Le secteur des services à la personne et de l’aide à domicile, agissant pour limiter la perte d’autonomie du grand public, fabrique des salariés vulnérables à de nombreux risques professionnels. C’est une des clés pour comprendre le manque d’attractivité concernant ces activités depuis plusieurs années.
Depuis au moins le milieu des années 2000, les chiffres de la sinistralité (autrement dit l’exposition aux risques professionnels) ne cessent de croitre. Aujourd’hui le secteur de l’aide à domicile dispose d’un indice de sinistralité trois fois plus élevé que la moyenne nationale tous secteurs confondus. Cet indice frôle les 100 accidents du travail pour 1 000 salariés, soit le triple du secteur du BTP pourtant réputé dangereux. Travaux à l’appui, nous savons aujourd’hui que la majorité des accidents sont liés aux manutentions manuelles, aux chutes de plain-pied et de hauteur, mais aussi aux accidents de la route. D’autres risques actuellement non reconnues nous touchent, comme l’exposition aux risques de santé environnementale (dus à l’exposition à divers produits chimiques, au tabagisme…) ou encore l’exposition aux requis de violences en particulier sexistes et sexuelles auxquelles nous sommes confrontées. Les raisons de cette croissance sont multiples et liés à l’incompétence des dirigeants des structures de services à la personne, aux modalités de financements publics et il faut le dire à un désintérêt quasi total des pouvoirs publics pour le sujet.
Souvent minorés et largement sous estimés, les professionnels du domicile sont également confrontés très largement à des risques psycho-sociaux. Une étude de la Dares publiée récemment vient porter un regard intéressant sur cette catégorie de risques professionnels. D’après cette étude, ces risques s’explique tout particulièrement du fait d’horaires de travail très morcelés et atypiques, qui ne facilitent pas la conciliation des temps de vie. Ainsi 76 % des aides à domicile sont à temps partiel et 62 % ont choisi leur temps de travail (souvent pour gérer elle-même la charge de travail), contre 85 % pour les autres salariées. Par ailleurs 51 % n’ont pas les mêmes horaires tous les jours et 15 % ne connaissent pas leurs horaires une semaine à l’avance. De surcroit 40 % ont des horaires coupés avec deux périodes de travail espacées de trois heures d’interruption ou plus, et 29 % n’ont pas 48 heures de repos consécutives. Enfin, Les aides à domicile travaillent également plus que les autres le samedi, le dimanche ou les jours fériés.
A ces variables, s’ajoutent des exigences émotionnelles fortes et la présence de conflits éthiques. Les aides à domiciles déclarent être plus que les autres amenées à cacher leurs émotions (40 %) ou à être en contact avec une personne en situation de détresse (65 %) et regrettent le manque d’informations, de formation ou de temps pour faire correctement leur travail. Le sentiment d’être isolées par rapport aux collègues et à la hiérarchie ressort également fortement. Enfin, 22 % déclarent avoir dû, au cours des douze derniers mois, interrompre ou refuser une tâche pour préserver leur santé ou leur sécurité, contre un peu moins de 13 % pour les autres salariées.
La question des rémunérations, certes importante, ne doit pas nous aveugler. La santé, notre santé en tant que professionnels à domicile doit passer avant toute chose. Et ce ne sont pas des primes des compensations de quelques natures que ce soit qui nous permettrons de ne pas nous casser au travail.
Avec la CNT-SO, revendiquons pour l’ensemble des branches des métiers du domicile :
Pour aller plus loin : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/quels-risques-psychosociaux-chez-les-salariees-de-laide-domicile
Quelques ressources mobilisables pour se renseigner et se documenter : https://www.inrs.fr/metiers/sante-aide-personne/aide-domicile.html#152dc76b-7f45-4e8c-99a2-553c1455f24c
Le conseil de prud’hommes de Marseille vient de condamner la société ELIOR pour des pratiques abusives vis à vis d’une ancienne femme de chambre travaillant sur le NH Collection.
Cette salariée avait travaillé un an et demi dans le cadre de plusieurs contrat à durée déterminée, dont plusieurs règles avaient été bafouées. Lorsqu’elle avait réclamé un CDI, elle avait été balayée par la société ELIOR qui n’avait pas prolongé son emploi.
Elle obtient gain de cause devant le Conseil de prud’hommes, malgré la tentative de fraude de l’employeur.
En effet, la société ELIOR a produit devant le Conseil de Prud’hommes des contrats portant la signature falsifiée de la salariée. Evidemment ses contrats n’avait jamais été remis à la femme de chambre, permettant ainsi qu’elle bénéficie d’un CDI.
Or, au lieu de remplir ses obligations et proposer à la salariée une pérennisation de sa situation, la société ELIOR a préféré produire des faux documents !
Avec l’aide de son syndicat, la salariée a eu recours à un expert en écriture qui a attesté de la falsification des signatures sur les contrats litigieux. Grace à ce rapport, la société ELIOR a pu être confondue !!
Elle a également été condamnée à des rappels de salaires qui sont étroitement lié à la situation précaire de la requérante : en effet, la salariée étant en CDD, elle ne bénéficiait pas des mêmes droits que ses collègues en CDI, ce qui est parfaitement illégal.
Enfin, la société ELIOR a été condamnée pour avoir mis fin à la relation de travail de manière injustifiée.
Evidemment, la société ELIOR n’a pas fait appel de ce jugement. Par la grève, par les négociations mais également devant les conseils de prud’hommes, la CNT Solidarité Ouvrière accompagne ses adhérent-es jusqu’à la victoire ! (voir le communiqué sur l’accord gagnant au NH Collection)
Dans son discours du 8 novembre 2021, Emmanuel Macron, a remis sur le devant de la scène l’attaque sur l’assurance chômage, attaque concertée de l’Etat et des capitalistes commencée depuis 2019.
En affirmant que depuis un mois une réforme est en cours il affiche son mépris de classe : il ignore volontairement que ce n’est que le dernier volet d’une réforme qui a commencé avant le premier confinement, et que depuis longtemps des centaines de milliers de travailleur·euses voient leurs conditions économiques et sociales empirer.
En affirmant que l’inactivité paye plus que le travail, Macron sert la soupe du patronat : les sans-emplois gagneraient plus que les salarié·es. Impossible, quand on sait que l’indemnité ne peut être supérieur à 75% des salaires précédemment touchés, et d’une violence symbolique inouïe au regard de la nouvelle méthode de calcul de l’indemnisation qui réalise la volonté de celles et ceux qui nous exploitent : travailler plus pour gagner moins dans des conditions dégradées.
En affirmant vouloir renforcer la chasse, le contrôle et la radiation des chômeur·euses, le Président de la république fait des personnes sans-emplois les boucs-émissaires d’un système où contrats courts ou précaires riment avec faibles rémunérations et cela pour des secteurs entiers du salariat et du prolétariat : les premiers et premières de corvées du capitalisme, celles et ceux qui font tourner le pays.
Ces nouvelles attaques ne concernent pas que les seul·es chômeu·euses : comme pour les retraites, toutes les personnes salariées sans exception seront victimes de ce système. Par ces « réformes » l’Etat entend accentuer la pression sur les travailleur-se-s et les salaires, à une époque où les capacités d’intégration du capitalisme se restreignent. Le travail, dans la mesure où il nous permet d’obtenir l’argent indispensable à notre survie dans cette réalité, devient de plus en plus un devoir et le fait de toucher une indemnité chômage une exception. En baissant le montant de l’A.R.E., ils nous appauvrissent ; en rallongeant la durée de cotisation, ils nous forcent à subir plus longtemps des conditions de travail merdiques ; en renforçant les contrôles et radiations, ils nous forcent à accepter des offres indécentes sous peine de voir priver de ressources, tout en sachant qu’une bonne partie des offres d’emplois disponible via Pole-Emploi sont bidons ou illégales, comme l’a montré une récente étude de la CGT Chômeurs-Précaires. Tous les temps partiels à l’année (saisonniers, CDD, Intérimaires…), vont voir leur indemnisation réduite, voire n’y auront plus droit : comment exclure du système les plus précaires ?!
Les secteurs les plus créateurs de chômage et de précarité en terme de salaire et type de contrat (logistique ; restauration ; grande distribution ; nettoyage ; bâtiment ; industrie ; culture ; social…), sont des secteurs aux conditions de travail difficiles où les exploitées cherchent en permanence à joindre les deux bouts. Et après, ils et elles viennent nous dirent que la main d’œuvre manque dans la restauration, la logistique ou le bâtiment : qu’ils viennent passer une journée debout pour servir des plats ; trier, livrer des colis ou brasser des matériaux pour des miettes de salaires. Parmi les précaires, les femmes seront les plus touchées par cette « réforme », car ce sont elles qui subissent le plus les temps partiels, les carrières discontinues et les faibles rémunérations.
Main dans la main, l’Etat capitaliste et le patronat continuent de percer des trous dans la coque pour nous dire que le bateau coule alors que c’est pour accroître leurs profits. Les sans-emplois coûteraient trop cher et cette « réforme » permettrait d’économiser à peine plus d’un milliard : ils et elles nous font payer leur crise. Tout en sachant que le patronat ne paye pas sa part, via de multiples exonérations de cotisations patronales, c’est le financement de la caisse d’assurance chômage (mais aussi des caisses maladies et retraites et tout ce qui fait le système de sécurité sociale collective) qui se voit réduit : on coupe certaines sources et on dit que le système n’est plus fiable car il est en déficit. Le néo-libéralisme crée les conditions de dégradation et d’appauvrissement dont il nous accuse et que nous subissons. Alors que les récentes analyses économiques et politiques relayés par les médias, s’accordent à dire que la « légendaire croissance » serait de retour et plus forte que prévue, le « ruissellement » n’aura pas lieu, bien au contraire : en faisant des plus précaires la cible de leur guerre économique, les capitalistes ne font qu’appauvrir et détériorer nos conditions de vie.
C’est pourquoi c’est à nous, travailleur·euses du privé ou du public, avec ou sans qualifications ou diplômes, avec ou sans papiers, de nous organiser et de lutter contre cette attaque et toutes les autres ! Nous n’aurons que ce nous leurs prendront, de grès ou de force ! Tant qu’on nous forcera à travailler, imposons nos conditions de travail et d’indemnisation !
Non à la destruction de l’assurance chômage ! Pas de droit au travail sans un haut niveau d’indemnité chômage et de protections collectives ! Non à la dégradation des condition d’exploitation ! Vive la lutte sociale, vive le prolétariat, luttons pour gagner !
La nouvelle convention collective nationale du secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile entrera en vigueur au 1er janvier.
Les dispositions de la nouvelle convention collective nationale (signée le 5 mars 2021) de la branche du secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile (IDCC 3239) ont été étendues par les pouvoirs publics par arrêté en date du 6 octobre 2021, publié au Journal Officiel le 16 octobre 2021. Cette nouvelle convention collective nationale du 15 mars 2021 sera applicable à compter du 1er janvier 2022.
Cette convention collective résulte de la fusion des deux conventions collectives du champ du particulier employeur à savoir :
Par conséquent, cette convention collective unique du 15 mars 2021 se substitue aux deux conventions collectives précitées ainsi qu’à leurs annexes et avenants, à l’exception de cinq accords, listés ci-dessous .
Il est à noter que le ministère du travail a exclu plusieurs dispositions de l’extension :
Nous reviendrons dans les prochaines semaines sur les différentes interprétations possibles de cette nouvelle CCN qui ne règle pas de nombreux aspects injustes et inégalitaires affectant les salariés du particulier-employeur.
Pour aller plus loin : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044213038
Dans l’éducation nationale, l’année 2021 a été marquée avant l’été par la mobilisation progressive des AESH. Personnels précaires, invisibilisés et fragilisés, les AESH ont su montrer leur existence mais surtout l’importance de leur métier par plusieurs journées de grève. Ce mouvement est loin d’être terminé, la journée du 19 octobre doit le montrer !
La précarité ça suffit !
La mobilisation a permis que la question des salaires puisse être posée et ce fut un des points du dernier « Grenelle de l’éducation » puisqu’une « grille de revalorisation indiciaire » en émergea. Celle-ci n’est toujours pas satisfaisante : les AESH n’ont pas fait grève pour des miettes !
Il est temps d’imposer les véritables revendications de ce mouvement : il faut immédiatement revaloriser les salaires et mettre en place un statut qui permettra de sortir définitivement les AESH de la précarité ! Il faut donc qu’un corps de fonctionnaire adéquat (en catégorie B par exemple) soit créé, quoiqu’il en coûte ! Il nous semble trop facile de parler d’école inclusive alors que les personnels directement concernés tirent la langue depuis tant d’années.
Suppression des PIAL !
Annoncés comme une « mutualisation des moyens » les Pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL) sont le énième exemple de la novlangue des capitalistes pour présenter sous un jour favorable les coupes budgétaires liées à une volonté toujours austéritaire, en particulier lorsqu’il s’agit de moyens pour les plus fragiles. Les PIAL permettent en effet de regrouper moins de personnels qu’on pourra ainsi « flexibiliser » au maximum et rendre toujours plus corvéables. Les personnels accompagnants doivent avant tout pouvoir s’inscrire dans le temps long sur des lieux bien définis : les établissements scolaires. Il est également fondamental de pouvoir bénéficier d’une politique de formation digne de ce nom. Accompagner les élèves les plus fragiles nécessite des moyens ! La question des conditions de travail et du statut des AESH est en fait un vrai choix de société : celui de la bourgeoisie soucieuse d’accumuler chaque jour davantage au détriment des plus faibles ou le nôtre, celui des travailleur·euses, voulant une société égalitaire !
Le 19 octobre les AESH sont en grève ! Ils·elles appellent l’ensemble des travailleur·euses de l’éducation à être solidaires et à soutenir activement leur mobilisation ! Nous pouvons nous mettre en grève, créer des caisses de grève locales pour soutenir le mouvement de grève, diffuser massivement leurs revendications.
Une demande d’audience a été déposée auprès de la DSDEN pour le début d’après-midi. Nous vous invitons à rejoindre le rassemblement de la Gare Saint-Charles pour soutenir la délégation intersyndicale.
Les RDV :
MARSEILLE
12 H – Escaliers de la Gare Saint-Charles
MARSEILLE NORD
12 H – Devant la Mairie des 13/14
AIX-EN-PROVENCE
12 H – Devant le Rectorat
MARTIGUES
12 H – Devant l’IEN
VITROLLES
12 H – Place de la Liberté
ARLES
12 H – Kiosque à musique
SALON-DE- PROVENCE
17 H – Place Gambetta
PORT-DE-BOUC
17 H 30 – Collège Paul Eluard
GARDANNE
17 H – Collège Gabriel Péri
Les secteurs capitalistes, patrons et actionnaires, avec l’aide de gouvernements à leur service, ont pu préserver leurs intérêts malgré la violence de la crise du COVID. Au contraire, le monde du travail se trouve globalement dans une bien plus mauvaise position depuis la pandémie. Nous devons inverser le rapport de force en luttant ensemble pour défendre nos intérêts de classe. La CNT-SO défend la plateforme de revendications immédiates suivantes :
Avec la réforme du lycée et Parcoursup, après le rétropédalage sur E3C, le renforcement du contrôle continu : nouveau coup contre le lycée et les enseignant·es, le Plan local d’évaluation (PLE)… Afin de donner un cadre au contrôle continu dans chaque établissement, les enseignant·es vont devoir plancher (demi-journées banalisées) sur un PLE, qui sera présenté au CA et au CVL. Inspecteur·trices, guide publié par le ministère sont là pour aider à faire avaler la pillule. Que contient la pillule ? Rien de moins qu’une attaque en règle contre la liberté pédagogique de l’enseignant·e ! Le ministre et l’Inspection générale souhaite que les PLE contiennent le nombre et le type d’évaluations, « seuil minimum » en deçà duquel la note de contrôle continu ne sera pas retenue. Comment (et surtout pourquoi?!) chercher à uniformiser les types d’évaluations, tant les différences existent entre les disciplines enseignées.
Déjà bien assez malmené·es par les réformes et la situation sanitaire, ne rajoutons pas de stress aux élèves ! Déjà bien assez malmené·es par Blanquer, les conditions de travail dégradées, le manque de moyens humain et matériel, ne rajoutons pas difficultés aux personnels !
PLE : protégeons-nous !
Depuis la rentrée, tout va très vite : des conseils pédagogiques sont convoqués, les IPR sont conviés. Le PLE n’est que « présenté » au Conseil d’administration, cela n’engage donc à priori pas de vote. En amont il va donc falloir rendre le PLE le moins préjudiciable possible pour les personnels (devoirs communs, nombre d’évaluations, etc.). Les mots vont avoir leur importance : utiliser le conditionnel ! Il faut rappeler que les enseignant⋅es travaillent dans le cadre de leur liberté pédagogique. Attention, intégrer le PLE au Règlement intérieur signifierait sa validation. N’oublions pas que le décret du 27 juillet 2021 et l’arrêté paru le même jour sont les seuls textes officiels réglementaires.
De manière globale, c’est toute la machine élitiste et néolibérale qu’il faut stopper ! Luttons pour l’abandon des réformes Blanquer (réforme du lycée et réforme de la voie pro) et de Parcoursup. Battons-nous pour une école émancipatrice, au service de l’élève et dans laquelle les personnels peuvent s’épanouir !
L’évaluation en question
Dès la maternelle, le recentrage sur les seuls « fondamentaux » témoigne d’une vision utilitariste de l’éducation. Au primaire comme au collège, les évaluations nationales formatée ne présentent guère un grand intérêt. Les E3C (finalement abandonnées), la réforme du bac, c’est la mise au pas des élèves, l’individualisation des parcours, la mise en concurrence et l’éclatement des collectifs classe, la fin du bac comme diplôme avec un cadre national.
Imposons une autre école ! A la CNT-SO nous aspirons à une refonte de l’école appuyée sur des enseignements et des systèmes d’évaluation au service de l’élève, qui puissent l’aider à prendre confiance, à construire des savoirs utiles, émancipateurs et ouverts sur le monde. Contre le gavage, le bachotage permanent, le déni des réalités sociales, une école hors sol qui reproduit les inégalités, trie et étiquette nos élèves. Notre travail dans les classes et hors les murs veut pouvoir s’adapter à leur cheminement singulier, favoriser la joie d’apprendre et utiliser l’évaluation comme outil formateur.
1. Ne signez jamais un document que vous ne comprenez pas !
2. Temps de travail maximum : 44h par semaine ; 10h par jour.
3. Temps de repos obligatoire : 11h entre deux journées de travail ; une journée par semaine minimum.
4. Des salaires minimum sont déterminés par les conventions collectives, en fonction de vos qualifications : vérifiez bien les grilles de salaires de vos secteurs !
Si la convention collective ne le prévoit pas, le salaire minimum de croissance (SMIC) est déterminé chaque année. A partir du 1er octobre 2021, il est de 10,48 euros.
∆ Les heures supplémentaires, heures de nuit et heures travaillées le dimanche sont majorées ! En cas de doute, relevez chaque jour les heures que vous effectuez.
5. Les abonnements pour les transports publics sont remboursés à 50% par l’employeur.
6. Salarié·e·s à temps partiel, des règles spécifiques s’appliquent !
7. Vous devez demander vos congés payés au moins un mois à l’avance, par écrit. Si le patron ne répond pas, prenez conseil auprès de votre syndicat.
8. Au moment de votre embauche, puis une fois tous les 5 ans, vous devez voir la médecine du travail.
9. Le patron doit vous fournir tous les équipements pour protéger votre santé et assurer votre sécurité sur le lieu de travail.
Si vous êtes victime d’un accident du travail, il doit être immédiatement déclaré par votre employeur à la CPAM.
10. Pour faire respecter vos droits ou en demander de nouveaux, vous pouvez faire grève : demandez conseil à votre syndicat !
Depuis bientôt deux ans, les travailleur·euses sont en première ligne face à la crise du COVID19 et subissent les conséquences d’une politique sanitaire désastreuse menée dans l’intérêt des élites économiques. Pendant que les capitalistes et profiteurs continuent de s’enrichir, nous sommes touché·es par les effets de la crise économique : multiplications des plans sociaux, chômage massif, remise en cause des droits acquis…
Pourtant indispensables à la machine économique, des milliers d’entre nous sont exclu·es des droits sociaux : travailleur·euses ubérisé·es, sans-papiers et migrant·es.
Le basculement dans la pauvreté est une réalité pour plusieurs millions de personnes tout comme les conséquences de la vie chère. A l’inverse des salaires, les prix s’envolent : logement, énergies… Pourtant on va nous demander de rembourser, dans les prochaines années, l’argent public qui a maintenu sous perfusion entreprises et actionnaires !
Le gouvernement se sert déjà de l’épouvantail de la «dette COVID» pour justifier la poursuite de ses attaques contre le monde du travail : nouvelles restrictions sur l’assurance chômage pour le 01er octobre, menaces sur les retraites et le système de protection sociale… Si on laisse faire, nous allons connaître des années de politiques d’austérité et une saignée pour les services publics, déjà mis à mal ces dernières décennies. Au contraire, avec la pandémie, on a vu leur utilité : ils doivent être la priorité !
La sortie de la crise sanitaire est encore incertaine et nous devons rester fermes sur la défense de notre santé sans tomber dans les réponses autoritaires dont le pass sanitaire est le pire exemple.
Malgré ce sombre tableau, ne nous résignons-pas ! Les travailleurs·euses ont des objectifs totalement à l’opposé du patronat et du gouvernement à son service et c’est en construisant le rapport de force que nous pouvons les atteindre !
Le capitalisme et son développement prédateur sont largement responsables de la pandémie actuelle et des atteintes en cours à l’environnement. L’organisation injuste et inégalitaire de nos sociétés et économies a démultiplié les effets dévastateurs du virus.
Il est temps d’avancer collectivement vers une transformation sociale majeure en rupture avec le capitalisme. Parce-que nous produisons tous les biens et services et que nous en sommes les consommateur·trices ou usager·ères, les travailleur·euses peuvent directement gérer la société sans intermédiaires parasites. Loin des replis identitaires et xénophobes, portons ce projet émancipateur pour notre classe avec tous.tes les travailleur·euses sans distinctions !