Le 28 avril et après, le combat continue contre la loi Travail ! Grève Générale !

La CNT Solidarité Ouvrière 13 appelle à poursuivre la mobilisation syndicale et populaire initiée depuis près de deux mois contre la loi Travail. Ni amendable ni négociable, ce projet de loi doit être retiré !

Nos droits ne sont pas tombés du ciel mais sont le fruit des combats ouvriers et syndicaux de nos aînés. Aujourd’hui aussi, c’est en portant un coup économique au patronat avec un mouvement de grève générale le plus large possible que nous ferons plier le gouvernement. C’est dans cette optique que la CNT Solidarité Ouvrière appelle à se mobiliser massivement le 28 avril et le 01er mai.

Ensemble : construisons une grève interprofessionnelle qui pourra remettre à plat la question du Travail et des droits des travailleurs.euses ! Organisons-là sur nos lieux de travail et de vie.

Nous vous donnons RDV dans la grève et les manifestations :

– Jeudi 28 avril : 10h30 au Vieux-port
– Dimanche 01er mai : 10h au Vieux-port

A télécharger :
le tract d’appel de la CNT SO 13 (attention le point de départ de la manifestation du 01er mai a bien changé, c’est au Vieux-port).
– L’affichette avec les RDVs de manifestation pour le 28/04 et le 01/05.

UD CNT – Solidarité Ouvrière 13

Loi Travail : on bloque tout !

Appel unitaire « ON BLOQUE TOUT »

Nous sommes désormais 1200 syndicalistes et plus de 60 structures syndicales en tant que telles à avoir signé l’appel « On Bloque Tout » !

Que ce soit dans la rue, aux côtés des lycéen.ne.s et étudiant.e.s mobilisé.e.s (la Coordination nationale étudiante appelle à des journées de mobilisation les 14 et 20 avril), dans les « nuits debout » auxquelles nous participons selon les endroits… et bien sûr dans nos syndicats, dans nos entreprises et services, pour préparer la grande grève du 28 avril, continuons de diffuser et faire connaître l’appel « On Bloque Tout ! » (téléchargeable ici).

Enfin, des affichettes ont également été réalisées pour vos manifs, panneaux syndicaux, etc. Elles sont en ligne au format PDF sur le site.

Le Collectif d’animation de On Bloque Tout.

une_bretagne_info_on_bloque_tout_appel_nantes.jpg

ON BLOQUE TOUT L’appel des syndicalistes contre la loi « Travail »

Nous relayons cet appel lancé par des militants de différentes organisations syndicales.

Le projet de loi El Khomri est une insulte au monde du travail. Rarement l’attaque aura été aussi grave. Avec l’inversion de la hiérarchie des normes qui permet aux accords locaux au rabais, obtenus sous la pression, de se substituer aux accords de branche ; en lançant l’offensive contre l’outil syndical avec la promotion des référendums-bidons en entreprise ; en organisant et généralisant la précarité, la flexibilité et en facilitant les licenciements, c’est une dégradation majeure du temps et des conditions de travail de millions de salarié.e.s que prépare activement le gouvernement.

À nous de nous préparer tout aussi activement à l’en empêcher ! Tout ce que mérite un tel projet c’est une riposte déterminée et massive des travailleuses, des travailleurs et de la jeunesse. Et pour cela, c’est le blocage de l’économie qui est à l’ordre du jour.

Le 9 mars, nous étions des centaines de milliers à battre le pavé. Pour nombre de salarié.e.s qui composaient la majorité des cortèges, la grève s’imposait. Et depuis le 17 mars, journée nationale de mobilisation appelée par les organisations de jeunesse, des dates de grève dans différents secteurs professionnels sont annoncées ; le 24 mars, nouvelle journée de mobilisation, le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres, avec sans doute quelques effets d’annonces destinés à faire croire que la copie a été revue : nous le disons tout net, le projet de loi n’est ni amendable, ni négociable et seul son retrait, total, s’impose.

Enfin le 31 mars, la grève interprofessionnelle est à l’ordre du jour. Cette grève doit être activement préparée et nous pouvons profiter pour ça du calendrier d’action qui se dessine jusque-là pour renforcer la mobilisation. La seule manière de gagner et de faire plier le gouvernement, c’est de bloquer l’économie. Les travailleurs et les travailleuses doivent en effet prendre leurs affaires en mains dans cette lutte et ne doivent pas s’en remettre à des politiciens ou politiciennes qui n’ont que les élections de 2017 en vue. Et pour bloquer l’économie, ce qu’il faut c’est d’abord réussir la grève du 31 mars et préparer sa généralisation et sa reconduction partout où c’est possible dans les jours et semaines qui suivront !

Alors nous obtiendrons le retrait du projet de loi El Khomri. Alors nous pourrons préparer la contre-offensive, NOTRE contre-offensive en popularisant des revendications qui permettent de rassembler, sur lesquelles les équipes syndicales pourraient s’engager ensemble, à la base et dans l’unité. La réduction du temps de travail à 32 heures par semaine, sans réduction de salaires, ni flexibilité, sans arnaque à la clef comme l’ont été dans de nombreux secteurs les « 35 heures-Aubry », voilà par exemple ce qu’il est urgent de mettre en avant pour contrer les dégradations des conditions de travail et imposer des créations d’emplois.

Tout cela, nous nous engageons à le mettre en débat auprès de nos collègues, dans nos structures syndicales, dans les intersyndicales auxquelles nous participons. Nous sommes certain.e.s que ces préoccupations, nombreuses et nombreux sont les syndicalistes qui les partagent. Quelles que soient les appartenances syndicales, nous les appelons à rejoindre cet appel, à en proposer la signature à leur structure syndicale et à mutualiser les informations sur la mobilisation sur le blog lié à cet appel. C’est toutes et tous ensemble qu’on va lutter, c’est toutes et tous ensemble qu’on va gagner !

Signez l’appel ! Syndicalistes, rejoignez-nous ! Signez l’appel : « On bloque tout »

Les 100 premier-e-s signataires : Christian Agon (CGT IBM), Eric Amy (CNT Boulanger Hénin Beaumont), Sylvain Apostolo (syndicaliste Confédération Paysanne), Enaut Aramendi (LAB), François-Xavier Arouls (Solidaires Groupe RATP), Christine Avenel (CGT Territoriaux Saint-Brieuc), Dominique Bacha (SUD/Sifp Territoriaux du Gard), William Battault (CGT Cheminots Malesherbes), Jérémy Berthuin-Uhl (Solidaires Gard), Claire Bidon (Solidaires étudiant-e-s Paris 8), Dominique Blanch (Snes-FSU Aude), Dominique Blivet (SUD Rural Territoires), Nathalie Bonnet (Fédération SUD-Rail), Antoine Boulangé (CGT enseignement privé Créteil), Cindy Briguet (CNT Santé-Social CT Lorraine), Martial Chappet (Solidaires Paris), Audrey Sachet (CGT RATP), Nara Cladera (UL Solidaires Comminges), Marie-Anne Clément (CGT éduc’action Loir-et-Cher), Philippe Colon (CNT garages Renault groupe GGBA), Quentin Dauphiné (FSU), Cybèle David (SUD éducation Seine-Saint-Denis), Stéphane Degl’innocenti (SUD hôpitaux de Saint-Denis), Laurent Degousée (SUD Commerce), Fabien Delmotte (CNT-Solidarité ouvrière), Etienne Deschamps (CNT-Solidarité ouvrière), Jean-Marc Destruhaut (CGT AXA), Emilie Devriendt (Snesup-FSU), Gaëlle Differ (Fédération SUD PTT), Dominique Dubreuil (retraitée CGT Inspection du travail), Bertrand Dumont (Solidaires Groupe RATP), Jean-Luc Dupriez (UL CGT Carquefou), Peggy Durlin (SUD Crédit Agricole Mutuel), Simon Duteil (UL SUD/Solidaires Saint-Denis), Mohamed El Mahrouss (SUD Hôtellerie-Restauration), Karim Eljihad (Syndicat Local Construction CGT Indre-et-Loire), Marius Faure-Brac (Solidaires étudiant-e-s Grenoble), Arnaud Fonteny (SNEP-FSU Loiret), Henri Fourtine (SNASUB-FSU), Rémy Frey (CGT Commerces et services Gibert Joseph), Philippe Gaser (Union syndicale de la psychiatrie Languedoc-Roussillon), Edouard Gloanec (SUD Santé-Sociaux Gard Lozère), Laurent Godard (UL Solidaires Draguignan), Guillaume Goutte (Syndicat des correcteurs CGT), Eddy Guilain (UL CGT Douai), Gaétan Helon (Syndicat Etudiant.e.s et Lycéen.ne.s CGT valenciennois), Hortensia Inès (CNT-SO éducation), Stanislas Jaunet (CGT Cheminots Nantes), Ronan Jeanne (CGT Chômeurs Lorient), Raymond Jousmet (Snes-FSU), Mohamed Khenniche (Solidaires Industrie), Sylvère Labis (syndicat des retraités interpro CGT du Florentinois), Christel Lacaille (SUD Solidaires MATMUT Ile-de-France), Kaou Lampriere (Solidaires Ille-et-Vilaine), Catherine Laurenti (FSU), Isabelle Le Roux-Meunier (CGT Banque de France), Emmanuelle Lefevre (SNUipp-FSU), Chantal Legeais (CNT-Solidarité ouvrière Nettoyage Rhône-Alpes), Jean-Yves Lesage (Syndicat Général du Livre CGT), Philippe Levet (SNUipp-FSU), Claude Lévy (CGT Hôtels de Prestige et économiques), Nathalie Loinsard (CGT Santé Ille-et-Vilaine), Alexis Louvet (CGT RATP Bus), Grégory Marchand (CGT éduc’action Hauts-de-Seine), François Marchive (Solidaires Isère), Cathy Menard (SUD Culture-Solidaires Loiret), Bruno Menguy (CNT-Solidarité ouvrière Hôtellerie-Restauration Paris), François Millet (SNU Pôle Emploi FSU), Marie-Line Mongin (SUD Santé Sociaux Rhône), Franck Monvoisin (CNT-Solidarité ouvrière Onet nettoyage), Grégoire Nadin (SNTRS CGT), David Nimeskern (CNT Renault SOVAB Batilly), Hélène Ohresser (Solidaires Bouches-du-Rhône), Louise Paternoster (SUD éducation Seine-Saint-Denis), Ramón Pino (Syndicat parisien des diffuseurs de presse CGT), Julien Plaisant (Solidaires Val-de-Marne), Thierry Porré (Syndicat des correcteurs CGT), Jeronimo Prieto (LAB), Yves Quignon (UL CGT Douai), Hugo Reis (Fédération SUD PTT), Eddy Reyes (CGT Cheminots Gard), Valérie Richard (CFDT Décathlon Lorraine), Julien Rodrigues (CGT Services Publics), Théo Roumier (Solidaires Loiret), Olivier Sagette (CGT Paris – Banques), Mathieu Santel (SUD Aérien), Eric Santinelli (Fédération SUD-Rail), Marie-Paule Savajol (CGT éduc’action Orléans-Tours), Jérôme Schmidt (Fédération SUD énergie), Frédéric Siméon (CNT Wolters Kluwer France), Eric Sionneau (Solidaires Indre-et-Loire), Pierre Stambul (FSU), Damien Steiner (CGT Cultura), Stéphane Thiel (CNT garages Renault groupe GGBA), Vincent Touchaleaume (STEG-UTG Cayenne, Guyane), Julien Troccaz (Solidaires Savoie), Sylvie Vénuat (SNICS-FSU Loiret), Olivier Vinay (FSU), Elise Vinauger (section SUD éducation Université d’Orléans), Christian Zueras (CGT Hautes-Pyrénées)…

Loi travail : grève générale  contre la régression sociale !

Mobilisons-nous dans la rue et par la grève, pour obtenir le retrait de la loi travail !

Manifestation jeudi 31 mars – 10h30 Vieux Port – Marseille

Même après en avoir retiré certains passages sous la pression, la future réforme du droit du Travail proposée par la ministre El Khomri reste un retour en arrière de plus d’un siècle sur le code du travail et les conquêtes sociales du mouvement syndical.
Le chômage a bon dos lorsqu’il s’agit d’introduire toujours plus de flexibilité et de précarité du côté des salariés et toujours plus de bénéf du côté du Medef. Pour créer de l’emploi, d’autres politiques économiques et sociales sont urgentes : nous ne nous laisserons pas sacrifier sur l’autel du capital !
Les lycéen.ne.s, les étudiant.e.s, les salarié.e.s, chômeurs.euses et retraité.e.s qui se sont mobilisés les 9 et le 17 mars ne s’y sont pas trompés : la loi Travail n’est pas amendable !

cnt_so_loi_travail_mars2016

Si on laisse faire, avec la “Loi Travail” ça sera :

Un code du travail a minima et des droits à négocier

La loi prévoit la généralisation des accords collectifs à la place des protections légales du code du Travail, réduit à un socle minimal. De nombreux aspects du droit du travail seront désormais négociables. La hiérarchie des normes est inversée et un accord d’entreprise pourra être plus défavorable qu’un accord de branche, le droit sera variable suivant les rapports de force dans chaque entreprise !
Les employeurs pourront soumettre à consultation directe des salariés tout accord négocié avec un syndicat minoritaire (30% aux élections professionnelles) malgré l’opposition des syndicats majoritaires (50%). D’apparence plus démocratique, cette mesure favorisera les accords sous la contrainte du chantage à l’emploi. Les droits vont régresser, surtout dans les petites structures ou chez les sous-traitants.

Travailler plus pour gagner moins

La loi va donc permettre de « négocier » de nombreux reculs en dérogeant aux 35h comme base du temps de travail : forfait jour au lieu des 35h pour les entreprises de moins de 50 salarié.e.s ; travail quotidien passant de 10 à 12h, relèvement du maxima hebdomadaire à 46h pendant 12 semaines, avec réduction des pauses. Par accord de branche, la modulation du temps de travail et du calcul des heures supplémentaires pourra s’étendre sur 3 ans.

En parallèle à la hausse du temps de travail, il sera possible de négocier un plafonnement de la rémunération des heures complémentaires (pour les temps partiels) et supplémentaires à seulement 10 %.

En plus des accords dits “défensifs”, permettant déjà de négocier des baisses de salaires ou des hausses du temps de travail sous prétexte de sauvegarde de l’emploi, le projet donne les mêmes possibilités aux entreprises n’ayant pas de difficultés, avec des accords dits “offensifs”.

Plus de soumission à l’employeur

Notre vie privée sera davantage entamée au nom des besoins de l’entreprise : réduction du temps de prévenance de 07 à 03 jours pour les changements d’horaires pour les temps partiels; les astreintes ne seront plus obligatoirement connues 15 jours à l’avance; est introduite la possibilité de modifier la date des congés moins d’un mois avant le départ (si accord d’entreprise) ; la durée de certains congés (sabbatiques, proches-aidants…) ne seront plus fixés dans la loi mais par accords.

Des licenciements plus faciles et une justice au rabais

Le projet assouplit les critères justifiant les licenciements économiques tout comme les possibilités de licenciement en cas de reprise ou de transfert d’entreprise (actuellement il y a obligation de reprise des salariés en cas de vente).

Les accords collectifs primeraient sur le contrat de travail. Un.e salari.é.e refusant un accord régressif pourra être licencié.e « pour faute » sans possibilité de saisir les prud’hommes !

Les indemnités, en cas de reconnaissance de la nullité d’un licenciement économique ou pour inaptitude, baisseraient de 12 à 6 mois. Le barème des indemnités en cas de reconnaissance aux prud’hommes d’un licenciement abusif redevient indicatif. Mais ce barème forfaitaire est plus défavorable que l’actuel et encouragera les tribunaux à réduire les indemnités.

Le projet comporte encore bien d’autres régressions : remise en cause du rôle de la médecine du travail, possibilité pour Pôle Emploi de saisir les trop-perçus sur les allocations chômage…

Se mobiliser pour une répartition égalitaire des richesses et du travail !

Comme pour les mesures pro-patronales précédentes (ANI, pacte de responsabilité, CICE), la lutte contre le chômage sert d’alibi, avec le résultat que l’on connaît : plus de 5 millions de chômeurs toutes catégories ! Ne nous leurrons pas : l’objectif est d’accroître la rentabilité des entreprises et les profits des actionnaires, accentuant encore les inégalités de richesse. Nous devons imposer un autre projet de société alternatif à cette barbarie capitaliste !

 Avec le succès des premières mobilisations, le gouvernement a reculé de deux semaines l’examen du projet et annoncé des concessions. Nous n’en voulons pas, il faut obtenir le retrait pur et simple de ce projet ! Nos droits ne sont pas tombés du ciel mais sont le fruit des combats ouvriers et syndicaux de nos aînés !

Aujourd’hui, il faut préparer un mouvement de grève générale le plus large possible et porter un coup économique au patronat. C’est dans cette optique que la CNT Solidarité Ouvrière appelle à participer aux mobilisations unitaires du 24 et 31 mars. Ensemble : construisons une grève interprofessionnelle qui pourra remettre à plat la question du Travail et des droits des travailleurs.euses !

Attentats de Paris : communiqué de la CNT – Solidarité Ouvrière

La CNT-Solidarité Ouvrière tient, en ces jours tragiques, à faire part aux personnes touchées par les attaques du 13 novembre 2015 de sa sincère solidarité. 


Face à ces actes monstrueux qui cherchent à semer la terreur, chacun-e se sent atteint-e et stupéfait-e.
Dans ce contexte dramatique, nous ne céderons pas aux menaces, d’où qu’elles viennent.

Il faut d’abord condamner l’obscurantisme religieux, le fanatisme qui tue et asservit, qui nie l’égalité entre hommes et femmes, qui reconduit une logique de domination, pilier de toutes les injustices. A ce titre, notre soutien se porte aussi vers nos camarades des mouvements ouvriers et révolutionnaires qui les combattent au quotidien au nom des valeurs d’émancipation, de la Tunisie au Kurdistan.

Nous devons également lutter contre le discours, toujours plus irresponsable, de l’extrême droite ou de ceux qui s’en inspirent. Dans ce contexte et la panique qu’il génère, il faut refuser d’alimenter la peur et les amalgames, la stigmatisation des personnes d’origine étrangère, des musulmans ou encore des réfugiés, alors même qu’ils fuient justement la barbarie afin de trouver l’hospitalité et le respect de leurs droits élémentaires.

Or, toute violence a des racines, un terreau qu’il faut interroger, sans s’en remettre aveuglément aux solutions proposées par nos gouvernants. L’Etat français, depuis de nombreuses années, a sa part de responsabilité dans les déséquilibres meurtriers au Maghreb, au Proche et Moyen-Orient. De plus, les interventions militaires en Afghanistan, en Irak, aujourd’hui en Syrie déstabilisent les sociétés civiles durablement et créent les terreaux propices à la radicalisation extrémiste. Dans ce grand jeu de monopoly guerrier et impérialiste entre Etats, occidentaux ou non, les peuples sont toujours les victimes. Si, en tant que syndicalistes, nous sommes le camp du Travail, nous sommes aussi le camp de la Paix entre les peuples. Nous dénonçons donc tous les actes terroristes, y compris le terrorisme d’État.

L’inquiétude ressentie, dans le contexte actuel, par beaucoup de travailleurs de notre pays ne doit pas supprimer notre vigilance face à des lois sécuritaires qui non seulement menacent les libertés mais sont suceptibles de renforcer un ordre capitaliste inique, muselant davantage l’expression des mouvements sociaux et des luttes. Au moment même où sont partout rappellées les valeurs de liberté et d’égalité, liées à une histoire révolutionnaire et de conflits sociaux, nous ne dissocions pas le combat de classe contre toutes les exploitations, pour l’égalité économique et sociale, l’auto-organisation et la démocratie à la base, du recul de la barbarie.

L’unité des travailleurs est plus que jamais une nécessité. Dans la mesure de nos moyens, notre organisation syndicale entend continuer à mettre en œuvre cette solidarité et à exercer sa vigilance critique, tant sur nos lieux de travail qu’au travers d’une coordination avec les autres composantes du mouvement social et syndical, sur le plan national et international.

CNT-Solidarité Ouvrière

Pour télécharger le communiqué au format pdf : cliquez ici

Pétition contre le décret « Macron », nouvelle atteinte à la liberté syndicale !

Le gouvernement veut remettre en cause le droit pour les salariés de saisir eux-mêmes et de se défendre seuls devant le Conseil de Prud’hommes.
Mais surtout, il souhaite réserver aux seules confédérations représentatives au niveau national (CGT, CFDT, FO, CFTC, UNSA), la possibilité d’assister les salariés devant les Conseils de Prud’hommes.
Dans le Code du travail, les mots « délégués permanents ou non permanents des organisations d’employeurs et de salariés » seraient remplacés par les mots « défenseurs syndicaux », statut réservé à ces seules confédérations.
Il s’agit là d’une discrimination syndicale et d’une atteinte grave à la liberté syndicale, garantie par la Constitution.

Nous refusons cette atteinte à la liberté de choisir qui peut représenter les salariés devant le Conseil de Prud’hommes.

CNT-Solidarité Ouvrière

Pour signer la pétition, rendez vous sur le site confédéral (lien).
Vous pouvez également signer et faire signer la version papier et la renvoyer à notre adresse : 12 rue de l’évêché 13002 Marseille.

petition_prud_hommesoct2015

Communiqué de la CNT-Solidarité Ouvrière contre le décret Macron.

Attaque contre Charlie Hebdo : Pour les libertés, sans union sacrée !

Communiqué

La CNT- Solidarité Ouvrière condamne sans réserve les assassinats perpétrés dans les locaux de Charlie Hebdo et exprime sa solidarité envers les victimes et leurs proches.

On ne saurait assez défendre la liberté d’expression des travailleurs de la presse, qu’il importerait d’ailleurs plutôt d’étendre, face aux limitations qu’impose la structuration, en particulier économique, des médias. C’est donc à plus forte raison qu’il faut vivement la soutenir contre toutes les espèces de fondamentalisme religieux, qui la détruisent toujours lorsqu’elles parviennent à accéder au pouvoir.

La CNT- Solidarité Ouvrière inscrit son activité syndicale dans un combat plus général pour la liberté d’expression dans tous les secteurs, notamment au sein des entreprises, pour toutes les libertés et pour la solidarité entre les travailleurs.
Elle condamne donc par avance toutes les récupérations politiciennes et les discriminations envers les minorités ou les migrants qui pourraient s’exercer et se renforcer au nom de ce crime. Par ailleurs, l’union républicaine étant une réaction émotionnelle qui conduit à faire croire que les intérêts de tous les citoyens sont communs, elle est particulièrement propice à cacher les mauvais coups des gouvernements, la division entre exploiteurs et exploités, entre dominants et dominés.
Or, c’est aussi en retrouvant le chemin des luttes sociales et des mobilisations collectives que nous construirons une société plus libre et égalitaire, évidemment beaucoup plus souhaitable que l’impasse où nos gouvernements successifs, le capitalisme et les forces réactionnaires tendent à nous entraîner.

Communiqué CNT-SO Charlie Hebdo

Confédération : Interview de Cyril LAZARO, section syndicale CNT-Solidarité Ouvrière à Disneyland Paris

Cyril LAZARO est représentant de la section syndicale CNT Solidarité Ouvrière à Disneyland Paris


Bonjour Cyril. L’actualité est toujours riche à Disneyland Paris, alors où en est-on après la divulgation du rapport de l’Institut du Travail sur les organisations syndicales de l’entreprise, rapport qui reléguait les représentants syndicaux de l’entreprise au rang d’ « analphabètes », selon les dires de la responsable CFDT de l’entreprise ?

– Cyril. C’est un bien triste constat, mais c’est un constat réaliste. Le faible niveau des organisations syndicales de l’entreprise a été façonné au fil du temps par la Direction de l’entreprise, et l’on pourrait faire fi de ce bilan si les luttes syndicales nécessaires étaient menées avec le cœur et dans l’intérêt des salariés. Malheureusement, le bilan de l’Institut supérieur du Travail mentionne aussi les querelles intestines, le culte du chef, et si l’on rajoute à cela les malversations du Comité d’Entreprise, il est évident que les salariés n’ont plus grand chose à attendre de leurs représentants et de leurs organisations syndicales.

Tu as milité ces dernières années à la CGT, tout d’abord pourquoi, et quel enseignement en tires-tu ?

– Après avoir analysé le fonctionnement de l’entreprise, il me semblait évident que le changement ne pouvait se faire qu’en changeant la représentation CGT de Disney, empêtrée dans le scandale des malversations du Comité d’Entreprise, et dont l’avocat de la CFDT avait déclaré qu’elle était devenue le supplétif de la Direction, ce en quoi il avait parfaitement raison. J’ai donc essayé de changer les choses de l’intérieur, soutenu par de nombreux camarades à l’extérieur que je salue, mais le fonctionnement structurel de la CGT n’a pas permis d’aboutir. Lorsque vous avez une Fédération du Commerce dont dépend le syndicat de Disney qui prend fait et cause en faveur des représentants de Disney (qui sont eux mêmes élus à la Fédération du Commerce), il n’y a pas de possibilité de changement. C’est une façon de verrouiller les choses qui me semble illogique, mais je crois que ce n’est plus le bon sens qui détermine le paysage syndical actuel, et on n’est plus à un non sens près.

Tu as donc décidé de créer la CNT Solidarité Ouvrière à Disneyland Paris…

– Tout à fait. Nous sommes à un an des élections professionnelles dans l’entreprise, et je crois que les salariés sont en droit d’avoir une représentation syndicale plus conforme à leurs intérêts.

Pourquoi penses-tu que la création d’une nouvelle section syndicale puisse changer les choses ?

– Je ne le pense pas, je l’espère, ce qui est très différent. La création de la CNT Solidarité ouvrière va offrir aux salariés de Disneyland Paris la possibilité de se positionner différemment, et de ne pas être dans l’obligation de reconduire une fois de plus les mêmes pour les représenter. La CNT Solidarité Ouvrière a l’avantage de ne porter aucune casserole, de pouvoir se construire sur des bases saines, et de jouer un vrai rôle dans les mois à venir sur le plan des revendications.


Comment la Direction de Disney va-t-elle percevoir la venue de ce nouveau syndicat dans le paysage déjà chargé en termes d’organisations syndicales ?

– La Direction le prendra comme elle veut. Je ne m’attends pas à ce que nous soyons accueillis à bras ouverts. La Direction a pris son rythme de croisière avec des organisations syndicales qui ne sont pas au niveau, la création de la CNT Solidarité Ouvrière ne peut donc que la déranger, mais au-delà du bon vouloir de l’employeur, il y a tout de même l’intérêt des salariés qui reste la priorité, même si nombre d’organisations syndicales de l’entreprise l’ont oublié. La CNT sera là pour le rappeler, et que l’employeur le veuille ou non, il ne pourra pas s’opposer à la création de ce nouveau syndicat dans l’entreprise, surtout dans le climat actuel. Vouloir faire barrage à la création de la CNT Solidarité Ouvrière reviendrait à confirmer que l’employeur entend choisir ses « partenaires sociaux », et vu le bilan de cette collaboration, il vaudrait sans doute mieux ne pas l’étaler une fois de plus devant les tribunaux et la presse.

Que pensent les camarades qui t’accompagnent dans cette aventure ?

– Certains ont déjà eu une expérience syndicale au sein de l’entreprise, d’autres découvrent cet univers, mais ils en ont tous marre de se faire spolier par des accords qui font que depuis une dizaine d’année la régression est constante pour les salariés en termes de flexibilité, de polyvalence, de reconnaissance salariale… Tous les accords vont uniquement dans le sens de l’employeur et nous faisons tous le même constat, sur le terrain les salariés n’en peuvent plus et aspirent à retrouver un équilibre qui leur permette au minimum de pouvoir organiser leur vie familiale sainement. Les changements d’horaires, de shifts, de locations, de jobs, Disney ne respecte plus rien. L’optimisation du temps de travail prônée par l’employeur se transforme peu à peu en esclavage pour les salariés, et ceux qui osent dire non se retrouvent mis au rang des salariés indésirables et sont poussés vers la porte. Cela ne peut plus durer ainsi, et puisque les organisations syndicales peuplées de permanents déconnectés de la réalité du terrain ne disent rien, la CNT Solidarité Ouvrière le dira haut et fort. On verra bien si les salariés adhèreront à ce projet de changement qui vise à leur redonner un droit de parole au sein de l’entreprise.

Cela s’annonce donc très compliqué en apparence…

– Oui et non. Les grands changements surviennent toujours de la volonté d’un petit nombre à le provoquer. Si les salariés retrouvent une petite lueur d’espoir, la Direction de l’entreprise devra en tenir compte. Si tel n’est pas le cas, Disney continuera à mener une politique du tout pour les uns, rien pour les autres.

À titre individuel, qu’est-ce que cela va t’apporter ?

– Du travail supplémentaire. Cela fait des années que je milite et ce ne sera qu’un combat de plus. Les camarades de la CNT Solidarité Ouvrière me semblent très motivés pour m’accompagner dans cette nouvelle lutte, et aujourd’hui, il semble normal que les salariés se tournent vers un syndicalisme pus combatif, plus radical aussi, car en face de nous le patronat ne cesse de grignoter nos acquis, et les grosses structures syndicales ne jouent plus le même rôle qu’auparavant, à croire que le fait qu’il y ait un gouvernement de gauche les inhibe. Il appartient donc aux travailleurs de se tourner vers d’autres formes de militantisme et d’essayer d’apporter de nouvelles solutions à cette « crise » qui est très loin d’être finie puisque toutes les mesures qui sont prises sur le plan national vont nous entraîner pendant des dizaines d’années sur la voie du recul social, et que les mesures qui seront prises demain enfonceront le clou davantage…


Je te remercie Cyril pour ton analyse de la situation sans langue de bois, et bonne chance pour l’avenir.