Bulletin de demande d’adhésion

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Bulletin d’adhésion

Se syndiquer pour quoi faire ?

– Ne pas rester seul face à la hiérarchie et au patron
– Connaitre ses droits et en gagner d’autres
– Opposer à la résignation, la force collective
– Réfléchir ensemble à la transformation de la société

………………………

Faire le choix de la CNT – Solidarité Ouvrière c’est choisir une alternative syndicale :

– Refus du corporatisme
– Indépendance et autogestion
– Refus du clientélisme
– Un outil au service des luttes
– Un syndicalisme révolutionnaire

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Vie de la Confédération : bulletin n°15 (Mai 2015)

Une fois de plus, CGT et FO nous ont fait le coup de la journée interprofessionnelle de « mobilisation » contre la loi Macron.
Une fois de plus, nos syndicats se sont retrouvés face au dilemme suivant :
– participer avec l’espoir d’un prolongement et d’un durcissement vers une grève générale
– ne rien faire et participer au découragement général.

La CNT Solidarité ouvrière, à sa mesure, veut être un outil au service de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs, pour construire une alternative à cette situation.
Elle a conscience que la grève générale ne s’improvise pas et ne se décrète pas non plus. Elle se construit quotidiennement dans les entre- prises, les quartiers, avec les précaires, les chômeurs, au-delà des clivages d’organisations.
La CNT Solidarité ouvrière s’inscrit donc dans les différentes initiatives de nature à favoriser l’unité syndicale et la convergence des mouvements sociaux. Cette solidarité signifie aussi que les attaques, la répression dont font l’objet toutes les formes du mouvement social ne peuvent rester sans réaction.
Par ailleurs, les politiques sociales et économiques du gouvernement socialiste favorisent la poussée de l’extrême droite sur le terrain social. C’est pourquoi les syndicats de la CNT Solidarité ouvrière participent, au sein de Visa, à déconstruire le discours soi-disant social du Front national .
C’est par le travail de terrain que se préparent les luttes de demain.
La CNT Solidarité ouvrière sera, évidemment, dans la rue. le 1e mai prochain.

Au sommaire du bulletin N°15 :

– À Marseille : ça bouge
– Danger sur la défense prud’homale
– Nouvelles convergences pour réanimer le mouvement social
– Amiante : la Fédération du bâtiment prend pied
– Formation intersyndicale contre l’extrême droite

Bulletin de la CNT-Solidarité Ouvrière N°15 Mai 2015

Vie de la Confédération : bulletin n°14 (Janvier 2015)

Dernières nouvelles du front

Édito : (extraits)
À l’université d’été du Medef, devant des milliers de patrons enthousiastes qui se lèvent pour l’applaudir, M. Manuel Valls, Premier ministre « socialiste »(sic) déclare : « Cessons d’opposer systématiquement État et entreprises, d’opposer chefs d’entreprise et salariés, organisations patronales et syndicats (…). Notre pays crève de ces postures (…) moi, j’aime l’entreprise !  »

Pareille déclaration d’amour ne pouvait aller sans réciproque, et M. Pierre Gattaz, le président du Medef, déclare souhaiter la « réussite du Pacte de responsabilité », concocté par le gouvernement socialiste.

Renchérissant sur ces admirables propos, M. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, un syndicat jaune bien connu, se déclare, lui, « effaré »que des militants socialistes aient sifflé le Premier ministre à l’université d’été du Parti socialiste lorsque celui-ci a prononcé le mot « entreprise ». M. Berger ne veut pas « tout remettre en question « , il veut seulement « faire évoluer et progresser les droits de tous. »…//…

(Lire la suite sur le bulletin)


Au sommaire du bulletin N°14 :

Édito : Dernières nouvelles du front
Nettoyage. Marseille : bilan de dix mois de mobilisation dans la sous-traitance hôtelière
Des miettes dans les poches : Le récit en BD des actions de la CNT-SO de Marseille avec les travailleurs de l’hôtellerie et de la restauration, par Xénoïde, paru dans leRavi septembre 2014
La CNT – Solidarité ouvrière reçue au ministère du Travail
LOI MACRON : NON au travail du dimanche
– Attaque contre Charlie Hebdo : Pour les libertés, sans union sacrée ! (Communiqué)
Bourse des travailleurs

Bulletin de la CNT-Solidarité Ouvrière n°14 – Janvier 2015

Attaque contre Charlie Hebdo : Pour les libertés, sans union sacrée !

Communiqué

La CNT- Solidarité Ouvrière condamne sans réserve les assassinats perpétrés dans les locaux de Charlie Hebdo et exprime sa solidarité envers les victimes et leurs proches.

On ne saurait assez défendre la liberté d’expression des travailleurs de la presse, qu’il importerait d’ailleurs plutôt d’étendre, face aux limitations qu’impose la structuration, en particulier économique, des médias. C’est donc à plus forte raison qu’il faut vivement la soutenir contre toutes les espèces de fondamentalisme religieux, qui la détruisent toujours lorsqu’elles parviennent à accéder au pouvoir.

La CNT- Solidarité Ouvrière inscrit son activité syndicale dans un combat plus général pour la liberté d’expression dans tous les secteurs, notamment au sein des entreprises, pour toutes les libertés et pour la solidarité entre les travailleurs.
Elle condamne donc par avance toutes les récupérations politiciennes et les discriminations envers les minorités ou les migrants qui pourraient s’exercer et se renforcer au nom de ce crime. Par ailleurs, l’union républicaine étant une réaction émotionnelle qui conduit à faire croire que les intérêts de tous les citoyens sont communs, elle est particulièrement propice à cacher les mauvais coups des gouvernements, la division entre exploiteurs et exploités, entre dominants et dominés.
Or, c’est aussi en retrouvant le chemin des luttes sociales et des mobilisations collectives que nous construirons une société plus libre et égalitaire, évidemment beaucoup plus souhaitable que l’impasse où nos gouvernements successifs, le capitalisme et les forces réactionnaires tendent à nous entraîner.

Communiqué CNT-SO Charlie Hebdo

Vie confédérale : bulletin n°13

Le bulletin confédéral n°13 (septembre 2014) est disponible. Il s’agit d’un numéro autour de la sous-traitance dans l’hôtellerie.

Bulletin CNT-Solidarité Ouvrière n°13

Pour vous tenir informer de notre actualité confédérale ou des luttes au niveau international, rendez-vous sur le site confédéral.

Confédération : bulletin confédéral n°12

Au sommaire du bulletin n°12 (Mai 2014)

– Edito
– Dans le nettoyage, les salariés ne désarment pas !
– Mouvement des nettoyeurs de Londres. Rencontre avec des syndicalistes IWW et IWGB

– Entretien avec Jean-Louis de la section syndicale CYDEL CNT- Solidarité-Ouvrière.
– Paroles de syndiqués
– Les Structures de la CNT-Solidarité Ouvrière
– Brèves

Bulletin CNT-SO n° 12 – Mai 2014

Vie de la Confédération : les bulletins confédéraux

Vous pouvez télécharger sur cette page les bulletins d’info de la CNT-Solidarité Ouvrière.

Dernier numéro disponible : n°11, mars 2014
Sommaire du n°11 :

– Edito : Retrouver l’espoir
– Mobilisation dans l’Éducation dans les Bouches-du- Rhône
– Marseille : ça bouge dans le nettoyage
– Région parisienne : un développement continu
– La Bourse des travailleurs
– Rencontres à Somonte
– Projection d’ « Entrée du personnel », film de Manuela Frésil.
Bulletin n°1
Bulletin n°2
Bulletin N°3
Bulletin n°4
Bulletin n°5
Bulletin n°6
Bulletin n°7 – Spécial Retraites
Bulletin n°8
Bulletin n°9
Bulletin n°10 (janvier 2014)
Bulletin n°11 (mars 2014)

Confédération : Interview de Cyril LAZARO, section syndicale CNT-Solidarité Ouvrière à Disneyland Paris

Cyril LAZARO est représentant de la section syndicale CNT Solidarité Ouvrière à Disneyland Paris


Bonjour Cyril. L’actualité est toujours riche à Disneyland Paris, alors où en est-on après la divulgation du rapport de l’Institut du Travail sur les organisations syndicales de l’entreprise, rapport qui reléguait les représentants syndicaux de l’entreprise au rang d’ « analphabètes », selon les dires de la responsable CFDT de l’entreprise ?

– Cyril. C’est un bien triste constat, mais c’est un constat réaliste. Le faible niveau des organisations syndicales de l’entreprise a été façonné au fil du temps par la Direction de l’entreprise, et l’on pourrait faire fi de ce bilan si les luttes syndicales nécessaires étaient menées avec le cœur et dans l’intérêt des salariés. Malheureusement, le bilan de l’Institut supérieur du Travail mentionne aussi les querelles intestines, le culte du chef, et si l’on rajoute à cela les malversations du Comité d’Entreprise, il est évident que les salariés n’ont plus grand chose à attendre de leurs représentants et de leurs organisations syndicales.

Tu as milité ces dernières années à la CGT, tout d’abord pourquoi, et quel enseignement en tires-tu ?

– Après avoir analysé le fonctionnement de l’entreprise, il me semblait évident que le changement ne pouvait se faire qu’en changeant la représentation CGT de Disney, empêtrée dans le scandale des malversations du Comité d’Entreprise, et dont l’avocat de la CFDT avait déclaré qu’elle était devenue le supplétif de la Direction, ce en quoi il avait parfaitement raison. J’ai donc essayé de changer les choses de l’intérieur, soutenu par de nombreux camarades à l’extérieur que je salue, mais le fonctionnement structurel de la CGT n’a pas permis d’aboutir. Lorsque vous avez une Fédération du Commerce dont dépend le syndicat de Disney qui prend fait et cause en faveur des représentants de Disney (qui sont eux mêmes élus à la Fédération du Commerce), il n’y a pas de possibilité de changement. C’est une façon de verrouiller les choses qui me semble illogique, mais je crois que ce n’est plus le bon sens qui détermine le paysage syndical actuel, et on n’est plus à un non sens près.

Tu as donc décidé de créer la CNT Solidarité Ouvrière à Disneyland Paris…

– Tout à fait. Nous sommes à un an des élections professionnelles dans l’entreprise, et je crois que les salariés sont en droit d’avoir une représentation syndicale plus conforme à leurs intérêts.

Pourquoi penses-tu que la création d’une nouvelle section syndicale puisse changer les choses ?

– Je ne le pense pas, je l’espère, ce qui est très différent. La création de la CNT Solidarité ouvrière va offrir aux salariés de Disneyland Paris la possibilité de se positionner différemment, et de ne pas être dans l’obligation de reconduire une fois de plus les mêmes pour les représenter. La CNT Solidarité Ouvrière a l’avantage de ne porter aucune casserole, de pouvoir se construire sur des bases saines, et de jouer un vrai rôle dans les mois à venir sur le plan des revendications.


Comment la Direction de Disney va-t-elle percevoir la venue de ce nouveau syndicat dans le paysage déjà chargé en termes d’organisations syndicales ?

– La Direction le prendra comme elle veut. Je ne m’attends pas à ce que nous soyons accueillis à bras ouverts. La Direction a pris son rythme de croisière avec des organisations syndicales qui ne sont pas au niveau, la création de la CNT Solidarité Ouvrière ne peut donc que la déranger, mais au-delà du bon vouloir de l’employeur, il y a tout de même l’intérêt des salariés qui reste la priorité, même si nombre d’organisations syndicales de l’entreprise l’ont oublié. La CNT sera là pour le rappeler, et que l’employeur le veuille ou non, il ne pourra pas s’opposer à la création de ce nouveau syndicat dans l’entreprise, surtout dans le climat actuel. Vouloir faire barrage à la création de la CNT Solidarité Ouvrière reviendrait à confirmer que l’employeur entend choisir ses « partenaires sociaux », et vu le bilan de cette collaboration, il vaudrait sans doute mieux ne pas l’étaler une fois de plus devant les tribunaux et la presse.

Que pensent les camarades qui t’accompagnent dans cette aventure ?

– Certains ont déjà eu une expérience syndicale au sein de l’entreprise, d’autres découvrent cet univers, mais ils en ont tous marre de se faire spolier par des accords qui font que depuis une dizaine d’année la régression est constante pour les salariés en termes de flexibilité, de polyvalence, de reconnaissance salariale… Tous les accords vont uniquement dans le sens de l’employeur et nous faisons tous le même constat, sur le terrain les salariés n’en peuvent plus et aspirent à retrouver un équilibre qui leur permette au minimum de pouvoir organiser leur vie familiale sainement. Les changements d’horaires, de shifts, de locations, de jobs, Disney ne respecte plus rien. L’optimisation du temps de travail prônée par l’employeur se transforme peu à peu en esclavage pour les salariés, et ceux qui osent dire non se retrouvent mis au rang des salariés indésirables et sont poussés vers la porte. Cela ne peut plus durer ainsi, et puisque les organisations syndicales peuplées de permanents déconnectés de la réalité du terrain ne disent rien, la CNT Solidarité Ouvrière le dira haut et fort. On verra bien si les salariés adhèreront à ce projet de changement qui vise à leur redonner un droit de parole au sein de l’entreprise.

Cela s’annonce donc très compliqué en apparence…

– Oui et non. Les grands changements surviennent toujours de la volonté d’un petit nombre à le provoquer. Si les salariés retrouvent une petite lueur d’espoir, la Direction de l’entreprise devra en tenir compte. Si tel n’est pas le cas, Disney continuera à mener une politique du tout pour les uns, rien pour les autres.

À titre individuel, qu’est-ce que cela va t’apporter ?

– Du travail supplémentaire. Cela fait des années que je milite et ce ne sera qu’un combat de plus. Les camarades de la CNT Solidarité Ouvrière me semblent très motivés pour m’accompagner dans cette nouvelle lutte, et aujourd’hui, il semble normal que les salariés se tournent vers un syndicalisme pus combatif, plus radical aussi, car en face de nous le patronat ne cesse de grignoter nos acquis, et les grosses structures syndicales ne jouent plus le même rôle qu’auparavant, à croire que le fait qu’il y ait un gouvernement de gauche les inhibe. Il appartient donc aux travailleurs de se tourner vers d’autres formes de militantisme et d’essayer d’apporter de nouvelles solutions à cette « crise » qui est très loin d’être finie puisque toutes les mesures qui sont prises sur le plan national vont nous entraîner pendant des dizaines d’années sur la voie du recul social, et que les mesures qui seront prises demain enfonceront le clou davantage…


Je te remercie Cyril pour ton analyse de la situation sans langue de bois, et bonne chance pour l’avenir.

Premier Congrès confédéral – Motion d’orientation

Le premier Congrès de la CNT-Solidarité ouvrière s’est tenu du 1er au 3 novembre 2013 en Ariège.

Après avoir discuté et adopté la motion d’orientation et les statuts de notre Confédération, le Congrès a examiné les axes de développement.
Priorité est donnée aux secteurs les plus précarisés : bâtiment, nettoyage, restauration.
Toutefois, notre organisation entend être présente dans tous les secteurs professionnels : éducation, santé, social, communication, industrie.

Enfin, la CNT-Solidarité ouvrière souhaite favoriser la formation des militants, dans le cadre d’une convention avec l’association Culture et Liberté.


Motion orientation. Congrès confédéral du 1er novembre 2013

1 Situation économique, sociale et syndicale en France et dans le monde.

A – La situation en France ne peut être isolée du contexte mondial qui voit l’économie capitaliste aux prises avec une nouvelle crise.
Si du fait de sa puissance économique, la France semble pour l’instant échapper au sort de la Grèce ou de l’Espagne qui connaissent un chômage record et une baisse importante de leur niveau de vie, il est probable que l’Italie, la France, l’Allemagne et le Royaume Uni ne pourront échapper longtemps aux conséquences de cette crise.
La financiarisation de l’économie apparaît comme une fuite en avant, comme une série de traites tirées sur l’avenir, tandis que tous les jours se multiplient les attaques contre les acquis sociaux et la part du salaire dans la richesse produite. Déclinée différemment suivant les pays, cette situation se retrouve pourtant partout dans le monde.

B- Face à cette restructuration du capitalisme et aux attaques menées contre les prolétaires, La fausse contestation se déploie également partout, mais là aussi se décline différemment selon les pays. En Europe, on assiste une propagande effrénée en faveur de l’intervention de l’État, censé être le garant de l’intérêt général face aux intérêts privés. Le rappel incessant des soi-disant « trente glorieuses » et des bienfaits de l’État providence démontre un manque cruel de réflexion et d’invention en matière économique. Pendant ce temps, une partie croissante de la population, certes de manière encore marginale, développe des projets autogestionnaires, coopératifs, démocratiques et écologiques en matière de production, de consommation, d’échange et de vie sociale.

Dans les pays dits « émergents » ou les pays les plus pauvres de la planète, là où les confrontations sociales sont souvent plus dures, la répression plus féroce, de nombreuses initiatives et expériences tentent de trouver là aussi des chemins alternatifs au capitalisme. Pour pallier aux manques du système économique en place, les travailleurs expérimentent directement aussi sur des bases autogestionnaires, coopératives et de démocratie directe au travers de récupération d’usine, de cantine ou bibliothèques populaires, de communes libres…

C- Du côté de la CNT Solidarité Ouvrière, les buts que nous nous sommes assignés demeurent inchangés : défense au quotidien des travailleurs et des chômeurs, luttes pour le salaire et les conditions de travail, préparant une transformation sociale globale. Cette transformation sociale ne s’accomplira que par la suppression du salariat, par la collectivisation des moyens de production, de répartition, d’échange et de consommation, et le remplacement de l’État par un organisme géré à la base par l’ensemble de la société.

En revanche, s’il est indispensable de poursuivre notre reconstruction, de rebâtir des syndicats dignes de ce nom, il est tout aussi indispensable de réfléchir à notre mode d’intervention et d’expérimenter peut-être d’autres modes d’action si nous ne voulons pas continuer jouer les utilités syndicales et politiques.

L’important est de construire des réseaux de luttes à la base (sur l’emploi, l’environnement, la culture, etc.) anticapitalistes, contrôlant les délégués. Il est vital de recréer des liens, des collectifs au-delà des étiquettes idéologiques, des préjugés sectaires, et sur des pratiques libertaires réelles, d’écoute, de dialogue, de respect et de décisions prises en commun.

2- L’accord du 11 janvier 2013

L’accord signé le 11 janvier 2013 par le Medef et certaines organisations syndicales s’inscrit dans le mouvement idéologique d’une primauté de l’économique sur l’humain.
Il vise avant tout, à rendre l’économie française concurrente avec celle des pays émergents.
La seule variable d’ajustement possible reste le niveau des droits des salariés.
L’Accord vise donc avant tout à faciliter ou permettre aux entreprises d’adapter leurs effectifs au moindre coût et réduire les droits des salariés.
Contrats à duré déterminée, temps partiel, contrats de mission ou d’usage sont privilégiés.
Dans le même temps, les droits individuels des salariés sont réduits : réduction du délai de prescription pour saisir les conseils de prud’hommes afin d’obtenir réparation d’un préjudice (rappel de salaires, contestation d’un licenciement).
Plus grave encore, cet accord remet en cause la possibilité, tant pour les salariés que pour une organisation syndicale de contester un plan social et d’en obtenir l’annulation devant le TGI.
La loi de transcription de cet accord dans le Code du travail n’a pas modifié l’équilibre général de ce texte.
Que le Medef ait pu trouver des syndicats, dont la CFDT, pour signer un tel accord traduit surtout une nouvelle victoire idéologique du patronat qui réussit à imposer ses logiques à certains représentants des salariés.
C’est dans ce contexte que la place et les orientations de la CNT – Solidarité ouvrière se définissent.

3- La CNT Solidarité ouvrière et ses moyens d’action

La tradition du syndicalisme révolutionnaire a depuis longtemps placé l’outil de la grève générale au centre de ses moyens d’action, à la fois comme processus moteur d’un rassemblement des prolétaires mais également comme dispositif de perturbation pour contrer les intérêts des patrons.
Si ce moyen d’action doit toujours être considéré comme un moyen privilégié, les multiples modifications juridiques du droit du travail en faveur des patrons et la transformation radicale de la société dans les pays dits développés (d’une société ouvrière à une société tertiaire, d’une société manufacturière à une société de services) nous obligent à repenser en profondeur les méthodes d’action directe dont doit disposer le syndicat. Parce que l’impact et l’efficacité de la grève générale sont aujourd’hui mis à mal, il est nécessaire de réinventer les méthodes, les moyens, les outils de l’action directe afin de renverser de nouveau les rapports de force qui nous opposent au patronat.
Cette réinvention doit se faire autant du point de vue du collectif (un ensemble de salariés d’une même branche, d’une même entreprise, ou d’un même lieu de travail comme un chantier du bâtiment ou un centre commercial, etc.) que du point de vue individuel (un salarié isolé, seul face à son patron). Pour cela, il faut notamment diversifier les moyens d’action pour rompre avec les habitudes syndicales, habitudes que les patrons ont depuis longtemps appris à déjouer. Une utilisation offensive et coordonnée du recours au juridique peut constituer une arme pour les salariés et les syndicats.
Face notamment à la multiplication des contrats précaires qui freine toute forme de lutte collective, le syndicat doit apprendre à surpasser ces contraintes par de nouvelles formes d’action telles que le boycottage ou le sabotage, tout en considérant les limites techniques et juridiques de tels procédés. L’excès de zèle, le perfectionnisme, la volonté excessive de bien exécuter son travail sont autant de manières de ralentir ou d’entamer la rentabilité d’un salarié.
Il faut en outre adapter ces moyens d’action au contexte et à la nature du travail. Intervenir dans une usine, dans des bureaux, dans une institution publique sont autant de cas par cas qui appellent des solutions différentes.
Ces moyens d’action doivent non seulement menacer les intérêts patronaux mais également surprendre et déstabiliser les rapports hiérarchiques.
Dans ce cadre les syndicats de la CNT – Solidarité ouvrière se fixent comme objectifs :

− de favoriser une actualisation des fondements du syndicalisme révolutionnaire et de l’ anarcho-syndicalisme, en phase avec les réalités concrètes du monde du travail et de nos projet de vie ;
− de « réinventer »l’action directe des travailleurs, c’est-à-dire l’action collective décidée par les travailleurs eux-mêmes ;
− de réinscrire dans les pratiques du mouvement social, des modes d’action historiques du syndicalisme, tels que boycottage et sabotage.
− de participer à la construction d’une culture propre au mouvement social dans sa diversité.

Consciente de ne pas détenir à elle seule une « vérité absolue », la CNT Solidarité ouvrière entend favoriser les convergences avec les autres forces du mouvement syndical et social, sans sectarisme et dans le respect de chacun.
Elle réaffirme son attachement à l’unité à la base, sur le fondement de la démocratie directe que constituent les assemblées générales.

4- Pour un syndicalisme global

Il est indispensable pour notre syndicalisme d’élargir les approches révolutionnaires aux grands thèmes qui traversent la vie en société.
L’anarcho-syndicalisme et le syndicalisme révolutionnaire se doivent de développer leurs réflexions sur les grandes préoccupations sociétales actuelles : l’écologie, l’urbanisme, l’éducation, le consumérisme, la santé, le chômage, le racisme, le sexisme ou encore la lutte contre toute forme de dictature.