Mineures et mineurs en danger à la rue, il est urgent de les protéger !

La période actuelle regorge de discours nauséabonds, politiques et médiatiques, concernant les migrant-e-s, les sans-papiers et les mineur-e-s non accompagné-e-s (MNA). Mais dans les régions, les villages, les quartiers, des collectifs, des associations, des milliers de citoyen-ne-s font vivre au quotidien, par leur solidarité, leur fraternité, une autre réalité.

Nous appelons ensemble à ce que la raison reprenne le pas sur les fantasmes et que l’on revienne sur des données factuelles, notamment sur la réalité vécue par les MNA, et sur les difficultés que rencontrent ces jeunes et leurs soutiens pour faire respecter les exigences de protection liées à leur minorité.

Partout sur le territoire français, se multiplient les situations où la carence des institutions entraîne la mise à la rue, sans droits ni ressources, de mineur-e-s isolé-e-s vulnérables et en danger. Les droits de l’enfant ne se discutent pas, encore moins au profit d’affichages politiciens de “lutte contre l’immigration”.
Le ou la mineur-e migrant-e est avant tout un-e enfant.

Nous demandons que les responsables institutionnel-le-s actuel-le-s et les candidat-e-s aux futures élections législatives s’engagent pour que soient respectés et appliqués :

– la mise à l’abri immédiate de tout-e jeune isolé-e se présentant comme mineur-e, dans les dispositifs de droit commun de la protection de l’enfance (seuls dispositifs habilités à accueillir un-e mineur-e, à même de lui garantir des conditions de vie dignes et un accompagnement socio-éducatif de qualité), les hôtels n’étant pas une solution adaptée ;

– la reconnaissance et le respect de la présomption de minorité, de l’intérêt supérieur de l’enfant et du droit au recours effectif, la prise en charge des MNA par la protection de l’enfance devant être maintenue le temps qu’une décision judiciaire définitive intervienne ;

– le respect du droit des mineur-e-s à bénéficier d’une prise en charge globale et adaptée leur permettant d’accéder à l’ensemble de leurs droits fondamentaux (accompagnement socio-éducatif, financier, juridique, accès à la scolarité, aux soins de santé physique et mentale) ;

– le maintien de la prise en charge au-delà de 18 ans si la situation l’exige (prise en charge via les contrats jeunes majeurs ou autres dispositifs si nécessaire) ;

– la sécurisation de l’avenir, à la majorité, pour les mineur-e-s isolé-e-s étranger-e-s qui passe par la non-remise en cause de leur identité, la reconnaissance de la validité des documents d’état civil de leurs pays d’origine, l’obtention d’un titre de séjour.

Nous demandons notamment le retrait du décret du 30 janvier 2019 sur le fichier d’appui à l’évaluation de la minorité (AEM), qui porte atteinte aux droits des mineur-es non accompagné-es et fait de l’accueil et la protection de l’enfance une question policière, au mépris des droits de l’enfant.

Ainsi que l’a rappelé la Défenseure des droits, il ressort tant de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme que du Comité des droits de l’enfant de l’ONU, un principe selon lequel la personne se déclarant mineure isolée doit être présumée comme telle. De plus, la jurisprudence du Conseil d’Etat comme du Conseil constitutionnel et l’article 375 du code civil impliquent que l’appréciation de l’âge doit être entourée de l’ensemble des garanties nécessaires, et que, dans l’attente de la décision d’un juge indépendant et impartial, la personne puisse être protégée.

C’est pourquoi nous demandons à ce que la présomption de minorité soit inscrite explicitement dans la loi.

Paris, 17 mai 2022

……………………………………………………

Premiers signataires : Ados sans frontières (Gard), AMIE (Métropole de Lyon), ASTI (Association de Solidarité avec Tou(te)s les Immigré(e)s) – antenne Mâcon (Saöne et Loire), ASTI-Chalon (Saône et Loire), ATPAC Maison Solidaire (Loire), Attac Nîmes (Gard), CAJMA 22 (Côtes d’Armor), Cent pour un pays d’Apt (Vaucluse), Cent pour un Toit-Mâcon (Saône et Loire), CGT Educ 13 (Bouches du Rhône), CGT – PJJ, CNT SO 13 (Bouches du Rhône)
COFRADE, Collectif Chabatz d’Entrar (Haute-Vienne), Collectif 113 (Bouches du Rhône), Collectif jeunes isolés de Moselle (Moselle), Collectif Loire “Pour que personne ne dorme à la rue” (Loire), Collectif Réfugiés du Vaucluse (Vaucluse), Collectif Saint Lois d’aide aux migrants (CSLAM) (Manche), Collectif Solidaire MNA33 (Gironde), Collectif soutiens / migrants Croix-Rousse (Métropole de Lyon), Comede Loire (Loire), Coordination Urgence Migrants (Métropole de Lyon), FASTI, Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s, Fédération Education Recherche Culture (FERC-CGT), Fédération Sud Santé Sociaux, Fédération Syndicale Unitaire (FSU), Groupe MNA des Etats Généraux des Migrations (EGM), Itinérance Sud Manche (Manche), Jamais sans toit (Métropole de Lyon), La Cimade, Les Midis du MIE (Paris et banlieue parisienne), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Majie – Montpellier Accueil Jeunes Isolés Etrangers (Hérault), Médecins du Monde France, MIE 92 (Hauts de Seine), Min’ de Rien 86 (Vienne), MRAP 84 (Vaucluse), Port d’attache – Granville (Manche), Réfugiés bienvenue Nîmes (Gard), Réseau Education Sans Frontières (RESF) et ses groupes locaux, RIACE France, Roya Citoyenne (Alpes Maritimes), SNUTER-FSU, Solidarité et Humanisme (Loire), Solidarité sans papiers Creil (Oise), SOS Refoulement – Dijon (Côte d’Or), Soutien 59 saint just (Bouches du Rhône), Sud Education 13 (Bouches du Rhône), Syndicat de la Magistrature, Syndicat des Avocats de France, Syndicat National des Personnels de l’Education et du Social à la, Protection Judiciaire de la Jeunesse (SNPES-PJJ/FSU), Tous-tes En Classe -TEC 31 (Haute Garonne), Tous Migrants 73 (Savoie), Tous Migrants – Réseau Hospitalité (Hautes Alpes), Union syndicale Solidaires, Utopia 56 et ses antennes locales.

Education-Voie Pro : Une journée dans un lycée professionnel en 2026

Le service public d’Éducation a particulièrement souffert du quinquennat Macron-Blanquer. Pour Macron, aucune pause n’est prévue et ce sont la voie Pro et les Lycées professionnels publics qui sont de nouveau dans son collimateur. Pour matérialiser les implications dans le futur proche de ces projets, on s’essaye au récit dystopique…

————————

7h45 : Arrivée comme chaque matin au LPA Bernard Tapie (Lycée Professionnel et d’Apprentissage, établissement créé récemment grâce à un partenariat Public-Privé encouragé par l’État et facilité par la Loi EAE de 2022). Jérôme entre dans la salle de reproduction dans laquelle il doit récupérer les photocopies de son cours de Culture Générale pour le premier cours de la journée avec les TGACV (Terminale Gestion-Administration-Commerce-Vente).

7h50 : le Coordinateur Education-Entreprises (anciennement Chef des travaux ou DFFPT) le croise en salle des profs et lui signale que le cours de Culture Gé est reporté. Devant son incrédulité il tient à lui rappeler qu’il doit absolument être attentif à la messagerie interne tous les jours de semaine jusqu’à l’heure de la fermeture du LPA « y compris lorsque vous n’êtes pas dans l’enceinte de l’établissent ! ». Jérôme aurait ainsi pu constater le report de son cours s’il avait lu le message reçu hier à 18h30…

Il doit donc accompagner la classe dont il a la charge au SHP (Séminaire Hebdomadaire des Professionnels) qui présente ce matin les nouvelles « pépites » et autres « jeunes pousses » du « bassin-emploi » partenaire du « LPA Tapie ». Le cours originel de Culture Gé est donc reporté en « heure blanche ». Les plages-horaires dites « blanches » servent à rattraper l’ensemble des cours remplacés au dernier moment ou bien à programmer des réunions ou formations accélérées en particulier pour les néo-contractuels et vacataires qui arrivent souvent en cours d’années, recrutés suivant les besoins par le proviseur.

8h15 : Alors que le séminaire vient de commencer et que notre invitée, cheffe d’entreprise « dynamique et innovante » nommée par le recteur envoie son huitième slide aux élèves-apprentis, Jérôme réfléchit déjà à son heure d’« accompagnement vers l’emploi » programmée le lendemain avec ses deux collègues de cointervention. Il décide d’ailleurs de leur envoyer discrètement un message avec ses nouvelles idées.

9h : Ouverture du Conseil Pédagogique Mensuel auquel nous avons obligation d’assister. Le CPM permet, comme le dit régulièrement le proviseur, de « faire vivre l’autonomie de notre établissement». Nous écoutons la lecture des fiches-bilan des derniers projets puis nous assistons comme chaque mois à la projection du graphique de l’évolution de notre taxe d’apprentissage comparée à celles des autres LPA du bassin, du départements et de l’Académie. La taxe a considérablement augmenté depuis notre dernière levée de fonds consacrée au nouveau partenariat avec le Groupe Korian suite à l’ouverture du CAP « G » (« Grand Âge »). Nous pourrons ainsi équilibrer le budget et créer comme prévu la nouvelle ligne budgétaire consacrée à la « gratification des élèves-apprentis ». La réunion se termine par la liste des personnels recrutés par le proviseur « au moins pour les quatre prochaines semaines, notamment pour les surveillances, jury et corrections d’examens ponctuels ».

10h-12h : Cours bi-mensuel de citoyenneté et esprit critique. Peu d’élèves car il s’agit d’un apprentissage dit optionnel et qu’une moitié de la classe est en stage. Jérôme aborde aujourd’hui le chapitre 4 « Citoyenneté : Vivre en tant qu’employé responsable dans une entreprise ouverte sur la société ».

12h-12h15 : Peu de temps pour manger, Jérôme, choisis donc de descendre au réfectoire et de profiter de l’examen d’application des CAP GÂ consacrée à la confection de plateaux-repas EHPAD, c’est léger et surtout pas très onéreux. Il rejoint ses collègues Clémentine, PLPA de Sciences Appliquées aux Filières Professionnelles, et Toifilou vacataire occupant le poste de professeur de Famille de métiers du Tertiaire.

12h20 : Conseil d’enseignement hebdomadaire des professeurs de CGEC (Culture Gé et Esprit Critique, Jean-Luc, notre « doyen » dit encore Lettres-Histoire, ce qui fait sourire les jeunes enseignants à chaque début de réunion). La DGH de l’année vient de tomber et un message interne de la DRH indique qu’il faudra réfléchir ensemble à la baisse de l’ enveloppe disciplinaire et prendre ainsi la décision adéquate : redéploiement d’heures-postes à la baisse ou allègement des personnels de l’équipe. Véronique, vacataire arrivée il y a deux semaine, semble déjà résignée à l’idée de la fin très prochaine de son contrat. Ses collègues lui font savoir qu’il s’agit peut-être de la moins mauvaise idée.

13h-15h : Jérôme et Toifilou surveillent ensemble l’épreuve blanche du NDP (Nouveau Diplôme Professionnel), sur leurs heures de cours (qu’ils devront rattraper la semaine prochaine sur les « heures blanches »).

« Un Nouveau Diplôme pour de nouvelles perspectives ! » lit-on sur l’en-tête du sujet.

Étude de cas autour de la « reprise en main puis de la gestion économique et humaine des nouvelles zones de réindustrialisation ».

15h-17h : Ils se rendent en salle informatique afin de préparer les différents cours de la semaine mais également surveiller la messagerie interne ainsi que leur messagerie académique. Ils sont rejoints par différents collègues, si le nombre de postes informatiques le permet, ce qui n’est pas toujours le cas. On attendrait un prochain partenariat afin d’obtenir davantage de matériel informatique.

17h30-18h30 : Rattrapage du cours de culture Gé du matin. Seulement trois élèves-apprentis sont présents, il s’agit d’un cours optionnel et il est tard. C’est aussi l’heure à laquelle ils sont encouragées à postuler pour les HTA (Heures de Travail Appliqué) qui permettent en fin de journée d’acquérir les compétences nécessaires à l’acquisition du NDP mais également de toucher les fameuses gratifications budgétisées ce matin en CPM.

18h30 : Jérome quitte le LPA B. Tapie tandis que les élèves-apprentis CAP Agent de Nettoyage et Hygiène, volontaires de la semaine commencent à s’acquitter de leurs tâches correspondant ici aussi aux HTA.

—–

Stop ! On arrête tout ! Si nous ne voulons pas vivre ce genre de journée dans le futur proche, il va falloir s’organiser et lutter ! La CNT-SO ne se fait guère d’illusion sur les intentions du nouveau ministre ayant pris ses fonctions rue de Grenelle récemment. Le programme de Macron avant les élections promettait de continuer l’œuvre de destruction de la voie pro entamée sous Blanquer. Une augmentation de 50 % de stages en entreprise est souhaitée. Les heures d’enseignement disciplinaires avaient déjà diminué avec la réforme Blanquer. Avec cette baisse annoncée des heures de matières générales et professionnelles on ne peut que craindre également des suppressions de postes. Macron souhaite également faire un grand ménage parmi les formations avec pour critère l’insertion sur le marché du travail après le diplôme. Il s’agit tout simplement de soumettre l’offre de formation au besoin du patronat. Les perspectives de formation, de poursuite d’études pour les élèves se retrouvent réduites. Les élèves de lycée pro ne sont pas de la simple chair à patron ! La réforme de la voie pro, que nous dénoncions à l’époque, était une réforme austéritaire, ultralibérale qui malmenait la formation des élèves et les conditions de travail des personnels (voir notre bulletin de janvier 2022). Trois ans après, la formule est la même : mise en avant de l’apprentissage, cadeaux au patronat (la fameuse rémunération envisagée par Macron, 200 ou 500 euros ne serait pas prise en charge par le patronat…).

Travailleur·euses des lycées pro, nous ne sommes pas là pour former de simples exécutant·es, nous sommes là pour former à l’esprit critique, à l’expression d’une sensibilité. Les LP, comme l’École en général doit être un lieu d’émancipation. Pour nous l’École, de la maternelle à l’université, doit absolument former les adultes de demain aux univers professionnels, tout comme elle doit donner à tous·tes les « humanités » dont ils et elles ont besoins !

En septembre prochain, la réaction des personnels devra être à la hauteur des menaces qui pèsent sur le lycée pro. Organisons-nous, préparons-nous à la lutte ! Dès la rentrée de septembre, organisons-nous durant les HIS, les assemblées générales.

La CNT‐SO revendique :
• l’abrogation de la réforme de la voie pro
• un plan d’urgence dans l’éducation : baisse des effectifs, ouvertures d’établissements, hausse des salaires de l’ensemble des personnels, embauche massive de personnels, la fin des statuts précaires par la titularisation
• le maintien et le renforcement de l’éducation prioritaire, en y intégrant les lycées
• notre projet à terme est révolutionnaire et cela commence par l’École dès le plus jeune âge : n’autre école se veut « polytechnique » c’est à dire que nous voulons donner aux élèves la possibilité de s’épanouir dans les savoirs, les savoir faire et les arts. Il est injuste que ce soit toujours les même qu’on envoie dans des « voies de garage » parce qu’ils ne
seraient pas fait pour l’école : c’est plutôt l’école bourgeoise, celle du tri social, qui ne veut pas d’eux·elles.

Social / médico-social : toutes et tous en grève le 31 mai et le 1er juin !

La CNT-SO soutient l’appel à la mobilisation du secteur social et médico-social à la grève et mobilisation le 31 mai et le 1er juin

Appel du collectif 13 « Le social brûle » :

Les grévistes du nettoyage à l’ARS PACA seront là avec leur caisse de grève !

1er mai 2022, journée internationale de lutte de tous·tes les travailleur·euses !

Le 1er mai est toujours une date importante pour le mouvement syndical. Ce n’est pas la « fête du travail » mais une journée historique de lutte ouvrière à travers le monde. Cette année soyons particulièrement nombreux et nombreuses dans la rue !

Contre Macron, le président des riches & du lobby patronal qui promet de faire table rase de nos droits et de nos acquis, en premier la retraite en nous faisant bosser jusqu’à 65 ans !

Contre l’extrême droite qui fait le jeu des patrons en divisant les travailleur·euses avec leur projet raciste et autoritaire.

Pour défendre nos revendications immédiates face aux difficultés de la vie : hausse des salaires, minimas et pensions ; baisse du temps de travail pour travailler tous·tes et autrement

Pour marquer notre solidarité avec les travailleur·euses du monde entier qui subissent la guerre, la colonisation ou l’autoritarisme, quittent familles et pays pour survivre ici.

Pour se libérer des exploiteurs et du capitalisme prédateur qui détruit notre environnement et abîme nos vies en nous faisant subir l’injustice sociale au quotidien.

Pour porter le projet d’un monde meilleur, égalitaire et autogestionnaire !

Ne comptons que sur nous-mêmes. Vive la classe ouvrière !

Notre avenir est dans nos luttes !

Cette année encore, les candidats qui vont s’affronter au second tour des élections présidentielles sont particulièrement hostiles à nos intérêts de classe. Les travailleurs et travailleuses n’ont rien à gagner dans la mascarade électorale en cours et doivent se préparer au combat dans ce nouvel épisode de la guerre sociale qui s’annonce particulièrement violent quel que soit le résultat de la course au pouvoir…

Macron dont nous avons combattu la politique sans relâche depuis plus de 5 ans, aura bien mérité son surnom de « président des riches ».

Celui-ci a fait considérablement reculer les droits des salarié·es (lois et ordonnances Travail, réforme de l’assurance chômage, soutien à l’UBERisation…). Il prévoit de faire pire encore, notamment en s’attaquant de front à nos retraites avec le projet de nous faire bosser jusqu’à 65 ans. Il a poursuivi l’œuvre de saccage des communs engagé par ses prédécesseurs : poursuite de la casse de l’hôpital public en pleine pandémie, école publique martyrisé par 5 années de blanquerisme… Avec lui, les services publics sont encore promis à l’austérité et l’enfer managérial.

Son mandat aura profité aux plus riches, aux entreprises et actionnaires qui ont vu profits et fortunes exploser même avec le COVID. Sa gestion calamiteuse de la crise sanitaire, responsable de dizaines de milliers de mort·es, aura permis des transferts massifs d’argent public vers la sphère privée que l’on va nous demander de rembourser !

Celui qui prétend aujourd’hui incarner le rempart au fascisme a lui-même poussé loin l’autoritarisme et le racisme d’État : gestion liberticide de la pandémie, lois sécuritaires, répression ultra-violente des mouvements sociaux avec carte blanche à une police en roue libre, loi « séparatisme », chasse aux migrant·es en France et aux frontières de l’Europe… La macronie qui a souvent repris les codes de langage de l’Extrême-droite (islamo-gauchisme, wokisme…) aura contribué comme jamais à la banaliser et la faire monter !

Mais nous mettons en garde les travailleurs et travailleuses : par rejet de Macron et de sa politique, il ne s’agit surtout pas de banaliser le danger représenté par l’extrême-droite de Le Pen à Zemmour qui reste à jamais notre ennemi mortel !

Le vernis social de Le Pen est un leurre ! Que cela soit sur les retraites ou les salaires, ce sont toujours les mêmes recettes libérales qui sont proposées sans que cela dérange les intérêts des capitalistes.

La candidate de l’extrême droite, défend une politique raciste, d’exclusion et de remise en cause des droits d’un grand nombre d’entre nous au nom d’un nationalisme français. En faisant des étranger·ères ou des musulman·nes des boucs-émissaires, elle divise le camp du Travail et est la meilleure garante du maintien du système en place.

La fascination de Le Pen ou de son avatar Zemmour pour les dictateurs, Poutine en tête, nous montre qu’avec eux au pouvoir, la dérive autoritaire et liberticide, la violence systémique s’exacerberaient encore. Avec les violences de rue qui se sont multipliées, l’extrême-droite qui porte en elle les germes de la guerre civile, nous montre son vrai visage.

Fondamentalement réactionnaire, l’extrême droite est porteuse de régressions sociales pour les minorités, les femmes, les enfants, les salarié·es… Profondément violent et anti-syndical, son projet est contraire à nos valeurs de solidarité et d’égalité, il doit être fermement combattu !

Ne comptons que sur nous-même, vive la classe ouvrière !

Nos droits et nos libertés sont clairement menacés ! La classe ouvrière doit rester unie, c’est en faisant monter les mobilisations collectives dans la rue et sur nos lieux de travail que nous pouvons faire reculer le fascisme et le capitalisme ! Sur ces bases, la CNT-SO appelle à se mobiliser massivement dans les manifestations unitaires du 16 avril et les suivantes, ainsi que pour le 1er mai qui doit être une démonstration de force.

Tout est à nous, rien n’est à eux !

Plus que jamais nous avons besoin de syndicats forts et combatifs pour nous défendre, gagner de nouveaux droits et porter collectivement le projet d’une autre société ! Les travailleur·euses peuvent directement gérer la société sans intermédiaires parasites, parce-que nous produisons tous les biens et services et que nous en sommes les consommateur·trices ou usager·ères ! Nous pouvons nous-mêmes gérer la production, la distribution et les échanges de biens. Nous pouvons nous-mêmes faire fonctionner les services essentiels à la société (éducation, santé, logement, etc.). Ensemble faisons émerger un projet collectif en rupture avec la barbarie capitaliste actuelle ! Construisons un monde dans lequel l’égalité est réelle, tant économiquement que socialement. Organisons-nous !

Travailler à l’ARS c’est pas la santé ! Les agent·es de nettoyage en grève !

Les agent-es de nettoyage sous-traité-es par LASER au siège de l’Agence Régionale de Santé PACA sont en grève depuis le 29 mars : pour l’amélioration des conditions de travail, contre le management brutal et les sanctions imposées pour casser l’équipe. Soutenez activement la lutte, en participant au piquet organisé chaque jour de 16 à 18h devant le siège de l’ARS (132 bd de Paris – Joliette) et en abondant la caisse de solidarité en ligne !

…………………………………….

Solidarité active

Soutenez la caisse de grève en ligne !

——————————————

Les agent-es de nettoyage sous-traité-es par LASER à l’Agence Régionale de Santé PACA entament,à compter du 29 mars, un mouvement de grève reconductible pour l’amélioration des conditions de travail. Un piquet sera organisé de nouveau à partir de 16h, le mercredi 30/03, devant les locaux de l’ARS, 132 Bd de Paris, 13002 Marseille.

Nos camarades travaillent depuis de nombreuses années sur le site de l’Agence régionale de Santé (ARS) en tant qu’agent d’entretien mais à cause du système de sous-traitance répandu dans le secteur du nettoyage, de nombreux employeurs différents se sont succédé. Le 3 janvier 2022, la société LASER a repris le chantier et est devenue l’employeur de l’équipe sur place, marquant une nette dégradation des conditions de travail.

Dans une logique de diminution des coûts, le personnel a été réduit et les heures de travail allouées aux salarié-es restant sur le site n’a pas été augmenté. Les agent-es font face à une importante surcharge de travail et il leur est impossible de finaliser toutes les tâches qui leur sont demandées. Les responsables de Laser accroissent la pression sur les salariés pour combler leur mauvaise gestion.

Pour couronner le tout, les heures supplémentaires effectuées n’ont toujours pas été rémunérées à ce jour.

Le 21 mars 2022 les salariés alertent leur employeur par courrier recommandé par l’intermédiaire de leur syndicat. Au lieu de trouver une solution, la société LASER a choisi, le jour de la réception du courrier, de muter le chef d’équipe qui est jugé trop proche de son équipe ! Comme souvent ; Laser choisi la division et la répression pour mieux asseoir sa gestion du site complètement désastreuse.

Les agent-es ont la ferme intention de ne plus se laisser faire et se sont organisé-es syndicalement avec la CNT-SO pour résister collectivement ! Par la grève, ils-elles revendiquent : l’augmentation des effectifs sur le site et la baisse de la charge de travail, l’abandon de la mutation du chef d’équipe, le paiement immédiat de toutes les heures travaillées.

LAgence Régionale de Santé est aussi responsable de la situation en participant au dumping social de la sous-traitance en choisissant les entreprises sous-traitantes proposant les prix les moins élevés, sans se soucier des répercussions sur les travailleurs-euses. Nous rappelons que les risques psycho-sociaux comme les conditions de travail dégradées sont des facteurs aggravant pour la santé des travailleur-euses ! L’ARS doit prendre ses responsabilités et ne plus se cacher derrière son sous-traitant !

L’exploitation et le mépris ça suffit  !

Soutenez l’initiative de convoi syndicaliste révolutionnaire en Ukraine

Contre la guerre et le nationalisme, pour l’accueil des réfugiés et en soutien aux anti-autoritaires d’Ukraine, de Biélorussie et de Russie : la CNT-SO organise un convoi syndical pour l’Ukraine !

Depuis le 24 février 2022, la Russie, la seconde armée du monde, puissance nucléaire s’il en est, envahit et détruit méthodiquement l’Ukraine.
Cette guerre a entrainé des millions d’Ukrainiens sur les routes, une destructuration des services publics, du système de soin, des violences multiples sur les populations en territoire occupés (meurtres, pillages, viols…).
Dans ce chaos, différentes initiatives de solidarité ont vue le jour, permettant utilement d’apporter médicaments, vivres, argents…
La CNT-SO a pris la décision depuis le début du conflit d’aider, autant qu’elle le pouvait les organisations syndicales et différentes structures anti-autoritaires (appel aux dons, rassemblements de soutiens) continuant à agir sur place, tant pour combattre l’invasion russe, que pour apporter un soutien humanitaire aux populations dans le besoin, ou aider les déserteurs des armées russes, biélorusses et ukrainiens ou encore aider les personnes victimes de la répression des États belligérants.
Dans le prolongement de cette dynamique, la CNT-SO a pris la décision de mettre sur pied un convoi syndical en vue d’appuyer les organisations souhaitant une Ukraine libre et égalitaire sur le plan économique et social, débarrassée des oligarchies et de l’État.
Il vous est possible de nous aider dans cette initiative en effectuant un don via ce lien : campagne de solidarité avec les anti-autoritaires d’Ukraine

L’ensemble des vivres et biens apportées seront transmis au réseau « Operation Solidarity » qui apporte une aide mutuelle et transparente aux personnes en fuite, soutient les mouvements des forces émancipatrices en défense contre la guerre impérialiste russe.

Connexions Directes : le bulletin du Syndicat Des Activités Postales et des Télécommunications (avril-mai 2022)

Au sommaire :

  • édito : la majorité des syndicats de la Fédération CNT-PTT rejoint la la CNT-Solidarité Ouvrière
  • Val d’Oise, centre de Groslay : réorganisation et souffrance psychologique
  • Plis électoraux : on se mobilise !
  • Vous avez dit prime ?
  • Secteur Réseau
  • Prime d’intéressement : Philippe au tableau !

Intérimaires de la Poste : prenez la parole ! Campagne nationale de la CNT-SO

Depuis plusieurs années la Poste a recours, pour assurer des activités au courrier, au travail intérimaire. Il s’agit de combler des absences de courte ou de longue durée, de pallier au manque chronique d’effectifs, ceci du fait de la suppression des volants de remplacement.

            Pour le syndicat CNT-SO des Activités postales et télécommunications, les intérimaires que nous côtoyons sont avant tout des êtres humains, des travailleur·euses à part entière, et pas seulement des pions que l’on croise par intermittence dans les travées. Nous entendons agir pour l’unité de tous·tes les exploité·es. Aussi en tant que syndicat nous vous proposons de répondre à ce questionnaire qui a comme objectif de mieux connaître votre ressenti, vos revendications, ceci afin d’agir ensemble. Il vous est possible de nous transmettre votre réponse en la remettant à un·e syndicaliste de la CNT-SO, en l’envoyant à notre adresse postale ou par courriel.

Education : grèves en chaine à Marseille – Grève inter-établissements le 29/03 !

Un mouvement coordonné de mobilisation pour un « plan d’urgence pour l’éducation », à l’initiative de collèges de l’Éducation prioritaire, est en court à Marseille. L’idée est simple : un établissement se  mobilise chaque jour et transmet le flambeau le lendemain à un suivant avec l’objectif de construire une mobilisation commune la plus forte. Cela a donné lieu à des mobilisations massives dans les établissements participant à la chaîne entre le 14 et le 23 mars. La prochaine étape aura lieu le mardi 29 mars avec une grève commune inter-établissements.

  • Manifestation au départ du collège Gaston Defferre (Marseille 7e) à 10h en direction du collège Edgard Quinet (Marseille 3e).
  •  Rassemblement devant la DSDEN à 12h30 :  pour un repas/apéro convivial offert aux grévistes par l’intersyndicale . Une audience intersyndicale sera demandée.

On enchaîne ! Pour des moyens supplémentaires dans les établissements des Bouches-du-Rhône et un plan d’urgence pour l’éducation

—–

Appel unitaire CGT Educ’Action 13, SUD Educ 13 et CNT-SO Education & Recherche 13

Après les grèves en cascade dans les collèges des Bouches-du-Rhône
Faisons converger les mobilisations.
Journée de grève des établissements des Bouches-du-Rhône le 29 Mars

Une nouvelle fois, les moyens ont diminué dans nos établissements. Plusieurs collèges du département, qui voient leurs moyens réduits depuis plusieurs années consécutives, ont choisi une forme de mobilisation originale : la grève en cascade.

En termes de moyens, le bilan des 5 dernières années est catastrophique pour les collèges du département. Nos établissements connaissent une augmentation des effectifs de près de 3000 élèves sans que les moyens qui nous soient attribués ne connaissent de hausse. Au contraire, ce sont près de 1900 heures qui ont disparu entre 2018 et 2022, soit 105 postes supprimés, c’est-à-dire en moyenne 1 poste par collège. Dans les établissements d’éducation prioritaire, la baisse est particulièrement forte sans pour autant que les établissements non classés REP ou REP+ puissent bénéficier d’un apport pour relever le taux d’encadrement et réduire la surcharge des classes.

Les réductions de moyens touchent aussi les lycées, que les réformes récentes ont fragilisés autant en termes de moyens, de conditions d’études et de stress des élèves ou encore de conditions de travail des personnels allant jusqu’à faire perdre le sens de nos missions.

Dans le contexte de crise sanitaire et sociale inédit qui vient renforcer des inégalités sociales et scolaires, de telles mesures sont incompréhensibles et inacceptables pour les équipes et les familles.

C’est pourquoi les personnels des collèges Wallon, Renoir, Rosa Parks, Monticelli, Mallarmé, Defferre et Quinet, soutenu·es par les organisations syndicales, se sont massivement mis en grève chaque jour entre le 14 et le 23 mars.

Pour obtenir un plan d’urgence dans l’Education pour notre département et notre académie, les collèges mais aussi les lycées généraux, technologiques et professionnels ont besoin d’une forte journée de mobilisation.

L’intersyndicale appelle à la construction d’un temps forts de convergence le mardi 29 mars :

Les personnels mobilisé.es de lycée prévoient de se réunir en Assemblée Générale à 10h30 aux grandes tables de la Friche Belle de Mai à Marseille (accueil café à 9h30)

Dans un même temps, une manifestation partira du collège Gaston Defferre (Marseille 7e) à 10h en direction du collège Edgard Quinet (Marseille 3e).

12h30 : Rassemblement devant la DSDEN pour un repas/apéro convivial offert aux grévistes par l’intersyndicale . Une audience intersyndicale sera demandée.

—–

Revue de presse

https://www.francebleu.fr/infos/education/greve-dans-trois-colleges-de-marseille-cette-semaine-1647188852

https://www.laprovence.com/actu/en-direct/6692131/marseille-mouvement-de-greve-en-chaine-dans-les-colleges.html

https://www.lamarseillaise.fr/societe/au-college-renoir-un-sentiment-d-abandon-GO10697515

https://www.lamarseillaise.fr/societe/monticelli-le-college-du-carre-d-or-ne-veut-pas-finir-sur-la-paille-LE10728146

https://www.maritima.info/depeches/education/marseille/81921/marseille-les-enseignants-du-college-monticelli-8e-en-greve.html

https://www.laprovence.com/article/societe/6700508/la-greve-en-chaine-dans-les-colleges-marseillais-prend-de-lampleur.html

https://www.laprovence.com/article/societe/6702576/marseille-fermeture-de-classes-le-college-gaston-defferre-aussi-concerne.html

https://www.maritima.info/depeches/education/marseille/82007/contre-les-suppressions-de-classe-les-enseignants-du-college-monticelli-8e-poursuivent-leur-greve.html

Le même jour, les collègues de philosophie, mobilisé·es depuis plusieurs mois, notamment contre la dématérialisation des corrections d’un bac vidé de son sens, organisent une discussion à 09h30 à la Friche Belle de Mai à Marseille.