La convergence des luttes en action : On Bloque Tout !

Le collectif marseillais On Bloque Tout (appel lancé par des
syndicalistes pour le retrait total de la loi Travail par le blocage
économique), lancé récemment dans les
Bouches-Du-Rhône est passé à l’action jeudi 19 mai 2016.

Réveil matinal ! Des syndicalistes de la CGT, de la CNT 13, de la
CNT-SO et de l’Union Solidaires 13 rejoint par des militant.e.s de
l’Assemblée 13 en Lutte, Nuit Debout, chômeurs, précaires,
représentant environ 80 de personnes se sont dirigées vers la Zone
Industrielle des Estroublans de Vitrolles et ont réalisé une action de
blocage pendant plus de 2 heures.
Solidarité et convergence des luttes dans l’action ; une opération
réussie et à renouveler jusqu’au retrait de la loi Travail.

Une action réussie : de nombreux.ses travailleurs et travailleuses se
sont arrêtées pour discuter, des camions, cars, bus et voitures à
l’arrêt et un tiers du courrier bloqué en soutien aux postiers en grève.
… Du soutien, des questions, des conversations autour des mouvements
de grève et au même moment autour de l’Étang de Berre les industries
de la pétrochimie étaient également en grève et un milliers de camions
ont bloqué la zone de Fos-Martigues.

Le blocage a ensuite été levé à Vitrolles pour rentrer sur Marseille
et prendre part à la manifestation appelée à 10H30 sur le Vieux-Port.

On Bloque Tout 13
_____________________________________________________________________

RÉPRESSION DU MOUVEMENT SOCIAL: ET MAINTENANT LA POLICE ARRÊTE LES MANIFESTANTS PRÉVENTIVEMENT

Concernant la répression policière du 01er mai : lire également le communiqué unitaire Solidaires – CGT -CNT-SO

Ce matin, alors qu’ils se rendaient pacifiquement à la manifestation du 1er Mai, plusieurs personnes, dont des enseignants et militants syndicaux de la CNT-SO et de SUD-Education13, ont été arrêtés par la police pour des motifs fallacieux. Ils sont encore au commissariat central de l’évêché dans le cadre d’une Garde à Vue, ils y passeront la nuit et seront déférés demain devant le TGI.

La CNT SO 13 condamne avec force et vigueur les méthodes de la police depuis deux mois et plus encore aujourd’hui. Les tentatives d’intimidation et de provocation de cette matinée (fouilles systématiques et filtrage avant même l’accès au rassemblement de départ, interpellations, arrestations…) nous révoltent et nous conduisent à penser qu’il s’agit là de briser le mouvement social par la force aveugle et la brutalité.
Nous appelons donc à un rassemblement demain devant le TGI à 7h45 afin de soutenir nos camarades ! Nous rappelons que concernant l’Éducation Nationale et la Fonction Publique, des préavis de grève sont déposés, dans le cadre du mouvement social actuel, couvrant les personnels souhaitant se mobiliser demain en solidarité.

La violence policière ne nous fera pas taire! A bas l’État policier! Vive la lutte des travailleurs-ses!

UD CNT SO

Bloquons la répression !

Texte du Collectif d’animation de l’appel « On bloque tout ! » rédigé suite à la rencontre nationale du samedi 23 avril.

bloquons-la-répression

Avec l’ancrage du mouvement social contre la loi « travail », la répression policière prend un tour de plus en plus violent. On ne compte plus les cas de violences policières qui font le tour des réseaux sociaux à l’occasion de chaque manifestation : des étudiant.e.s de Tolbiac et lycéen.ne.s de Bergson aux manifestant.e.s de Grenoble, Nantes ou Rennes… en passant par les camarades de Douai et celles et ceux de la CNT Lille dont les locaux ont été saccagés par la police le 20 avril dernier. Et ce ne sont que quelques exemples !

Les voltigeurs de sinistre mémoire ont fait leur retour à Paris, à Toulouse.

On a même vu des policiers se grimer en syndicalistes lors des manifestations : s’agit-il d’une « stratégie de la tension » ? Quel est l’usage de ces policiers prétendument « en civils » et en fait appareillés pour la « violence maximum » ?

On a encore vu dans plusieurs villes, des militaires armés renforcer les forces de répression face aux travailleurs et travailleuses et aux étudiant.e.s et lycéen.ne.s mobilisé.e.s.

Nous assistons à une stratégie délibérée du gouvernement : frapper fort, ouvrir des crânes, interpeller et garder à vue des manifestant.e.s, les condamner à de la prison ferme avec mandat de dépôt, gazer des cortèges entiers… tout cela pour tenter d’affaiblir une mobilisation qui continue de s’étendre !

En cela, les états d’âmes de Mr Cazeneuve face à une affiche syndicale condamnant la violence policière sont une sombre farce.

Mais nous n’oublions pas qu’à cette répression dans la rue s’ajoute celle dans les entreprises et les services : combien de cas de procédures de licenciement pour fait de grève ? combien de coups de pression, de stratégies de harcèlement déployées par des petits chefs et des patrons qui croient avoir tout pouvoir sur « leurs » salarié.e.s ?

Et quand c’est l’État qui montre l’exemple en faisant condamner des syndicalistes de Goodyear à 9 mois de prison fermes ou en poursuivant en justice les salariés d’Air France déjà licenciés, comment s’en étonner ?

Il existe une réponse à cette répression : continuer à se mobiliser massivement, de plus en plus nombreuses et nombreux dans la rue, recenser les cas de répression, les dénoncer publiquement, travailler à sécuriser nos cortèges contre la violence policière, développer et renforcer nos syndicats dans les entreprises et les services, faire de nos unions locales des lieux de solidarité quotidienne…et surtout, généraliser, reconduire la grève dans les jours et les semaines qui viennent pour bloquer l’économie et forcer le gouvernement et ses forces de répression à reculer !

Le Collectif d’animation de l’appel « On bloque tout ! » le lundi 25 avril /// communiqué rédigé suite à la rencontre nationale du samedi 23 avril

Le 28 avril et après, le combat continue contre la loi Travail ! Grève Générale !

La CNT Solidarité Ouvrière 13 appelle à poursuivre la mobilisation syndicale et populaire initiée depuis près de deux mois contre la loi Travail. Ni amendable ni négociable, ce projet de loi doit être retiré !

Nos droits ne sont pas tombés du ciel mais sont le fruit des combats ouvriers et syndicaux de nos aînés. Aujourd’hui aussi, c’est en portant un coup économique au patronat avec un mouvement de grève générale le plus large possible que nous ferons plier le gouvernement. C’est dans cette optique que la CNT Solidarité Ouvrière appelle à se mobiliser massivement le 28 avril et le 01er mai.

Ensemble : construisons une grève interprofessionnelle qui pourra remettre à plat la question du Travail et des droits des travailleurs.euses ! Organisons-là sur nos lieux de travail et de vie.

Nous vous donnons RDV dans la grève et les manifestations :

– Jeudi 28 avril : 10h30 au Vieux-port
– Dimanche 01er mai : 10h au Vieux-port

A télécharger :
le tract d’appel de la CNT SO 13 (attention le point de départ de la manifestation du 01er mai a bien changé, c’est au Vieux-port).
– L’affichette avec les RDVs de manifestation pour le 28/04 et le 01/05.

UD CNT – Solidarité Ouvrière 13

Loi Travail : on bloque tout !

Appel unitaire « ON BLOQUE TOUT »

Nous sommes désormais 1200 syndicalistes et plus de 60 structures syndicales en tant que telles à avoir signé l’appel « On Bloque Tout » !

Que ce soit dans la rue, aux côtés des lycéen.ne.s et étudiant.e.s mobilisé.e.s (la Coordination nationale étudiante appelle à des journées de mobilisation les 14 et 20 avril), dans les « nuits debout » auxquelles nous participons selon les endroits… et bien sûr dans nos syndicats, dans nos entreprises et services, pour préparer la grande grève du 28 avril, continuons de diffuser et faire connaître l’appel « On Bloque Tout ! » (téléchargeable ici).

Enfin, des affichettes ont également été réalisées pour vos manifs, panneaux syndicaux, etc. Elles sont en ligne au format PDF sur le site.

Le Collectif d’animation de On Bloque Tout.

une_bretagne_info_on_bloque_tout_appel_nantes.jpg

Bulletin n°17 (AVRIL 2016) – N° spécial grève générale contre la loi Travail

cnt-so-17.

[Édito] Depuis 2012, ce gouvernement n’arrête pas : ANI, loi Macron, loi Rebsamen dont les décrets continuent à être publiés, loi Macron/El Khomri aujourd’hui.
Toutes visent à donner plus de libertés aux patrons, à alléger leurs contraintes sociales et administratives. Toutes conduisent globalement à réduire les droits des travailleurs et des chômeurs, à organiser leur précarisation.

Les mobilisations des 9, 17 et 31 mars doivent se poursuivre, s’amplifier pour faire échec à ce nouveau recul que constitue la loi sur la réforme du Code du travail.

L’extraordinaire résonance de la pétition qui, en quelques jours a recueilli plus d’un million de signatures, montre le rejet de cette politique du tout libéral.
D’autres initiatives existent. « On bloque tout », l’appel des syndicalistes dans le quel des militants de la CNT – Solidarité ouvrière sont engagés, doit être relayé et amplifié, pour entraîner un mouvement fort, seul moyen de faire céder ce gouvernement sourd au mécontentement.
Et comme d’habitude, il a trouvé des confédérations (CFDT, CGC, UNSA) pour cautionner ses mauvais coups !

Après le 31 mars,
 on continue !

Sommaire de ce n° :

– Appel « On bloque tout« , des syndicalistes contre la loi Travail
– Le code du travail en miettes
– Mobilisations dans le secteur de l’animation contre la politique de casse du
service public menée par la ville de Paris
– Élection TPE : un pas vers le scrutin de liste

ON BLOQUE TOUT L’appel des syndicalistes contre la loi « Travail »

Nous relayons cet appel lancé par des militants de différentes organisations syndicales.

Le projet de loi El Khomri est une insulte au monde du travail. Rarement l’attaque aura été aussi grave. Avec l’inversion de la hiérarchie des normes qui permet aux accords locaux au rabais, obtenus sous la pression, de se substituer aux accords de branche ; en lançant l’offensive contre l’outil syndical avec la promotion des référendums-bidons en entreprise ; en organisant et généralisant la précarité, la flexibilité et en facilitant les licenciements, c’est une dégradation majeure du temps et des conditions de travail de millions de salarié.e.s que prépare activement le gouvernement.

À nous de nous préparer tout aussi activement à l’en empêcher ! Tout ce que mérite un tel projet c’est une riposte déterminée et massive des travailleuses, des travailleurs et de la jeunesse. Et pour cela, c’est le blocage de l’économie qui est à l’ordre du jour.

Le 9 mars, nous étions des centaines de milliers à battre le pavé. Pour nombre de salarié.e.s qui composaient la majorité des cortèges, la grève s’imposait. Et depuis le 17 mars, journée nationale de mobilisation appelée par les organisations de jeunesse, des dates de grève dans différents secteurs professionnels sont annoncées ; le 24 mars, nouvelle journée de mobilisation, le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres, avec sans doute quelques effets d’annonces destinés à faire croire que la copie a été revue : nous le disons tout net, le projet de loi n’est ni amendable, ni négociable et seul son retrait, total, s’impose.

Enfin le 31 mars, la grève interprofessionnelle est à l’ordre du jour. Cette grève doit être activement préparée et nous pouvons profiter pour ça du calendrier d’action qui se dessine jusque-là pour renforcer la mobilisation. La seule manière de gagner et de faire plier le gouvernement, c’est de bloquer l’économie. Les travailleurs et les travailleuses doivent en effet prendre leurs affaires en mains dans cette lutte et ne doivent pas s’en remettre à des politiciens ou politiciennes qui n’ont que les élections de 2017 en vue. Et pour bloquer l’économie, ce qu’il faut c’est d’abord réussir la grève du 31 mars et préparer sa généralisation et sa reconduction partout où c’est possible dans les jours et semaines qui suivront !

Alors nous obtiendrons le retrait du projet de loi El Khomri. Alors nous pourrons préparer la contre-offensive, NOTRE contre-offensive en popularisant des revendications qui permettent de rassembler, sur lesquelles les équipes syndicales pourraient s’engager ensemble, à la base et dans l’unité. La réduction du temps de travail à 32 heures par semaine, sans réduction de salaires, ni flexibilité, sans arnaque à la clef comme l’ont été dans de nombreux secteurs les « 35 heures-Aubry », voilà par exemple ce qu’il est urgent de mettre en avant pour contrer les dégradations des conditions de travail et imposer des créations d’emplois.

Tout cela, nous nous engageons à le mettre en débat auprès de nos collègues, dans nos structures syndicales, dans les intersyndicales auxquelles nous participons. Nous sommes certain.e.s que ces préoccupations, nombreuses et nombreux sont les syndicalistes qui les partagent. Quelles que soient les appartenances syndicales, nous les appelons à rejoindre cet appel, à en proposer la signature à leur structure syndicale et à mutualiser les informations sur la mobilisation sur le blog lié à cet appel. C’est toutes et tous ensemble qu’on va lutter, c’est toutes et tous ensemble qu’on va gagner !

Signez l’appel ! Syndicalistes, rejoignez-nous ! Signez l’appel : « On bloque tout »

Les 100 premier-e-s signataires : Christian Agon (CGT IBM), Eric Amy (CNT Boulanger Hénin Beaumont), Sylvain Apostolo (syndicaliste Confédération Paysanne), Enaut Aramendi (LAB), François-Xavier Arouls (Solidaires Groupe RATP), Christine Avenel (CGT Territoriaux Saint-Brieuc), Dominique Bacha (SUD/Sifp Territoriaux du Gard), William Battault (CGT Cheminots Malesherbes), Jérémy Berthuin-Uhl (Solidaires Gard), Claire Bidon (Solidaires étudiant-e-s Paris 8), Dominique Blanch (Snes-FSU Aude), Dominique Blivet (SUD Rural Territoires), Nathalie Bonnet (Fédération SUD-Rail), Antoine Boulangé (CGT enseignement privé Créteil), Cindy Briguet (CNT Santé-Social CT Lorraine), Martial Chappet (Solidaires Paris), Audrey Sachet (CGT RATP), Nara Cladera (UL Solidaires Comminges), Marie-Anne Clément (CGT éduc’action Loir-et-Cher), Philippe Colon (CNT garages Renault groupe GGBA), Quentin Dauphiné (FSU), Cybèle David (SUD éducation Seine-Saint-Denis), Stéphane Degl’innocenti (SUD hôpitaux de Saint-Denis), Laurent Degousée (SUD Commerce), Fabien Delmotte (CNT-Solidarité ouvrière), Etienne Deschamps (CNT-Solidarité ouvrière), Jean-Marc Destruhaut (CGT AXA), Emilie Devriendt (Snesup-FSU), Gaëlle Differ (Fédération SUD PTT), Dominique Dubreuil (retraitée CGT Inspection du travail), Bertrand Dumont (Solidaires Groupe RATP), Jean-Luc Dupriez (UL CGT Carquefou), Peggy Durlin (SUD Crédit Agricole Mutuel), Simon Duteil (UL SUD/Solidaires Saint-Denis), Mohamed El Mahrouss (SUD Hôtellerie-Restauration), Karim Eljihad (Syndicat Local Construction CGT Indre-et-Loire), Marius Faure-Brac (Solidaires étudiant-e-s Grenoble), Arnaud Fonteny (SNEP-FSU Loiret), Henri Fourtine (SNASUB-FSU), Rémy Frey (CGT Commerces et services Gibert Joseph), Philippe Gaser (Union syndicale de la psychiatrie Languedoc-Roussillon), Edouard Gloanec (SUD Santé-Sociaux Gard Lozère), Laurent Godard (UL Solidaires Draguignan), Guillaume Goutte (Syndicat des correcteurs CGT), Eddy Guilain (UL CGT Douai), Gaétan Helon (Syndicat Etudiant.e.s et Lycéen.ne.s CGT valenciennois), Hortensia Inès (CNT-SO éducation), Stanislas Jaunet (CGT Cheminots Nantes), Ronan Jeanne (CGT Chômeurs Lorient), Raymond Jousmet (Snes-FSU), Mohamed Khenniche (Solidaires Industrie), Sylvère Labis (syndicat des retraités interpro CGT du Florentinois), Christel Lacaille (SUD Solidaires MATMUT Ile-de-France), Kaou Lampriere (Solidaires Ille-et-Vilaine), Catherine Laurenti (FSU), Isabelle Le Roux-Meunier (CGT Banque de France), Emmanuelle Lefevre (SNUipp-FSU), Chantal Legeais (CNT-Solidarité ouvrière Nettoyage Rhône-Alpes), Jean-Yves Lesage (Syndicat Général du Livre CGT), Philippe Levet (SNUipp-FSU), Claude Lévy (CGT Hôtels de Prestige et économiques), Nathalie Loinsard (CGT Santé Ille-et-Vilaine), Alexis Louvet (CGT RATP Bus), Grégory Marchand (CGT éduc’action Hauts-de-Seine), François Marchive (Solidaires Isère), Cathy Menard (SUD Culture-Solidaires Loiret), Bruno Menguy (CNT-Solidarité ouvrière Hôtellerie-Restauration Paris), François Millet (SNU Pôle Emploi FSU), Marie-Line Mongin (SUD Santé Sociaux Rhône), Franck Monvoisin (CNT-Solidarité ouvrière Onet nettoyage), Grégoire Nadin (SNTRS CGT), David Nimeskern (CNT Renault SOVAB Batilly), Hélène Ohresser (Solidaires Bouches-du-Rhône), Louise Paternoster (SUD éducation Seine-Saint-Denis), Ramón Pino (Syndicat parisien des diffuseurs de presse CGT), Julien Plaisant (Solidaires Val-de-Marne), Thierry Porré (Syndicat des correcteurs CGT), Jeronimo Prieto (LAB), Yves Quignon (UL CGT Douai), Hugo Reis (Fédération SUD PTT), Eddy Reyes (CGT Cheminots Gard), Valérie Richard (CFDT Décathlon Lorraine), Julien Rodrigues (CGT Services Publics), Théo Roumier (Solidaires Loiret), Olivier Sagette (CGT Paris – Banques), Mathieu Santel (SUD Aérien), Eric Santinelli (Fédération SUD-Rail), Marie-Paule Savajol (CGT éduc’action Orléans-Tours), Jérôme Schmidt (Fédération SUD énergie), Frédéric Siméon (CNT Wolters Kluwer France), Eric Sionneau (Solidaires Indre-et-Loire), Pierre Stambul (FSU), Damien Steiner (CGT Cultura), Stéphane Thiel (CNT garages Renault groupe GGBA), Vincent Touchaleaume (STEG-UTG Cayenne, Guyane), Julien Troccaz (Solidaires Savoie), Sylvie Vénuat (SNICS-FSU Loiret), Olivier Vinay (FSU), Elise Vinauger (section SUD éducation Université d’Orléans), Christian Zueras (CGT Hautes-Pyrénées)…

Loi travail : grève générale  contre la régression sociale !

Mobilisons-nous dans la rue et par la grève, pour obtenir le retrait de la loi travail !

Manifestation jeudi 31 mars – 10h30 Vieux Port – Marseille

Même après en avoir retiré certains passages sous la pression, la future réforme du droit du Travail proposée par la ministre El Khomri reste un retour en arrière de plus d’un siècle sur le code du travail et les conquêtes sociales du mouvement syndical.
Le chômage a bon dos lorsqu’il s’agit d’introduire toujours plus de flexibilité et de précarité du côté des salariés et toujours plus de bénéf du côté du Medef. Pour créer de l’emploi, d’autres politiques économiques et sociales sont urgentes : nous ne nous laisserons pas sacrifier sur l’autel du capital !
Les lycéen.ne.s, les étudiant.e.s, les salarié.e.s, chômeurs.euses et retraité.e.s qui se sont mobilisés les 9 et le 17 mars ne s’y sont pas trompés : la loi Travail n’est pas amendable !

cnt_so_loi_travail_mars2016

Si on laisse faire, avec la “Loi Travail” ça sera :

Un code du travail a minima et des droits à négocier

La loi prévoit la généralisation des accords collectifs à la place des protections légales du code du Travail, réduit à un socle minimal. De nombreux aspects du droit du travail seront désormais négociables. La hiérarchie des normes est inversée et un accord d’entreprise pourra être plus défavorable qu’un accord de branche, le droit sera variable suivant les rapports de force dans chaque entreprise !
Les employeurs pourront soumettre à consultation directe des salariés tout accord négocié avec un syndicat minoritaire (30% aux élections professionnelles) malgré l’opposition des syndicats majoritaires (50%). D’apparence plus démocratique, cette mesure favorisera les accords sous la contrainte du chantage à l’emploi. Les droits vont régresser, surtout dans les petites structures ou chez les sous-traitants.

Travailler plus pour gagner moins

La loi va donc permettre de « négocier » de nombreux reculs en dérogeant aux 35h comme base du temps de travail : forfait jour au lieu des 35h pour les entreprises de moins de 50 salarié.e.s ; travail quotidien passant de 10 à 12h, relèvement du maxima hebdomadaire à 46h pendant 12 semaines, avec réduction des pauses. Par accord de branche, la modulation du temps de travail et du calcul des heures supplémentaires pourra s’étendre sur 3 ans.

En parallèle à la hausse du temps de travail, il sera possible de négocier un plafonnement de la rémunération des heures complémentaires (pour les temps partiels) et supplémentaires à seulement 10 %.

En plus des accords dits “défensifs”, permettant déjà de négocier des baisses de salaires ou des hausses du temps de travail sous prétexte de sauvegarde de l’emploi, le projet donne les mêmes possibilités aux entreprises n’ayant pas de difficultés, avec des accords dits “offensifs”.

Plus de soumission à l’employeur

Notre vie privée sera davantage entamée au nom des besoins de l’entreprise : réduction du temps de prévenance de 07 à 03 jours pour les changements d’horaires pour les temps partiels; les astreintes ne seront plus obligatoirement connues 15 jours à l’avance; est introduite la possibilité de modifier la date des congés moins d’un mois avant le départ (si accord d’entreprise) ; la durée de certains congés (sabbatiques, proches-aidants…) ne seront plus fixés dans la loi mais par accords.

Des licenciements plus faciles et une justice au rabais

Le projet assouplit les critères justifiant les licenciements économiques tout comme les possibilités de licenciement en cas de reprise ou de transfert d’entreprise (actuellement il y a obligation de reprise des salariés en cas de vente).

Les accords collectifs primeraient sur le contrat de travail. Un.e salari.é.e refusant un accord régressif pourra être licencié.e « pour faute » sans possibilité de saisir les prud’hommes !

Les indemnités, en cas de reconnaissance de la nullité d’un licenciement économique ou pour inaptitude, baisseraient de 12 à 6 mois. Le barème des indemnités en cas de reconnaissance aux prud’hommes d’un licenciement abusif redevient indicatif. Mais ce barème forfaitaire est plus défavorable que l’actuel et encouragera les tribunaux à réduire les indemnités.

Le projet comporte encore bien d’autres régressions : remise en cause du rôle de la médecine du travail, possibilité pour Pôle Emploi de saisir les trop-perçus sur les allocations chômage…

Se mobiliser pour une répartition égalitaire des richesses et du travail !

Comme pour les mesures pro-patronales précédentes (ANI, pacte de responsabilité, CICE), la lutte contre le chômage sert d’alibi, avec le résultat que l’on connaît : plus de 5 millions de chômeurs toutes catégories ! Ne nous leurrons pas : l’objectif est d’accroître la rentabilité des entreprises et les profits des actionnaires, accentuant encore les inégalités de richesse. Nous devons imposer un autre projet de société alternatif à cette barbarie capitaliste !

 Avec le succès des premières mobilisations, le gouvernement a reculé de deux semaines l’examen du projet et annoncé des concessions. Nous n’en voulons pas, il faut obtenir le retrait pur et simple de ce projet ! Nos droits ne sont pas tombés du ciel mais sont le fruit des combats ouvriers et syndicaux de nos aînés !

Aujourd’hui, il faut préparer un mouvement de grève générale le plus large possible et porter un coup économique au patronat. C’est dans cette optique que la CNT Solidarité Ouvrière appelle à participer aux mobilisations unitaires du 24 et 31 mars. Ensemble : construisons une grève interprofessionnelle qui pourra remettre à plat la question du Travail et des droits des travailleurs.euses !

Attentats de Paris : communiqué de la CNT – Solidarité Ouvrière

La CNT-Solidarité Ouvrière tient, en ces jours tragiques, à faire part aux personnes touchées par les attaques du 13 novembre 2015 de sa sincère solidarité. 


Face à ces actes monstrueux qui cherchent à semer la terreur, chacun-e se sent atteint-e et stupéfait-e.
Dans ce contexte dramatique, nous ne céderons pas aux menaces, d’où qu’elles viennent.

Il faut d’abord condamner l’obscurantisme religieux, le fanatisme qui tue et asservit, qui nie l’égalité entre hommes et femmes, qui reconduit une logique de domination, pilier de toutes les injustices. A ce titre, notre soutien se porte aussi vers nos camarades des mouvements ouvriers et révolutionnaires qui les combattent au quotidien au nom des valeurs d’émancipation, de la Tunisie au Kurdistan.

Nous devons également lutter contre le discours, toujours plus irresponsable, de l’extrême droite ou de ceux qui s’en inspirent. Dans ce contexte et la panique qu’il génère, il faut refuser d’alimenter la peur et les amalgames, la stigmatisation des personnes d’origine étrangère, des musulmans ou encore des réfugiés, alors même qu’ils fuient justement la barbarie afin de trouver l’hospitalité et le respect de leurs droits élémentaires.

Or, toute violence a des racines, un terreau qu’il faut interroger, sans s’en remettre aveuglément aux solutions proposées par nos gouvernants. L’Etat français, depuis de nombreuses années, a sa part de responsabilité dans les déséquilibres meurtriers au Maghreb, au Proche et Moyen-Orient. De plus, les interventions militaires en Afghanistan, en Irak, aujourd’hui en Syrie déstabilisent les sociétés civiles durablement et créent les terreaux propices à la radicalisation extrémiste. Dans ce grand jeu de monopoly guerrier et impérialiste entre Etats, occidentaux ou non, les peuples sont toujours les victimes. Si, en tant que syndicalistes, nous sommes le camp du Travail, nous sommes aussi le camp de la Paix entre les peuples. Nous dénonçons donc tous les actes terroristes, y compris le terrorisme d’État.

L’inquiétude ressentie, dans le contexte actuel, par beaucoup de travailleurs de notre pays ne doit pas supprimer notre vigilance face à des lois sécuritaires qui non seulement menacent les libertés mais sont suceptibles de renforcer un ordre capitaliste inique, muselant davantage l’expression des mouvements sociaux et des luttes. Au moment même où sont partout rappellées les valeurs de liberté et d’égalité, liées à une histoire révolutionnaire et de conflits sociaux, nous ne dissocions pas le combat de classe contre toutes les exploitations, pour l’égalité économique et sociale, l’auto-organisation et la démocratie à la base, du recul de la barbarie.

L’unité des travailleurs est plus que jamais une nécessité. Dans la mesure de nos moyens, notre organisation syndicale entend continuer à mettre en œuvre cette solidarité et à exercer sa vigilance critique, tant sur nos lieux de travail qu’au travers d’une coordination avec les autres composantes du mouvement social et syndical, sur le plan national et international.

CNT-Solidarité Ouvrière

Pour télécharger le communiqué au format pdf : cliquez ici

Pétition contre le décret « Macron », nouvelle atteinte à la liberté syndicale !

Le gouvernement veut remettre en cause le droit pour les salariés de saisir eux-mêmes et de se défendre seuls devant le Conseil de Prud’hommes.
Mais surtout, il souhaite réserver aux seules confédérations représentatives au niveau national (CGT, CFDT, FO, CFTC, UNSA), la possibilité d’assister les salariés devant les Conseils de Prud’hommes.
Dans le Code du travail, les mots « délégués permanents ou non permanents des organisations d’employeurs et de salariés » seraient remplacés par les mots « défenseurs syndicaux », statut réservé à ces seules confédérations.
Il s’agit là d’une discrimination syndicale et d’une atteinte grave à la liberté syndicale, garantie par la Constitution.

Nous refusons cette atteinte à la liberté de choisir qui peut représenter les salariés devant le Conseil de Prud’hommes.

CNT-Solidarité Ouvrière

Pour signer la pétition, rendez vous sur le site confédéral (lien).
Vous pouvez également signer et faire signer la version papier et la renvoyer à notre adresse : 12 rue de l’évêché 13002 Marseille.

petition_prud_hommesoct2015

Communiqué de la CNT-Solidarité Ouvrière contre le décret Macron.