Lettre ouverte des personnels de l’Education pour un « plan d’urgence » dans les quartiers nord

Face à une situation d’extrême tension alimentée par la détresse sociale, les inégalités socio-spaciales, les carences d’équipements et l’abandon des services publics dans les « quartiers nord » de Marseille, les personnels de 10 établissements du secteur adressent une lettre ouverte au gouvernement et élus locaux revendiquant un « plan d’urgence » pour les quartiers et établissements scolaires de ces territoires. La CNT Solidarité Ouvrière Éducation & Recherche soutient l’initiative

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Lettre ouverte

M. le Ministre de l’Education Nationale,
M. le Recteur de l’Académie d’Aix-Marseille et M. le DASEN des Bouches du Rhône,
M. GAUDIN, Maire de la ville de Marseille, M. MUSELIER, Président du Conseil Régional PACA, Mme VASSAL, Présidente du Conseil Général 13,
Mme la Sénatrice Samia GHALI, M. RUZE maire de secteur,
M. AHAMADA , député de la 7° circonscription des Bouches-du-Rhône et M. MELENCHON, député de la 3° circonscription des Bouches-du-Rhône.

Objet : Alerte à propos de la situation des établissements des bassins Marseille- Madrague et Marseille-Vieux-Port et autres secteurs de Marseille.

Copie aux organisations syndicales et à la presse.

Le 7/12/2017.

Mesdames, Messieurs,

Si nous nous adressons à vous, c’est pour vous alerter sur la situation très inquiétante de nos établissements depuis la rentrée 2017. En effet, aujourd’hui, nos équipes sont confrontées à une violence sans précèdent et à un climat scolaire profondément détérioré.

Des faits graves sont notés à la fois dans l’enceinte de nos établissements (insultes et menaces sur les enseignants et agents, violences physiques et verbales entre élèves…), mais aussi depuis l’extérieur de nos établissements : attaques aux voitures bélier contre le LP l’Estaque et le Collège l’Estaque, bagarres récurrentes de jeunes ou de parents devant les enceintes des établissements, attaques de bande contre des élèves des établissements… Chaque établissement est à même de faire un compte-rendu détaillé des évènements subis depuis le début de l’année scolaire

Le degré de tension que nous ressentons quotidiennement depuis la rentrée dans les territoires où sont situés nos établissements est certainement à la racine de tout cela. La grande misère et le désespoir des jeunes et de leur famille face à un avenir de plus en plus incertain, expliquent en grande partie ces tensions.
L’abandon de ces quartiers est visible à tous les niveaux : faible desserte des transports en commun, insuffisance criante des équipements sportifs, offre de formation trop limitée pour les jeunes issus de ces quartiers, carence évidente des moyens de service public et des services publics eux-mêmes ….
Ce sont aussi les décisions politiques prises par les pouvoirs publics qui amplifient ce sentiment d’abandon : l’arrêt programmé des politiques d’éducation prioritaire pour les lycées du Bassin Littoral Nord et la suppression de très nombreux contrats aidés, non seulement dans les établissements mais aussi dans tout le tissu associatif local, constituent des exemples criants.
L’équilibre dans ces quartiers, tient souvent à un fil. Fil qui est en train visiblement de se rompre.
Nos établissements ont toujours su accueillir un public issu de classes populaires. Mais nous assistons véritablement à une ghettoïsation, que nous refusons et combattons.

C’est pourquoi nous exigeons :

– Un plan d’urgence pour les établissements de nos territoires (écoles, collèges, lycées et LP) avec un renforcement des personnels enseignants, de vie scolaire, de santé et d’assistance sociale, d’entretien et d’administration.
– Le remplacement systématique des personnels absents.
– Face à la pression démographique, l’agrandissement, la rénovation des établissements anciens et la construction de nouveaux établissements sont urgentes.
– Une réponse rapide de la part du Ministère sur l’avenir du classement « éducation prioritaire » et des moyens afférents pour les lycées et LP, ainsi qu’une prévision des moyens qui en résulteront.
– Le remplacement des contrats aidés supprimés depuis la rentrée par des embauches sur des emplois pérennes.
– Un effort budgétaire conséquent pour le développement du tissu associatif local, élément décisif de cohésion sociale.
– Une action urgente de la Municipalité, du Conseil départemental et du Conseil Régional pour résoudre enfin les inégalités liées aux transports.
– Une action urgente de la Municipalité, du Conseil départemental et du Conseil Régional pour renforcer les équipements collectifs, notamment sportifs.

Nous espérons une réponse rapide à nos demandes.

Premiers signataires : les personnels des Lycée Saint-Exupéry, Lycée Victor Hugo, Lycée Diderot, Lycée la Calade, Lycée le Chatelier, Lycée la Viste, Lycée l’Estaque, Lycée la Floride, LP Ampère, Collège Rosa Parks.

Sections syndicales présentes lors des réunions dans les établissements concernés : CGT Educ’action, CNT SO, SNES, SNETAA FO, Sud-éducation 13

Signez la pétition pour un CAMSP dans le centre-ville de Marseille

Professionnels de l’enseignement, de l’éducation et du soin, nous avons décidé d’unir nos forces pour alerter la population et les pouvoirs publics au sujet de la carence en lieux de soin pour les enfants en souffrance psychique dans le centre-ville de Marseille.

Les Centres Médico Psychologique (CMP) et les Centres Médico-psycho pédagogiques (CMPP) sont saturés. Il n’y a ni hôpitaux de jour ni Centre d’Action Médico-Sociale Précoce (CAMSP) dans le Centre-ville. Il est urgent de pallier ce manque.

Nous avons donc décidé de concentrer nos énergies pour plaider et agir en faveur de l’ouverture d’un CAMSP dans le Centre ville de Marseille. Mais rien ne se fera sans vous.

Parents, enseignants, éducateurs, soignants, prenez le temps de lire l’argumentaire ci-dessous. Participez à notre action en signant la présente pétition.

Si vous souhaitez vous associer à notre travail, contactez le : collectifuncamsppourlecentreville@laposte.net

Collectif un CAMSP pour le CENTRE-VILLE de MARSEILLE

La loi sur le handicap de 2005 (Art. L. 351-1) et la loi de Refondation de 2013 (Art. 44) prévoient la possibilité de scolariser tous les enfants en situation de handicap dès la maternelle. Parmi eux, les enfants en souffrance psychique occupent une place singulière. La souffrance psychique des enfants peut se traduire de manière plurielle (agitation, agressivité, retrait de la relation…). Elle appelle à porter auprès de ces enfants des soins. C’est pourquoi historiquement la prise en charge de la souffrance psychique des enfants se situe du côté de la pédopsychiatrie.

Pour prendre en charge les enfants en souffrance psychique, même très précocement, il existe des structures de soin : CMP, CMPP, CAMSP, Hôpital de Jour… Or, ces structures sont généralement saturées et il faut plusieurs mois d’attente pour obtenir un premier rendez-vous. Ce constat est alarmant quand on connaît les effets structurants de la prévention et d’une prise en charge précoce.

Dans le centre-ville de Marseille, il n’existe pas de CAMSP (Centre d’Action MédicoSociale Précoce) permettant l’accueil des enfants en souffrance psychique. Pourtant, la population y vit dans des conditions sociales extrêmement difficiles. La précarité, la pauvreté et l’esseulement rendent plus aigües les pathologies psychiques qui plongent les enfants dans des situations limites qui nécessitent des soins sans tarder et spécifiquement adaptés.

Dans les écoles maternelles, leurs enseignants sont, démunis et en difficulté, voire en souffrance, face à des pathologies qui bousculent le fonctionnement de la classe. Les classes en zone difficile (en REP+), nombreuses en centre-ville, qui peuvent accueillir jusqu’à 27 enfants, intègrent très souvent deux à trois enfants souffrant de pathologies psychiques sévères. Les manifestations de cette souffrance (morsures, coups, cris, fuite, mutisme, enfermement…) mettent en très grande difficulté professionnelle les personnels de
l’Éducation Nationale, le personnel municipal et les auxiliaires de vie scolaire (AVS).

La mise en œuvre de la loi de 2005 s’est traduite essentiellement par l’embauche massive d’auxiliaires de vie scolaire pour accompagner les enfants en situation de handicap. Aujourd’hui, il y a même très fréquemment autant d’AVS que d’enseignants dans les écoles et, de plus en plus souvent, jusqu’à trois AVS simultanément dans la même classe. Non seulement les AVS manquent de formation et sont dans une précarité qui nuit à la continuité et à la qualité de l’accompagnement mais en plus il serait illusoire de penser qu’ils puissent combler les besoins intensifs en soins thérapeutiques que requièrent ces enfants.

Les AVS peuvent certes représenter une aide à l’accompagnement de l’enfant dans son processus d’intégration. Mais l’école est avant tout un lieu d’apprentissage et même si cela peut être un lieu de socialisation, c’est un lieu de socialisation par les contenus de savoir. Les lieux de soins interviennent d’un tout autre point de vue. Ils misent sur la parole et le langage et tentent de mettre en récit et en élaboration la souffrance de l’enfant, en inscrivant le sujet dans une histoire. La distinction, voire la séparation des espaces (apprentissage/soin) est structurante pour les familles.

Prendre soin d’un enfant et de la relation qu’il a avec sa famille, c’est entendre et accueillir ses manifestations du côté d’une souffrance qui a du mal à se dire autrement que dans sa singularité et non du côté d’un comportement à rééduquer ou d’une injonction à entrer dans une norme.
L’exigence d’un travail de mise en lien des différents espaces (familial/scolaire/soin) est indispensable pour mieux comprendre ce que veut nous dire l’enfant et l’aider par là à se rassembler.

Sans CAMSP, de très nombreux petits enfants se retrouvent sans aucune assistance. Pour faire face, les CMP et les CMPP (Centre Médico Psychologique ou MedicoPsychopédagogique) ont tenté de construire des solutions alternatives. Des innovations ont émané des besoins du terrain et de la mutualisation des expériences et des savoirs de chacun : collaboration école/CMP avec les points écoute ; PMI/CMP avec les suivis attentifs, réunions mensuelles, orientations individualisées… Mais ce dispositif, satisfaisant à de nombreux égards, s’avère aujourd’hui totalement insuffisant.

Le CAMSP a en effet pour mission la prise en charge précoce des enfants qui
présentent des pathologies sévères. Son équipe pluridisciplinaire est en mesure de proposer au jeune enfant des soins complémentaires à ceux du CMP ou du CMPP avec des médiations différentes et sur le long terme. Et, du fait de l’âge de l’enfant, l’accent est mis aussi sur l’accompagnement à la parentalité afin d’aider la famille à penser ce qu’elle traverse.

Parce que la situation devient proprement insupportable et intolérable dans les écoles et les services sanitaires et médico-sociaux du centre-ville, notre collectif, composé de professionnels de l’Éducation nationale, de la Santé et de la Prévention, se fixe comme objectif l’ouverture d’un CAMSP.
L’enjeu se situe à plusieurs niveaux :
– proposer les soins appropriés
– contribuer à la formation des professionnels (enseignants, AVS) sur la problématique de la souffrance psychique
– enrichir le maillage des différentes structures, afin de répondre au plus près aux attentes des professionnels et des familles

Nous demandons donc à l’ARS et au Conseil Départemental notamment, l’ouverture rapide d’un CAMSP dans le centre-ville de Marseille.

Signez la pétition sur change.org

Marseille le 31.10.2017

Semaine d’action contre la suppressions de contrats CUI dans l’Education du 13 au 17 novembre

L’intersyndicale de l’éducation et les associations de parents d’élèves se mobilisent contre la suppression brutale des contrats CUI qui va renvoyer au chômage près de 1700 collègues dans l’Académie et affecter le bon fonctionnement de nombreux établissements scolaires.

Programme de la semaine de mobilisation :

13 et 14 novembre
Signatures massives de pétitions dans les établissements
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15 novembre
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A Marseille, rassemblement à 13h devant la Préfecture avec audience en Préfecture pour remettre les pétitions

A Aix, rassemblement à 13h devant la Sous-Préfecture

A Istres, rassemblement à 12h devant la Sous-Préfecture

16 novembre
Dans le cadre de la journée de grève interprofessionnelle mise en place d’une banderole sur les établissements et réunions avec parents / autres écoles / collège / Centre social… pour définir une action commune

Nous invitons aussi les personnels à se saisir des documents suivants :

– Motion de conseil d’école, modifiable
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– courrier d’adresse aux parents élus, modifiable
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Alors que les personnels en contrats aidés remplissent des missions souvent indispensables aux populations, notamment dans le public, nous revendiquons qu’ils relevent d’emplois pérennes et statutaires dans la Fonction Publique. Pour la CNT-SO, ce plan social massif qui touche au-delà de l’Éducation Nationale, les associations et collectivités est un des aspects d’une politique austéritaire et libérale globale qu’il faut combattre dans son ensemble.

Suppression des postes d’Aide Administrative à la Direction d’École (AADE) : appel de l’intersyndicale 13

L’Éducation Nationale est touchée comme d’autres secteurs par un véritable plans social massif à l’encontre des contrats aidés (CUI). Dans nos écoles, la principale conséquence est la suppression des postes d’Aide Administrative à la Direction d’École (AADE). Dans le cadre de la mobilisation initiée par l’Intersyndicale 13 du premier degré, nous demandons aux écoles de rendre visible ce problème :

– En mettant en place l’affichage signalant « Depuis le/à partir du …. (date) : plus de secrétaire AADE dans cette école » ainsi que celui pour la grève du 10/10

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Affiche_pour_manif_10.10.17

– En mettant un message automatique de retour dans la boite mail de l’école disant « Sans AADE, je répondrai quand je pourrai. Priorité à l’École ! » (bandeau ci-dessous)
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Pour paramétrer une réponse automatique, allez dans le webmel https://messagerie.ac-aix-marseille.fr/ puis dans l’onglet « Options » en bas / Choisir message d’absence et entrer votre message (avec le bandeau)

– En saisissant le CHSCT notamment sur la surcharge de travail des directrices et directeurs

Au-delà de ces premières actions symboliques, mobilisons-nous massivement, le 10/10 et après, contre les mesures austéritaires et pour la pérennisation des emplois précaires dans de nouveaux corps de la fonction publique !

L’éducation prioritaire, victime de l’emploi précaire : les personnels du collège Rosa Parks (Marseille 15°) en grève le 03 octobre 2017

Les personnels du Collège Rosa Parks (REP+) ont décidé majoritairement de mettre à exécution leur préavis de grève reconductible à compter du mardi 03/10/17, avec le soutien des syndicats CNT-SO et SNES-FSU. En effet que cela soit du coté de la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN 13) ou du Conseil Départemental 13 (CD 13), aucune réponse n’a été apportée aux revendications formulées depuis plus de 15 jours.

Nous dénonçons les carences de personnels et les suppressions de postes constatées depuis la rentrée : poste d’enseignant en technologie (6H) non pourvu ; recrutement de deux AVS sur les quatre nécessaires à l’accompagnement des élèves en situation de handicap ; non-reconduction par le CD13, dans le contexte national de tour de vis budgétaire, d’un agent en contrat CUI en juillet et menace sur le poste d’un second dont le contrat prend fin en novembre, non-remplacement d’un agent en longue maladie.
Nous contestons également l’allégement considérable, depuis la rentrée, du dispositif de médiation mené devant l’établissement par l’Association de Médiation Sociale (AMS) pour le compte du CD13. Ceux-ci sont passés de deux médiateurs rattachés à l’établissement à deux pour quatre établissements. Là encore, il s’agit des conséquences du non-renouvellement de contrats CUI suite aux annonces gouvernementales.

Le cumul de ces situations est dommageable autant pour les conditions d’études des élèves que pour les conditions de travail des personnels. Nous nous interrogeons sur la nature réellement « prioritaire et renforcée » de notre établissement. Est-il normal que nos élèves soient encore plus défavorisés par ces carences du service public  ?

Les personnels revendiquent que les différents personnels (enseignants, AVS) manquants soient nommés ou recrutés ainsi que le remplacement rapide des agents absents et la contractualisation des personnels en fin de contrat CUI. Les personnels revendiquent aussi le maintien des missions de médiation à la sortie de l’établissement.

Les personnels du collège R. Parks réunis en Assemblée Générale
le 02/10 avec le soutien des syndicats CNT-SO et SNES-FSU

Blanquer/Macron : non à leur école néo-libérale et réactionnaire !

Nous avons bien pris acte de la nomination de J.M Blanquer au poste de Ministre de l’Éducation Nationale. Cette nomination s’effectue en toute cohérence avec les résultats des dernières élections et le programme éducatif du nouveau président.

Inutile de beaucoup chercher pour connaître les positions politiques de M. Blanquer, son livre « L’école de demain » a le mérite d’être clair : il s’agit d’une vision ultra-libérale et réactionnaire de l’éducation. Annualisation, « autonomie » à la sauce managériale, renforcement de la hiérarchie et du tri social, antipédagogie et régionalisation… Il ne manque plus que les suppressions massives de postes pour nous rappeler les politiques que nous combattions il y a près d’une dizaine d’année et qui portent une lourde responsabilité dans la dégradation récente de l’école publique. Une époque où un certain Blanquer J.M officiait auprès de G. De Robien puis en tant que numéro 2 de L. Chatel !!!

Si le Ministre n’a pas changé, qu’il sache que nous non plus ! Nous savons ce qui se cache derrière certains mots : si nous sommes pour l’autonomie des équipes pédagogiques et des élèves, nous ne pouvons pas accepter « l’autonomie des établissement » et en particulier le recrutement des personnels de l’éducation par les chefs d’établissement.

La proximité du ministre avec l’association d’extrême droite « SOS Education » nous paraît plus que choquante, en particulier dans une période durant laquelle l’institution insiste lourdement sur le « devoir de neutralité » des enseignant-e-s.

Pour le reste nous continuerons et à nous opposer catégoriquement à l’école du patronat et de la bourgeoisie. Pour nous l’école ne doit pas devenir la propriété du Medef, elle doit être le lieu de l’émancipation, de la construction des savoir et savoir faire dans la liberté et l’égalité. Luttons pour une autre école, luttons pour un autre futur !

L’école selon Macron/Blanquer

– l’autonomisation des établissements
– les communes choisiront d’appliquer ou non la réforme des rythmes scolaires ce qui renforcera l’inégalité territoriale
– Suppression du dispositif “plus de maîtres que de classes” en primaire
– un martelage sur les « fondamentaux », individualisation des parcours dès la maternelle
– Flicage permanent : évaluations personnalisées chaque année depuis la maternelle, audit public des établissements du secondaire tous les 3 ans
– une école au service du patronat (pré-apprentissage dès le collège…)
– le changement de statut pour l’enseignement professionnel (régionalisation)
– la remise en cause du cadre national du BAC
– une sélection accrue pour accéder à l’université

Fédération unifiée de l’enseignement et de la recherche scientifique, des fonctions publiques et des associations

L’extrême-droite marche sur les droits des enfants – 4 pages intersyndical CNT-SO / SUD éducation

L’éducation est une véritable obsession historique pour les extrêmes-droites car qui veut contrôler la société doit contrôler l’école. A l’occasion des élections présidentielles, le programme « éducatif » du FN tente de faire la synthèse de toute une nébuleuse réactionnaire. Alors que ce parti se prétend être le défenseur des faibles contre les puissants, il promeut une école autoritaire et ségrégative dont le seul objectif est de fonder une société dans laquelle chacun-e reste à sa place. S’appuyant sur les dysfonctionnements du système scolaire, il propose un programme qui foule aux pieds les droits des enfants.

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La fin de l’éducation pour tous

Au premier rang des mesures abjectes que prendrait le Front National s’il arrivait au pouvoir, figure la proposition de mettre fin à la scolarité gratuite des enfants étrangers. Le FN ne rêve ni plus ni moins que d’une école discriminatoire fidèle à ce que ce parti essaye d’imposer à tous les niveaux de l’Etat à travers son programme de la « préférence nationale ». Les enfants d’étrangers en situation régulière devraient s’acquitter d’une « taxe » après un délai de carence d’un ou deux ans.

Mais le FN ne s’arrête pas là et réserve un sort pire encore aux enfants de personnes en situations irrégulières puisque ces-derniers seraient purement exclus de l’accès à l’éducation. Il est juste question ici de remettre en cause un des principes les plus fondamentaux de notre constitution, de la convention internationale des droits de l’enfant et de nombreux autres textes de loi : le droit à l’éducation.

Jusqu’à présent, tous les enfants de 6 à 16 ans bénéficient du droit à être scolarisé quelle que soit la situation de leurs parents dont ils-elles ne peuvent être considéré-es comme comptables. Ce serait donc un retour en arrière considérable et sans équivalent à l’étranger. On commence à s’attaquer aux enfants dont les parents sont en situation irrégulière, puis aux enfants étrangers et ensuite… Les débats autour de la déchéance de nationalité ont montré que dans ce domaine, de nombreuses digues avaient sauté. Malgré le caractère évidemment raciste d’une telle mesure, le FN avance un tout autre prétexte pour justifier une proposition aussi lâche : « la nécessité de faire des économies ».

Et c’est bien là une autre constante du discours du FN. Dans ses propositions et ses interventions, à demi-mot ou pas, le parti de Marine Le Pen a toujours défendu la poursuite voire l’accentuation de la politique d’austérité économique. Contrairement à ce qu’elle aimerait faire croire, il n’a jamais été question pour l’extrême-droite de partage des richesses et de justice sociale. La dette, même injuste, doit être payée. Il n’y a qu’à voir les mesures prises dans les municipalités gérées par le Front National pour s’en rendre compte. Nulle part les maires du rassemblement bleu marine n’ont dépensé le moindre centime pour rénover une école ou apporter une aide financière.
Apprends et tais-toi !

Pour le FN, il faut centrer l’école primaire sur les fondamentaux, à savoir « le français, les mathématiques et l’Histoire ». Les « activités ludiques » comme « les arts plastiques, l’éducation musicale ou l’éducation physique et sportive » prendraient trop de place et devraient donc être reléguées au second rang, quitte à disparaître. Le Front National y voit là le remède à une « baisse généralisée du niveau » des élèves. Ce discours « décliniste » sur l’école est caractéristique de la droite et de l’extrême-droite qui voient là une explication à la perte fantasmée des valeurs morales de notre société. La réalité est toute autre puisqu’à l’école primaire les programmes officiels préconisent près de 10 heures d’apprentissage du français, soit presque la moitié de leur temps scolaire. En réalité ce qui importe pour l’extrême-droite ce n’est pas tant « le déclin » des savoirs fondamentaux que celui des principes éducatifs qui y sont attachés : « la mémorisation, la récitation, l’effort et la discipline ». Il ne s’agit pas de comprendre et de s’approprier, il s’agit d’emmagasiner et de restituer des savoirs sans autre forme de réflexion. Vous l’aurez compris, pour le FN l’école n’est pas vraiment là pour développer l’esprit critique des élèves et son expression. Il ne faudrait quand même pas qu’elle puisse former de futur-es individu-es libres , indépendant-es et capables de remettre en cause et de transformer la société dans laquelle ils-elles évoluent.

C’est dans cette logique qu’il faut comprendre la volonté de retour à l’enseignement du « roman national ». Il s’agit d’une version mythifiée de l’histoire nationale présentant la France comme ayant été « toujours déjà là », valorisant les « grands hommes » et leur rôle. Ce roman national n’est en rien de l’Histoire, puisqu’il s’agit au contraire d’une manipulation du passé à des fins idéologiques. On y présente le pays comme le fruit d’une histoire univoque, construit dans la continuité et l’unité alors qu’il est en réalité le résultat de ruptures constantes alimentées par des apports multiples venus d’horizons variés. Cette histoire a un objectif : promouvoir une vision fantasmée, uniforme et éternelle de l’identité et rompre avec l’idée que nous sommes tous-tes des acteurs-trices du changement. Pas de place alors pour ce que les mêmes personnes qualifient de « repentance ». On passe sous silence les heures les plus sordides de l’histoire française : l’esclavage, la colonisation, la collaboration sous le régime de Vichy ou la torture en Algérie… Pour eux-elles l’histoire ne doit pas servir à éveiller la curiosité des enfants, à se forger une opinion, à interroger des différences, ou à s’ouvrir à d’autres cultures pour comprendre la complexité du monde, mais bien à créer la docilité et une adhésion patriotique totale et incontestable.

Une autre caractéristique de la vision éducative du FN, c’est sa haine de la pédagogie. Celles et ceux qui réfléchissent aux sciences de l’éducation sont responsables de tous les maux de l’école. Les pédagogues sont présenté-es comme des « savants fous » qui livreraient leurs élèves aux expériences les plus folles. Par leurs actions l’école serait devenue le terreau de la décadence des mœurs et d’une société laxiste qui irait vers son naufrage. Mais de quoi parle-t-on ? La pédagogie regroupe l’ensemble des méthodes, des réflexions et des actions éducatives pratiquées par les enseignant-es pour permettre à chaque enfant de s’épanouir intellectuellement et de développer son potentiel en prenant généralement en compte les différences et les particularités de chacun-e. Ce terme regroupe donc toute une variété de pratiques plus ou moins élaborées et plus ou moins novatrices mais pratiquées par l’ensemble des enseignant-es. Ce que refuse l’extrême-droite à travers son rejet de la pédagogie, c’est justement l’idée que les enfants soient au centre de leurs apprentissages et que le savoir puisse s’élaborer en interaction avec l’enseignant-e et/ou avec ses pairs. Pour l’extrême-droite l’enseignant-e est un-e instructeur-trice pas un-e éducateur-trice, « le maître sait, l’élève lui doit le respect et l’obéissance pour apprendre grâce à l’effort évalué par la notation ». C’est ce que le FN appelle « l’autorité du maître ». L’enfant est ainsi considéré comme un être servile dénué de personnalité. Il faut le façonner à l’image de la société autoritaire, hiérarchisée et inégalitaire que l’extrême-droite veut bâtir.

Travail des enfants et darwinisme social

Derrière la haine de la pédagogie se cache en réalité la haine de l’égalité. Pour le FN, pas question d’émanciper l’ensemble des élèves ni de les amener le plus loin possible. Dans un monde de compétition, il y aurait des « perdants » et des « gagnants », des « méritants » et des enfants « qui ne le sont pas » et peu importe que ce soit toujours les mêmes, il faudrait l’accepter comme un fait naturel. Il y a celles et ceux qui auraient certains dons et d’autres qui n’en n’auraient pas, il y auraient les « manuels » et les « intellectuels », et que chacun reste à sa place ! Dans le projet binaire du FN, aucune place n’est faite aux particularités des un-es et des autres pas plus qu’aux déterminismes sociaux qui, nous le savons tou-tes, renforcent les inégalités scolaires et in fine la reproduction des inégalités sociales. Mais les manipulations de l’extrême-droite ne peuvent pas masquer les faits : un enfant d’ouvrier a 6 fois moins de chances d’obtenir le Bac qu’un enfant issu des catégories sociales supérieures.

Dans le programme de Marine Le Pen cela se traduit par la fin du collège unique, la mise en place d’un premier tri scolaire dès la fin de la 5e et l’apprentissage à partir de 14 ans. Ce serait donc la fin de l’école obligatoire jusqu’à 16 ans, le retour déguisé du travail des enfants et la fin de la démocratisation du système scolaire. Des enfants qui n’auront eu pour seul « enseignement », qu’un bourrage de crâne sur des savoirs rudimentaires se retrouveront livrés au monde du travail. L’école ne sera dès lors plus qu’un instrument au service de l’entreprise et d’un capitalisme national rêvé par l’extrême-droite. Elle ne serait plus qu’une succursale prompte à formater des producteurs-trices et des consommateurs-trices obéissant à une élite économique blanche qui aura tout le loisir de se perpétuer. Fini l’idéal, même imparfaitement réalisé, d’une éducation émancipatrice chargée de former des individus conscients des enjeux de la société et capable d’y agir pour la transformer, place au darwinisme social de l’extrême-droite.

Uniformiser les corps

Le FN veut également discipliner les corps. C’est dans cette logique que ce parti propose d’établir un uniforme à l’école. Les éléments avancés pour défendre cette vieille proposition sont multiples et parfois partagés, du moins en partie, par certain-es collègues et parents d’élèves. Parmi les arguments maintes fois entendus, figure en bonne place celui de la cohésion sociale. Comme par magie, selon ses promoteurs l’instauration d’un code vestimentaire ferait défini,tivement disparaître, les « tenues inadaptées », le racket, les moqueries, les « phénomènes de mode » et jusqu’aux inégalités sociales ! Dans les faits, cette mesure ne réglera pas grand choses puisque la discrimination sociale continuera à s’exprimer à travers d’autres éléments comme les fournitures scolaires, les accessoires ou les cartables.

Dans le fond, et c’est le plus important, l’uniforme est une solution parfaitement hypocrite et cynique. Il ne s’agirait là que d’une simple tentative de masquer les inégalités sociales sans que rien ne soit fait pour y mettre fin. Il n’est pas étonnant que de constater que rien n’est proposé par le FN pour mettre fin aux inégalités sociales, bien au contraire, elles sont pour l’extrême-droite presque naturelles. Pour elle, le riche et le pauvre ont chacun leur place dans la société, ils sont unis dans la nation et il ne faut surtout pas bouleverser l’ordre social. Les inégalités sociales ne sont gênantes que si elles se voient. Or pour nous, le combat est bien entendu ailleurs car nous ne voulons pas « cacher la misère », nous voulons tout bonnement y mettre fin.

L’objectif est bien entendu ailleurs. Ce que déteste par-dessus tout les Le Pen ce ne sont pas les inégalités mais simplement les différences. Il ne faut pas se leurrer, le projet du FN est un projet totalitaire par essence et la question de l’uniforme en fait partie intégrante. Rien ne doit dépasser, tout doit correspondre à la norme imposée, l’école est un moule qui doit conformer, contraindre et assimiler. Et tant pis si les enfants ont besoin à travers leur apparence extérieure de se construire une personnalité propre et d’exprimer leurs individualités dans un incessant aller-retour entre différenciation et normalisation : ils-elles ne sont de tout façon pas là pour exprimer quoi que ce soit.

Éloignement des parents

Dans cette école, les enfants n’ont pas leur mot à dire, mais les parents non-plus. Pourtant représentant-es légaux des élèves, ils-elles seront tout simplement poussé-es vers la sortie par l’extrême-droite. Toute référence à la « communauté éducative » sera désormais proscrite. Pour le FN et son collectif d’enseignant-es « Racine », les parents doivent être mis à l’écart et ne peuvent participer à aucune instance décisionnelle.
Ils devront juste se contenter de livrer leurs enfants à l’école, point barre ! La présence et l’investissement des parents est pourtant essentielle dans notre système scolaire tant pour l’apprentissage et la réussite des élèves que pour l’ensemble des personnels. L’école du FN c’est une école recroquevillée sur elle-même à des années lumières de celle ouverte sur le monde pour laquelle nous nous battons.
Judiciarisation des sanctions scolaires

Qui dit école-caserne, dit aussi loi martiale. En matière de sanction, le Front national prétend instaurer la « tolérance zéro ». Dans les faits cela se traduit par la judiciarisation des sanctions scolaires. « Surveiller et punir », voici l’autre devise de l’école version Marine Le Pen. Pour le FN, les enfants doivent être traités avec une fermeté proche de celle des adultes. En fonction des situations, mais sans vraiment fixer de limites, des poursuites pénales pourront être engagées par l’institution. Les parents d’élèves seraient également sanctionnés et se verraient privés des allocations familiales. Pour les familles les plus pauvres, ce sera donc la double peine ! Tel un tribunal, le conseil de discipline se verrait ainsi doté de prérogatives extrêmement importantes sans qu’un réel contrôle ne puisse s’opérer. Mais le collectif « Racine », est loin de vouloir s’arrêter là ! Il est allé jusqu’à proposer le placement des enfants les plus perturbateurs dans des établissements situés à plus de 100 km de leur domicile. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une forme d’internement déguisé.
Ne pas laisser faire et riposter !

Pour le FN et toute une nébuleuse réactionnaire, l’école est responsable de tous les maux de la société et celles et ceux qui la composent en sont les complices. Mais qui sont ces responsables que dénonce tant l’extrême-droite ? Est-ce que ce sont ces enseignant-es qui pratiquent des formes différentes de pédagogies et qui soumettent ainsi les enfants à « d’effroyables expériences » comme s’ils étaient de vulgaires « cobayes » ? Est-ce votre collègue de la salle d’à-côté ou bien vous-même ? Est-ce que ce sont ces enfants « sans aucune éducation ni respect », ces « mauvais élèves » peut-être qui font baisser le niveau, ou bien tout simplement les enfants d’immigré-es ? S’agit-il de votre enfant ou bien de celui du voisin ? Est-ce que ce sont ces parents d’élèves qui « ont toujours leurs mot à dire » et briment la « liberté pédagogique » des enseignants ? Finalement, pour le FN, le responsable c’est peut-être bien vous ! La stratégie de l’extrême-droite est ainsi faite. Elle repose sur la division et la guerre de tou-tes contre tou-tes pour imposer son idéologie autoritaire, inégalitaire et liberticide. Tour à tour, chacun-e des acteurs-trices de l’école est tantôt considéré-e comme une victime, tantôt comme un bourreau, mais sur l’autel de la dénonciation tous-tes sont systématiquement suspect-es.

Le FN joue sur les peurs et attise le sentiment de revanche. A travers son discours sur l’école, il cherche à tourner la tête de celles et ceux qui ont été les perdant-es du système scolaire ; il tente de dévoyer une partie des enseignant-es fragilisé-es et en perte de repères face aux injonctions contradictoires de leur hiérarchie ; il joue sur le recul des conditions de travail et sur les conséquences de nombreuses années d’austérité économique ; il fait son fonds de commerce sur la crainte que l’avenir suscite chez de nombreux jeunes et chez leurs parents.

Mais quelles sont les solutions apportées par l’ED ? Il s’agit de mesures simplistes qui jouent sur la nostalgie d’une école au passé fantasmé et dont les principes reposaient sur la ségrégation sociale. L’école produit des inégalités ? Et bien mettons fin à la démocratisation du système scolaire ! Les enseignant-es sont en souffrance ? Il suffit de mater les élèves en rétablissant « l’autorité du maître » grâce à un arsenal de sanctions ! Il faut protéger les enfants ? Protégeons les d’abord d’eux-mêmes en les privant de leurs droits !

Oui l’école est encore inégalitaire, oui elle laisse encore trop d’élèves sur le carreau, oui elle maltraite ses personnels, mais nous sommes encore nombreuses et nombreux à penser que nous ne pouvons pas nous résigner, ni même nous tromper de colère. Notre espoir demeure intact et doit continuer à se manifester tous les jours dans nos classes, auprès des élèves et de leurs familles, dans nos salles des profs, dans nos combats syndicaux, dans la confiance que nous portons en notre capacité collective à créer des alternatives. Notre ambition doit continuer de résider dans la certitude que le savoir, la culture et l’esprit critique sont les piliers de notre avenir et que la pédagogie participe de cette construction. Nous restons persuadé-es qu’il n’y a pas d’élèves perdus d’avance et que l’école n’est pas vouée à rester cette machine à trier et à exclure.

N’attendons pas que les transformations viennent des gestionnaires « d’en haut », reprenons en main notre travail, construisons ensemble et à la base les outils qui permettront à tous-tes nos élèves de s’émanciper. Changeons l’école, changeons la société !

Stage intersyndical « Pédagogies en lutte et Émancipations » : 30 et 31 mars 2017,

Dans la continuité du stage de novembre 2015 « Pédagogies en lutte et émancipations », les syndicats CNT-SO, CGT-éduc’action et Sud-Education proposent un nouveau moment d’échanges

Les 30 et 31 mars prochains pour repenser l’école et mutualiser des pratiques ayant le souci de l’enfant et de son épanouissement. ConvaincuEs que pour qu’advienne une autre société, une autre école est nécessaire, nous combattons d’ores et déjà dans nos classes, comme dans la rue, les logiques inégalitaires qui mettent à mal l’avenir de nos élèves. Lors de ce stage, nous nous proposons de mettre en commun un état des lieux critique de l’Institution, de partager débats et ateliers pratiques pour remédier aux déterminismes sociaux. Nous mettrons aussi en lumière les dynamiques qui redonnent du sens à notre engagement d’éducateurs/trices au sein de l’école publique. Nous invitons chacun et chacune à nous rejoindre pour dessiner ensemble les contours d’une école émancipatrice, créative et solidaire.

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Stage intersyndical, les jeudi 30 mars et vendredi 31 mars, à Marseille au local de Solidaires, 29 bd Longchamp 13001

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Attention, le nombre de place est limité à 100, il est nécessaire de s’inscrire rapidement en renvoyant un mail à : education13@cnt-so.org.

Cette inscription auprès des organisateurs doit être doublée par une demande officielle par voir hiérarchique avant le 01er mars 2017 (modèle ci-dessous).

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Modèle de courrier à envoyer à votre hiérarchie

pour le secondaire:

A ……………………. , le …………………

A: M. le recteur s/c du chef d’établissement

……………………………………………………………………….. demande à bénéficier d’un congé pour formation syndicale de 2 jours , en application de la loi n° 82-997 du 23 novembre 1982 et du décret n° 84-474 du 15 juin 1984, en vue de participer au stage de formation « Pédagogies en lutte et émancipations. », qui se déroulera les jeudi 30 mars et vendredi 31 mars, à Marseille au local de Solidaires, 29 bd Longchamp, stage déclaré sous l’égide du CEFI-Solidaires (144 Bd de la Villette 75019 PARIS).

Signature :

Pour le primaire:

A ……………………. , le …………………

A: M. le DASEN s/c de l’IEN

……………………………………………………………………….. demande à bénéficier d’un congé pour formation syndicale de 2 jour(s) , en application de la loi n° 82-997 du 23 novembre 1982 et du décret n° 84-474 du 15 juin 1984, en vue de participer apu stage de formation « Pédagogies en lutte et émancipations », qui se déroulera les jeudi 30 mars et vendredi 31 mars, à Marseille au local de Solidaires, 29 bd Longchamp, stage déclaré sous l’égide du CEFI-Solidaires (144 Bd de la Villette 75019 PARIS).

Signature :

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Le Syndicat des Travailleurs-euses de l’Éducation et de la Recherche CNT-SO

Stage intersyndical du 17 mars 2017. De l’école à l’université : droits des étrangers

Les syndicats CGT éduc’action, FSU, SGEN-CFDT, CNT-SO, SUD-Solidaires organisent, avec la participation du RESF, un stage intersyndical ouvert aux personnels du premier et du second degré :

« De l’école à l’université : droits des étrangers » le vendredi 17 mars 2017 à la Bourse du Travail, 13003 Marseille.

Pour s’inscrire c’est ici.
Attention : inscriptions possibles jusqu’au 16 février 2017.

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Au programme :
– Qui sont les sans-papiers ?
– Scolarisation des allophones/étrangers
– Questions juridique
– le réseau RESF
– Exemples de mobilisations
– Comment agir sur son lieu de travail ?

Education prioritaire : RDV jeudi 19/01 à 10h30 au Parc Chanot pour un nouveau temps fort national de mobilisation

A Marseille comme dans le reste de la France, les actions se sont multipliées depuis la rentrée de janvier (blocages, grèves reconductibles, occupations nocturnes, manifestations ou actions de sensibilisation…) La mobilisation prend encore de l’ampleur pour obtenir le maintien des lycées dans l’Éducation Prioritaire afin de garantir une pérennisation durable des moyens affectés à ces établissements et pour l’égalité de traitement de tous les personnels. Un nouveau « temps fort national » de mobilisation est prévu ce jeudi 19 janvier 2017.

Lire le communiqué de la CNT-SO

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Manifestation régionale à Marseille

RDV à 10h30 au Parc Chanot (Métro Rond-point du Prado). Une délégation marseillaise sera aussi présente à Paris pour la manifestation nationale.

Pour soutenir financièrement la lutte, participez à la caisse de grève :

Caisse de grève de l’AG des grévistes de Marseille

Lire le tract de mobilisation école-collège-lycée
TractZEP

Lire le tract de l’intersyndicale
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Suivre l’actualité nationale sur le site du collectif :
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Éducation Prioritaire, on continue pour : obtenir le maintien des lycées dans l’éducation prioritaire; une augmentation conséquente des moyens pour l’ensemble de l’éducation prioritaire ; l’élargissement à tous les personnels de l’indemnité spécifique et le maintien des droits aux bonifications de carrière et celles pour les mutations.