Education/Recherche : bulletin d’info fédéral n°1

Au sommaire :

– Édito : il n’est jamais trop tard…
– Éducation Prioritaire, encore un abandon…
– Mercredi 13 !
– Formation au métier d’enseignant : bienvenue à l’école de la précarité
– International : Espagne & Écosse
– Vie de la confédération

Le bulletin à télécharger :

cnt_so_educ_bulletin__dec2013.pdf

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[PACA] Elections professionnelles Coopérative EnergiesBat

Le 15 janvier 2014 seront organisés les élections professionnelles au sein de la coopérative de bâtiment Énergies Bat. Il s’agira là des premières élections organisées au sein du groupe Énergies – Alternatives. Elles désigneront un Délégué du Personnel titulaire et un suppléant. Fruit de plusieurs mois de lutte collective au sein de la coopérative, les sections syndicales CGT et CNT Solidarité Ouvrière y présentent une liste commune.

Extraits de la profession de foi

Pourquoi voter pour les candidats de la liste CGT – CNT Solidarité Ouvrière ?

les syndicats CGT et CNT-SO présentent une liste commune lors de ces élections. Cette liste d’union permettra de représenter l’ensemble des salariés d’Energies Bat et leurs souhaits collectifs exprimés depuis deux mois.

Voici nos engagements pour ce mandat :

– Continuer à porter nos revendications auprès de la direction de l’entreprise qu’ils soient individuels ou collectifs : contrôle de notre trésorerie, sociétariat, remboursement de frais et d’achats, aide à la formation, le paiement des salaires dans les temps…
– Imposer le respect dû aux salariés et lutter contre le turn-over incessant des salariés permanents et ainsi améliorer la gestion des dossiers des salariés-entrepreneurs.
– Porter un véritable esprit coopératif et collectif dans l’entreprise puisque force est de constater que la direction n’a fait aucun effort en ce sens. Imposer et maintenir le dialogue interne.
– Apporter un appui syndical à tous salariés qui le demande.

La CGT et la CNT-SO vous invite à participer massivement à ce vote !

Votez pour la liste CGT-CNT-SO afin de reprendre en main notre coopérative !

Détails pratiques

1er tour : mercredi 15 janvier 2014. Un second tour sera éventuellement organisé le 24 janvier.

– Scrutin, sur le temps de travail des salariés, de 10h à 15h, au 52 avenue la Canebière (Marseille 1er), siège d’Énergies Alternative.
– Vote par correspondance. Les salariés devant voter par correspondance recevront, au plus tard 7 jours avant chaque tour de scrutin, les bulletins de vote et professions de foi des candidats ainsi que des enveloppes de vote et d’expéditions (une notice explicative devra être jointe).

Confédération : Interview de Cyril LAZARO, section syndicale CNT-Solidarité Ouvrière à Disneyland Paris

Cyril LAZARO est représentant de la section syndicale CNT Solidarité Ouvrière à Disneyland Paris


Bonjour Cyril. L’actualité est toujours riche à Disneyland Paris, alors où en est-on après la divulgation du rapport de l’Institut du Travail sur les organisations syndicales de l’entreprise, rapport qui reléguait les représentants syndicaux de l’entreprise au rang d’ « analphabètes », selon les dires de la responsable CFDT de l’entreprise ?

– Cyril. C’est un bien triste constat, mais c’est un constat réaliste. Le faible niveau des organisations syndicales de l’entreprise a été façonné au fil du temps par la Direction de l’entreprise, et l’on pourrait faire fi de ce bilan si les luttes syndicales nécessaires étaient menées avec le cœur et dans l’intérêt des salariés. Malheureusement, le bilan de l’Institut supérieur du Travail mentionne aussi les querelles intestines, le culte du chef, et si l’on rajoute à cela les malversations du Comité d’Entreprise, il est évident que les salariés n’ont plus grand chose à attendre de leurs représentants et de leurs organisations syndicales.

Tu as milité ces dernières années à la CGT, tout d’abord pourquoi, et quel enseignement en tires-tu ?

– Après avoir analysé le fonctionnement de l’entreprise, il me semblait évident que le changement ne pouvait se faire qu’en changeant la représentation CGT de Disney, empêtrée dans le scandale des malversations du Comité d’Entreprise, et dont l’avocat de la CFDT avait déclaré qu’elle était devenue le supplétif de la Direction, ce en quoi il avait parfaitement raison. J’ai donc essayé de changer les choses de l’intérieur, soutenu par de nombreux camarades à l’extérieur que je salue, mais le fonctionnement structurel de la CGT n’a pas permis d’aboutir. Lorsque vous avez une Fédération du Commerce dont dépend le syndicat de Disney qui prend fait et cause en faveur des représentants de Disney (qui sont eux mêmes élus à la Fédération du Commerce), il n’y a pas de possibilité de changement. C’est une façon de verrouiller les choses qui me semble illogique, mais je crois que ce n’est plus le bon sens qui détermine le paysage syndical actuel, et on n’est plus à un non sens près.

Tu as donc décidé de créer la CNT Solidarité Ouvrière à Disneyland Paris…

– Tout à fait. Nous sommes à un an des élections professionnelles dans l’entreprise, et je crois que les salariés sont en droit d’avoir une représentation syndicale plus conforme à leurs intérêts.

Pourquoi penses-tu que la création d’une nouvelle section syndicale puisse changer les choses ?

– Je ne le pense pas, je l’espère, ce qui est très différent. La création de la CNT Solidarité ouvrière va offrir aux salariés de Disneyland Paris la possibilité de se positionner différemment, et de ne pas être dans l’obligation de reconduire une fois de plus les mêmes pour les représenter. La CNT Solidarité Ouvrière a l’avantage de ne porter aucune casserole, de pouvoir se construire sur des bases saines, et de jouer un vrai rôle dans les mois à venir sur le plan des revendications.


Comment la Direction de Disney va-t-elle percevoir la venue de ce nouveau syndicat dans le paysage déjà chargé en termes d’organisations syndicales ?

– La Direction le prendra comme elle veut. Je ne m’attends pas à ce que nous soyons accueillis à bras ouverts. La Direction a pris son rythme de croisière avec des organisations syndicales qui ne sont pas au niveau, la création de la CNT Solidarité Ouvrière ne peut donc que la déranger, mais au-delà du bon vouloir de l’employeur, il y a tout de même l’intérêt des salariés qui reste la priorité, même si nombre d’organisations syndicales de l’entreprise l’ont oublié. La CNT sera là pour le rappeler, et que l’employeur le veuille ou non, il ne pourra pas s’opposer à la création de ce nouveau syndicat dans l’entreprise, surtout dans le climat actuel. Vouloir faire barrage à la création de la CNT Solidarité Ouvrière reviendrait à confirmer que l’employeur entend choisir ses « partenaires sociaux », et vu le bilan de cette collaboration, il vaudrait sans doute mieux ne pas l’étaler une fois de plus devant les tribunaux et la presse.

Que pensent les camarades qui t’accompagnent dans cette aventure ?

– Certains ont déjà eu une expérience syndicale au sein de l’entreprise, d’autres découvrent cet univers, mais ils en ont tous marre de se faire spolier par des accords qui font que depuis une dizaine d’année la régression est constante pour les salariés en termes de flexibilité, de polyvalence, de reconnaissance salariale… Tous les accords vont uniquement dans le sens de l’employeur et nous faisons tous le même constat, sur le terrain les salariés n’en peuvent plus et aspirent à retrouver un équilibre qui leur permette au minimum de pouvoir organiser leur vie familiale sainement. Les changements d’horaires, de shifts, de locations, de jobs, Disney ne respecte plus rien. L’optimisation du temps de travail prônée par l’employeur se transforme peu à peu en esclavage pour les salariés, et ceux qui osent dire non se retrouvent mis au rang des salariés indésirables et sont poussés vers la porte. Cela ne peut plus durer ainsi, et puisque les organisations syndicales peuplées de permanents déconnectés de la réalité du terrain ne disent rien, la CNT Solidarité Ouvrière le dira haut et fort. On verra bien si les salariés adhèreront à ce projet de changement qui vise à leur redonner un droit de parole au sein de l’entreprise.

Cela s’annonce donc très compliqué en apparence…

– Oui et non. Les grands changements surviennent toujours de la volonté d’un petit nombre à le provoquer. Si les salariés retrouvent une petite lueur d’espoir, la Direction de l’entreprise devra en tenir compte. Si tel n’est pas le cas, Disney continuera à mener une politique du tout pour les uns, rien pour les autres.

À titre individuel, qu’est-ce que cela va t’apporter ?

– Du travail supplémentaire. Cela fait des années que je milite et ce ne sera qu’un combat de plus. Les camarades de la CNT Solidarité Ouvrière me semblent très motivés pour m’accompagner dans cette nouvelle lutte, et aujourd’hui, il semble normal que les salariés se tournent vers un syndicalisme pus combatif, plus radical aussi, car en face de nous le patronat ne cesse de grignoter nos acquis, et les grosses structures syndicales ne jouent plus le même rôle qu’auparavant, à croire que le fait qu’il y ait un gouvernement de gauche les inhibe. Il appartient donc aux travailleurs de se tourner vers d’autres formes de militantisme et d’essayer d’apporter de nouvelles solutions à cette « crise » qui est très loin d’être finie puisque toutes les mesures qui sont prises sur le plan national vont nous entraîner pendant des dizaines d’années sur la voie du recul social, et que les mesures qui seront prises demain enfonceront le clou davantage…


Je te remercie Cyril pour ton analyse de la situation sans langue de bois, et bonne chance pour l’avenir.

Nettoyage – Lyon : Grève massive des nettoyeurs du métro et du tramway : déjà des succès et TFN reprend les négociations.

Avec 95% de grévistes le mouvement du 6 décembre, au seul appel de la CNT – Solidarité Ouvrière, est un véritable succès. En effet, les nettoyeurs et nettoyeuses de la société TFN PROPRETE SUD-EST du groupe ATALIAN des lots métro et tramway KEOLIS se mobilisent massivement. Cette grève s’inscrit dans l’action initiée depuis une semaine par le syndicat sur différents sites TFN (CONFLUENCE, BOSCH, KEOLIS…) et dans un contexte de changement de prestataire pour le chantier KEOLIS. Suite à cette semaine d’actions, TFN reprend les négociations et régularise quelques situations.


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Petit résumé de la journée du 6 décembre.

Réunis en assemblée générale, la semaine passée, une trentaine d’agents d’entretien a voté le principe de la grève pour cette journée du 6 décembre.
Vendredi, dès 5h30, à l’heure de la prise de service habituelle, les salariés entrent en action.
Sous leur banderole syndicale rouge et noire, ils parcourent le métro en marquant l’ arrêt sur les différentes stations. Le slogan du jour chanté à tue-tête est incontestablement : « Nettoyage pas esclavage, la vraie saleté c’est la précarité! »

Très présente sur l’ensemble des sociétés de propreté du site KEOLIS, la CNT – Solidarité ouvrière a pris soin de « couvrir » les salariés des autres boites qui rencontrent les mêmes problèmes. Certains salariés débrayent au pied levé.
C’est donc une quarantaine de salariés qui se relaie tout au long de la journée, le taux de grévistes, la nuit, atteint 100% sur les lots TFN.

KEOLIS tentera, avec l’aide de la police, de faire cesser l’occupation du réseau mais c’est peine perdue. La tentative d’intimidation échoue, un piquet de grève est mis en place à la station Saxe-Gambetta avec diffusion massive de tracts à l’attention des usagers.

Vers 10h30, des responsables de KEOLIS arrivent en présence de représentants de la direction de GOM (la société de nettoyage qui récupère le marché TFN au 1er janvier) venus visiter les lots dont elle aura la responsabilité, en début d’année.

Ainsi, ils font connaissance avec leurs futurs salariés et avec la CNT – Solidarité Ouvrière du nettoyage de Rhône-Alpes. C’est L’occasion pour le syndicat de rappeler à KEOLIS ses responsabilités d’entreprise utilisatrice et d’avertir GOM qu’on ne laissera rien passer.
A l’issue de l’entretien, KEOLIS dit faire le nécessaire, avant début janvier, pour la mise en conformité des vestiaires, l’inspection du travail est bien sûr alertée de la situation par le syndicat.
De son côté, GOM rencontrera la CNT – Solidarité Ouvrière pour une réunion mercredi 11 décembre.

Plus tard dans la matinée, alors que les salariés reviennent d’ une manifestation devant le dépôt TCL de Vaulx-en-Velin, TFN FRANCE prend contact avec le syndicat et nous signifie sa volonté (enfin) d’entamer des négociations sérieuses avec les travailleurs et la CNT – Solidarité Ouvrière.

Cette semaine d’action est une réussite dans la mesure où les salariés se coordonnent pour lutter au delà de leur propre chantier, limite habituelle des luttes dans notre secteur d’activité.
Des CDD abusifs dénoncés par le syndicat vont être régularisés, des sanctions infligées à des salariés sont levées. TFN FRANCE entame des négociations et commence à céder sur les droits du syndicat.

Par ailleurs, de nombreux contacts ont été pris avec des salariés de TFN qui souhaitent adhérer au syndicat, rejoindre la lutte et entamer à leur tour des procédures juridiques contre leur patron.
Des syndiqués d’autres organisations nous ont fait part de leur volonté de nous rejoindre, déçus par l’inaction des autres syndicats.

Face à ces premiers pas de la direction de TFN, les travailleurs et leur syndicat CNT – Solidarité Ouvrière marquent une pause en signe de bonne volonté mais restent mobilisés. Notre feuille de route reste d’actualité.

De plus, plusieurs dizaines de procédures juridiques sont ou vont être entamées devant différentes juridictions contre TFN PROPRETE SUD-EST(conseil des prud’hommes, tribunal des affaires de la sécurité sociale et tribunal correctionnel).

La CNT – Solidarité Ouvrière est toujours en contact avec les directions de plusieurs clients de ce prestataire de service afin d’évoquer les pratiques de TFN.

Sans avancée concrète, TFN ne connaîtra aucun répit. Les salariés restent vigilants et le syndicat est d’astreinte sociale pendant les fêtes. Le cas échéant, il n’y aura pas de trêve des confiseurs.

A bon entendeur…

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Nettoyage – Lyon : En Rhône-Alpes, à TFN propreté Sud-est, les salariés se mobilisent et l’action paye…

Les salariés de TFN PROPRETE SUD EST, du groupe ATALIAN, se mobilisent. Les raisons du ras-le-bol sont nombreuses : contrats de travail précaires, salaires de misère, conditions de travail d’un autre âge, droits syndicaux et sociaux bafoués, dignité piétinée, mépris de l’encadrement.

Cette société aux mains d’un patronat « de combat » a bâti son empire par une politique commerciale agressive et un management qui l’est tout autant. Cette gestion autoritaire des « ressources humaines » a des répercussions désastreuses sur l’état de santé des agents de nettoyage.

TFN ne respecte ni ses salariés, ni le syndicat CNT – Solidarité Ouvrière. En effet, malgré la condamnation de la société par le tribunal d’instance de VILLEURBANNE, TFN refuse de communiquer la liste des différents chantiers de l’entreprise et ne met pas à disposition du syndicat les panneaux d’affichage obligatoires.
Non, TFN PROPRETE SUD-EST et le groupe ATALIAN ne sont pas au dessus des lois et les travailleurs comptent bien leur faire comprendre.


Récit d’une semaine d’actions syndicales payantes

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Samedi 30 novembre

Samedi après midi, une quinzaine de membres du syndicat du nettoyage CNT – Solidarité Ouvrière a manifesté dans le centre commercial Confluence pour rappeler TFN – PROPRETE SUD EST à ses engagements pris à l’issue de la grève du 19 septembre dernier.

Les manifestants ont été reçus par la direction d’UNIBAIL (gérant du centre commercial) qui a pu entendre les salariés évoquer les pratiques honteuses de la société assurant le nettoyage en sous-traitance et se faire rappeler à ses responsabilités de donneur d’ordre. Il faut savoir que TFN avait décidé, afin de punir une salariée, de la faire travailler dehors en plein froid hivernal sans gants, bonnet ni écharpe…
Ces pratiques inhumaines et d’un autre âge n’avait qu’un seul objectif faire craquer cette salariée qui avait fait grève et dissuader les autres de revendiquer pour leurs droits.

– Suite à cette action TFN prend enfin en charge l’entretien des tenues de travail, arrête les sanctions contre la salariée et effectuera les rappels de salaires manquants.
– Cependant, le syndicat poursuit ses recours aux prud’hommes et au pénal pour les préjudices subis et reste vigilant quant à l’application de ces mesures.

Lundi 2 décembre

Lundi soir, le syndicat remettait le couvert avec cette fois 25 personnes qui manifestaient devant l’usine BOSH à VENISSIEUX, aux cris de « TFN, exploite et licencie ! Ça suffit ! » .
En effet, fidèle à ses méthodes autoritaires TFN avait licencié un salarié, quelques semaines auparavant. Contestant le fond et la forme de cette sanction , une procédure aux prud’hommes est engagée.
– Après 20 minutes de rassemblement et de diffusion de tracts avec le soutien de la section CGT de l’usine, la direction nous recevait et nous avons pu évoquer avec eux le « dossier » TFN. Par ailleurs, comme pour le site confluence, notre représentant de la section syndical n’a pu que constater l’absence de panneau d’expression pour la CNT – Solidarité Ouvrière.

– Suite à cette action, un panneau va être mis en place et notre RSS a reçu son autorisation de circuler sur les chantiers.

Mercredi 4 Décembre

Enfin, mercredi, 30 salariés de TFN ont manifesté devant le siège de KEOLIS aux cris de : « Nettoyeurs en colère, il y en a marre de la galère ! ».
Suite au refus de la société de nous recevoir, les camarades ont investi les lieux.
– Après nous avoir envoyé la sécurité dans un premier temps, finalement, un responsable de KEOLIS est venu nous rencontrer. Le syndicat demande des négociations tripartites dans un contexte de changement de prestataire.


Les travailleurs comptent bien faire respecter leurs droits.
C’est pourquoi nous appelons à la grève sur les sites KEOLIS ce vendredi 6 décembre.

N’hésitez pas a venir nous soutenir dans notre action.
Nous demandons l’ouverture de négociations tripartites sur ces points :

– fin du harcèlement et respect de notre dignité ;
– application de la convention « manuferro » (13e mois) ;
– embauche de tous les CDD en CDI ;
– arrêt des surcharges et diminution des cadences de travail ;
– augmentation des salaires par évolution sur la grille de qualification ;
– prise en charge de l’entretien de la tenue de travail ;
– temps d’habillage et de déshabillage sur le temps de travail ;
– deux jours de repos consécutifs ;
– pause : maintien de la pause de 20 minutes par jour ;
– respect des fiches de poste et des qualifications ;
– attribution d’un local vestiaire avec armoires fermant à clef ;
– remplacement des salariés absents et maintien de l’effectif et du volume horaire sur le site ;
– fourniture régulière des produits et équipements performants pour exécuter correctement le travail ;
– prime de risque ;
– Respect du calendrier des interventions des équipes spécifiques afin d’éviter les surcharges pour les autres équipes.

Nettoyage : Française de services, ce n’est pas du luxe pour les salariés !

La liberté syndicale est une denrée rare pour les salariés de Française de services, société de nettoyage sous-traitante !
Les salariés de la sous-traitance subissent des conditions de travail d’un autre âge.

Cela doit changer, comme pour les salariés de Française de services de l’HYATT Paris Vendôme qui viennent de l’obtenir :

– une prime de fin d’année égale à un 13emois,
– des tickets restaurant,
– pas de contrat inférieur à 130 h par mois et 6 h par jour,
– l’augmentation des classifications en catégorie B de la grille conventionnelle et aucun coefficient inférieur à AS2B,
– la suppression de la clause de mobilité,
– une prime de site de 2% de la rémunération mensuelle,
– une prime d’assiduité de 1% de la rémunération brute annuelle.

Ce qui a été possible à l’hôtel HYATT Paris Vendôme est possible ailleurs !

Les salariés de Française de services de n’importe quel hôtel doivent bénéficier des mêmes conditions que ceux travaillant sur l’HYATT Paris Vendôme.

Française de services doit ouvrir rapidement des négociations avec les salariés et le Syndicat CNT Solidarité ouvrière.

SEULE L’ACTION PAIE !

Téléchargez notre tract :
cnt-so-13-nettoyage-francaise_de_service.pdf

Éducation : collège Rosa Parks (Marseille, 15e), mobilisation pour un collège à taille humaine

Rosa Parks (15°) : mobilisation pour un collège à taille humaine

Les enseignant-e-s du collège Rosa Parks, établissement ECLAIR* du 15° arrondissement, étaient majoritairement en grève le mardi 19 novembre, revendiquant le maintien des effectifs du collège en dessous du seuil des 500 élèves.

Cette barre des 500 élèves, correspond aux capacités maximum d’accueil, de cet établissement neuf, ouvert en 2011. Avec une augmentation constante du nombre de classes amorcée depuis trois ans, les effectifs devraient pourtant dépasser les 550 élèves d’ici 2015, si rien n’est fait !
Cela pose de nombreux problèmes  : gestion des salles et des emplois du temps, allant jusqu’à remettre en cause des dispositifs pédagogiques faute de place ; qualité globale de l’accueil et du suivi des élèves; conditions de sécurité.

Ce mouvement visait à mettre devant leurs responsabilités, les deux autorités de tutelle, Inspection d’Académie, qui avait reçu une délégation des personnels en octobre, et Conseil Général, qui recevait les personnels le lendemain. Il s’agissait d’éviter un renvoi réciproque des responsabilités afin que des engagements fermes soient pris pour réguler cette progression des effectifs et mieux répartir ces élèves sur les établissements du secteur, notamment en corrigeant la carte scolaire et en encadrant plus le jeu des dérogations.

Il semble que cette direction soit enfin prise, en supprimant une classe de sixième, ce qui régulerait cette montée en charge des effectifs. Les personnels resterons mobilisés et vigilants pour que ces engagements soient tenus dans le cadre de la préparation de la rentrée 2014-2015.

Section Rosa Parks de la CNT-SO Éducation-Recherche 13

* ECLAIR : Écoles, collèges et lycées pour l’ambition et la réussite, label de l’Éducation Prioritaire

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Premier Congrès confédéral – Motion d’orientation

Le premier Congrès de la CNT-Solidarité ouvrière s’est tenu du 1er au 3 novembre 2013 en Ariège.

Après avoir discuté et adopté la motion d’orientation et les statuts de notre Confédération, le Congrès a examiné les axes de développement.
Priorité est donnée aux secteurs les plus précarisés : bâtiment, nettoyage, restauration.
Toutefois, notre organisation entend être présente dans tous les secteurs professionnels : éducation, santé, social, communication, industrie.

Enfin, la CNT-Solidarité ouvrière souhaite favoriser la formation des militants, dans le cadre d’une convention avec l’association Culture et Liberté.


Motion orientation. Congrès confédéral du 1er novembre 2013

1 Situation économique, sociale et syndicale en France et dans le monde.

A – La situation en France ne peut être isolée du contexte mondial qui voit l’économie capitaliste aux prises avec une nouvelle crise.
Si du fait de sa puissance économique, la France semble pour l’instant échapper au sort de la Grèce ou de l’Espagne qui connaissent un chômage record et une baisse importante de leur niveau de vie, il est probable que l’Italie, la France, l’Allemagne et le Royaume Uni ne pourront échapper longtemps aux conséquences de cette crise.
La financiarisation de l’économie apparaît comme une fuite en avant, comme une série de traites tirées sur l’avenir, tandis que tous les jours se multiplient les attaques contre les acquis sociaux et la part du salaire dans la richesse produite. Déclinée différemment suivant les pays, cette situation se retrouve pourtant partout dans le monde.

B- Face à cette restructuration du capitalisme et aux attaques menées contre les prolétaires, La fausse contestation se déploie également partout, mais là aussi se décline différemment selon les pays. En Europe, on assiste une propagande effrénée en faveur de l’intervention de l’État, censé être le garant de l’intérêt général face aux intérêts privés. Le rappel incessant des soi-disant « trente glorieuses » et des bienfaits de l’État providence démontre un manque cruel de réflexion et d’invention en matière économique. Pendant ce temps, une partie croissante de la population, certes de manière encore marginale, développe des projets autogestionnaires, coopératifs, démocratiques et écologiques en matière de production, de consommation, d’échange et de vie sociale.

Dans les pays dits « émergents » ou les pays les plus pauvres de la planète, là où les confrontations sociales sont souvent plus dures, la répression plus féroce, de nombreuses initiatives et expériences tentent de trouver là aussi des chemins alternatifs au capitalisme. Pour pallier aux manques du système économique en place, les travailleurs expérimentent directement aussi sur des bases autogestionnaires, coopératives et de démocratie directe au travers de récupération d’usine, de cantine ou bibliothèques populaires, de communes libres…

C- Du côté de la CNT Solidarité Ouvrière, les buts que nous nous sommes assignés demeurent inchangés : défense au quotidien des travailleurs et des chômeurs, luttes pour le salaire et les conditions de travail, préparant une transformation sociale globale. Cette transformation sociale ne s’accomplira que par la suppression du salariat, par la collectivisation des moyens de production, de répartition, d’échange et de consommation, et le remplacement de l’État par un organisme géré à la base par l’ensemble de la société.

En revanche, s’il est indispensable de poursuivre notre reconstruction, de rebâtir des syndicats dignes de ce nom, il est tout aussi indispensable de réfléchir à notre mode d’intervention et d’expérimenter peut-être d’autres modes d’action si nous ne voulons pas continuer jouer les utilités syndicales et politiques.

L’important est de construire des réseaux de luttes à la base (sur l’emploi, l’environnement, la culture, etc.) anticapitalistes, contrôlant les délégués. Il est vital de recréer des liens, des collectifs au-delà des étiquettes idéologiques, des préjugés sectaires, et sur des pratiques libertaires réelles, d’écoute, de dialogue, de respect et de décisions prises en commun.

2- L’accord du 11 janvier 2013

L’accord signé le 11 janvier 2013 par le Medef et certaines organisations syndicales s’inscrit dans le mouvement idéologique d’une primauté de l’économique sur l’humain.
Il vise avant tout, à rendre l’économie française concurrente avec celle des pays émergents.
La seule variable d’ajustement possible reste le niveau des droits des salariés.
L’Accord vise donc avant tout à faciliter ou permettre aux entreprises d’adapter leurs effectifs au moindre coût et réduire les droits des salariés.
Contrats à duré déterminée, temps partiel, contrats de mission ou d’usage sont privilégiés.
Dans le même temps, les droits individuels des salariés sont réduits : réduction du délai de prescription pour saisir les conseils de prud’hommes afin d’obtenir réparation d’un préjudice (rappel de salaires, contestation d’un licenciement).
Plus grave encore, cet accord remet en cause la possibilité, tant pour les salariés que pour une organisation syndicale de contester un plan social et d’en obtenir l’annulation devant le TGI.
La loi de transcription de cet accord dans le Code du travail n’a pas modifié l’équilibre général de ce texte.
Que le Medef ait pu trouver des syndicats, dont la CFDT, pour signer un tel accord traduit surtout une nouvelle victoire idéologique du patronat qui réussit à imposer ses logiques à certains représentants des salariés.
C’est dans ce contexte que la place et les orientations de la CNT – Solidarité ouvrière se définissent.

3- La CNT Solidarité ouvrière et ses moyens d’action

La tradition du syndicalisme révolutionnaire a depuis longtemps placé l’outil de la grève générale au centre de ses moyens d’action, à la fois comme processus moteur d’un rassemblement des prolétaires mais également comme dispositif de perturbation pour contrer les intérêts des patrons.
Si ce moyen d’action doit toujours être considéré comme un moyen privilégié, les multiples modifications juridiques du droit du travail en faveur des patrons et la transformation radicale de la société dans les pays dits développés (d’une société ouvrière à une société tertiaire, d’une société manufacturière à une société de services) nous obligent à repenser en profondeur les méthodes d’action directe dont doit disposer le syndicat. Parce que l’impact et l’efficacité de la grève générale sont aujourd’hui mis à mal, il est nécessaire de réinventer les méthodes, les moyens, les outils de l’action directe afin de renverser de nouveau les rapports de force qui nous opposent au patronat.
Cette réinvention doit se faire autant du point de vue du collectif (un ensemble de salariés d’une même branche, d’une même entreprise, ou d’un même lieu de travail comme un chantier du bâtiment ou un centre commercial, etc.) que du point de vue individuel (un salarié isolé, seul face à son patron). Pour cela, il faut notamment diversifier les moyens d’action pour rompre avec les habitudes syndicales, habitudes que les patrons ont depuis longtemps appris à déjouer. Une utilisation offensive et coordonnée du recours au juridique peut constituer une arme pour les salariés et les syndicats.
Face notamment à la multiplication des contrats précaires qui freine toute forme de lutte collective, le syndicat doit apprendre à surpasser ces contraintes par de nouvelles formes d’action telles que le boycottage ou le sabotage, tout en considérant les limites techniques et juridiques de tels procédés. L’excès de zèle, le perfectionnisme, la volonté excessive de bien exécuter son travail sont autant de manières de ralentir ou d’entamer la rentabilité d’un salarié.
Il faut en outre adapter ces moyens d’action au contexte et à la nature du travail. Intervenir dans une usine, dans des bureaux, dans une institution publique sont autant de cas par cas qui appellent des solutions différentes.
Ces moyens d’action doivent non seulement menacer les intérêts patronaux mais également surprendre et déstabiliser les rapports hiérarchiques.
Dans ce cadre les syndicats de la CNT – Solidarité ouvrière se fixent comme objectifs :

− de favoriser une actualisation des fondements du syndicalisme révolutionnaire et de l’ anarcho-syndicalisme, en phase avec les réalités concrètes du monde du travail et de nos projet de vie ;
− de « réinventer »l’action directe des travailleurs, c’est-à-dire l’action collective décidée par les travailleurs eux-mêmes ;
− de réinscrire dans les pratiques du mouvement social, des modes d’action historiques du syndicalisme, tels que boycottage et sabotage.
− de participer à la construction d’une culture propre au mouvement social dans sa diversité.

Consciente de ne pas détenir à elle seule une « vérité absolue », la CNT Solidarité ouvrière entend favoriser les convergences avec les autres forces du mouvement syndical et social, sans sectarisme et dans le respect de chacun.
Elle réaffirme son attachement à l’unité à la base, sur le fondement de la démocratie directe que constituent les assemblées générales.

4- Pour un syndicalisme global

Il est indispensable pour notre syndicalisme d’élargir les approches révolutionnaires aux grands thèmes qui traversent la vie en société.
L’anarcho-syndicalisme et le syndicalisme révolutionnaire se doivent de développer leurs réflexions sur les grandes préoccupations sociétales actuelles : l’écologie, l’urbanisme, l’éducation, le consumérisme, la santé, le chômage, le racisme, le sexisme ou encore la lutte contre toute forme de dictature.

International : Un syndicaliste de Nestlé assassiné en Colombie

– Communique de presse de MultiWatch –

La semaine passée, des travailleurs de Nestlé en Colombie ont commencé une grève de la faim pour pousser la multinationale à entrer en discussion avec le syndicat Sinaltrainal.

Depuis plusieurs mois, Nestlé refuse de dialoguer avec Sinaltrainal. Au lieu de chercher une solution au conflit, Nestlé aggrave la situation en lançant des diffamations dangereuses contre le syndicat. Le samedi 9 novembre passé, un syndicaliste a été assassiné.
Le samedi 9 novembre, Oscar López Triviño a été assassiné par quatre coups de feu. Il travaillait depuis 25 ans dans la fabrique de Nestlé à Bugalagrande, en Colombie. Le jour avant, le syndicat Sinaltrainal avait reçu des menaces de mort à travers des messages envoyés aux téléphones portables des travailleurs qui disaient :
« Guérilleros fils de putes si vous continuez d’embêter la Nestlé il n’y aura plus de pardon. Nous allons vous à couper en morceaux. Mort aux communistes de Sinaltrainal ». La menace est signée par le groupe paramilitaire « Los Urabeños ».
Quelques jours avant, quatre syndicalistes de Sinaltrainal avaient commencé une grève de la faim devant la fabrique de Nestlé à Bugalagrande. Les travailleurs avaient recours à cette forme de protestation dans le cadre d’un conflit du travail qui existe depuis longtemps. Nestlé a interrompu le dialogue de manière unilatérale il y a plusieurs mois. L’entreprise, en plus, a augmenté la pression envers le syndicat Sinaltrainal avec des actions comme celle de pousser les nouveaux travailleurs à faire partie de Sintraimagra, le syndicat concurrent qui est proche de la direction de l’entreprise. Ces mesures ont pour objectif d’affaiblir Sinaltrainal et violent les droits syndicaux.
Au lieu de chercher une solution au conflit, la multinationale alimentaire l’a aggravé encore plus à la fin du mois d’octobre, avec un communiqué signé par le président de Nestlé-Colombie Manuel Andrés Kornprobst, qui accusait injustement Sinaltrainal d’appeler à commettre des actes de violence et de sabotage. Ce genre d’accusation, dans le contexte colombien, sont très dangereuses et transforment les syndicalistes en cibles des paramilitaires. Dans le passé, 14 travailleurs de Nestlé ont été assassinés, alors que d’autres ont été victimes d’attentats ou ont dû quitter la région suite à des menaces. Avec l’assassinat d’Oscar López, le nombre de syndicalistes de Nestlé assassinés se monte maintenant à 15.
Après le début de la grève de la faim, la semaine passée, l’organisation de défense des droits humains MultiWatch a écrit une lettre ouverte à Paul Bulcke, CEO de Nestlé, en exigeant que Nestlé entre en immédiatement dialogue avec Sinaltrainal et fasse le nécessaire pour protéger la vie et l’intégrité des syndicalistes menacés et leur famille. L’organisation suisse exige de Nestlé-Colombie qu’elle cesse de délégitimer et de diffamer Sinaltrainal et qu’elle respecte entièrement la convention signée avec le syndicat. De plus, un groupe de vingt – 20 – parlementaires suisses ont adressé une lettre à M. Bulcke, appuyant les demandes de MultiWatch et demandant une rencontré urgente avec Nestlé.
Dans sa réponse à MultiWatch, Nestlé n’a pas répondu aux demandes urgentes mais s’est limitée à faire des déclarations qui donnent une bonne image de l’entreprise. Nestlé a bloqué les lettres de protestation électroniques qui lui sont envoyées, faisant que celles-ci, depuis quelques jours, n’arrive plus à Nestlé mais sont renvoyées à leur destinataire.
MultiWatch proteste énergiquement contre ce comportement de Nestlé. La multinationale est responsable de garantir que toutes ces fabriques respectent les droits syndicaux. Si le chef d’une filiale fait des déclarations qui peuvent mettre en danger la vie des syndicalistes, la maison mère doit intervenir et assurer la sécurité et l’intégrité physique des syndicalistes et de leur famille. Nous exigeons à nouveau que Nestlé intervienne immédiatement et trouve une solution d’accord mutuel dans ce conflit de travail. La maison mère doit prendre ses distances des diffamations qui mettent en danger la vie de ses travailleurs. Nestlé doit garantir qu’il n’y ait pas d’autres menaces, actes de violence ou assassinat de syndicalistes. Elle doit faire cesser les mesures antisyndicales contre Sinaltrainal et respecter entièrement la convention signée. Il est également nécessaire qu’une enquête indépendante et complète soit réalisée sur les menaces contre les travailleurs et les travailleuses et sur l’assassinat d’Oscar López Triviño.

MultiWatch, 10 novembre 2013

International : À Madrid, grève illimitée dans les services du nettoiement et des espaces verts.

Depuis le 5 novembre 2013, les ouvriers du nettoiement et de l’entretien des espaces verts de Madrid sont en grève.

Le 1er août, la mairie de Madrid a annoncé vouloir économiser 10% sur le budget alloué à ces postes, mais les cinq entreprises concessionnaires du marché, voyant là une façon supplémentaire d’augmenter leurs profits ont décidé d’aller au-delà. C’est ainsi que trois d’entre elles ont décidé de procéder à 1144 licenciements sur les 6000 ouvriers travaillant dans ce secteur et obtenir ainsi une baisse de 43% de la masse salariale. Comme si cela ne suffisait pas, ces entreprises entendent également imposer le passage à 40h de travail hebdomadaires (au lieu de 35h), baisser les salaires de 40% , supprimer un certain nombre d’avantages acquis (par exemple rogner sur les congés payés), travailler les fins de semaine et les jours feriés, etc
Dans ces entreprises, les salaires les plus élevés ne dépassent pas 1000 euros mensuels et la plus grande partie se situe dans une fourchette comprise entre 700 et 900 euros. Les ouvriers font valoir que la plupart d’entre eux sont peu qualifiés et qu’en cas de licenciement, il leur serait extrêmement difficile de retrouver un travail.
Au cours des négociations, infructueuses, avec la mairie de Madrid, celle-ci a reconnu qu’avec mille ouvriers en moins, les tâches actuelles ne pourraient être effectuées.

Heureusement, 75 à 80% des ouvriers sont syndiqués et après de longues discussions, pas toujours faciles, les trois syndicats CGT, UGT et CCOO ont fini par se mettre d’accord sur le principe d’une grève illimitée.
Dans un pays très durement touché par la crise, où se multiplient licenciements massifs, baisses brutales des salaires et coupes sombres dans les budgets des services publics, la grève des ouvriers du nettoiement et des espaces verts de Madrid témoigne d’une belle résistance aux diktats du capital. Longtemps étouffé par le fascisme et la collaboration de classe des syndicats institutionnels, le syndicalisme révolutionnaire de la CGT d’Espagne ouvre la voie à d’autres espoirs.

La CNT Solidarité Ouvrière apporte son soutien à la lutte de ses camarades de Madrid et répondra à toutes les demandes de solidarité qu’ils lui feront parvenir.

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