Nettoyage : Stop au mépris et à l’exploitation !

Stop au mépris et à l’exploitation !

Nous sommes plus de 320 000 salariés du nettoyage.
Notre situation est de plus en plus mauvaise : contrats de travail
précaires, salaires de misère, conditions de travail d’un autre âge,
droits syndicaux et sociaux bafoués, dignité piétinée, mépris des
patrons.

Ensemble, avec la CNT-Solidarité Ouvrière, revendiquons :

– L’augmentation des salaires pour tous ;
– Une convention du nettoyage unique et revalorisée
– Un 13e mois pour tous comme dans les conventions « manuferro » et aéro portuaire ;
– Prime de panier ;
– L’abrogation de la classification « bidon » mise en place en novembre 2002 ;
– La transformation en CDI de tous les CDD et contrats d’intérim bidon
La diminution des cadences de travail ;
– Droit à la formation ;
– Droit au 1% logement

Comme dans tous les secteurs professionnels, nous, salariés du nettoyage, n’acceptons pas les conditions qui nous sont imposées.

Regroupons-nous au sein du syndicat CNT-Solidarité Ouvrière pour imposer le respect de nos droits et de notre dignité.

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Hôtel Villa Massalia (Marseille 08°) : accord gagnant pour les femmes de chambres STN !

Hôtel Villa Massalia (Marseille 08°) : accord gagnant pour les femmes de chambres STN !


Le vendredi 11/09, le Syndicat National du Commerce du Nettoyage et des services de la CNT-SO a signé un protocole de fin de conflit avec la société STN.
Celle-ci sous-traite le nettoyage de l’hôtel Villa Massallia (groupe Louvres Hôtel) depuis le 01er mai 2015 et le rachat des actifs de Global Facility Service (ex Française de Service), l’ancien sous-traitant ayant fait faillite.
Cet accord vient conclure un premier cycle de mobilisation initié depuis la création de la section syndicale en avril 2014, ponctué par plusieurs rassemblements et mouvements de grève dont le dernier le 04 juillet 2015.

Le protocole devrait permettre pour les salariés de la sous-traitance une mise en conformité avec le droit du travail et la « charte sociale » du groupe Louvres Hôtels. Ce protocole couvre la période allant de la reprise du chantier par STN, le 01er mai, jusqu’à la signature. Pour le « passif social » antérieur au 01er mai, une procédure prud’homale collective est en cours contre l’ancien sous-traitant et l’hôtel, avec une audience prévue le 19 novembre devant le tribunal des Prud’hommes de Marseille.
Le protocole acte : l’annulation des courriers disciplinaires et l’abandon de toute procédure disciplinaire concernant la période précédant l’accord ; un rappel de salaires sur la base du contre-pointage effectué par les salariés ; un renouvellement du matériel de pointage défaillant et une remise d’un relevé hebdomadaire des heures travaillées aux salariés, devant permettre le paiement de toutes les heures de travail effectuées ; une organisation du travail plus respectueuse des salariés avec des plannings de travail remis au moins une semaine à l’avance et la prise en compte des contraintes familiales ; un constat sur les problèmes de matériel et d’état des tenues de travail, un renouvellement devant être fait ; le respect intégral des droits syndicaux et la fin des discriminations.
Sur ce dernier point, les membres de notre équipe syndicale ont effectivement subi une politique discriminatoire étant notamment bloquées sur des contrats de travail à faible mensualisation, alors que les salariés proches des encadrants se voyaient proposer un temps de travail plus élevé. Comme prévu au protocole, une négociation complémentaire menée le 14/09 a permis d’acter la revalorisation des contrats des syndiquées. En marge de l’accord, la fin des discriminations et du harcèlement s’exprime aussi avec le renouvellement total des encadrants du site, issus de l’ancienne Française de Service, qui en étaient les principaux acteurs. Nous resterons bien sûr vigilant, le respect et la dignité ne se monnayent pas !
Enfin, la mise en place progressive du treizième mois dès cette année, valable aussi pour les salariés du site de l’Intercontinental (Marseille 02°), prévue dans un précédent protocole signé en février avec Global Facility Service, nous a été confirmée.

Nous appelons, les salariés des autres sites STN à venir renforcer notre équipe syndicale, ce qui a été possible sur le site du Villa Massalia, doit l’être aussi ailleurs ! Pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux : seule la lutte paye ! Solidarité Ouvrière !

Nettoyage : Acte de naissance d’un nouveau syndicat

Après plus d’un an d’activité et de développement dans le cadre de notre syndicat national, le syndicat du Commerce, du Nettoyage et des Services de la région P.A.C.A a été créé et déposé à Marseille cet été.

Le syndicat compte déjà des équipes syndicales actives principalement dans la sous-traitance hôtelière, l’entretien d’immeubles ou de bureaux. Il a déjà mené plusieurs mouvements revendicatifs, de multiples interventions auprès des employeurs et déposé de nombreux dossiers devant les Prud’hommes dans le cadre de sa permanence juridique. En parallèle des ces actions, le syndicat a organisé régulièrement des stages syndicaux thématiques, des formations notamment sur les mandats syndicaux et la représentation du personnel ainsi que l’animation des sections et des luttes dans les entreprises.

Nous appelons tous les travailleurs et travailleuses du Nettoyage, du Commerce et des Services à rejoindre et renforcer leur syndicat, pour faire vivre, dans notre secteur, sur Marseille et sa région, un syndicalisme combattif, indépendant des patrons et dirigé par la base ! p1200035-3.jpg

Pour LASER, sous-traitant de la RTM, le syndicalisme est une faute grave !

Notre camarade Hocine, assurant le ménage de la station de métro rond-point du Prado pour le compte de LASER, sous-traitant de la RTM (Régie des Transports Marseillais), a été licencié pour « faute grave » le 22 mai. La discrimination syndicale ne fait aucun doute pour nous.

Nous constatons que l’ensemble des faits reprochés à Hocine pour justifier son licenciement sont tous postérieurs à la fin mars 2015, date de son adhésion à notre syndicat. Comme par miracle, une fois syndiqué, le travail de notre camarade se serait subitement dégradé au point de justifier un licenciement ?
Cela coïncide surtout avec les premiers courriers rédigés par notre juriste pour mettre fin à un certains nombres d’irrégularités : problème dans le calcul de son ancienneté, abattement illégal pour le calcul des cotisations sociales… Par ces courriers, nous alertions aussi LASER des difficultés pour entretenir seul la station rond-point du Prado, en particulier, lors d’événements au stade Vélodrome, alors qu’Hocine devrait bénéficier d’un aménagement de son poste de travail suite à la reconnaissance d’un handicap d’origine professionnel. A ce jour, LASER n’a jamais répondu à ces demandes légitimes autrement que par des procédures disciplinaires, un blâme en avril puis ce licenciement en mai.

Nous constatons aussi que ce licenciement intervient alors que notre syndicat mène depuis plusieurs mois une campagne de syndicalisation dans le secteur du nettoyage, notamment auprès des nettoyeurs du métro. Lors de cette campagne, nous avons pu constater de nombreuses entorses au droit du travail chez LASER : non respect de législation sur les CDD, problèmes d’ancienneté et de qualification entraînant des préjudices financiers envers les salariés, refus de reconnaissance d’accident du travail… Par ailleurs, les salariés nous ont fait part de fortes tensions avec l’encadrement qui mène un management par la terreur les ayant jusqu’à présent empêché de faire valoir leurs droits. L’expression syndicale est muselée dans cette entreprise, les seuls syndicats étant contrôlés par des encadrants. On comprend mieux pourquoi LASER a vu d’un mauvais œil, l’arrivée d’un syndicat indépendant et des salariés comme Hocine revendiquant leurs droits.

Nous revendiquons la réintégration immédiate de notre camarade et avons d’ores et déjà contesté ce licenciement auprès du conseil des prud’hommes en plaidant la discrimination anti-syndicale.
Nous interpellons la direction de la RTM ainsi que les élus qui en sont administrateurs : il est inadmissible qu’une régie publique puisse tolérer les agissements d’un sous-traitant qui bafoue constamment le droit du travail et le droit syndical. La RTM doit prendre ses responsabilités, en tant que donneuse d’ordre et faire cesser ces pratiques !

Avec un premier rassemblement, le vendredi 29 mai devant la station rond-point du Prado, nous entamons une campagne publique de solidarité visant à la réintégration d’Hocine.

Communiqué_LASER_mai15

…………………….

Pour soutenir notre camarade vous pouvez envoyer des e-mails (modèle ci-dessous) à l’entreprise LASER et à la RTM (à renvoyer à : laser@laserproprete.fr et en copie à relations.clientele@rtm.fr)

A … le…

J’ai appris le licenciement d’Hocine Berrada, agent d’entretien du métro, par votre société, sans autre causes sérieuses que son appartenance syndicale. Au coté de son syndicat CNT Solidarité Ouvrière, je demande la réintégration immédiate de M. Berrada et le respect des droits syndicaux et du travail dans votre entreprise.

Signature

Nettoyage : grille des salaires 2015

Pour voir la grille des salaires 2016 : cliquez ici

Convention collective nationale des entreprises de propreté et services associés (IDCC 3043)

Grille des salaires applicables au 01er janvier 2015 :

Nettoyage – Grille des salaires 2015

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Hôtels de luxe marseillais : la lutte paie !

Le mouvement initié, dans les hôtels Villa Massalia et Intercontinental, par la section syndicale CNT Solidarité Ouvrière du groupe sous-traitant Global Facility Services, a été suspendu par les travailleuses réunies devant l’Hôtel Intercontinental, le dimanche 01er février dès 08h.
Celles-ci ont approuvé le protocole de « suspension de conflit » établi entre l’employeur et le syndicat qui sera déposé auprès de la Direccte du 94 (inspection du travail dont dépend le siège de l’entreprise).
Ce protocole permet d’acter une issue favorable concernant les procédures de licenciement touchant nos camarades syndiquées ainsi que des premières avancées sur les conditions globales de travail. Le paiement de la journée de grève sera assuré et un calendrier de rencontres, dans les prochaines semaines, est établi pour la mise en application de ce protocole.
Après ce premier succès, nous appelons les travailleuses-eurs concerné-e-s, à venir renforcer leur section syndicale pour les luttes futures !

La CNT Solidarité Ouvrière 13 remercie les camarades venu-e-s apporter leur soutien à la lutte ces derniers jours.


Revue de presse :
A lire sur le site du journal La Provence : le compte-rendu paru dans l’édition du 01er février


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Poursuite de la mobilisation dans la sous-traitance hôtelière

Poursuite de la mobilisation dans la sous-traitance hôtelière

Après les actions organisées ce samedi matin devant les hôtels Villa Massalia (8°) et Intercontinental (2°), la mobilisation des salariés du sous-traitant du nettoyage (société Global Facility Services ) va se poursuivre dès demain. Dimanche 01er février, un rassemblement sera organisé dès 08h devant l’ hôtel Intercontinental. Alors que des contacts sont en cours avec la direction de Global Facility Services, nous réaffirmons notre demande d’arrêt immédiat des procédures de licenciement et d’ouverture immédiate de négociation sur la base des revendications formulées par les salariées.

Venez soutenir les travailleuses de la sous-traitance hôtelière en lutte !
RDV à 08h devant l’hôtel Intercontinental (Panier).

Soutien financier à la section en lutte :
Pour soutenir les travailleurs-euses en lutte du secteur du nettoyage, la CNT Solidarité Ouvrière 13 monte une caisse de grève. Vous pouvez envoyer vos dons à notre adresse 12 rue de l’Evêché 13002 MARSEILLE par chèque avec mention « solidarité nettoyage » au dos et à l’ordre de CNT-SO STER 13 ou directement en ligne : Caisse de grève

Débrayage et manifestation dans la sous-traitance hôtelière, dimanche 18 janvier

La section syndicale CNT – Solidarité Ouvrière du groupe Global Facility Services (ex- Française de Service Groupe) a organisé une manifestation et un débrayage, le dimanche 18 janvier 2015, devant l’hôtel Villa Massalia (Marseille 08°).

Il s’agissait principalement de protester contre les procédures de licenciement touchant trois syndiqué-e-s dont la représentante syndicale de section (RSS) pourtant salariée protégée par son mandat. Pour nous, derrière, des motifs fallacieux, la direction de Global Facility Services essaye de liquider une section syndicale qui refuse toujours de céder sur les droits des salariés malgré des pressions toujours plus intenses.
Nous notons aussi que ces procédures interviennent alors que le tribunal d’instance d’Aubagne doit juger en février un contentieux nous opposant à Global Facility Services concernant la reconnaissance d’une unité économique et sociale entre plusieurs sociétés du groupe dans la région. Manifestement notre syndicat dérange.

Il s’agit aussi d’avancer les revendications des salariés qui dénoncent, comme partout dans la sous-traitance hôtelière, le non respect du droit du travail, les cadences élevées et les problèmes matériels, le travail à temps partiel imposé, le travail à la chambre (au lieu d’un réel paiement à l’heure) et les dépassements d’horaires non rémunérés, le mépris de l’encadrement ou les abus de la clause de mobilité…

Le syndicat CNT Solidarité – Ouvrière et le section syndicale Global Facility Services demandent l’arrêt immédiat des procédures de licenciement et l’ouverture immédiate de négociation sur la base des revendications formulées par les salariées. Le combat ne fait que commencer, halte à l’exploitation et au mépris !

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Projection du film « On a grèvé », de Denis Gheerbrant à Marseille et Port-de-Bouc

En mars 2012, les femmes de chambre des hôtels Campanile et Première Classe du Pont-de-Suresnes, en banlieue parisienne, se mettent en grève pour exiger de meilleures conditions de travail, et notamment la fin du travail à la tâche, qui leur impose des horaires extensibles sans contreparties financières, horaires qui les empêchent de s’occuper de leurs enfants et de mener une vie de famille à peu près normale.

A l’appel du syndicat CGT des Hôtels de prestige et économiques et du syndicat CNT du Nettoyage (qui devait quelques mois plus tard adhérer à la CNT Solidarité Ouvrière), c’est une grève de vingt-huit jours, finalement victorieuse, qui va se dérouler sous l’œil et la caméra de Denis Gheerbrant, célèbre réalisateur de films documentaires.
Le résultat est à la mesure de ce que fut cette grève : un véritable succès.
Car Denis Gheerbrant, qui a suivi le conflit du premier au dernier jour, a réussi le double pari de donner à voir fidèlement le quotidien d’un piquet de grève et de réaliser un très beau film documentaire.
C’est qu’il sait y faire, le bougre ! S’installer au milieu des grévistes, discuter avec elles, avec les syndicalistes de la CGT et de la CNT, écouter, plaisanter, partager le plat de riz à la sauce rouge, puis, de temps à autre, sortir la caméra et capter un moment de joie, de danse, une altercation avec des jaunes ou la tête à claques d’un cadre engoncé dans son costume.
Denis Gheerbrant a tourné tout seul, sans équipe, sans ingénieur du son, ce qui lui a permis de se fondre dans le groupe, d’en capter les énergies, les sourires, les complicités et même, parfois, les inévitables moments de lassitude lorsque la grève s’éternise, que les fonds déjà maigres s’épuisent et que la direction ne veut toujours pas négocier.
Les scènes de vie collective alternent avec des entretiens personnels, toujours réalisés au milieu du groupe, refusant ainsi une séparation artificielle qui aurait autant nui à la cohésion des grévistes qu’à la qualité de la parole. Ces femmes de chambre évoquent leurs enfants (souvent nombreux), le départ du pays (« pour l’aventure »), les difficultés du logement, les salaires de misère, le racisme, la déconsidération au quotidien, sans que jamais la barrière de l’intime ne soit franchie, sans que jamais le spectateur ne se trouve mis en position de voyeur. Bien au contraire, à l’instar du réalisateur lui-même, il est entraîné à partager le quotidien de ce piquet de grève, saisi par la beauté de ces femmes, de leurs visages en gros plan, de leurs gestes, de leurs danses, de leur pudeur aussi.
L’art du cinéaste nous enseigne qu’une lutte peut être victorieuse pour peu qu’elle soit bien préparée, bien organisée, et, plus encore, loin, bien loin de la désespérance individualiste, nous entraîne sur les chemins de la jubilation et de l’espoir collectif.

Séance à Port-de-Bouc (Le Méliès) : samedi 04 octobre, 20h45

Séance à Marseille (L’Alhambra) : vendredi 10 octobre, 21h00

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Mouvement des employé(e)s des hôtels de luxe à Marseille

Mouvement des employé(e)s des hôtels de luxe à Marseille

Les camarades et les soutiens se sont rassemblés le 10 septembre devant l’hôtel Intercontinental de Marseille pour accompagner Samir (syndicat CNT SO du Nettoyage) en cours de licenciement par la « Française de service », l’entreprise qui sous-traite le nettoyage.

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La Marseillaise du 11 septembre 2014

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La Marseillaise du 10 septembre 2014