Le gouvernement présente un nouveau projet de loi sur l’immigration. Un collectif d’associations et de syndicats s’y oppose dans cet appel, car cette réforme priverait encore plus de droits les personnes étrangères en France. La CNT-SO est signataire de l’appel unitaire contre le nouveau projet de loi sur l’immigration porté par Darmanin.
Samedi 04 mars. Mobilisations partout en France contre la loi Darmanin :
- Paris : 14h Château Rouge
- Bordeaux : 14h, place de la Victoire, marche contre la loi Darmanin
- Chartres : 15h Place Jean Moulin
- Marseille : AG publique
- Nancy : 12h30 Préfecture
- Perpignan : 15h Place de la République
- Rennes : 11h, place de la mairie
- Saint-Nazaire : 11h place des Droits de l’Homme
- Sète : 14h30 devant le CRA
- Albi : à 9h30, réunion publique contre la loi Darmanin, place Fernand Pelloutier
- Nantes : à 14h – Rassemblement contre la loi Darmanin puis Réunion Débat, Esplanade Droits de l’Homme
- Périgueux : à 11h, manifestation contre la loi Darmanin, place André Maurois
- Petit-Quevilly : à 14h, fête de la diversité et de l’égalité, Astrolabe
- Angers : à 14h30, manifestation contre la loi Darmanin, place du Ralliement
- Caen : à 14h30, manifestation contre la loi Darmanin, Centre d’hébergement d’urgence
Appel contre l’immigration jetable et pour une politique migratoire d’accueil
Le nouveau projet de loi asile et immigration du gouvernement conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des personnes migrantes. Il a pour objectif de graver dans le marbre et de radicaliser les pratiques préfectorales arbitraires et répressives : systématisation des obligations de quitter le territoire français (OQTF) et des interdictions de retour sur le territoire français (IRTF), dans la suite des instructions déjà prises pour augmenter les assignations à résidence et le nombre de centre et locaux de rétention administrative.
Le projet s’inscrit délibérément dans une vision utilitariste et répressive dont témoigne l’obsession des expulsions et l’inscription des sans-papiers au fichier des personnes recherchées. Les personnes migrantes sont déshumanisées et considérées uniquement comme de la main d’œuvre potentielle, qui n’a droit qu’à des propositions de régularisations précaires, limitées aux métiers dits “en tension”.
Alors que la dématérialisation prive de l’accès au séjour de nombreux personnes étrangères, le droit du séjour et le droit d’asile vont être encore plus restreints. Le projet prévoit des moyens pour empêcher d’accéder ou de rester sur le territoire, au lieu de les utiliser pour accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique…
Les droits sont de plus en plus bafoués
Les droits protégés par les conventions internationales sont de plus en plus bafoués (asile, droit de vivre en famille, accueil des femmes et des personnes LGBTIA+ victimes de violences…) y compris ceux des enfants (enfermement, non-respect de la présomption de minorité, séparation des parents…). Les droits des personnes étrangères sont de plus en plus précarisés.
Nous appelons à nous mobiliser contre cette réforme qui, si elle était adoptée, accentuerait encore le fait que les personnes étrangères en France sont considérées comme une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée à l’arbitraire du patronat, de l’administration et du pouvoir.
Il est de la responsabilité de nos organisations, associations, collectifs et syndicats de réagir. Nous appelons à la mobilisation la plus large possible sur tout le territoire dans les prochaines semaines. Nous appelons à la mobilisation devant toutes les préfectures le 1er février, et durant le mois de février devant les centres de rétention administrative. Nous préparons une mobilisation nationale début mars.