Sous-traitance hôtelière : à Marseille, le rapport de force est là !

Au cours du mois de novembre 2021, des mouvements de grève se sont profilé sur trois hôtels du centre ville de Marseille ayant recours à la sous traitance pour le personnel d’entretien. Ces mouvements sociaux répondaient à de graves manquements des trois sous-traitants en cause mais ont tous trouvé une issue favorable avant même le déclenchement des grèves

Sur l’hôtel AC MARRIOTT Vélodrome, plusieurs salariées travaillaient sans contrats, prétendument en CDD, ce qui est illégal. De plus, plusieurs primes avaient été sucrées par l’employeur. Sous la menace d’un mouvement de grève, dont la société STN a plusieurs fois fait les frais, la situation a été régularisée et les salariées se sont vues remettre un CDI ! Plusieurs primes ont été réglées par l’employeur et la grande partie des revendications ont été satisfaites, pour les manquements restant, les salariées concernées saisissent le Conseil de prud’hommes

Sur l’hôtel Adagio Timone, c’est la société PRIMIUM qui a rencontré la détermination de ses salariées, par la remontée de plusieurs irrégularités et de nouvelles revendications. Des heures de travail impayées depuis 2019 et différentes primes ont donc été régularisées par la société PRIMIUM. De plus, les revendications ont été satisfaites par la signature d’un protocole actant l’augmentation de la prime de panier, des qualifications et de la prime de fin d’année dès 2021 !

Enfin, sur l’hôtel Ibis Lafon, un changement de prestataire a placé la société ESTRA sur le site. Cet employeur était déterminé à payer les salariées à la chambre (ce qui est illégal) mais celles ci ne se sont pas laissées faire. Les femmes de chambre ont noté leurs heures de travail et se sont aperçu de nombreuses heures non rémunérées. Accompagnées de leur syndicat, elles ont saisi l’inspection du travail et l’employeur a indiqué qu’il allait régler les sommes manquantes.

De plus, une des salariée avait été licenciée sans aucune procédure en raison de son défaut de titre de séjour en cours de renouvellement. La société ESTRA a oublié qu’il existe un délai de trois mois après l’expiration du titre de séjour pour la prolongation de la relation de travail, si le salarié a bien déposé sa demande de renouvellement. Face au soutien de ses camarades, la société ESTRA est revenue sur son licenciement et la salariée a été réintégrée.

Ces trois sites illustrent un rapport de force favorable mis en place avec les équipes syndicales de la CNT-SO, sur les sites hôteliers de Marseille. Grace à l’action collective, d’équipes soudées et déterminées, les patrons ont été contraints au respect des droits des travailleur-euses sans passer par d’interminables procédures juridiques et ont même dû céder de nouveaux droits ! La menace de grève et le souvenir des nombreuses luttes de ces dernières années leur a fait peur ! Le rapport de force est toujours payant…

Pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux : la meilleure arme c’est le syndicat !

Grève du NH Collection Marseille : la répression continue, poursuivons la solidarité !

Suite à la répression et aux violences policières contre les grévistes du NH Hôtel Marseille Joliette en 2019, plusieurs camarades doivent faire face à des poursuites et condamnations judiciaires. Participez à la caisse de soutien en ligne !


En 2019, les femmes du chambre travaillant sur l’hôtel NH Collection Marseille ont mené un mouvement de grève reconductible de 167 jours pour l’amélioration de leur condition de travail et une meilleure rémunération et considération de la part de leur patron, la multinationale des services ELIOR.


En plus de l’acharnement anti-syndical de l’employeur, cette lutte aura subi une répression constante des forces de police, qui auront tout fait pour briser le mouvement et déloger le piquet de grève. Les grévistes et leurs soutiens ont eu a subir quotidiennement : contrôles d’identité répétitifs, cordon policier devant l’hôtel, poursuites pour « agression sonore » et convocations multiples au commissariat ne débouchant sur aucune procédure sérieuse… 

 Puis, sans cadre légal, des expulsions directes du piquet de grève marqués par des violences policières et la confiscation de matériel syndical, des arrestations et des placements en GAV pour des grévistes et militant-es du syndicat. 

 Le 8 juin 2019, avec une nouvelle descente musclée sur le piquet, les policiers provoquaient une bousculade confuse se terminant par de nouvelles GAV pour quatre camarades, dont une femme enceinte de 7 mois ! Deux ans après, c’est la justice de classe qui poursuit la répression, sur la base de procès-verbaux policiers manifestement gonflés. 
Pourtant les accusations policières ont depuis fait largement pschitt : initialement poursuivis pour dégradation, violence volontaire contre personne dépositaire de la force publique, et rébellion… il ne restera finalement que les « dégradations» et la «rébellion» dans les réquisitions.

Après l’audience du 19 avril 2021, ce sont des condamnations pour « dégradation » qui ont été prononcées pour les 4 grévistes et syndicalistes. Nous avons une pensée émue pour la famille des vitrines affreusement dégradées par de la farine et autres substances nettoyables avec un seau d’eau… Et comme il fallait tout de même un coupable, la rébellion aura été retenue à l’encontre du seul homme du quatuor qui écope de la peine la plus lourde et qui doit faire face à des demandes de dommage et intérêt pour de supposées séquelles de cette arrestation violente par les agents. Nous ne ferons pas de commentaires… Nous constaterons cependant que la plainte pour le tabassage de notre camarade au commissariat aura, elle, été classée sans suite…


Face à cette répression qui se poursuit, avec son lot de frais de justice, la CNT-SO 13 appelle à relancer la solidarité, en participant massivement à ce pot de soutien en ligne.
Malgré toutes ces péripéties, l’équipe syndicale du NH Collection est restée debout et a même pu signer un accord satisfaisant une partie des revendications de 2019 avec le nouveau sous-traitant. La lutte paye !

Vive la solidarité ouvrière !

Nous ne voulons pas de managers dans les écoles : retrait de la loi Rilhac !

La loi Rilhac qui termine son parcours législatif, va faire rentrer les écoles dans l’ère de la caporalisation et du management. Ce n’est pas admissible et doit doit amener une large mobilisation dans nos écoles pour faire reculer le gouvernement !

Politique sanitaire : communiqué de la CNT-SO

Comme redouté, une nouvelle vague épidémique débute avec l’arrivée de la période froide en Europe. Sans surprise, Macron persiste dans une politique sanitaire autoritaire et incohérente qui vise plus à préserver « l’Économie » que la population. Il est temps de changer de cap et de revendiquer enfin une politique sanitaire non-autoritaire, populaire et anti-capitaliste !

Crise sanitaire & sociale : plateforme revendicative de la CNT-SO

Les secteurs capitalistes, patrons et actionnaires, avec l’aide de gouvernements à leur service, ont pu préserver leurs intérêts malgré la violence de la crise du COVID. Au contraire, le monde du travail se trouve globalement dans une bien plus mauvaise position depuis la pandémie. Nous devons inverser le rapport de force en luttant ensemble pour défendre nos intérêts de classe. La CNT-SO défend la plateforme de revendications immédiates suivantes :

Bulletin de la CNT-SO des activités postales & télécommunications

Le premier numéro du « Braséro », bulletin du syndicat national des activités postales et des télécommunications,  vient de sortir !
Au sommaire du numéro : appel de l’AG des facteurs de Gironde;  la Poste sort la monnaie pour changer de nom pas pour les salaires ! ; secteur Banque Postale ; secteur réseau ; Distribution : la CNT-SO lance une enquête nationale « dis-moi l’âge de ton vélo » ; Régularisation pour les sans-papiers de DPD 91.
Bonne lecture !

Lancement du syndicat des activités postales et télécommunications

Dans le cadre de son développement au sein des entreprises postales, du courrier et des télécommunications, la CNT-SO entend assurer une implantation durable dans ces secteurs professionnels.

La création du Syndicat National des Activités Postales et des Télécommunications, est désormais une réalité. Nous invitons ceux et celles qui travaillent dans ce secteur professionnel, dans le privé comme dans le public, à nous rejoindre.

Le syndicat regroupe tous·tes les salarié·es de l’opérateur public historique, La Poste et ses filiales (chronopost, DPD…) dans tous les secteurs (réseau, distribution, banque…) mais aussi ceux des opérateurs privés du courrier et des colis (UPS, DHL…). Rejoignez nous !

MOBILISATION NATIONALE DU SECTEUR DE L’ANIMATION ET DE L’ÉDUCATION POPULAIRE : VENDREDI 19 NOVEMBRE !

Grèves, collectifs, manifestations… Depuis plusieurs mois, des animateurs s’organisent pour dénoncer leurs conditions de travail. Si la crise sanitaire a servi de détonateur, la souffrance et la précarité durent, elles, depuis de longues années.
Un mouvement national de grève dans le secteur de l’animation et de l’Education populaire est organisé pour le 19/11, auquel la CNT-SO appelle à participer.

Mobilisons-nous pour la reconnaissance de nos métiers et savoir-faire !

Aider et soutenir les aidants professionnels, un impératif syndical !

Le secteur des services à la personne et de l’aide à domicile, agissant pour limiter la perte d’autonomie du grand public, fabrique des salariés vulnérables à de nombreux risques professionnels. C’est une des clés pour comprendre le manque d’attractivité concernant ces activités depuis plusieurs années.

Depuis au moins le milieu des années 2000, les chiffres de la sinistralité (autrement dit l’exposition aux risques professionnels) ne cessent de croitre. Aujourd’hui le secteur de l’aide à domicile dispose d’un indice de sinistralité trois fois plus élevé que la moyenne nationale tous secteurs confondus. Cet indice frôle les 100 accidents du travail pour 1 000 salariés, soit le triple du secteur du BTP pourtant réputé dangereux. Travaux à l’appui, nous savons aujourd’hui que la majorité des accidents sont liés aux manutentions manuelles, aux chutes de plain-pied et de hauteur, mais aussi aux accidents de la route. D’autres risques actuellement non reconnues nous touchent, comme l’exposition aux risques de santé environnementale (dus à l’exposition à divers produits chimiques, au tabagisme…) ou encore l’exposition aux requis de violences en particulier sexistes et sexuelles auxquelles nous sommes confrontées. Les raisons de cette croissance sont multiples et liés à l’incompétence des dirigeants des structures de services à la personne, aux modalités de financements publics et il faut le dire à un désintérêt quasi total des pouvoirs publics pour le sujet.

Souvent minorés et largement sous estimés, les professionnels du domicile sont également confrontés très largement à des risques psycho-sociaux. Une étude de la Dares publiée récemment vient porter un regard intéressant sur cette catégorie de risques professionnels. D’après cette étude, ces risques s’explique tout particulièrement du fait d’horaires de travail très morcelés et atypiques, qui ne facilitent pas la conciliation des temps de vie. Ainsi 76 % des aides à domicile sont à temps partiel et 62 % ont choisi leur temps de travail (souvent pour gérer elle-même la charge de travail), contre 85 % pour les autres salariées. Par ailleurs 51 % n’ont pas les mêmes horaires tous les jours et 15 % ne connaissent pas leurs horaires une semaine à l’avance. De surcroit 40 % ont des horaires coupés avec deux périodes de travail espacées de trois heures d’interruption ou plus, et 29 % n’ont pas 48 heures de repos consécutives. Enfin, Les aides à domicile travaillent également plus que les autres le samedi, le dimanche ou les jours fériés.
A ces variables, s’ajoutent des exigences émotionnelles fortes et la présence de conflits éthiques. Les aides à domiciles déclarent être plus que les autres amenées à cacher leurs émotions (40 %) ou à être en contact avec une personne en situation de détresse (65 %) et regrettent le manque d’informations, de formation ou de temps pour faire correctement leur travail.  Le sentiment d’être isolées par rapport aux collègues et à la hiérarchie ressort également fortement. Enfin, 22 % déclarent avoir dû, au cours des douze derniers mois, interrompre ou refuser une tâche pour préserver leur santé ou leur sécurité, contre un peu moins de 13 % pour les autres salariées.

La question des rémunérations, certes importante, ne doit pas nous aveugler. La santé, notre santé en tant que professionnels à domicile doit passer avant toute chose. Et ce ne sont pas des primes des compensations de quelques natures que ce soit qui nous permettrons de ne pas nous casser au travail.

Avec la CNT-SO, revendiquons pour l’ensemble des branches des métiers du domicile :

  • La diminution du temps de travail avec maintien des rémunérations et des garanties sociales
  • L’accès faciliter à la médecine du travail et une pris en charge complète des frais liés à notre santé (préventive ou curative)
  • Une politique active et régulière de formation (règles d’hygiène, gestion des risques chimiques, manutentions, gestion des troubles neurodégénératifs…)
  • La systématisation des groupes d’échanges de la pratique et plus largement du travail collaboratif dans nos métiers
  • La mise à disposition de matériels en état et adaptés à nos métiers (véhicules, aides techniques…)
  • Des sanctions fermes pur les employeurs négligents

Pour aller plus loin : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/quels-risques-psychosociaux-chez-les-salariees-de-laide-domicile

Quelques ressources mobilisables pour se renseigner et se documenter : https://www.inrs.fr/metiers/sante-aide-personne/aide-domicile.html#152dc76b-7f45-4e8c-99a2-553c1455f24c

La CNT-SO 13 fait condamner les escrocs d’Elior

Le conseil de prud’hommes de Marseille vient de condamner la société ELIOR pour des pratiques abusives vis à vis d’une ancienne femme de chambre travaillant sur le NH Collection.
Cette salariée avait travaillé un an et demi dans le cadre de plusieurs contrat à durée déterminée, dont plusieurs règles avaient été bafouées. Lorsqu’elle avait réclamé un CDI, elle avait été balayée par la société ELIOR qui n’avait pas prolongé son emploi.

Elle obtient gain de cause devant le Conseil de prud’hommes, malgré la tentative de fraude de l’employeur.

En effet, la société ELIOR a produit devant le Conseil de Prud’hommes des contrats portant la signature falsifiée de la salariée. Evidemment ses contrats n’avait jamais été remis à la femme de chambre, permettant ainsi qu’elle bénéficie d’un CDI.

Or, au lieu de remplir ses obligations et proposer à la salariée une pérennisation de sa situation, la société ELIOR a préféré produire des faux documents !

Avec l’aide de son syndicat, la salariée a eu recours à un expert en écriture qui a attesté de la falsification des signatures sur les contrats litigieux. Grace à ce rapport, la société ELIOR a pu être confondue !!

Elle a également été condamnée à des rappels de salaires qui sont étroitement lié à la situation précaire de la requérante : en effet, la salariée étant en CDD, elle ne bénéficiait pas des mêmes droits que ses collègues en CDI, ce qui est parfaitement illégal.

Enfin, la société ELIOR a été condamnée pour avoir mis fin à la relation de travail de manière injustifiée.

Evidemment, la société ELIOR n’a pas fait appel de ce jugement. Par la grève, par les négociations mais également devant les conseils  de prud’hommes, la CNT Solidarité Ouvrière accompagne ses adhérent-es jusqu’à la victoire ! (voir le communiqué sur l’accord gagnant au NH Collection)

Macron, intensifie la guerre économique contre les travailleur·euses… et les chomeur·euses en particulier !

Dans son discours du 8 novembre 2021, Emmanuel Macron, a remis sur le devant de la scène l’attaque sur l’assurance chômage, attaque concertée de l’Etat et des capitalistes commencée depuis 2019.

En affirmant que depuis un mois une réforme est en cours il affiche son mépris de classe : il ignore volontairement que ce n’est que le dernier volet d’une réforme qui a commencé avant le premier confinement, et que depuis longtemps des centaines de milliers de travailleur·euses voient leurs conditions économiques et sociales empirer.

En affirmant que l’inactivité paye plus que le travail, Macron sert la soupe du patronat : les sans-emplois gagneraient plus que les salarié·es. Impossible, quand on sait que l’indemnité ne peut être supérieur à 75% des salaires précédemment touchés, et d’une violence symbolique inouïe au regard de la nouvelle méthode de calcul de l’indemnisation qui réalise la volonté de celles et ceux qui nous exploitent : travailler plus pour gagner moins dans des conditions dégradées.

En affirmant vouloir renforcer la chasse, le contrôle et la radiation des chômeur·euses, le Président de la république fait des personnes sans-emplois les boucs-émissaires d’un système où contrats courts ou précaires riment avec faibles rémunérations et cela pour des secteurs entiers du salariat et du prolétariat : les premiers et premières de corvées du capitalisme, celles et ceux qui font tourner le pays.

Ces nouvelles attaques ne concernent pas que les seul·es chômeu·euses : comme pour les retraites, toutes les personnes salariées sans exception seront victimes de ce système. Par ces « réformes » l’Etat entend accentuer la pression sur les travailleur-se-s et les salaires, à une époque où les capacités d’intégration du capitalisme se restreignent. Le travail, dans la mesure où il nous permet d’obtenir l’argent indispensable à notre survie dans cette réalité, devient de plus en plus un devoir et le fait de toucher une indemnité chômage une exception. En baissant le montant de l’A.R.E., ils nous appauvrissent ; en rallongeant la durée de cotisation, ils nous forcent à subir plus longtemps des conditions de travail merdiques ; en renforçant les contrôles et radiations, ils nous forcent à accepter des offres indécentes sous peine de voir priver de ressources, tout en sachant qu’une bonne partie des offres d’emplois disponible via Pole-Emploi sont bidons ou illégales, comme l’a montré une récente étude de la CGT Chômeurs-Précaires. Tous les temps partiels à l’année (saisonniers, CDD, Intérimaires…), vont voir leur indemnisation réduite, voire n’y auront plus droit : comment exclure du système les plus précaires ?!

Les secteurs les plus créateurs de chômage et de précarité en terme de salaire et type de contrat (logistique ; restauration ; grande distribution ; nettoyage ; bâtiment ; industrie ; culture ; social…), sont des secteurs aux conditions de travail difficiles où les exploitées cherchent en permanence à joindre les deux bouts. Et après, ils et elles viennent nous dirent que la main d’œuvre manque dans la restauration, la logistique ou le bâtiment : qu’ils viennent passer une journée debout pour servir des plats ; trier, livrer des colis ou brasser des matériaux pour des miettes de salaires. Parmi les précaires, les femmes seront les plus touchées par cette « réforme », car ce sont elles qui subissent le plus les temps partiels, les carrières discontinues et les faibles rémunérations.

Main dans la main, l’Etat capitaliste et le patronat continuent de percer des trous dans la coque pour nous dire que le bateau coule alors que c’est pour accroître leurs profits. Les sans-emplois coûteraient trop cher et cette « réforme » permettrait d’économiser à peine plus d’un milliard : ils et elles nous font payer leur crise. Tout en sachant que le patronat ne paye pas sa part, via de multiples exonérations de cotisations patronales, c’est le financement de la caisse d’assurance chômage (mais aussi des caisses maladies et retraites et tout ce qui fait le système de sécurité sociale collective) qui se voit réduit : on coupe certaines sources et on dit que le système n’est plus fiable car il est en déficit. Le néo-libéralisme crée les conditions de dégradation et d’appauvrissement dont il nous accuse et que nous subissons. Alors que les récentes analyses économiques et politiques relayés par les médias, s’accordent à dire que la « légendaire croissance » serait de retour et plus forte que prévue, le « ruissellement » n’aura pas lieu, bien au contraire : en faisant des plus précaires la cible de leur guerre économique, les capitalistes ne font qu’appauvrir et détériorer nos conditions de vie.

C’est pourquoi c’est à nous, travailleur·euses du privé ou du public, avec ou sans qualifications ou diplômes, avec ou sans papiers, de nous organiser et de lutter contre cette attaque et toutes les autres ! Nous n’aurons que ce nous leurs prendront, de grès ou de force ! Tant qu’on nous forcera à travailler, imposons nos conditions de travail et d’indemnisation !

C’est pourquoi, à la CNT-SO nous réclamons et revendiquons :
  • L’annulation de la réforme de l’assurance-chômage et la mise en place de réels financements patronaux de l’assurance-chômage : aux exploiteurs de payer !
  • La hausse du SMIC et de tous les bas salaires par la réduction drastique des écarts salariaux ; l’intégration au salaire des toutes les primes qui ne rentrent pas dans le salaire réel : gagner plus pour celles et ceux qui ont le moins et qui sont les plus nécessaires !
  • La réduction du temps de travail SANS perte de salaire : travailler moins car le travail ne doit pas être un devoir mais un moyen !
  • La hausse de tous les minimas sociaux et l’élargissement des conditions d’accès aux aides sociales (RSA ; allocation adulte handicapé ; aide au logement et à la parentalité ; minimum retraite…)

Non à la destruction de l’assurance chômage ! Pas de droit au travail sans un haut niveau d’indemnité chômage et de protections collectives ! Non à la dégradation des condition d’exploitation ! Vive la lutte sociale, vive le prolétariat, luttons pour gagner !