Contre la politique d’austérité et de régression : tous et toutes en grève le 18 mars !

La CNT Solidarité Ouvrière 13 appelle à se mobiliser dans le cadre de la journée d’action interprofessionnelle du 18 mars 2014.

La CNT solidarité Ouvrière appelle à se mobiliser massivement dans le cadre de la journée interprofessionnelle de grèves et de manifestations du 18 mars
.
Une mobilisation sociale forte du monde du Travail est nécessaire pour contrer la politique d’austérité et de régression d’un gouvernement plus que jamais aux ordres du patronat.

Avec ce gouvernement, les sacrifices sont toujours du côté des travailleurs-euses : allongement de la durée de cotisation pour les retraites, hausse de TVA pour financer le CICE, gel des salaires des fonctionnaires, travail le dimanche, plan d’austérité de 50 milliards qui impactera les services publics, recul à venir sur l’indemnisation du chômage…
Par contre, patrons et actionnaires sont à la fête, avec des milliards offerts, sans garanties véritables, aux entreprises : crédit d’impôt compétitivité-emploi (CICE) crée fin 2012, ou encore le futur « pacte de responsabilité » qui prévoit de nouvelles baisses de cotisations, pour la branche famille de la sécurité sociale. Cela s’apparente à un véritable hold-up pour les salarié-e-s, ce qui est communément appelé « charges » correspondant à la part socialisé de nos salaires permettant le financement de la protection sociale. On sait bien pourtant que les exonérations de cotisations sociales dont les entreprises bénéficient depuis trente ans n’ont jamais fait baisser le chômage et la précarité…

Contrairement au matraquage idéologique, il est important de rappeler que le travail n’est pas un coût, ce sont bien les travailleurs-euses qui produisent toutes les richesses de ce pays mais en voient de moins en moins les fruits. Encore une fois la question du partage égalitaire des richesses produites reste pour nous la question centrale au cœur de nos revendications et actions.
S’il est impératif de faire reculer le gouvernement sur sa politique d’austérité et le pacte de responsabilité, d’arracher enfin au patronat des augmentations de salaires et des améliorations des conditions de travail, nous sommes aussi face à un choix de société radical. Profits pour une élite ou bien-être pour le plus grand nombre, il faudra choisir, et pour nous, seule la construction d’un rapport de force conséquent permettra de faire pencher la balance du côté des
travailleurs-euses.

La CNT Solidarité ouvrière sera dans l’action le 18 mars prochain pour porter cette autre voix, pour dire que les luttes quotidiennes doivent non seulement être menées avec détermination mais encore préparer la rupture avec le capitalisme pour la fin de l’exploitation du travail et de la misère des travailleurs-euses et des chômeurs-euses.

Communiqué 18 mars 2014

Education : la lutte continue ! Tous et toutes en gève le 18 mars !

Tous et toutes en grève le 18 mars contre l’austérité !

Appel de l’Assemblée Générale des personnels du mardi 11 mars :

Mardi 18 février plus de 30 établissements étaient représentés devant l’IA. Et en AG à la Bourse du travail pour dénoncer les baisses de leur DHG. L’Assemblée Générale qui s’est tenue mardi 11 mars à la Bourse du Travail de Marseille a entériné la proposition déjà faite en A.G. le mardi 18 février de rendre les revendications spécifiques à l’Education Visible lors de la journée de mobilisation intersyndicale (CGT/FO/FSU/SUD-Solidaires) et interprofessionnelle contre l’austérité du 18 mars.
L’assemblée générale refuse que la rentrée 2014 se fasse dans de telles conditions.

Elle revendique:

♦ une hausse des DHG de tous les établissements afin d’assurer des dédoublements et de réduire les effectifs
♦ Une baisse du temps de travail devant élèves afin que soit reconnu le travail de suivi et de concertation que les collègues effectuent déjà
♦ Une véritable relance de l’Education Prioritaire avec des moyens spécifiques qui ne soient pas le produit d’un redéploiement
♦ L’élargissement des diverses mesures dont bénéficient certains enseignants (pondération 1,1; primes…) à l’ensemble des personnels

L’assemblée générale du mardi 11 mars appelle donc les personnels à se réunir dès aujourd’hui dans les établissements afin de préparer la GREVE du MARDI 18 MARS
♦ Rassemblement à 9H devant l’Inspection d’Académie afin de constituer un cortège Education qui ralliera la manifestation interprofessionnelle du Vieux Port.
♦ Assemblée Générale à 14 h à la Bourse du Travail

appel_18_mars.pdf


DGH INSUFFISANTES: PARCE QUE NOUS N’AVONS PAS ETE ENTENDU(E)S, LA LUTTE CONTINUE!

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES PERSONNELS EN LUTTE LE MARDI 11 MARS 2014 A 17h30 SALLE ALLENDE A LA BOURSE DU TRAVAIL(en face de l’inspection académique)

Tract_DGH

Le mardi 18 février, le collège Pasteur dans le 9° arrondissement de Marseille était fermé. En grève à 100%. 35 autres établissements étaient représentés lors du rassemblement devant l’inspection académique. 300 collègues indignéEs de devoir travailler, après tant de promesses, dans des conditions de plus en plus difficiles, ont fait le siège de l’inspection cet après midi là.La délégation qui fut reçue, s’entendit dire que la priorité était bel et bien donnée à l’éducation et que tout allait bien.

Non! Nous ne rêvons ni les suppressions de postes qui se profilent, ni les suppressions de demi-groupes, ni les abandons de projets faute d’heures en nombre suffisant. Tout cela est bien réel!

Nos revendications n’ont pas changées:
– une hausse des DHG de tous les établissements afin d’assurer des dédoublements et de réduire les effectifs.
– Une baisse du temps de travail devant élèves afin que soit reconnu le travail de suivi et de concertation que les collègues effectuent déjà.
– Une véritable relance de l’Éducation Prioritaire avec des moyens spécifiques qui ne soient pas le produit d’un redéploiement.
– L’élargissement des diverses mesures dont bénéficient certains enseignants (pondération 1,1; primes…) à l’ensemble des personnels.

L’assemblée générale du mardi 18 février appelle en outre les collègues à :
– Se réunir en Assemblée Générale dès la rentrée (lundi 10 mars) dans les établissements afin de mobiliser à nouveau le maximum de collègues
– De convoquer une nouvelle assemblée générale le mardi 11 mars à 17h30 à la bourse du travail pour envisager les suites à donner au mouvement et notamment à construire la grève interprofessionnelle du 18 mars contre l’austérité.

Pour plus de moyens pour l’Éducation!

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Déclaration intersyndicale du mardi 18 février 2014

Signataires : FSU, CGT, SUD Education, SIAES, CNT-SO, FO

L’intersyndicale se félicite de la mobilisation du mardi 18 février et prend acte de l’absence de réponse de l’administration.
La rentrée 2014 ne peut se faire sur les bases actuelles.

L’intersyndicale convient d’une nouvelle réunion unitaire le lundi 10 mars à 17 h 30 dans le local de Solidaires.

Elle appelle les établissements à poursuivre les actions dans lesquelles ils sont engagés.
Elle appelle à réunir des AG de mobilisation à la rentrée des congés d’hiver.

L’intersyndicale appelle à la réussite de la journée d’action de tous les salariés du public et du privé du mardi 18 mars, au cours de laquelle elle veillera à donner une visibilité importante aux questions éducatives.

A Marseille, le 18 février 2014

Soutien : collectif DZ (Des aides pour les écoles) Marseille

Le syndicat Éducation-Recherche 13 de la CNT Solidarité – Ouvrière apporte son soutien au collectif DZ (des aides pour les écoles) :

«Le collectif DZ pour les écoles marseillaises vient de co-produire un manifeste pour les écoles marseillaises, que vous trouverez ci-dessous.

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Education : manque de moyens… appel à la grève le 18 février !

Appel Intersyndicale 13 Appel de l’Assemblée Générale du 10 février :

Tous et toutes en grève le 18 février !
Pour plus de moyens pour l’Education !
14H00 rassemblement devant l’Inspection Académique à Marseille
Assemblée Générale après le rassemblement à la Bourse du Travail

L’Assemblée Générale qui s’est tenue ce lundi 10 février à la Bourse du Travail de Marseille à l’appel d’établissements mobilisés contre la baisse de leur DHG a réuni 43 personnes, avec plus de 20 établissements représentés. Face au mépris du ministre de l’Education nationale, les participants ont montré leur détermination à obtenir de vrais moyens pour l’Education prioritaire et pour l’ensemble des établissements du département. La discussion a montré que, partout, les conséquences des propositions de DHG faites par le rectorat ou la direction académique étaient désastreuses : fermetures de classes entraînant des sur-effectifs, baisse du H/E, taux de HSA en hausse, suppressions de postes et d’heures devant permettre les dédoublements, le soutien…

L’assemblée générale refuse que la rentrée 2014 se fasse dans de telles conditions.

Elle revendique:
♦ une hausse des DHG de tous les établissements afin d’assurer des dédoublements et de réduire les effectifs
♦ Une baisse du temps de travail devant élèves afin que soit reconnu le travail de suivi et de concertation que les collègues effectuent déjà
♦ Une véritable relance de l’Education Prioritaire avec des moyens spécifiques qui ne soient pas le produit d’un redéploiement
♦ L’élargissement des diverses mesures dont bénéficient certains enseignants (pondération 1,1; primes…) à l’ensemble des personnels

L’assemblée générale du lundi 10 février appelle donc les personnels à se réunir dès aujourd’hui dans les établissements afin de préparer la

GREVE du MARDI 18 FEVRIER

Et ce mardi 18 février à :
♦ Se réunir en Assemblée Générale le matin dans les établissements afin de mobiliser le maximum de collègues

♦ Se rassembler à 14H DEVANT LA DIRECTION ACADEMIQUE (Boulevard Charles Nedelec, Marseille)

♦ Se réunir en Assemblée Générale après le rassemblement à la Bourse du Travail (BD C. Nedelec) afin de décider des suites à donner au mouvement

Appel à la grève de l’AG

Marseille Zone d’animation culturelle et touristique : accord et avenant relatif à la dérogation du repos dominical

Nous reproduisons ici, à titre d’information, les accords en vigueur dans la « Zone touristique de Marseille ». Nous défendrons tout.e salarié.e qui se verrait privé.e des « contreparties » prévues au travail dominical même si nous estimons qu’en aucun cas elles ne compensent le préjudice de la perte du dimanche chômé.

Cet accord local de 2011 sur la dérogation au repos du dimanche dans la
zone est une belle arnaque qui n’a profité qu’aux patrons ! Faute d’arrêté d’extension pris par l’État, il n’est pas appliqué dans toutes les enseignes !

La CNT Solidarité Ouvrière reste fermement opposée à la généralisation du travail dominical, que cela soit avec les dispositions issues, comme ici, de la loi Mallié de 2009 ou avec la loi Macron. Il est nécessaire de se regrouper et de se syndiquer pour que notre vie personnelle ne passe plus après les intérêts et profits de nos employeurs !« 

……………………….

Accord interprofessionnel
ZONE D’ANIMATION CULTURELLE ET TOURISTIQUE
(Marseille)

ACCORD DU 2 NOVEMBRE 2011 RELATIF À LA DÉROGATION DU REPOS DOMINICAL :

Accord de novembre 2011 – repos dominical

AVENANT DU 7 JANVIER 2013 À L’ACCORD DU 2 NOVEMBRE 2011 RELATIF À L’OUVERTURE DU DIMANCHE ET À LA DÉROGATION AU REPOS DOMINICAL :

Avenant janvier 2013 – repos dominical

COMMUNIQUÉ DE LA PRÉFECTURE DES BOUCHES-DU-RHÔNE DU 27 JANVIER 2012 AVEC LE PÉRIMÈTRE DE LA ZONE TOURISTIQUE

perimetre_de_la_zone_d_animation_culturelle_et_touristique-4.pdf

Education Prioritaire / DGH : début de mobilisation à Marseille

Le syndicat Education/Recherche 13 de la CNT-Solidarité Ouvrière relaie l’appel suivant. Il invite le plus grand nombre à se rendre à l’Assemblée Générale le lundi 10 février à la Bourse du Travail (salle Allende) à 17h30, 23 Bd Charles Nédélec, à Marseille :

APPEL AG Préparatoire pour une Mobilisation contre les DGH

Enseignants des collèges Belle de Mai, Mallarmé et Rostand, nous avons fait le constat de la baisse conséquente de nos DGH et souhaiterions réagir face à cette situation.
Nos cas sont loin d’être isolés puisque la baisse de la DGH touche un très grand nombre d’établissements : lycées, lycées Pro, collèges, y compris les ECLAIR pourtant « réformés » par Peillon quelques jours avant l’annonce des DGH. Le décalage entre ce qui a été annoncé et la réalité de nos dotations confine au mensonge.

Seuls 100 établissements ECLAIR (rebaptisés REP) sur les 339 sont concernés par la réforme et deviennent des REP+ : il y en a 10 sur 24 dans les Bouches du Rhône. L’ensemble des collèges REP du département perdent 230 heures ! Loin de s’améliorer, les conditions de travail s’aggravent puisque

nous devrons fonctionner à l’identique avec moins d’heures (donc choix à faire entre matières, demi-groupes à faire sauter, etc).
Dans les REP, la revalorisation de 50% de la prime ZEP annoncée par Peillon (soit + 40 euros !) ne sera effective qu’à la rentrée 2015 et il n’y en aura pas dans les lycées.
Concernant les REP+, dont les critères utilisés pour en établir la liste demeurent très flous, il y aura bien une pondération de 1,1 ce qui revient à une décharge de 1h30 de concertation par semaine. Selon les établissements, il s’agira d’HSA ou d’HP.

Largement de quoi réagir et se mobiliser pour d’une part obtenir ce qui a été promis et d’autre part dénoncer ce mensonge claironné sur tous les fronts médiatiques (voir par exemple l’article de Libération ci-dessous).
http://www.liberation.fr/politiques/2014/01/16/education-prioritaire-pas-de-perdant-dans-la-reforme-affirme-peillon_973226

Plusieurs établissements sont déjà entrés en mobilisation dans les académies de Versailles et Créteil.
Des grèves ont eu lieu la semaine dernière et se poursuivent cette semaine.
Il semble donc important voire urgent de nous mobiliser à notre tour et de coordonner nos actions.
Il serait donc extrêmement utile de nous réunir en AG préparatoire.
A l’initiative des enseignants des collèges cités, une date et un lieu ont été fixés pour nous réunir en AG:

Le Lundi 10 février à la Bourse du Travail (salle Allende) à 17h30, 23 Bd Charles Nédélec, 13003

Après-midi rencontre-projection à Marseille : secteur du nettoyage, quelle réalité ? Comment lutter ?

La CNT-Solidarité Ouvrière 13 organise une après-midi autour des luttes dans le secteur du nettoyage.

Rendez-vous au local, 12 rue de l’Evêché à Marseille (2e arrondissement, quartier du Panier), à 16h00.

Quelle réalité ? Comment s’organiser et lutter dans ce secteur ?

Au programme :

– rencontre et discussion avec des représentants du syndicat du Nettoyage de la CNT-Solidarité Ouvrière

– projection du film On a grévé de Denis Gheerbrant
Documentaire, France, 2013, 60 min
Production : Richard Copans, Les Films d’Ici

« Elles s’appellent Oulimata, Mariam, Géraldine, Fatoumata… elles sont une trentaine de femmes de chambre. Pendant un mois, elles vont affronter le deuxième groupe hôtelier d’Europe. Elles n’acceptent plus le salaire à la tâche déguisé, les heures données au patron, le mal de dos qui les casse et le mépris dans lequel elles sont tenues. On a grèvé, c’est le récit d’une première fois, un jaillissement de chants et de danses qui renouent avec une culture séculaire de résistance. La rencontre entre leur force de vie et une stratégie syndicale pertinente va leur permettre de gagner, pour la première fois, un vrai statut de travailleuses. »

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Education / Machine à expulser : communiqué de la section LP La Floride

Communiqué de la section CNT-Solidarité Ouvrière du lycée La Floride de Marseille

Ensemble exigeons la régularisation de Bagrad et de tous les sans-papiers !

Ajourd’hui Bagrad est libre. Mais hier encore il croupissait dans une petite pièce du centre de rétention du Canet. Son crime ? Être un « mauvais pion » dans le système administratif français. Le cas de Bagrad est en effet plus qu’original : il est né en Géorgie d’un père arménien et d’une mère azerbaïdjanaise, il a vécu en Russie, pays où sa famille n’était pas le bienvenu pour fuir en France en tant que demandeur d’asile. Ce droit d’asile refusé, Bagrad vit dans la crainte d’un contrôle policier. C’est donc ce qui s’est passé hier ! Sans la mobilisation des personnels de son lycée (La Floride) et celle du Réseau Education Sans Frontières-Marseille, Bagrad n’aurait sans doute pas été libéré. L’administration française l’aurait peut-être envoyé en Azerbaïdjan, pays dans lequel il n’a jamais vécu !

Si la majorité politique a changé dans notre pays, la machine à traquer et à expulser ne s’est pas enrayée ! Rien n’a changé depuis l’ère Sarkozy, et les coups de mentons sont toujours en direction des plus faibles.

Le 29 janvier 2014

PACA / EnergiesBat : La CNT-Solidarité Ouvrière représentative

La CNT Solidarité Ouvrière a obtenu la représentativité suite aux élections professionnelles organisées, le 15 janvier 2014, au sein de la coopérative de bâtiment Énergies.Bat, basée à Marseille et active sur la région PACA.

Depuis l’automne, cette coopérative a connu une mobilisation de ses salariés protestant contre le licenciement de salariés permanents ou revendiquant le contrôle de la trésorerie, l’accès au sociétariat de la SCOP, le remboursement des frais et achats liés à l’activité de chaque entrepreneur salarié, une aide à la formation, le paiement des salaires dans les temps…!

Fruit de cette lutte collective, les sections syndicales CGT et CNT Solidarité Ouvrière, à l’initiative de l’organisation de ces premières élections dans le groupe Energies.Alternatives, avait décidé de présenter une liste commune. Celle-ci a recueillie l’intégralité des suffrages exprimés, leur permettant d’obtenir un poste de Délégué du Personnel ainsi qu’un DP suppléant. Les deux organisations sont désormais représentatives dans l’entreprise.

Au delà d’un appui syndical aux salariés, les sections syndicales s’engagent à continuer de porter les revendications collectives exprimées depuis l’automne, lutter contre le turn-over incessant des salariés permanents et porter un véritable esprit coopératif et collectif dans l’entreprise.

PACA / Transport : Interview du RSS CNT-Solidarité Ouvrière de la société CarPostal Riviera à Menton

Notre Confédération continue son développement. Nous venons de désigner un RSS (Représentant de section syndicale) au sein de la société CarPostal Riviera à Menton (06). Souhaitons que l’année 2014 permette de confirmer cette tendance et que la CNT-Solidarité ouvrière se renforce, tant géographiquement que dans de nouveaux secteurs professionnels.

Questions à Jean-Antoine, RSS de CarPostal Riviera à Menton

Pourquoi une section syndicale à CarPostal Riviera ?

Pendant des années, les syndicats traditionnels CGT, CFDT, FO… n’ont pas hésité à collaborer avec les directions précédentes, par le biais des groupes actionnaires Transdev, Veolia transport et plus récemment, avec le nouveau groupe CarPostal France, filiale du groupe suisse du même nom.
De plus en plus de salariés, lassés de toutes ces tractations douteuses et magouilles diverses, ont essayé d’enrayer le processus en s’affiliant d’abord au syndicat UST-SUD. L’implantation récente de l’UNSA Transport correspond aussi à cette volonté «  d’aller voir ailleurs ». Mais le parcours plein d’embûches nécessitant une certaine maîtrise, n’a pas permis une véritable unité de toutes et tous sur des bases réellement syndicales.
Délégué syndical et élu mandaté que l’on favorise, à qui on promet un poste à responsabilité, détournent bien entendu le sens même des syndicats. Parmi le personnel de production, le parallèle est vite fait : maîtrise = direction d’où un sentiment de rejet envers certains élus et délégués syndi-caux actuels. Les revendications de la base sont court-circuitées, entraînant un mécontentement et le sentiment d’impuissance de nombre de salariés devant la dégradation de nos conditions de travail et le blocage des salaires. Quelques salariés rencontrés, expriment le souhait d’un autre mode de fonctionnement syndical, indépendant des centrales classiques.
L’implantation d’une section CNT-Solidarité Ouvrière doit correspondre à cette attente tant espérée d’un syndicat re-fusant les compromis et surtout ne signant pas des « chèques en blanc ».

Quels sont les problèmes rencontrés dans l’entreprise ?

La sécurité  est un problème important. Chaque jour les conducteurs doivent s’armer de patience et de finesse. Par exemple, les arrêts de bus constamment pris d’assaut par des voitures particulières en stationnement, imposent ainsi des descentes et montées hors du trottoir en risquant de provoquer la chute d’usagers ou le risque de se faire renverser par un deux roues dépassant par la droite.
La municipalité UMP donne même des consignes à ses agents de ne pas verbaliser les automobilistes. Les routes sont devenues dangereuses par la circulation de plus en plus dense avec des temps de parcours inchangés. Le centre ville n’est qu’un entonnoir où convergent des milliers d’automobilistes et tout cela sous le regard incrédule
de nos notables élus.

La course au profit faisant partie de ce paysage, la nécessité de faire tourner deux bus au lieu d’un n’est certainement pas dans les clous de la CARF (communauté d’agglomération de la Riviera France) et encore moins de la direction qui se défausse en prétextant qu’elle ne décide ni des horaires ni des parcours. Les usagers subissent le mal des transports collectifs (retards, bus en panne…) qui pourtant sont les plus adaptés en milieu urbain et rural.
Les autres problèmes sont liés directement aux conditions de travail, notamment les services en deux vacations d’où des amplitudes élastiques, par-fois de dix à onze heures ; des congés imposés au choix en trompe l’œil, des services où les heures d’attente sont «  rabotées  » et non payées au nom de la loi, au prétexte que le salarié a pu vaquer à ses occupations personnelles !
De petits acquis disparaissent les uns après les autres comme la ristourne sur la vente des tickets qui permettait d’atteindre une vingtaine d’euros en moyenne par mois, un « badge café » à 7€mensuels, les tickets restaurants remplacés par les primes de repas basées sur l’accord collectif du transport urbain, à condition de travailler sur des horaires précis. La prime d’entretien du véhicule ne correspond pas au temps passé pour l’effectuer. Et quelques autres petites tracasseries qui, mises bout à bout nous livreraient bien des «secrets».

Comment comptez-vous vous développer ?

Nous comptons pratiquer un syndicalisme collectif : démocratie interne et solidarité entre nous tous. Les salariés sont encore nombreux à attendre qu’une nouvelle équipe syndicale, plus présente prenne le temps de les écouter car ils connaissent bien leurs besoins. Ils apprécieront l’installation d’une permanence syndicale qui remplira vraiment son rôle de consultation et d’implication des salariés dans les projets les concernant.
Une urgence s’impose : la restauration d’un comité d’entreprise digne de ce nom, car les rafistolages après la démissions de deux des quatre titulaires menace de s’effondrer.
Des priorités s’imposent : veiller à la sécurité et aux conditions de travail de toutes et tous, faire aboutir des revendications à la hauteur de nos aspirations et non pas accepter des NAO (négociations annuelles obligatoires) calculées d’avance. Se faire connaître auprès d’autres entreprises et étendre ce projet à d’autres branches d’activité.
A partir de là, notre développement sera pérenne. D’autres questions, d’autres points viendront s’ajouter à ce pro-gramme peut-être ambitieux mais nécessaire pour redonner au syndicalisme ce souffle manquant, au moins dans l’entreprise et sa vraie mission de lutte contre toute dérive « mafieuse » de pseudo syndicalistes.