Retraites Macron… un seul mot d’ordre : RETRAIT !

Malgré l’enfumage du gouvernement, les menaces, la stigmatisation et maintenant l’arrogance du président des riches… On est là ! La mobilisation est historique et n’a pas connu de trêve pour les fêtes. Tout est possible !

MOBILISONS-NOUS LES 09,10 et 11 JANVIER. LES RDV SUR MARSEILLE :

– Jeudi 09/01, manifestation 10h30 aux réformés

– Vendredi 10/01, manifestation 11h devant le MEDEF (place De Gaulle)

– Samedi 11/01, manifestation 14h au Vieux-Port

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Le gouvernement a déjà fait des concessions dans de nombreux secteurs pour ne pas céder sur l’essentiel de son projet de retraites par points et le recul d’âge général. Attention, ne tombons pas maintenant dans le panneau de la division et des petits arrangements corporatistes à courte vue.

Il faut obtenir le retrait total du projet ! Cela passe par un grand mouvement interpro dans l’unité ! Amplifions la mobilisation à la rentrée, la grève générale du 09 janvier et les jours suivants doivent être un véritable raz de marée. Public & privé on continue jusqu’au retrait !


TOUS ET TOUTES DANS L’ACTION POUR DEFENDRE NOS DROITS ET EN GAGNER DE NOUVEAUX

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La retraite à point c’est la baisse des pensions !

  • Avec un calcul sur l’ensemble de la vie professionnelle (au lieu des 25 meilleures années dans le privé ou les 6 derniers mois dans le public), la baisse est mécanique .
  • La fixation de la valeur du point et la gérance du système seront confiées à un organisme paritaire mais au final les gouvernements pourront garder la main si cela ne rentre pas dans leurs objectifs de restrictions budgétaires. Cela sera le cas avec un niveau de dépenses pour les retraites gelé à 14% du PIB alors que le nombre de retraités va encore augmenter.

Les retraites Macron c’est travailler plus longtemps !

Le gouvernement valide un «âge pivot» à 64 ans, mis en place progressivement entre 2022 et 2027 (impactant les générations 1960 à 1965) avec un malus de 10% si départ à 62 ans. De fait l’âge de départ en retraite vient d’être repoussé à 64 ans pour le plus grand nombre ! Cet âge pivot est flexible et pourra être augmenté pour chaque classe d’âge !

Nous allons vers une forte compression du niveau des pensions et il sera impossible de savoir à l’avance l’âge de départ ni le montant exact de la pension.

Avec cette réforme comme celle récente de l’assurance chômage et la politique de baisse du salaire brut (salaire socialisé) c’est tout notre système de protection sociale qui est remis en cause. Pour le maintenir et le rendre meilleur, dans l’immédiat les vraies questions sont :

L’emploi : moins de chômeurs.euses, de précaires mais aussi plus de services et emplois publics, ce sont plus de cotisations. Il est temps de mieux partager le travail entre tous.tes_!

La répartition égalitaire des richesses : la prévision la plus pessimiste (et largement sur-évaluée) de déficit cumulé du régime de retraite serait de 17 milliards en 2025… A comparer avec les 100 milliards distribués en 6 ans aux entreprises avec le CICE ou les 46 milliards de dividendes versés aux actionnaires début 2019 ! De l’argent il y en a… dans les caisses du patronat ! Les travailleurs.euses produisent toutes les richesses, elles doivent leur revenir !

La bataille des retraites est stratégique pour notre classe. Poursuivons-la tous et toutes ensemble dans l’unité… pour la gagner !

Il est aussi fondamental de faire émerger un véritable projet de société en rupture avec la barbarie capitaliste actuelle. Construisons une société égalitaire, fraternelle, écologiste et autogestionnaire… pour mettre le capitalisme à la retraite !

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Nos revendications immédiates :

  • Réduction du temps de travail et hausse des salaires minimaux.
  • Pas de pension inférieure au SMIC revalorisé-
  • Abandon de la réforme Delevoye et retour sur l’ensemble des contre-réformes depuis 1993 sur les retraites et la sécu.
  • Retour aux 37,5 annuités de cotisations
  • Taux de remplacement de 75_% du salaire brut (base des 6 derniers mois dans le public ou 10 meilleures années dans le privé).
  • Retraite à taux plein à 60 ans et 55 ans dans les métiers à forte pénibilité.
  • Maintien d’un système de protection sociale solidaire et gestion directe des caisses par les travailleurs.euses.

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Une usine à gaz plus du tout universelle

Au fur et à mesure des annonces, la mise en place proposée par le gouvernement est de plus en plus confuse :

  • La génération 2004 entre directement dans le nouveau régime.
  • Les générations antérieures à 1975 gardent l’ancien mode de calcul mais sont touchées par l’âge pivot mis en place dès 2027
  • Les générations de 1976 à 2003 conservent les anciennes règles jusqu’en 2025 et basculent dans les nouvelles après, dans des conditions encore indéterminées.

Les aménagements sectoriels se multiplient :

  • Métiers « régaliens » : retraite à 52 ans (taux plein à 57) pour les policiers, pompiers, douaniers, surveillants pénitentiaires. Armée : maintien de la pension des militaires après 17 ou 27 ans de service (suivant les grades).
  • Aérien : retraite à 52 ans pour les contrôleurs aériens (pivot à 56 ans), retraite à 60 ans pour les pilotes et navigants et maintien de leur caisse complémentaire.
  • Marins : maintien de la retraite à 55 ans au moins jusqu’à la génération 1982.
  • Route : congé de fin d’activité maintenu pour les routiers (départ anticipé de 5 ans)
  • SNCF & RATP : réforme appliquée pour la génération 1980 (sédentaires) et 1985 (roulants)
  • Opéra de Paris : réforme appliquée pour la génération 1980 et pour les danseurs-euses recruté.e.s après 2022.

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Les femmes gagnantes ? Fake !
Plus concernées par les temps partiels et les interruptions de carrière, avec des salaires plus bas, les femmes sont automatiquement désavantagées par un système basés une accumulation de points via les salaires de toute une vie professionnelle. Le gouvernement met en avant la bonification de 5%¨par enfants (en remplacement notamment de trimestres de bonifications) mais il faudrait 8 enfants pour combler l’écart moyen de pensions hommes/femmes actuels !

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Banquet de lutte lundi 23/12, le mouvement contre les retraites Macron continue !

La CNT-SO 13 s’associe au banquet de lutte intersyndical organisé ce lundi 23 décembre devant la gare St-Charles à partir de 12h30 en soutien aux cheminots et à tous les secteurs en lutte contre les retraites Macron. Soyons nombreux-euses !

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Contrairement aux vœux du gouvernement, il n’y a pas de trêve du mouvement pendant la période des fêtes. La CNT-SO soutient et appelle à participer à toutes les initiatives de lutte dans cette période charnière, en particulier les actions en appui des secteurs en grève reconductible.

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Retraites Macron : encore et toujours non !

La CNT-SO soutient toutes les initiatives actuelles pour faire reculer le gouvernement (grèves reconductibles, blocages, manifestations…), il n’y a pas de trêve de Noël qui tienne ! Tous et toutes ensemble, le rapport de force c’est maintenant !

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Ce gouvernement prend les travailleurs.euses pour des demeuré.e.s… Ils annoncent un recul social sans précédent mais n’ont que les mots de justice ou d’égalité à la bouche… Ils pensaient vraiment que sa passerait en alimentant les petites divisions et les égoïsmes ?!

Non ! La stratégie d’enfumage du gouvernement n’a pas empêché la forte mobilisation depuis quinze jours et une nouvelle journée de grève générale massive le 17/12. La majorité de la population soutient toujours la mobilisation et a bien compris qu’avec cette réforme, nos droits seront tirés par le bas !

La suite du tract ici :
CNT-SO Tract Retraites 18/12/2019

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Communiqué de la fédération Education : Les retraites Macron, l’arnaque du siècle !

Lorsque le premier ministre commence son allocution pour dire qu’il connaît la « culture de la lutte » nous sommes les premier.e.s à l’approuver : nous savons en effet que son gouvernement lutte quotidiennement pour protéger les dominant.e.s et permettre aux véritables privilégié.e.s d’engranger toujours plus de profits. Il a beau dire qu’il ne veut pas de « rapport de force » ce n’est pas à lui d’en décider mais plutôt à nous qui avons déjà commencé, depuis le 5 décembre, le combat pour la justice sociale.

De notre point de vue, il est évident que ces annonces confirment bien les raisons de notre colère : la lutte ne fait donc que commencer !

La suite ici : cnt_so_com_educ_retraites_11_12_2019.pdf

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Bosser plus longtemps pour une retraite au rabais ? Les retraites Macron c’est TOUJOURS non !

Après le succès de la grève du 05 décembre, le rapport de force passe par la généralisation de l’action et la réussite de la grève du 10 décembre ✊ Soyons nombreux & nombreuses. Grève Générale !

MARSEILLE, MARDI 10 DÉCEMBRE, MANIFESTATION A 10H30 AUX MOBILES (Réformé-Canebière)

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Pour lire le décryptage complet et les analyses de la CNT-SO : cliquez ici

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L’enfumage du gouvernement n’a pas fonctionné et la mobilisation historique du 05/12, contre le projet de retraites à points, a touché des secteurs bien plus large que les seuls salarié.e.s des régimes spéciaux.

La majorité de la population ne s’est pas laissée tromper et soutient la mobilisation car cette réforme concerne tout le monde et on va tous.tes y perdre !

Comment croire ce gouvernement des riches quand il prétend réformer au nom de l’égalité et pour plus de justice ?Comment croire ces dernières promesses pour éteindre l’incendie ?

Nos droits seront tirés vers le bas avec deux conséquences principales :

Baisse des pensions

  • Avec un calcul sur l’ensemble de la vie professionnelle (au lieu des 25 meilleures années dans le privé ou les 6 derniers mois dans le public), la baisse est mécanique pour les carrières complètes.
  • Le niveau de dépenses pour les retraites va être gelé (à 14 % du PIB) alors que le nombre de retraité.e.s va augmenter. Nous n’aurons aucun contrôle sur la revalorisation du point, base du calcul des retraites.

Allongement de fait de l’âge de départ en retraite à 64 ans minimum !

  • Le gouvernement annonce ne pas toucher à l’age de départ de 62 ans mais prévoit des mesures en parallèle pour nous forcer à travailler plus tard. Il envisage soit la création d’un « âge pivot » flexible, fixé à 64 ans pour la génération 1963 (avec un malus de 10 % si départ à 62 ans) soit directement une nouvelle augmentation de la durée de cotisation.

Nous allons vers une forte compression du niveau des pensions et il sera impossible de savoir à l’avance l’âge de départ ni le montant exact de la pension.

Avec cette réforme comme celle récente de l’assurance chômage et la politique de baisse du salaire brut (salaire socialisé) c’est tout notre système de protection sociale qui est remis en cause. Pour le maintenir et le rendre meilleur, dans l’immédiat les vraies questions sont :

L’emploi : moins de chomeurs.euses, de précaires mais aussi plus de services et emplois publics, ce sont plus de cotisations. Il est temps de mieux partager le travail entre tous.tes !

La répartition égalitaire des richesses : la prévision la plus pessimiste de déficit cumulé du régime de retraite serait de 17 milliards en 2025… A comparer avec les 100 milliards distribués en 6 ans aux entreprises avec le CICE ou les 46 milliards de dividendes versés aux actionnaires début 2019 ! De l’argent il y en a… dans les caisses du patronat ! Les travailleurs.euses produisent toutes les richesses, elles doivent nous revenir !

Le rapport de force doit encore monter ! La CNT-Solidarité Ouvrière apporte son soutien à toutes les initiatives de luttes en cours (grèves reconductible, manifestations..) avec la perspective d’une nouvelle grande journée de grève générale le 10/12.

La bataille des retraites est stratégique pour notre classe. Poursuivons-la tous et toutes ensemble dans l’unité… pour la gagner !

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Nos revendications immédiates :
• Réduction du temps de travail et hausse des salaires minimaux.
• Pas de pension inférieure au SMIC revalorisé
Abandon de la réforme Delevoye et retour sur l’ensemble des contre-réformes depuis 1993 sur les retraites et la sécu.
• Retour aux 37,5 annuités de cotisations
• Taux de remplacement de 75 % du salaire brut (base des 6 derniers mois dans le public ou 10 meilleures années dans le privé).
• Retraite à taux plein à 60 ans et 55 ans pour les métiers à forte pénibilité
• maintien d’un système de protection sociale solidaire et gestion directe des caisses par les travailleurs.euses

Soutien à la caisse de solidarité de la sous-traitance en lutte !

Soutien à la caisse de solidarité de la sous-traitance en lutte !

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Jeudi 28 novembre à 19h à La Dar Lamifa
127 rue d’Aubagne, 13006 Marseille

La CNT Solidarité-Ouvrière vient d’animer une grève de 167 jours avec les femmes de chambre de l’hôtel NH Collection Marseille, contre la société ELIOR. Grâce à sa caisse de grève et une très large solidarité, nous avons pu compenser les pertes de salaires et permis à la grève de tenir.

Même si le mouvement n’aura pas rempli tous ses objectifs, la question des conditions de travail des salarié-e-s sous-traité-e-s est plus que jamais sur la table et une mobilisation contre le dumping social de la sous-traitance commence à s’organiser à l’échelle européenne. Le combat ne fait que commencer !

Le mouvement au NH a subi une répression policière et judiciaire inédite qui pourrait se poursuivre avec des procédures en cours, impliquant un coût financier (frais de justice…). En prévision des luttes futures, il est aussi nécessaire de reconstituer une caisse de grève solide.

En ce sens, la CNT Solidarité Ouvrière va multiplier les événements de soutien. Soyons nombreux-euses pour appuyer les luttes ouvrières !

Le 05 décembre et après, on se mobilise contre les retraites Macron !

Dès le 05 décembre, la CNT-Solidarité Ouvrière appelle à se mobiliser le plus largement, dans le secteur privé comme le public, dans les grèves et les manifestations contre le projet de réforme de retraite par points !

05 décembre 2019 : grève générale, RDV à 10h30 au Vieux-port à Marseille

RDV cortège CNT-SO, angle Canebière – Vieux-port

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Tract 05 décembre

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A lire le décryptage et les analyses de la CNT-SO :

Dossier spécial 4p

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Alors que les propositions de réforme issues du rapport Delevoye (devenu depuis ministre) sont de plus en plus contestées et que la pression sociale monte, le gouvernement essaie de nous enfumer !
Ce gouvernement qui aura énormément fait pour les plus riches prétend réformer aujourd’hui au nom de l’égalité et pour plus de justice. Il cherche à diviser les travailleurs et les travailleuses en pointant du doigt les régimes spéciaux (seulement 3% des salarié.e.s) ou les fonctionnaires supposés privilégiés !

Ne nous trompons pas, avec cette réforme tout le monde sera perdant ! Il s’agit d’un nivellement par le bas de nos droits avec pour conséquences principales : une baisse des pensions et un nouvel allongement de la durée du travail !

Cette réforme des retraites avec celles récentes de l’assurage chômage ou la baisse massive du salaire socialisé participe d’un affaiblissement de plus en plus marqué de notre système de protection sociale solidaire ! Le but est toujours le même : affaiblir les logiques de solidarité collective au profit de logiques de privatisation et d’individualisation, décharger toujours plus les entreprises et leurs actionnaires du financement de la solidarité.

Il est temps de mettre un coup d’arrêt à ces politiques libérales ! Au centre des questions de protection sociale solidaire, de répartition du travail et des richesses, la bataille des retraites est stratégique pour notre classe. Menons-la tous et toutes ensemble dans l’unité… pour la gagner !

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Nos revendications immédiates :

  • Réduction du temps de travail et hausse des salaires minimaux.
  • Pas de pension inférieure au SMIC revalorisé

    Abandon de la réforme Delevoye et retour sur l’ensemble des contre-réformes depuis 1993 sur les retraites et la sécu.
  • Retour aux 37,5 annuités de cotisations
  • Taux de remplacement de 75 % du salaire brut (base des 6 derniers mois dans le public ou 10 meilleures années dans le privé).
  • Retraite à taux plein à 60 ans et 55 ans pour les métiers à forte pénibilité
  • maintien d’un système de protection sociale solidaire et gestion directe des caisses par les travailleurs-euses.

Il est aussi fondamental de faire émerger un véritable projet de société en rupture avec la barbarie capitaliste actuelle. Construisons une société égalitaire, fraternelle, écologiste et autogestionnaire… pour mettre le capitalisme à la retraite !

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Le 1er mai, remettons l’imagination au pouvoir ! Tous et toutes dans la rue !

Non le 1er mai n’est pas la fête du travail mais une journée internationale de lutte pour les travailleurs-euses ! Soyons nombreux et nombreuses dans les cortèges syndicaux pour défendre nos droits et revendiquer un autre futur !

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Pour des services publics sans profits, égalitaires, revalorisés et accessibles à tous-tes

Depuis plusieurs dizaines d’années, la pensée ultra-libérale ne cesse de distiller son idéologie extrémiste dans l’ensemble de la société. Sa novlangue a pour but principal de « ringardiser » le discours syndical en voulant démontrer que la défense des droits des salarié.e.s et des services publics serait un combat « conservateur » ou « archaïque ».
Pour les dominants, il apparaît donc comme un choix « pragmatique » de parler de « compétitivité » et de « libre concurrence » pour ces mêmes services publics. Ne soyons pas dupes, nous savons bien que derrière ces mots, c’est de privatisation qu’il s’agit ! Or le privé n’a jamais été philanthrope !
Pas un jour sans que l’on annonce qu’un groupe ayant pourtant engrangé des bénéfices en millions d’euros prévoit un plan de licenciements (Ricoh en France aujourd’hui, Opel en Allemagne).
Les services publics sont au service de l’intérêt général, il est donc impensable que la question des profits entre en jeu. Une ligne de train, une école, un hôpital n’ont pas pour but d’être rentables, ils sont créés pour aider chacun.e à se déplacer, à recevoir une éducation, à se soigner. Ces services publics sont nos « communs » et pour qu’ils profitent à tous-tes et en particulier à ceux et celles qui en ont le plus besoin, ils doivent être égalitaires et donc tendre à leur gratuité.

Les cheminots-tes en lutte l’ont bien compris en se battant contre la casse de la SNCF, ils défendent cet intérêt commun et ont besoin de notre soutien.
Nous saluons le courage et la créativité des étudiant.e.s dans les facs occupées qui refusent que soit bradé leur avenir sur l’autel de la compétitivité. Le rôle de l’école n’est pas de n’en faire réussir que quelques uns, mais de proposer à chaque jeune de construire des connaissances critiques, de s’outiller à l’émancipation; c’est pourquoi nous sommes contre la sélection et le tri social de la maternelle à l’université !
C’est également pourquoi nous ne voulons pas des privatisations rampantes de l’hôpital public, cette situation va à l’encontre des patient.e.s et des travailleurs.euses qui dénoncent depuis plusieurs mois la maltraitance des malades à cause du manque de personnel.

C’est en grande partie l’État qui est responsable de ce saccage. Pour nous, ce n’est donc pas l’État et ceux qui le gouvernent qui doivent gérer nos « communs », ce sont ceux et celles qui les connaissent le mieux : les travailleurs.euses et les usagers-ères. Nous revendiquons l’autogestion du service public !
Nos « communs » doivent également être rénovés, repensés, rebâtis. Il faut qu’ils soient accessibles à tous-tes, y compris aux plus fragiles (jeunes enfants, seniors, handicap.e.s…) mais ils doivent également être écologiques. Il faut donc investir. C’est l’inverse de ce qui se fait depuis des années, parfois avec des partenariats public-privé catastrophiques qui endettent les mairies et leurs contribuables sur des décennies et délèguent au privé les missions publiques de l’Etat.
C’est également notre rôle de réinventer des services publics à la hauteur des besoins.. Pour commencer, il faut récupérer ce qui nous a été pris par l’oligarchie capitaliste. Socialisons les entreprises privatisées et reprenons notre dû : autoroutes (vache à lait de Vinci), PTT, aéroports, Air France, Alstom, banques, …
Notre société a changé et nous avons le devoir d’imaginer nos futurs « communs » : service à la personne (pour les personnes âgées, de plus en plus nombreuses), patrimoine et culture (gratuité des musées par exemple), réquisition et socialisation des logements vides, développement et accueil gratuit des structures consacrées à la petite enfance…

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Défense de nos droits et statuts

Nos droits et les statuts protecteurs ont été conquis par les luttes et en particulier par la grève.
C’est donc par la grève que nous pourrons en gagner de nouveau. Il est urgent d’élaborer et d’imposer un nouveau Code du Travail, ce n’est pas aux patrons et aux gouvernants de le faire ! C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons ! Ils veulent casser les statuts par soucis d’égalité, prétendent-ils ! Chiche ! Alignons l’ensemble du salariat sur les statuts et droits les plus élevés au lieu d’aligner vers le bas. Imaginons des statuts protecteurs, émancipateurs et formateurs ! Le droit au travail n’est pas le devoir d’être exploité, la précarité et la sous-traitance doivent disparaître !

Répartition égalitaires des richesses et du travail

Assez de culpabilisation, c’est toujours les salarié.e.s qui doivent se serrer la ceinture. Sommes-nous responsables des crises récurrente du système économique capitaliste ? Nous payons encore celle de 2008, et aucune avancée n’a été faite sur le contrôle de la finance. Et ce sont à nouveau 23 milliards d’euros de bénéfices engrangés l’année passée par les banques françaises, qui elles ne connaissent pas la crise…
Les inégalités de richesse déjà énormes, ce sont encore creusées dans la dernière décennie avec des chiffres qui donnent le tournis : 1% des français.e.s détiennent ainsi désormais un quart du patrimoine du pays avec en « super champion » un Bernard Arnaud enrichi de plus de 3 millions par heure en 2017 !! Facteur clef depuis les années 80, la part des salaires dans les richesses produites est en constante régression et ce sont des dizaines de milliards qui sont passés du Travail au Capital. Cette richesse qui nous est confisquée, c’est pourtant nous qui la produisons, reprenons-la !

Nous vivons depuis des décennies avec le paradoxe d’un chômage de masse alors que la productivité des salarié.e.s progresse tout comme les progrès technologiques. Là encore, c’est la course aux profits qui a empêché de faire bénéficier de ces progrès à tous et toutes. Le partage du travail devient une urgence, avec une revendication immédiate impérative de baisse du temps de travail. Travaillons tous et toutes, moins et autrement !

Comme il y a cinquante ans, remettons l’imagination au pouvoir !

On est bord de la crise de nerf dans les hôpitaux et à la Poste. On crève sur les chantiers, on crève à l’usine ! On se tue à la tâche à nettoyer des chambres d’hôtel de luxe, on se tue à la tâche chez Carrefour ! Le capitalisme, c’est le travail salarié qui broie les corps et les esprits. Inventons une société dans laquelle le.la travailleur.euse n’est plus une variable d’ajustement, un.e anonyme dans la ruée au profit, construisons une société où le travailleur.euse retrouve sa dignité, une société où le travail répond aux besoins réels de tous et de toutes.
A nous d’imaginer une société où le bonheur soit possible, une sociabilité fraternelle et écologiste, une démocratie réelle et directe au service de tous-tes, des communs autogérés.

Pour cela, organisons-nous, luttons ensemble !

Le capitalisme nous divise : cheminots « privilégiés » contre les autres salarié.e.s, précaires contre CDI, immigré.e.s contre Français.es, public contre privé… Renforçons nos syndicats dans lesquels nous faisons l’expérience concrète de la solidarité et de la lutte ! Il n’y a qu’une division : les exploité.e.s contre le capitalisme morbide !

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