4 ans après la grève du NH Collection Marseille, la répression continue : la solidarité aussi !

Quatre ans après la grande grève de 2019, notre camarade Walter est victime de la répression judiciaire et policière, avec une condamnation définitive de plus de 14000€ pour une procédure injuste !

Soutenons le : caisse de solidarité en ligne

Rappel des évènements :

En 2019, les femmes du chambre travaillant sur l’hôtel NH Collection Marseille ont mené un mouvement de grève reconductible de 167 jours pour l’amélioration de leur condition de travail et une meilleure rémunération et considération de la part de leur patron, la multinationale des services ELIOR.


En plus de l’acharnement anti-syndical de l’employeur, cette lutte aura subi une répression constante des forces de police, qui auront tout fait pour briser le mouvement et déloger le piquet de grève.

Les grévistes et leurs soutiens ont eu a subir quotidiennement : contrôles d’identité répétitifs, cordon policier devant l’hôtel, poursuites pour « agression sonore » et convocations multiples au commissariat ne débouchant sur aucune procédure sérieuse… 

Le 8 juin 2019, avec une nouvelle descente musclée sur le piquet, les policiers provoquaient une bousculade confuse se terminant par de nouvelles GAV pour quatre camarades, dont une femme enceinte de 7 mois !

La justice de classe a poursuivi la répression, sur la base de procès-verbaux policiers manifestement gonflés. 
Pourtant les accusations policières ont depuis fait largement pschitt : initialement poursuivis pour dégradation, violence volontaire contre personne dépositaire de la force publique, et rébellion… il ne restera finalement que les « dégradations» et la «rébellion» dans les réquisitions.

Après l’audience du 19 avril 2021, ce sont des condamnations pour « dégradation » qui ont été prononcées pour les 4 grévistes et syndicalistes. Nous avons une pensée émue pour la famille des vitrines affreusement dégradées par de la farine et autres substances nettoyables avec un seau d’eau… Et comme il fallait tout de même un coupable, la rébellion aura été retenue à l’encontre du seul homme du quatuor qui a écopé de la peine la plus lourde et qui doit maintenant faire face à de lourds dommages et intérêts pour de supposées séquelles de cette arrestation violente par les agents. Nous ne ferons pas de commentaires… Nous constaterons cependant que la plainte pour le tabassage de notre camarade au commissariat aura, elle, été classée sans suite…

Face à cette répression qui se poursuit, la CNT-SO 13 appelle à la solidarité de classe, en participant massivement à ce pot de soutien en ligne.
Malgré toutes ces péripéties, l’équipe syndicale du NH Collection est restée debout et a même pu signer un accord satisfaisant une partie des revendications de 2019 avec le nouveau sous-traitant. La lutte paye !

Vive la solidarité ouvrière !

Pas de justice, pas de paix !

La mort de Nahel, jeune homme de 17 ans, abattu volontairement par un policier, mardi 27 juin à Nanterre lors d’un contrôle routier, provoque l’indignation générale et une vague de colère dans tout le pays. La CNT-SO partage cette colère, adresse sa solidarité aux proches de Nahel et soutient toutes les mobilisations à venir en réaction à ce nouveau crime policier.

La vidéo implacable du meurtre de Nahel a contraint à réagir jusqu’au sommet de l’État, sans pouvoir déployer le cirque politico-médiatique habituel du déni des «violences policières» ni couvrir les auteurs.

Pourtant, il ne s’agit pas d’une «bavure isolée» et «inexplicable». La semaine dernière c’est à Angoulême que la même scène se produisait. Les morts s’enchaînent : treize dans les mêmes circonstances en 2022 ! Le profil récurrent des victimes, de jeunes hommes issus des milieux populaires et identifiés comme maghrébin ou afropéen, ne laisse pas de doute sur le caractère raciste de ces crimes.

La série actuelle est directement liée à l’évolution législative depuis Hollande et Cazeneuve, en 2017, qui permet encore davantage aux forces de l’ordre d’user de leurs armes notamment dans le cas des fameux «refus d’obtempérer».

Elle tient plus largement à une culture de l’impunité, de la violence et du racisme qui prospère dans les rangs de la Police, couverte par les institutions, une mafia syndicale grandement acquise à l’extrême-droite à l’image de la profession et le déni protecteur d’une large partie de la classe politique.

Avec Nahel, une fois de plus les policiers ont d’abord menti en décrétant avoir été en danger. Sans l’existence de la vidéo qui les contredit, nul doute que la version policière se serait une fois encore imposée dans les médias et les discours politiques. Cette impunité doit cesser ! La CNT-Solidarité Ouvrière soutient toutes les familles de victimes de violences policières qui depuis de longues années, essayent d’obtenir justice malgré l’omerta institutionnelle et les oppositions politiques.

Nous ne nous faisons pas d’illusion sur l’institution policière, il ne s’agit pas plus de dérives individuelles que ponctuelles mais d’une question systémique. Les pratiques racistes et discriminatoires (contrôles au faciès…), les violences et crimes, le plus souvent impunis, se perpétuent sur des décennies et s’inscrivent dans une histoire douloureuse de chasse aux étrangers-ères, aujourd’hui les sans-papiers, hier républicain·nes espagnols, juifs·ves, indépendantistes algérien·nes…

Le contexte actuel est aussi fortement marqué par la répression et criminalisation de plus en plus brutale des luttes sociales. Face à une forte contestation sociale (gilets jaunes, mouvements de grèves, activisme écologiste…), l’État a volontairement lâché la bride à sa Police qui exerce sa violence sans retenue (mutilations, décès…). Le bloc bourgeois au pouvoir se radicalise rapidement en restreignant les libertés publiques et en organisant une société de la surveillance. Cet autoritarisme doit être fermement combattu !

Là encore, la question est systémique. Qu’on lui colle l’adjectif «républicaine» n’y change rien, pour l’État, la fonction primordiale de la police n’est pas de protéger la population mais de la contrôler et de la réprimer si besoin, au service d’un ordre social inégalitaire. C’est pourquoi, la CNT-SO est une des rares confédérations syndicales qui refuse statutairement de syndiquer l’ensemble des «forces répressives de l’État ou du patronat».

Pour que tout cela cesse, il faudra que les colères convergent vers une transformation sociale majeure qui tourne le dos à l’exploitation économique et à toutes les dominations. Construisons ensemble ce projet émancipateur pour notre classe, basé sur l’égalité réelle, économique et sociale, la démocratie directe et l’autogestion.

Colère populaire, luttes ouvrières : même combat !

Communiqué de presse : Soulevons-nous contre la répression et la fuite en avant autoritaire !

Communiqué de presse de la CNT-SO

Le gouvernement a lancé la procédure de dissolution du mouvement des « soulèvements de la terre », mouvement social écologiste soutenu par un large arc d’organisations syndicales, associatives ou politiques. La CNT-SO condamne cette décision liberticide, réaffirme sa solidarité avec les« soulèvements de la terre » et appelle à rejoindre les manifestations anti-répression prévues partout en France.

Cette menace de dissolution s’accompagne d’une vague de répression contre les militant-es écologistes et anti-capitalistes : avec des dizaines d’arrestations ces dernières semaines, des violences policières répétées à l’encontre des mobilisations et actions comme à Sainte-Soline ou dernièrement en Maurienne, l’utilisation des moyens et outils de l’anti-terrorisme contre ces mouvements sociaux…

C’est une atteinte majeure à nos libertés qui s’inscrit dans une radicalisation rapide du bloc bourgeois au pouvoir qui réprime et criminalise de plus en plus brutalement l’ensemble des luttes sociales, restreint les libertés publiques et organise une société de la surveillance. Cet autoritarisme doit être fermement combattu !

Avec la question écologique comme pour les retraites ou les questions économiques et sociales, ce gouvernement agit en chien de garde zélé des intérêts des capitalistes. Ne lui en déplaise, l’écologie ne se limite pas à faire du vélo électrique ou sauver les pandas ! Ce combat n’a de sens que s’il s’accompagne d’un projet d’émancipation contre les exploiteurs, le capitalisme prédateur qui abîme nos vies en nous faisant subir l’injustice sociale au quotidien et nous mène dans une impasse en détruisant notre environnement. Dans ce contexte, les formes de lutte pratiquées par le mouvement social écologiste et anti-capitaliste sont totalement légitimes.

L’urgence est bien là et la situation de la planète est critique : dérèglement climatique, dont nous payons déjà le prix (sécheresses, tensions sur les denrées alimentaires, événements climatiques extrêmes…), pollution, biodiversité qui s’effondre… Pourtant, les capitalistes continuent de surexploiter les ressources naturelles, de mener des guerres impérialistes pour s’en assurer l’accès et de détruire le vivant. Le capitalisme impose son productivisme effréné et un mode de vie mortifère pour la planète. Rompre avec le capitalisme devient urgent !

4 ans après la grève du NH Collection Marseille , la répression continue : la solidarité aussi !

Quatre ans après la grande grève de 2019, notre camarade Walter est toujours sous le coup de la répression judiciaire et policière, avec la menace de devoir payer plusieurs milliers d’euros pour une procédure injuste!

Soutenons le : caisse de solidarité en ligne

Rappel des évènements :

En 2019, les femmes du chambre travaillant sur l’hôtel NH Collection Marseille ont mené un mouvement de grève reconductible de 167 jours pour l’amélioration de leur condition de travail et une meilleure rémunération et considération de la part de leur patron, la multinationale des services ELIOR.


En plus de l’acharnement anti-syndical de l’employeur, cette lutte aura subi une répression constante des forces de police, qui auront tout fait pour briser le mouvement et déloger le piquet de grève.

Les grévistes et leurs soutiens ont eu a subir quotidiennement : contrôles d’identité répétitifs, cordon policier devant l’hôtel, poursuites pour « agression sonore » et convocations multiples au commissariat ne débouchant sur aucune procédure sérieuse… 

Le 8 juin 2019, avec une nouvelle descente musclée sur le piquet, les policiers provoquaient une bousculade confuse se terminant par de nouvelles GAV pour quatre camarades, dont une femme enceinte de 7 mois !

La justice de classe a poursuivi la répression, sur la base de procès-verbaux policiers manifestement gonflés. 
Pourtant les accusations policières ont depuis fait largement pschitt : initialement poursuivis pour dégradation, violence volontaire contre personne dépositaire de la force publique, et rébellion… il ne restera finalement que les « dégradations» et la «rébellion» dans les réquisitions.

Après l’audience du 19 avril 2021, ce sont des condamnations pour « dégradation » qui ont été prononcées pour les 4 grévistes et syndicalistes. Nous avons une pensée émue pour la famille des vitrines affreusement dégradées par de la farine et autres substances nettoyables avec un seau d’eau… Et comme il fallait tout de même un coupable, la rébellion aura été retenue à l’encontre du seul homme du quatuor qui écope de la peine la plus lourde et qui doit faire face à des demandes de dommage et intérêt pour de supposées séquelles de cette arrestation violente par les agents. Nous ne ferons pas de commentaires… Nous constaterons cependant que la plainte pour le tabassage de notre camarade au commissariat aura, elle, été classée sans suite…


Face à cette répression qui se poursuit, avec son lot de frais de justice, la CNT-SO 13 appelle à relancer la solidarité, en participant massivement à ce pot de soutien en ligne.
Malgré toutes ces péripéties, l’équipe syndicale du NH Collection est restée debout et a même pu signer un accord satisfaisant une partie des revendications de 2019 avec le nouveau sous-traitant. La lutte paye !

Vive la solidarité ouvrière !