Macron continue son programme de casse du service public d’Éducation avec la formation professionnelle publique comme première cible cette année. Les objectifs du gouvernement pour les Lycées Professionnels sont clairs : une formation professionnelle au service du patronat, la baisse des enseignements pour les élèves, la concurrence avec l’apprentissage et la casse des statuts des personnels. Organisons la riposte dans nos établissements !
La Fédération CNT-SO de l’Éducation & de la Recherche appelle à participer massivement à la journée de grève interpro intersyndicale du 29 septembre et à construire la suite de la mobilisation.
Les travailleur·euses sont de plus en plus lourdement impacté·es par l’inflation et la vie chère (logement, transport, énergies…) aggravées par les crises internationales et environnementales en cours alors que les salaires ne suivent pas.
Dans notre secteur, nous sommes tout autant concerné·es par cette problématique avec une revalorisation du point d’indice nettement en dessous de l’inflation après une décennie de gel.
Il est beaucoup question de revalorisation des salaires enseignants en 2023 pour « attirer » de nouveau vers le métier mais les promesses tardent à se concrétiser et leur contours restent flous lors des différentes prises de paroles des membres du gouvernement. Une partie pourrait être individualisée et assujettie à des missions supplémentaires : ce n’est pas acceptable !
Pour la CNT-SO, la revalorisation salariale doit bénéficier à toutes les catégories de personnel : enseignant·es, vie scolaire, santé-sociaux et administratifs. Malgré la possibilité de CDIsation, pour les AED la réalité c’est toujours précarité et bas salaires. Même sort pour les AESH qui subissent aussi les temps partiels imposés.
Revaloriser nos métiers c’est aussi sortir de la précarité avec la titularisation de nos collègues contractuels et la création de nouveaux corps pour les métiers de la vie scolaire et de l’accompagnement des élèves en situation de handicap.
L’éducation dans la rue avec l’ensemble des travailleur·euses !
Les travailleur·euses de l’éducation doivent s’inscrire dans le combat global pour l’augmentation des salaires et la répartition des richesses avec nos revendications sectorielles en parallèle. Les pénuries actuelles de personnel et les difficultés de fonctionnement sont le symbole d’un service public volontairement mis à mal par les gouvernements successifs. Nous devons sortir des logiques austéritaires et libérales qui saccagent nos conditions de travail et les conditions d’étude des élèves !
La répartition égalitaire des richesses concerne tout autant les salaires que ce que nous mettons dans les « communs », services indispensables à tous·tes : Éducation, Santé, Transport…
Soyons nombreux·euses dans la mobilisation le 29 septembre et au-delà pour revendiquer :
Une hausse du point d’indice de la fonction publique à hauteur de l’inflation avec rattrapage de la décennie de gel.
Une revalorisation des grilles indiciaires de toutes les catégories de personnels.
Un plan d’urgence pour l’Éducation avec des moyens humains (plan de recrutement et de formation, titularisation des personnels précaires, création de nouveaux corps…) et matériels.
Rarement une rentrée n’aura suscité autant de craintes. A peine redescendu de jet ski, Macron se met en scène pour tenter de désamorcer les nombreuses crises en cours. Notre secteur n’est pas en reste avec un président en première ligne et un ministre en mode SAV. Mais derrière la gravité de déclarations sur la « fin de l’abondance et de l’insouciance », pas de remise en question : la macronie mise toujours sur les mêmes recettes libérales. A nous de nous y opposer !
Une bonne résolution pour la rentrée, se syndiquer !
Historiquement notre secteur professionnel a toujours été un bastion syndical fort mais ici comme ailleurs ce modèle est en crise avec un effondrement de la syndicalisation ou de la participation aux élections professionnelles. Le syndicalisme institutionnel est en faillite : impuissance face à la casse systématique d’une école publique de plus en plus inégalitaire, impuissance face à la dégradation de nos droits et conditions de travail, cogestion et clientélisme parfois douteux, course aux décharges qui éloigne les syndicalistes du terrain… Nous partageons toutes ces critiques ! Il est temps de développer, à la base, un modèle alternatif qui revient aux fondamentaux du syndicalisme. C’est le sens de l’engagement quotidien des militant-e-s de la CNT Solidarité Ouvrière. Rejoignez-nous pour construire ensemble un outil de lutte, de solidarité et de défense au service de l’intérêt collectif, porteur de progrès pédagogiques et d’un projet de transformation sociale !
Le dernier remaniement ministériel a livré une surprise de taille avec un partage de compétence inédit entre le MEN et les ministères du Travail et des Armées. C’est une bien mauvaise nouvelle pour les personnels et surtout pour la jeunesse que Macron rêve précarisée et au garde à vous !
La couleur est annoncée : le rattachement du secrétariat d’État à la Jeunesse au ministère des Armées vise à finaliser la généralisation du Service National Universel (SNU inclus dans le portefeuille). Ce dispositif, pour l’instant basé sur le volontariat, s’est encore illustré dernièrement : revues de « troupes » adolescentes en uniforme par une Rectrice d’Académie dans un lycée de Besançon, syncope de jeunes au garde à vous en plein épisode caniculaire à Dieppe comme à Évreux en 2019…
Malgré un coût astronomique estimé à 1,5 milliards/an, le SNU doit devenir obligatoirepour l’ensemble des lycéens et lycéennes en 2024 ! Ce service militaire allégé, avec un stage en internat et en uniforme de 15 jours, pourra ouvrir à une intégration ultérieure dans la réserve militaire. Alors que le contexte mondial est de plus en plus guerrier et que les armées ont besoin de troupes, cette remilitarisation progressive de la jeunesse n’est pas anodine et doit être combattue fermement. Membre du collectif national contre le SNU, la CNT-SO appelle enseignant·es, élèves et parents à résister ensemble à l’embrigadement et à la militarisation !
Le rattachement de l’enseignement professionnel au ministère du Travail annonce tout autant la couleur. Mise à mal depuis déjà trop d’années, la voie pro se voit à nouveau menacée par le gouvernement. Ce qui nous attend si on ne les arrête pas : un lycée pro et des élèves au service du patronat (augmentation des stages, mise en avant de l’apprentissage à tout va, fausse rémunération non prise en charge par le patronat…).
A l’époque, en campagne électorale, Macron souhaitait d’ailleurs faire un grand ménage parmi les formations avec pour seul critère l’insertion sur le marché du travail après le diplôme. Les perspectives de formation, de poursuite d’études pour les élèves se retrouvent ainsi réduites.
Loin d’être anodin lui aussi, ce rattachement acte le démantèlement progressif du MEN et la mort lente de l’enseignement professionnel public, asphyxié par une mainmise grandissante du patronat sur les formations et le tout apprentissage ! Les élèves de lycée pro ne sont pas de la simple chair à patron : ils ont aussi le droit à une éducation universelle et émancipatrice.
Les opinions sociétales progressistes de notre ministre nous font une belle jambe : il est tout autant en service commandé que le précédent pour appliquer le programme de casse sociale du bloc bourgeois radicalisé. Pour s’y opposer, ne comptons que sur nous-mêmes, en construisant une riposte collective à la hauteur l’année scolaire prochaine !
Personnels, élèves et parents, ensemble combattons le projet de Macron pour la Jeunesse !
Paru au Journal Officiel, le décret n°2022-909 du 20 juin 2022 donne la possibilité aux PLP « d’exercer leurs fonctions en lycée d’enseignement général et technologique et en collège ». Il s’agit là d’une attaque en règle contre notre statut. Alors que la profession connait des problèmes de recrutement sans précédent, le tapis rouge est déployé pour l’autoritarisme managérial (compléments de service en collège et lycée général et technique) même si le décret précise qu’il faudra « l’accord » des collègues.
Le service public d’Éducation a particulièrement souffert du quinquennat Macron-Blanquer. Pour Macron, aucune pause n’est prévue et ce sont la voie Pro et les Lycées professionnels publics qui sont de nouveau dans son collimateur. Pour matérialiser les implications dans le futur proche de ces projets, on s’essaye au récit dystopique…
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7h45 : Arrivée comme chaque matin au LPA Bernard Tapie (Lycée Professionnel et d’Apprentissage, établissement créé récemment grâce à un partenariat Public-Privé encouragé par l’État et facilité par la Loi EAE de 2022). Jérôme entre dans la salle de reproduction dans laquelle il doit récupérer les photocopies de son cours de Culture Générale pour le premier cours de la journée avec les TGACV (Terminale Gestion-Administration-Commerce-Vente).
7h50 : le Coordinateur Education-Entreprises (anciennement Chef des travaux ou DFFPT) le croise en salle des profs et lui signale que le cours de Culture Gé est reporté. Devant son incrédulité il tient à lui rappeler qu’il doit absolument être attentif à la messagerie interne tous les jours de semaine jusqu’à l’heure de la fermeture du LPA « y compris lorsque vous n’êtes pas dans l’enceinte de l’établissent ! ». Jérôme aurait ainsi pu constater le report de son cours s’il avait lu le message reçu hier à 18h30…
Il doit donc accompagner la classe dont il a la charge au SHP (Séminaire Hebdomadaire des Professionnels) qui présente ce matin les nouvelles « pépites » et autres « jeunes pousses » du « bassin-emploi » partenaire du « LPA Tapie ». Le cours originel de Culture Gé est donc reporté en « heure blanche ». Les plages-horaires dites « blanches » servent à rattraper l’ensemble des cours remplacés au dernier moment ou bien à programmer des réunions ou formations accélérées en particulier pour les néo-contractuels et vacataires qui arrivent souvent en cours d’années, recrutés suivant les besoins par le proviseur.
8h15 : Alors que le séminaire vient de commencer et que notre invitée, cheffe d’entreprise « dynamique et innovante » nommée par le recteur envoie son huitième slide aux élèves-apprentis, Jérôme réfléchit déjà à son heure d’« accompagnement vers l’emploi » programmée le lendemain avec ses deux collègues de cointervention. Il décide d’ailleurs de leur envoyer discrètement un message avec ses nouvelles idées.
9h : Ouverture du Conseil Pédagogique Mensuel auquel nous avons obligation d’assister. Le CPM permet, comme le dit régulièrement le proviseur, de « faire vivre l’autonomie de notre établissement». Nous écoutons la lecture des fiches-bilan des derniers projets puis nous assistons comme chaque mois à la projection du graphique de l’évolution de notre taxe d’apprentissage comparée à celles des autres LPA du bassin, du départements et de l’Académie. La taxe a considérablement augmenté depuis notre dernière levée de fonds consacrée au nouveau partenariat avec le Groupe Korian suite à l’ouverture du CAP « GÂ » (« Grand Âge »). Nous pourrons ainsi équilibrer le budget et créer comme prévu la nouvelle ligne budgétaire consacrée à la « gratification des élèves-apprentis ». La réunion se termine par la liste des personnels recrutés par le proviseur « au moins pour les quatre prochaines semaines, notamment pour les surveillances, jury et corrections d’examens ponctuels ».
10h-12h : Cours bi-mensuel de citoyenneté et esprit critique. Peu d’élèves car il s’agit d’un apprentissage dit optionnel et qu’une moitié de la classe est en stage. Jérôme aborde aujourd’hui le chapitre 4 « Citoyenneté : Vivre en tant qu’employé responsable dans une entreprise ouverte sur la société ».
12h-12h15 : Peu de temps pour manger, Jérôme, choisis donc de descendre au réfectoire et de profiter de l’examen d’application des CAP GÂ consacrée à la confection de plateaux-repas EHPAD, c’est léger et surtout pas très onéreux. Il rejoint ses collègues Clémentine, PLPA de Sciences Appliquées aux Filières Professionnelles, et Toifilou vacataire occupant le poste de professeur de Famille de métiers du Tertiaire.
12h20 : Conseil d’enseignement hebdomadaire des professeurs de CGEC (Culture Gé et Esprit Critique, Jean-Luc, notre « doyen » dit encore Lettres-Histoire, ce qui fait sourire les jeunes enseignants à chaque début de réunion). La DGH de l’année vient de tomber et un message interne de la DRH indique qu’il faudra réfléchir ensemble à la baisse de l’ enveloppe disciplinaire et prendre ainsi la décision adéquate : redéploiement d’heures-postes à la baisse ou allègement des personnels de l’équipe. Véronique, vacataire arrivée il y a deux semaine, semble déjà résignée à l’idée de la fin très prochaine de son contrat. Ses collègues lui font savoir qu’il s’agit peut-être de la moins mauvaise idée.
13h-15h : Jérôme et Toifilou surveillent ensemble l’épreuve blanche du NDP (Nouveau Diplôme Professionnel), sur leurs heures de cours (qu’ils devront rattraper la semaine prochaine sur les « heures blanches »).
« Un Nouveau Diplôme pour de nouvelles perspectives ! » lit-on sur l’en-tête du sujet.
Étude de cas autour de la « reprise en main puis de la gestion économique et humaine des nouvelles zones de réindustrialisation ».
15h-17h : Ils se rendent en salle informatique afin de préparer les différents cours de la semaine mais également surveiller la messagerie interne ainsi que leur messagerie académique. Ils sont rejoints par différents collègues, si le nombre de postes informatiques le permet, ce qui n’est pas toujours le cas. On attendrait un prochain partenariat afin d’obtenir davantage de matériel informatique.
17h30-18h30 : Rattrapage du cours de culture Gé du matin. Seulement trois élèves-apprentis sont présents, il s’agit d’un cours optionnel et il est tard. C’est aussi l’heure à laquelle ils sont encouragées à postuler pour les HTA (Heures de Travail Appliqué) qui permettent en fin de journée d’acquérir les compétences nécessaires à l’acquisition du NDP mais également de toucher les fameuses gratifications budgétisées ce matin en CPM.
18h30 : Jérome quitte le LPA B. Tapie tandis que les élèves-apprentis CAP Agent de Nettoyage et Hygiène, volontaires de la semaine commencent à s’acquitter de leurs tâches correspondant ici aussi aux HTA.
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Stop ! On arrête tout ! Si nous ne voulons pas vivre ce genre de journée dans le futur proche, il va falloir s’organiser et lutter ! La CNT-SO ne se fait guère d’illusion sur les intentions du nouveau ministre ayant pris ses fonctions rue de Grenelle récemment. Le programme de Macron avant les élections promettait de continuer l’œuvre de destruction de la voie pro entamée sous Blanquer. Une augmentation de 50 % de stages en entreprise est souhaitée. Les heures d’enseignement disciplinaires avaient déjà diminué avec la réforme Blanquer. Avec cette baisse annoncée des heures de matières générales et professionnelles on ne peut que craindre également des suppressions de postes. Macron souhaite également faire un grand ménage parmi les formations avec pour critère l’insertion sur le marché du travail après le diplôme. Il s’agit tout simplement de soumettre l’offre de formation au besoin du patronat. Les perspectives de formation, de poursuite d’études pour les élèves se retrouvent réduites. Les élèves de lycée pro ne sont pas de la simple chair à patron ! La réforme de la voie pro, que nous dénoncions à l’époque, était une réforme austéritaire, ultralibérale qui malmenait la formation des élèves et les conditions de travail des personnels (voir notre bulletin de janvier 2022). Trois ans après, la formule est la même : mise en avant de l’apprentissage, cadeaux au patronat (la fameuse rémunération envisagée par Macron, 200 ou 500 euros ne serait pas prise en charge par le patronat…).
Travailleur·euses des lycées pro, nous ne sommes pas là pour former de simples exécutant·es, nous sommes là pour former à l’esprit critique, à l’expression d’une sensibilité. Les LP, comme l’École en général doit être un lieu d’émancipation. Pour nous l’École, de la maternelle à l’université, doit absolument former les adultes de demain aux univers professionnels, tout comme elle doit donner à tous·tes les « humanités » dont ils et elles ont besoins !
En septembre prochain, la réaction des personnels devra être à la hauteur des menaces qui pèsent sur le lycée pro. Organisons-nous, préparons-nous à la lutte ! Dès la rentrée de septembre, organisons-nous durant les HIS, les assemblées générales.
La CNT‐SO revendique : • l’abrogation de la réforme de la voie pro • un plan d’urgence dans l’éducation : baisse des effectifs, ouvertures d’établissements, hausse des salaires de l’ensemble des personnels, embauche massive de personnels, la fin des statuts précaires par la titularisation • le maintien et le renforcement de l’éducation prioritaire, en y intégrant les lycées • notre projet à terme est révolutionnaire et cela commence par l’École dès le plus jeune âge : n’autre école se veut « polytechnique » c’est à dire que nous voulons donner aux élèves la possibilité de s’épanouir dans les savoirs, les savoir faire et les arts. Il est injuste que ce soit toujours les même qu’on envoie dans des « voies de garage » parce qu’ils ne seraient pas fait pour l’école : c’est plutôt l’école bourgeoise, celle du tri social, qui ne veut pas d’eux·elles.
Un mouvement coordonné de mobilisation pour un « plan d’urgence pour l’éducation », à l’initiative de collèges de l’Éducation prioritaire, est en court à Marseille. L’idée est simple : un établissement se mobilise chaque jour et transmet le flambeau le lendemain à un suivant avec l’objectif de construire une mobilisation commune la plus forte. Cela a donné lieu à des mobilisations massives dans les établissements participant à la chaîne entre le 14 et le 23 mars. La prochaine étape aura lieu le mardi 29 mars avec une grève commune inter-établissements.
Manifestation au départ du collège Gaston Defferre (Marseille 7e) à 10h en direction du collège Edgard Quinet (Marseille 3e).
Rassemblement devant la DSDEN à 12h30 : pour un repas/apéro convivial offert aux grévistes par l’intersyndicale . Une audience intersyndicale sera demandée.
On enchaîne ! Pour des moyens supplémentaires dans les établissements des Bouches-du-Rhône et un plan d’urgence pour l’éducation
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Appel unitaire CGT Educ’Action 13, SUD Educ 13 et CNT-SO Education & Recherche 13
Après les grèves en cascade dans les collèges des Bouches-du-Rhône
Faisons converger les mobilisations.
Journée de grève des établissements des Bouches-du-Rhône le 29 Mars
Une nouvelle fois, les moyens ont diminué dans nos établissements. Plusieurs collèges du département, qui voient leurs moyens réduits depuis plusieurs années consécutives, ont choisi une forme de mobilisation originale : la grève en cascade.
En termes de moyens, le bilan des 5 dernières années est catastrophique pour les collèges du département. Nos établissements connaissent une augmentation des effectifs de près de 3000 élèves sans que les moyens qui nous soient attribués ne connaissent de hausse. Au contraire, ce sont près de 1900 heures qui ont disparu entre 2018 et 2022, soit 105 postes supprimés, c’est-à-dire en moyenne 1 poste par collège. Dans les établissements d’éducation prioritaire, la baisse est particulièrement forte sans pour autant que les établissements non classés REP ou REP+ puissent bénéficier d’un apport pour relever le taux d’encadrement et réduire la surcharge des classes.
Les réductions de moyens touchent aussi les lycées, que les réformes récentes ont fragilisés autant en termes de moyens, de conditions d’études et de stress des élèves ou encore de conditions de travail des personnels allant jusqu’à faire perdre le sens de nos missions.
Dans le contexte de crise sanitaire et sociale inédit qui vient renforcer des inégalités sociales et scolaires, de telles mesures sont incompréhensibles et inacceptables pour les équipes et les familles.
C’est pourquoi les personnels des collèges Wallon, Renoir, Rosa Parks, Monticelli, Mallarmé, Defferre et Quinet, soutenu·es par les organisations syndicales, se sont massivement mis en grève chaque jour entre le 14 et le 23 mars.
Pour obtenir un plan d’urgence dans l’Education pour notre département et notre académie, les collèges mais aussi les lycées généraux, technologiques et professionnels ont besoin d’une forte journée de mobilisation.
L’intersyndicale appelle à la construction d’un temps forts de convergence le mardi 29 mars :
Les personnels mobilisé.es de lycée prévoient de se réunir en Assemblée Générale à 10h30 aux grandes tables de la Friche Belle de Mai à Marseille (accueil café à 9h30)
Dans un même temps, une manifestation partira du collège Gaston Defferre (Marseille 7e) à 10h en direction du collège Edgard Quinet (Marseille 3e).
12h30 : Rassemblement devant la DSDEN pour un repas/apéro convivial offert aux grévistes par l’intersyndicale . Une audience intersyndicale sera demandée.
Le même jour, les collègues de philosophie, mobilisé·es depuis plusieurs mois, notamment contre la dématérialisation des corrections d’un bac vidé de son sens, organisent une discussion à 09h30 à la Friche Belle de Mai à Marseille.
Un mouvement coordonné de mobilisation pour un « plan d’urgence pour l’éducation », à l’initiative de collèges de l’Éducation prioritaire, a démarré à Marseille. L’idée est simple : un établissement se mobilise chaque jour et transmet le flambeau le lendemain à un suivant avec l’objectif de construire à court terme une mobilisation commune la plus forte. Cela a donné lieu à des mobilisations massives dans les établissements à l’initiative de l’action (70 à 85% d’enseignant-es en grève) : collège Henri Wallon le lundi 14/03, collège Renoir mardi 15/03 puis le collège Rosa Parks jeudi 15/03.
Le mouvement fait des émule et de nouveaux établissements ont rejoint « la chaine » : le collège Mallarmé le vendredi 18/03, le collège E. Quinet le lundi 21/03. Les personnels du collège Monticelli, en grève reconductible, devraient rentrer dans la « chaine » ce mardi 22/03.
On enchaîne ! Pour des moyens dans les collèges des Bouches-du-Rhône et un plan d’urgence pour l’éducation !
Communiqué du 22 janvier : tous et toutes en grève le 27/01 et tant qu’il le faudra !
Après la grève exemplaire du 13 janvier, la journée de grève et d’actions du 20, il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin. Pour amplifier le rapport de force, construisons la mobilisation à la base, soyons nombreux·euses dans la grève du 27 janvier, puis tant qu’il le faudra !
Avec notre grève exemplaire du jeudi 13 janvier, Blanquer est touché mais pas encore coulé. Nous ne pouvons pas nous contenter de ses larmes de crocodile et de ses premières annonces tant l’urgence est encore là. La CNT-SO appelle à construire la suite en AG, soutient les appels à la grève pour le 20/01 et toutes les initiatives locales de lutte, dans la perspective d’une grève massive le 27/01 en Interpro.
La crise sanitaire a révélé des manquements invraisemblables dans tous les secteurs de l’éducation, conséquence d’années de choix politiques austéritaires. Il est temps de mettre en place un grand plan d’urgence pour l’école et de débloquer de vrais moyens, humains et matériels.
La CNT-SO revendique un grand plan d’urgence pour l’École :