisir d’apparaître « radical ». Ce que nous voulons, à partir des lieux de travail et de vie et en nous fédérant librement, en nous coordonnant, y en compris au plan international, c’est construire un mouvement populaire massif, de résistance et de conquêtes.
Soutenons et faisons connaître les luttes de toutes les régions du monde.
Rassemblons-nous par secteurs professionnels, mais aussi pour défendre des droits spécifiques et obtenir l’égalité sociale (femmes, personnes migrantes, populations opprimées pour des raisons « raciales », …)
Refusons que les plus pauvres, les plus précaires, paient la crise sanitaire.
Tous les travailleurs et toutes les travailleuses, quel que soit leur statut (salarié.es, indépendants, au chômage, intérimaires, saisonniers, etc.) doivent voir leur revenu garanti à 100%, avec pour tous et toutes un minimum garanti basé sur le cout de la vie dans le pays.
Prenons nos affaires en mains, sur les lieux de travail et de vie ! Gouvernements, pouvoirs publics, états, sont des instruments au service du capitalisme.
Réquisition des entreprises, services, commerces, lieux publics, nécessaires pour répondre à l’urgence sanitaire ! Ne laissons plus les capitalistes organiser des catastrophes planétaires !

Covid19 : pour les sans papiers, la triple peine

Les travailleur·euse·s sans-papiers sont particulièrement exposé·e·s à tous les risques liés à la pandémie de Covid-19, risques sanitaires et risques économiques.

Pourtant, comme de nombreux·euses salarié·e··s, dont on semble découvrir soudainement l’utilité sociale, ils·elles contribuent de manière déterminante aux activités essentielles : massivement embauché·e·s dans le nettoyage, le commerce, la manutention, la livraison, l’agriculture…

Sans elles et eux le pays serait à l’arrêt !

A titre d’exemple, l’occupation par des travailleurs sans-papiers, du chantier du nouveau siège du journal Le Monde, où ils étaient employés pour le compte de majors du bâtiment, montre que ces travailleur·euse·s sont indispensables au système.

Pourtant, le plus souvent engagé·e·s en contrats précaires – CDD, intérim – ou sans contrat du tout quand les patrons les payent au noir, ils risquent à tout moment d’être congédié·e·s sans préavis ni indemnités.

Quant à celles et ceux dont l’activité a cessé, ils ·elles ne bénéficient d’aucun revenu de remplacement et se retrouvent subitement sans ressources, sans moyens d’existence.

Par ailleurs, leurs conditions de vie, particulièrement insupportables, sont incompatibles avec les mesures de confinement et rendues extrêmement difficiles quand les associations qui habituellement leur viennent en aide, sont empêchées de leur distribuer les produits de première nécessité dont ils ont besoin.

Et dans la rue, sous prétexte de faire respecter les mesures de confinement, la police s’est lancée dans une chasse infernale aux sans-papiers.

Enfin, il a fallu attendre plus de trois semaines pour que les sans-papiers menacé·e·s d’expulsion, entassé·e·s dans des centres de rétention administrative contre tous les avis médicaux, soient finalement libéré·e·s.

C’est insupportable, cela doit cesser !

La CNT-Solidarité Ouvrière revendique :

– l’accès au chômage partiel pour tous les travailleurs·euse·s sans-papiers
– un moratoire sur les loyers dans tous les foyers de travailleur·euse·s immigré·e·s
– la mise en place de mesures sanitaires spécifiques dans les foyers
– la livraison de repas pour compenser la fermeture des espaces collectifs
– l’arrêt des contrôles aux abords des foyers

Et surtout, alors que le pouvoir ne cesse d’appeler aux solidarités de toute sorte, la CNT-Solidarité Ouvrière réclame :
– la fermeture immédiate et définitive des centres de rétention administrative
– la régularisation de tous les travailleur·euse·s sans-papiers, sans condition (abolition de la circulaire du 29 novembre 2012)
– l’accueil et la mise à l’abri des migrant·e·s (mineur·e·s et majeur·e·s)

Devoir de solidarité avec les sans-papiers, pas avec les banquiers !

#CORONAVIRUS : Vos droits ! Mise à jour des fiches tutos « vos droits »

Retrouvez nos fiches tutos d’auto-défense syndicale sur notre site confédéral :
http://www.cnt-so.org/

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LOI SUR L’ÉTAT D’URGENCE SANITAIRE : pendant la « guerre sanitaire », la guerre sociale continue !

Avec la loi sur « l’état d’urgence sanitaire », le gouvernement profite du coronavirus pour prendre des mesures contre les travailleurs.euses. Alors que la crise sanitaire est très mal gérée, leur première urgence est de casser nos droits au profit du patronat, c’est inacceptable !
On fait le point sur les principales mesures et on encourage à la résistance sur nos lieux de travail. Les travailleurs.euses encore en activité gardent leur pouvoir de blocage économique … Ne nous laissons pas faire : organisons nous !

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……………….

La loi qui instaure l’état d’urgence sanitaire, autorise le gouvernement à prendre des mesures qui dérogent aux dispositions légales existantes, et sans consulter le parlement ni le sénat : c’est le recours aux ordonnances. Plusieurs mesures visent le droit du travail !
ATTENTION ! La loi prévoit que les mesures peuvent être rétroactives et entrer en application à compter du 12 mars 2020 !

Pour l’instant, les dispositions ne sont pas encore précises. La loi autorise seulement le gouvernement à prendre des mesures dans différents volets.

SUR L’ACTIVITÉ PARTIELLE
Le texte de loi est très évasif. Le gouvernement est autorisé à prendre des mesures pour limiter les ruptures de contrats de travail mais aucune précision n’est donnée.
Cette question est essentielle pour les travailleurs.euses dont les contrats sont rompus abusivement pour pallier à la baisse/arrêt de l’activité.

Le gouvernement est autorisé à prendre des mesures pour renforcer l’activité partielle, étendre son bénéfice à de nouvelles catégories d’entreprise qu’elle que soit leur taille et adapter le régime des indemnités pour réduire la perte pour les employeurs.euses et les indépendant.e.s.
Enfin le gouvernement doit favoriser « une meilleure articulation avec la formation professionnelle et une meilleure prise en compte des salariés à temps partiel ».
A l’heure actuelle, le manque de précision et le caractère général des dispositions est regrettable.

SUR LE COMPLÉMENT EMPLOYEUR EN CAS D’ARRÊT MALADIE
La loi autorise le gouvernement à adapter les conditions et modalités d’attribution du complément employeur versé au salarié en arrêt maladie (article L. 1226‑1 du code du travail).

Cela vise certainement les travailleurs en arrêts pour garde d’enfant. En temps normal, le complément employeur est versé après 1 an d’ancienneté.
Voyons si les ordonnances modifieront cette conditions pour permettre à tous les salariés de bénéficier du complément.

SUR LES JOURS DE CONGÉS

Souvenons nous que le projet de loi présenté initialement par le gouvernement autorisait de permettre aux employeurs.euses d’imposer ou modifier unilatéralement tous les congés payés sans respecter le délai de prévenance habituel (fixé par accord d’entreprise ou à défaut un mois). Cela nous rappelle de quel bord se situe notre gouvernement !

Le Sénat a limité le nombre de jour de congés payés pouvant être visés à 6 jours ouvrables. L’Assemblée Nationale a requis qu’un accord d’entreprise ou à défaut de branche soit nécessaire pour permettre à l’employeur.euse d’imposer ou modifier les 6 jours de congés ouvrables.

Cela place encore les salariés dans une grande inégalité, selon les entreprises dans lesquelles les représentant du personnel sont un vrai contre pouvoir au patron, et les entreprises dans lesquels il n’y a pas de représentant.e.s du personnel, ou bien des syndicats de mèche avec le.la patron.ne.

SUR LES JOURS DE RTT, JOURS DE REPOS PRÉVUS PAR LES CONVENTIONS FORFAITS ET LES JOURS DE REPOS DU COMPTE ÉPARGNE TEMPS
Les limitations apportées par le Sénat et l’Assemblée Nationale à l’arbitraire du patron sur les congés payés n’ont pas été étendu aux autres jours de repos qui peuvent exister dans les différentes entreprises.
L’employeur.euse pourra donc les imposer et les modifier unilatéralement.

DÉROGATION AUX RÈGLES SUR LE TEMPS DE TRAVAIL
Le gouvernement est autorisé à déroger aux règles fondamentales sur la durée du travail, le repos hebdomadaire et le repos dominical dans les « entreprises de secteurs particulièrement nécessaires à la sécurité de la Nation ou à la continuité de la vie économique et sociale ».

Encore une autorisation assez large et imprécise qui peut conduire le gouvernement à la casse des acquis sociaux visant au repos et à la santé des travailleurs.euses.

VERSEMENT DE DIFFÉRENTES PRIMES
A titre exceptionnel, le gouvernement peut décider de modifier les dates et modalités de versement des primes d’intéressement, de participation et de pouvoir d’achat.

ÉLECTIONS DIVERSES ET POUVOIR DU CSE (COMITE SOCIAL ET ECONOMIQUE)

Les processus électoraux dans les Très Petites Entreprises (TPE) devront être reportés. Les mandats en cours des conseiller.e.s prud’homaux sont prorogés.
Le gouvernement peux modifier les formalités de consultation et réunion du CSE pour permettre de rendre les avis requis dans les délais impartis.

RÉMUNÉRATION SPÉCIFIQUE
Le gouvernement peut prendre des mesures concernant, à titre exceptionnel, la rémunération pour les salarié.e.s en formation ou les personnes privées d’emploi.

Certaines dispositions sont importantes (extension de l’activité partielle, du complément employeur ou de la rémunération des personnes en formation ou au chômage). Encore qu’il faille attendre de connaître le contenu des ordonnances pour se réjouir.
Cependant cela reste des miettes au regard des sommes débloquées pour les aides aux entreprises. Des mesures d’urgence sociale doivent être prises !

ATTENTION : CASSE DES ACQUIS SOCIAUX ET RESTRICTIONS DES LIBERTÉS INDIVIDUELLES !
Outre les dispositions relatives au droit du travail, la loi autorise le gouvernement à prendre des mesures visant à restreindre plusieurs libertés (liberté d’aller et venir, liberté de réunion,..).
Rappelons nous comment l’état d’urgence instauré en 2015 a conduit à introduire dans le droit commun plusieurs mesures liberticides ! Soyons vigilant.e.s et réactifs.ves !

Les temps vont être durs pour notre classe, plus que jamais on s’organise et on lutte syndicalement ! Vive la solidarité ouvrière !

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Coronavirus : VOS DROITS !

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#coronavirus
Vous trouverez sur le site confédéral des fiches tutoriels pour vous aider à faire respecter vos droits :
– une fiche droit de retrait
– une fiche garde enfant
– une fiche pour les travailleurs.euses de l’aide à domicile
– des attestations de circulation traduites en plusieurs langues
– une fiche activité partielle

Consultez le site régulièrement. Contactez le syndicat contact13@cnt-so.org

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Coronavirus : le combat pour la santé et la défense des intérêts des travailleurs.euses continue !

🚨 Épidémie de #COVIDー19 🚨

❌ Fermeture de nos locaux syndicaux et suspension des permanences publiques à compter de lundi 16/03 ❌

Évidemment malgré ces mesures de protection des camarades, l’activité syndicale continue, vous pouvez contacter toutes nos structures par téléphone ou mail.
Communiqué confédéral du 16/03/20
Coronavirus : le combat pour la santé et la défense des intérêts des travailleurs.euses continue !

La CNT-Solidarité Ouvrière prend acte des mesures de santé publique prises dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Coronavirus. Nous déplorons cependant la gestion gouvernementale tâtonnante avec une multitudes de signaux contradictoires et de revirements. C’est notamment le cas dans la sphère du travail.
Après avoir longtemps nié la volonté de se protéger exprimée par les droits de retrait, le gouvernement change de ton face à la gravité de la situation. Il faut cependant maintenant passer des déclarations d’intentions à des règles claires, applicables quelque soit les statuts et secteurs professionnels, contraignantes pour les employeurs !

Aujourd’hui on se protège…

Dans l ’immédiat, les équipes syndicales vont défendre la primauté de l’intérêt des salarié.e.s et de leur santé pour imposer, là où le travail reste nécessaire, des mesures de protection sérieuses ou bien les fermetures dans les entreprises ou services non indispensables.
La majorité des travailleurs.euses doit pouvoir rester à domicile tout en ayant la garantie d’être rémunéré.e.s. Ces mesures doivent s’appliquer aux salarié.e.s du particulier employeur, aux travailleurs.euses UBERisé.e.s ou encore les précaires et intérimaires. La dernière réforme de l’indemnisation chômage doit être totalement abrogée !
Nous serons vigilants en particulier dans le privé où la tentation va être grande pour les patrons de se décharger des conséquences économiques de la crise sur leurs salarié.e.s. Le confinement ne doit pas être un prétexte pour sabrer nos droits pas plus que ce n’est aux travailleurs.euses de payer la casse économique.

Demain on solde les comptes !

Les travailleurs.euses de la santé sont en première ligne dans cette crise sanitaire. Macron a beau avoir salué leur courage et avoir venté les mérites d’un système de santé « placé en dehors des lois du marché », ne soyons pas dupe. C’est bien le camp capitaliste auquel il appartient qui applique l’austérité dans les hôpitaux et les services publics depuis de trop longues années ! Il faudra renforcer le combat pour un système de protection sociale et de santé gratuit, efficace et géré par les travailleurs.euses, comme pour tous les autres « communs » ! C’est nous qui faisons marcher les services nécessaires au fonctionnement de la société alors c’est nous qui devons décider !
Plus globalement, il est inenvisageable de revivre une situation comme en 2008 avec les états et la sphère publique portant à bout de bras, avec des centaines de milliards, l’économie capitaliste, pour enclencher un autre cycle à leur profit !
La crise économique et sociale qui s’annonce, doublée de la crise environnementale, nous impose d’avancer collectivement vers une transformation sociale majeure. Construisons une société égalitaire, fraternelle, écologiste et autogestionnaire… pour mettre le capitalisme à la retraite !
Les temps vont être durs pour la classe ouvrière, plus que jamais on se défend et on s’organise avec le syndicat !

🤝 Vive la solidarité ouvrière

Retraites : vers une lutte prolongée pour le retrait !

La CNT-SO appelle à multiplier les initiatives de lutte pour obtenir le retrait de la réforme des retraites à points. On se mobilise de nouveau dans tous les secteurs, le 20 février !

Télécharger le tract (pdf)

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Le gouvernement toujours aussi arrogant et autoritaire continue sa fuite en avant dans le dossier des retraites. Pour eux, le pays est peuplé d’une minorité d’extrémistes radicalisés et d’une multitude d’idiot.e.s à qui il faudrait mieux expliquer pour qu’ils comprennent…

Il est temps de les faire redescendre sur terre ! La grande majorité de la population refuse toujours cette réforme qui fera massivement baisser les pensions et nous forcera à travailler de plus en plus vieux.

La manœuvre grossière du retrait (provisoire) de « l’âge pivot » ne change rien. Le projet de retraites par points contient le même principe « d’âge d’équilibre » pour les assuré.e.s du nouveau système !! Dans l’étude d’impact de la loi, présentée par le gouvernement, celui-ci est même déjà de 65 ans pour les générations après 1975…

Nous devons maintenant les contraindre à reconnaître ce rejet massif et obtenir le retrait total du projet ! Poursuivons le rapport de force et ancrons la lutte dans la durée en multipliant les initiatives dans les prochaines semaines : grèves, blocages, occupations, rassemblements populaires…

La bataille des retraites est stratégique pour notre classe. Poursuivons-la tous et toutes ensemble dans l’unité… pour la gagner !

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La retraite à point c’est la baisse des pensions !

  • Avec un calcul sur l’ensemble de la vie professionnelle (au lieu des 25 meilleures années dans le privé ou les 6 derniers mois dans le public), la baisse est mécanique .
  • La fixation de la valeur du point et la gérance du système seront confiées à un organisme paritaire mais au final les gouvernements pourront garder la main si cela ne rentre pas dans leurs objectifs de contraintes budgétaires liés à une règle d’or d’équilibre quinquennal.
  • Plus concernées par les temps partiels et les interruptions de carrière, avec des salaires plus bas, les femmes sont automatiquement désavantagées par un système basé sur une accumulation de points via les salaires de toute une vie professionnelle. Le gouvernement met en avant la bonification de 5%¨par enfants (en remplacement notamment de trimestres de bonifications) mais il faudrait près de 8 enfants pour combler l’écart actuel moyen de pensions hommes/femmes !

Les retraites Macron c’est travailler plus longtemps !

  • Le gouvernement dit renoncer provisoirement à la mesure d’«âge pivot» à 64 ans d’ici 2027 (impactant les générations 1960 à 1965) mais il se garde le droit d’y revenir par ordonnance plus tard ! Tout dépendra de la fumeuse « conférence de financement » des retraites, d’ici fin avril entre syndicats institutionnels et patronat dont les limites d’action sont déjà fixées . Un marché de dupe !
  • Le futur système comprendra un «âge d’équilibre» évoluant suivant «l’espérance de vie» de chaque génération avec un système de bonus/malus. Concrètement, toutes les générations nées après 1975 seront contraintes de partir en retraite au-delà de 65 ans sous peine d’une décote de 5% par an avant l’«âge d’équilibre».

Nous allons vers une forte compression du niveau des pensions et il sera impossible de savoir à l’avance l’âge de départ ni le montant exact de la pension.

Avec cette réforme comme celle récente de l’assurance chômage et la politique de baisse du salaire brut (salaire socialisé) c’est tout notre système de protection sociale qui est remis en cause. Pour le maintenir et le rendre meilleur, dans l’immédiat les vraies questions sont :

L’emploi : moins de chômeurs.euses, de précaires mais aussi plus de services et emplois publics, ce sont plus de cotisations. Il est temps de mieux partager le travail entre tous.tes_ !

La répartition égalitaire des richesses : la prévision la plus pessimiste (et largement sur-évaluée) de déficit cumulé du régime de retraite serait de 17 milliards en 2025… A comparer avec les 100 milliards distribués en 6 ans aux entreprises avec le CICE ou les 46 milliards de dividendes versés aux actionnaires début 2019 ! De l’argent il y en a… dans les caisses du patronat ! Les travailleurs.euses produisent toutes les richesses, elles doivent leur revenir !

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Nos revendications immédiates :

  • Réduction du temps de travail et hausse des salaires minimaux.
  • Pas de pension inférieure au SMIC revalorisé-
  • Abandon de la réforme Macron/Philippe et retour sur l’ensemble des contre-réformes depuis 1993 sur les retraites et la Sécu.
  • Retour aux 37,5 annuités de cotisations
  • Taux de remplacement de 75_% du salaire brut (base des 6 derniers mois dans le public ou 10 meilleures années dans le privé).
  • Retraite à taux plein à 60 ans et 55 ans dans les métiers à forte pénibilité.
  • Maintien d’un système de protection sociale solidaire et gestion directe des caisses par les travailleurs.euses.

Il est aussi fondamental de faire émerger un véritable projet de société en rupture avec la barbarie capitaliste actuelle. Construisons une société égalitaire, fraternelle, écologiste et autogestionnaire… pour mettre le capitalisme à la retraite !

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Soirée de soutien à la caisse de solidarité permanente de la sous-traitance en lutte !

DJ set reggae, Samedi 01er février à partir de 21h

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La CNT Solidarité-Ouvrière a animé en 2019, une grève de 167 jours avec les femmes de chambre de l’hôtel NH Collection Marseille, contre la société ELIOR. Grâce à la caisse de grève et une très large solidarité, nous avons pu compenser les pertes de salaires et permis à la grève de tenir.

La question des conditions de travail des salarié-e-s sous-traité-e-s est plus que jamais sur la table et une mobilisation contre le dumping social de la sous-traitance commence à s’organise à l’échelle européenne. Le combat ne fait que commencer !

Le mouvement au NH a subi une répression policière et judiciaire inédite qui se poursuit avec des procédures en cours, impliquant un coût financier (frais de justice…). En prévision des luttes futures, il est aussi nécessaire de reconstituer une caisse de grève solide. 

En ce sens, la CNT Solidarité Ouvrière continue ses initiatives de soutien.

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