Rassemblement de soutien à Samir et à la section « Française de service » (nettoyage)

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Rassemblement Mercredi 10 septembre à 17H devant l’hôtel Intercontinental (1 Place Daviel, 13002)

Notre camarade Samir, ancien équipier à l’hôtel Intercontinental est en cours de licenciement par la Française de Service, entreprise sous-traitant le nettoyage de plusieurs hôtels de luxe marseillais. Le droit syndical comme le droit du travail ne sont toujours pas respectés dans ces hôtels. Venez soutenir notre section syndicale et exiger avec eux :

– Réintégration de Samir
– Satisfaction des revendications émises par les salariés et la section syndicale CNT Solidarité-Ouvrière

Halte à l’exploitation et au mépris !

« Les mains dans le luxe » (CQFD Juin 2014)

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Le 7 mai 2014, une dizaine de femmes de chambre dénonçaient leurs conditions de travail devant l’Intercontinental, hôtel cinq étoiles dominant le Vieux-Port de Marseille. L’occasion d’aérer un peu les pratiques de la sous-traitance dans le nettoyage… Le journal mensuel « de critique et d’expérimentation sociales  » CQFD était présent.

« Ici, c’est de l’esclavage », s’étrangle Samir devant l’hôtel Intercontinental. Un room-service accessible 24h/24 pour 192 chambres, 22 suites, dont une présidentielle, si l’envie prenait au bon François de visiter son royaume…

Samir habite Toulon et sa boîte peut du jour au lendemain l’envoyer à Aix-en-Provence en le prévenant à 7 h du matin. Il n’y a pas de train à cette heure-là. Samir est équipier, un nouveau nom pour les loufiats qui nettoient les chambres des riches : tête de lit en cuir blanc, plaid brodé… Tout doit être nickel, dans les hôtels de luxe. Pourtant en CDI, Samir pointe les risques du métier : « Pour laver les vitres, on me fait travailler seul dans une nacelle en façade. » Et puis, au-delà de la peur du vide, il y a la peur de se faire jeter. La pression est mise par la direction de l’hôtel, qui débriefe chaque matin la Française de Services, société sous-traitante et leader dans le nettoyage. Nettoyage des droits, entre autres : ceux là sont balayés. Il y a eu plusieurs grèves à Paris, en 2013. « Le dress code est de se changer tous les jours, voire deux fois par jour, s’il y a des odeurs corporelles », rappelle Marie-Françoise Litaudon, qualifiée de mère-supérieure de l’hygiène par Le Monde.

À Marseille, la sueur des petites mains n’importunera pas le client dans son Spa avec sauna ou sa salle de relaxation : Samir ne s’est jamais rendu dans la salle de techno-gym. Soutenus par le syndicat CNT-solidarité ouvrière, qui a convoqué ce rassemblement devant l’hôtel, les salariés rappellent leurs conditions de travail déplorables. « M. Fouré m’ a menacé », raconte Samir. Fouré, c’est le DRH parisien. Des femmes de chambre venues de l’hôtel Massalia, dans le 8 e arrondissement, parlent de manque de respect. La gouvernante de cet hôtel est perçue comme une harpie. « Elle adore travailler avec nous, parce que nous nous taisons », témoigne une jeune Portugaise. Ses collègues sénégalaises et cap-verdiennes approuvent.

Armelle, une ancienne salariée, n’a pas tenu plus de trois semaines à son poste de gouvernante d’étage. « À 11 h, j’ai demandé à la DRH les fiches de poste des femmes de chambre. » À 15 h, à sa prise de poste, elle est virée. Expéditif. « Je suis tombée des nues ! » Quel lièvre avait-elle levé ? « Les filles sont sous payées. Sur leurs contrats, elles doivent cinq heures, mais en fait, c’est un système à la chambre qui fonctionne. » Un travail à la tâche, mais payé sur des heures fixes. « De plus, les filles n’ont pas de pause. » Samir, toujours remonté, en rajoute une couche : « C’est deux euros pour que je m’assoie manger dans l’hôtel ! » Il peut aussi déjeuner dehors… Les filles non. « J’étais la seule à manger », raconte Armelle. En tout cas, personne n’aura les miettes de la table de Lionel Levy, le chef-cuisinier.

Medji est équipier et montre des plaies sur ses mains : « La Javel ? Non… La boîte a changé les produits, mais ils sont encore plus forts. » La faute à des matériaux inadaptés et à un management qui exige que tout brille. « Comment nettoyer des sols rugueux et des moquettes qui peluchent ? » D’après la FDS, on n’emploie plus de Javel, tout va bien. Medji aurait besoin d’une séance au sauna, mais sa condition le lui interdit. Pourtant, il devrait savoir que le Spa « traite la peau avec douceur avec des manœuvres fluides, des pressions bien régulières, sans jamais provoquer de déplacements de tissus ».

Mme Suarez brandit elle aussi sa main droite, bien plus grosse que la gauche : un choc qu’elle a subi en faisant les lits, il y a trois mois. La médecine du travail lui demande de reprendre son poste sur un pied. « Apte d’une main », grince Mme Suarez…

Patricia, neuf mois en France, neuf mois de ménage. « Parfois 19 chambres pour un service et le dimanche compris. On ne connaît nos jours de travail que d’une semaine sur l’autre. » Un paquet d’heures ne sont pas payées, les heures supplémentaires, notamment. « On a même des retenues », affirme une collègue. Un système infantilisant où les femmes de chambre sont traitées comme du menu fretin. Les menaces sont monnaie courante. Et si cela ne suffit pas, « ils essayent de nous piéger en laissant traîner des objets de valeur pour voir si on les vole ». La gouvernante du Massalia, abhorrée de son personnel, prétend que ses filles ont été licenciées d’autres hôtels, ce qui est faux : Patricia vient d’arriver du Portugal. « Il y a un rapport familial entre nous, mais elles n’ont jamais compris leurs contrats », affirme la mère-supérieure maison, qui se dit choquée par la manifestation et estime qu’elle a toujours fait en sorte de payer les employées. « D’ailleurs, elles ne sont que cinq devant l’hôtel ! » Et pour cause : ce sont les cinq femmes de chambre en CDI. Toutes les autres, en CDD, craignent de perdre leur place. « Elle nous insulte ! », affirme Amalia devant ces collègues qui approuvent d’un hochement du chef. Des insultes familiales, peut-être ? La gouvernante parle d’incompréhension due au manque de maîtrise de la langue…

Le 7 mai, la directrice de l’Intercontinental n’a pas traîné devant son établissement, où elle a laissé le soin aux gouvernantes et aux membres de la sécurité de prendre en photo les salariés récalcitrants. Elle nie les mauvaises conditions de travail et renvoie les gueux à leur société sous-traitante. Samir est heureux de la mobilisation : « Ils pensent que je suis un con, un étranger, mais je suis Français. Quand tu parles de tes droits, tu es à éliminer ! » Un mois plus tard, il végète à Aix-en-Provence sur une voie de garage. Son salaire couvre à peine ses frais de transports, mais il tient bon.

Un mois plus tard, Julien, de la CNT-SO, confirme que c’est à nouveau la bagarre. « Ils l’ont mal pris », à la Française des Services. Doux euphémisme, car sur place, les petits chefs sont devenus hargneux. Ils ont adressé aux salariés cet avertissement : « On a vos photos ! » D’après Julien, ils ont un double discours. Un CDD n’a pas été renouvelé, mais le syndicat est encore intervenu et la travailleuse devrait être reprise. Chose plus curieuse, certaines femmes de chambre du Massalia travaillent parfois au Novotel, mais pour le groupe Medifrance, dont Stéphane Fouré, le DRH de la FDS, est propriétaire…

Devant le Massalia, le 6 juin dernier, la Française de Services a envoyé sa directrice du Développement, Isabelle Rocca, qui communique avec brio et dément toutes les accusations, à l’unisson du directeur de l’hôtel. Un beau duo. « La Française de Services a même prévu un treizième mois et offre la participation à une mutuelle. » Isabelle Rocca explique que le syndicat CNT-SO n’est pas représentatif : « Notre délégué n’exprime aucune plainte. » Elle parle de la CGT-Nettoyage, qui semble très compréhensive avec sa direction. « Et puis la CGC, l’UNSA et la CFDT ont signé notre charte, on a toutes les garanties, nous respectons la loi », insiste le directeur de l’Intercontinental. Traçabilité, normes, contrôles, tout y passe pour démontrer que l’hôtel est un lieu idyllique pour des travailleuses qui, par malchance, ne parlent souvent qu’un français approximatif et sont abusées par les petits caractères de leur contrat.

Se faire sous-traiter

« Le but de la sous-traitance est de faire éclater la communauté de travail et de réaliser plus de profits en sous-payant les femmes de chambre, gouvernantes et équipiers (en général de – 15 à – 40 %) qui ne bénéficient pas de la convention collective de l’hôtel », affirme de son côté la CGT de l’hôtel Parc-Hyatt Paris-Vendôme, dont les salariés étaient aux prud’hommes le 6 juin 2014. L’hôtel se trouve dans la rue la plus chère de Paris au Monopoly… Rue de la Paix – pas de la paix sociale, en tout cas. À Marseille, Sabrina est venue soutenir les femmes de chambre du Massalia. Elle a été débarquée de l’hôtel Kyriad, à la Capelette. Elle contestait sa date d’embauche : il manquait trois jours. Propeo, la société de nettoyage, l’a renvoyée une semaine après. « C’est du travail à la tâche », affirme cette ancienne secrétaire de boîte d’intérim qui connaît ses droits. « J’ai tapé “Protection des ouvriers” sur Internet », comme on tape société protectrice des animaux, « et j’ai immédiatement adhéré à la CNT-SO. »


Article paru dans CQFD n°123 (juin 2014), par Christophe Goby, illustré par Pirikk
L’article en ligne sur le site de CQFD.

Communiqué : répression anti-syndicale dans les hôtels de luxe

Depuis le lancement en avril d’une section syndicale à la Française de services, prestataire du nettoyage de plusieurs hôtels marseillais [1], le climat est de plus en plus répressif pour les syndiqués de la CNT Solidarité Ouvrière.

L’encadrement de ce sous-traitant multiplie les pressions sur les salariés : menaces concernant l’appartenance syndicale, tracasseries quotidiennes et traitement défavorable dans l’organisation du travail pour les syndiqué-e-s, obstacles à l’exercice du mandat syndical de notre représentante de la section syndicale (RSS).
Aujourd’hui, cela va encore plus loin avec des violences et une menace de licenciement à l’encontre de syndicalistes de la CNT Solidarité Ouvrière ! Ainsi, notre RSS a été victime, mardi 08 juillet, d’une bousculade et de violentes attaques verbales par sa responsable à l’hôtel Villa Massalia. Choquée, notre camarade a bénéficié d’un arrêt maladie de trois jours et a déposé plainte. Le 10 juillet, c’est un autre camarade, ancien équipier de l’hôtel Intercontinental, déjà muté arbitrairement depuis deux mois sur l’hôpital d’Aix-en-Provence, qui est convoqué pour un entretien disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement, sur des motifs que nous contestons.

La CNT Solidarité Ouvrière estime que c’est clairement la présence d’un syndicat indépendant et combatif dans les grands hôtels marseillais qui est visé par cette spirale répressive. Pour nous, les directions des hôtels donneurs d’ordre sont aussi responsables, ne pouvant ignorer ce climat délétère et certaines pratiques douteuses de leur sous-traitant.

Les travailleurs-euses et le syndicat n’entendent pas se laisser faire et la riposte s’organise. Nous allons poursuivre la mobilisation syndicale dans les hôtels concernés. En lien avec notre avocate, des procédures judiciaires vont aussi être lancées ainsi que le dépôt d’une quinzaine de dossiers devant le conseil des prud’hommes.

Halte à la répression, solidarité ouvrière !

Notes
[1] La Française de Services sous-traite le nettoyage de l’hôtel Intercontinental (Marseille 1er), Villa Massalia et Novotel Prado via sa filiale Médifrance (Marseille 8ème) ainsi que le centre hospitalier d’Aix-en-Provence.

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Nettoyage : la CNT-Solidarité Ouvrière représentative chez Acqua

La CNT Solidarité Ouvrière renforce son implantation dans le nettoyage

Suite aux élections professionnelles, la CNT Solidarité Ouvrière devient représentative au sein de la société ACQUA, entreprise du secteur de la propreté intervenant notamment dans la sous-traitance hôtelière.
Avec plus de 18 % des voix lors du premier tour, le 09 mai 2014, notre syndicat obtient la représentativité à l’échelle nationale dans l’entreprise et peux y nommer un délégué syndical. Cette dynamique a été confirmée lors du second tour le 23 mai, la CNT Solidarité Ouvrière obtenant deux élus au Conseil d’Établissement (1 titulaire et un suppléant) et deux élus Délégués du Personnel (1 titulaire et un suppléant).

Nous appelons les salarié-e-s concerné-e-s à venir renforcer la section syndicale pour porter collectivement nos revendications et faire vivre un syndicalisme combatif et indépendant chez ACQUA.

Dans notre département, nous pourrons ainsi intervenir sur plusieurs chantiers locaux d’Acqua sur Marseille ou sur Aix-en-Provence :

– hôtel Mama Shelter (Marseille 6°)
– hôtel Holliday Inn St-Charles (Marseille 1°)
– hôtel Radisson Vieux-Port (Marseille 7°)
– hôtel Adagio Acces (Aix-en-Provence)

Sous-traitance hôtelière : le combat continue ! RDV vendredi 6 juin devant l’hôtel Villa Massalia à 16h15

Sous-traitance hôtelière : le combat continue !

La section syndicale Française de service de la CNT Solidarité Ouvrière organise un rassemblement devant l’hôtel Villa Massalia* le vendredi 06 juin à 16h15. Ce rassemblement est coordonné avec une mobilisation organisée le même jour à Paris contre la sous-traitance dans l’hôtellerie, décidée conjointement par la CNT Solidarité-Ouvrière et la CGT HPE (hôtels de prestige) à l’occasion du jugement de 49 salarié.e.s de la sous-traitance de l’Hyatt Paris Vendôme, employé.e.s également par la Française de service.

De plus en plus d’hôtels, y compris des palaces, pratiquent la sous-traitance du service de l’hébergement, ce qui est totalement inacceptable. L’hébergement constitue le cœur de métier d’un hôtel : le sous-traitant n’apporte aucun savoir-faire spécifique à l’hôtelier. Historiquement les femmes de chambre étaient salariées des hôtels.
Le seul but de la sous-traitance est de faire éclater la communauté de travail et de réaliser plus de profits en sous-payant les femmes de chambre, gouvernantes et équipiers (en général de -15 à -40%) qui ne bénéficient pas du statut collectif de l’hôtelier (niveau de salaire, indemnités nourriture, 13ème mois, primes, etc.). Le but est de les utiliser comme variable d’ajustement du taux d’occupation de l’hôtel.

Pour nous, il est temps d’en finir avec le travail à la tâche et le marchandage ! Le paiement à la chambre constitue dans l’hôtellerie un véritable fléau qui génère des conditions de travail très difficiles, sources de pathologies nombreuses et de travail dissimulé avec le non-paiement d’heures complémentaires et supplémentaires. Il touche principalement les femmes d’origine immigrée ; celles-là même qui ont souvent le moins de ressources pour se défendre face aux employeurs. Il est inadmissible qu’au XXIème siècle, on retrouve sur un même lieu de travail des salarié.e.s avec des statuts collectifs différents, ceux/celles de la sous-traitance étant sous-payé.e.s et surexploité.e.s.

Ce rassemblement sera aussi l’occasion pour la section locale d’appeler à la satisfaction rapide de ses revendications alors que des engagements de régularisation des situations individuelles avaient été pris par le DRH de la Française de service lors d’une rencontre à Marseille il y a quelques semaines.
Nous nous mobiliserons également contre le climat particulièrement malsain à l’encontre de nos syndiqué.e.s depuis le rassemblement du 07 mai devant l’hôtel Intercontinental. Voir ici.
L’encadrement local multiplie les remarques intimidantes et les menaces à propos de l’appartenance syndicale des salariés ou concernant leur participation à ce rassemblement. A cette occasion, des photos des manifestants avaient d’ailleurs été prises par deux gouvernantes de l’hôtel Intercontinental, ainsi que par des membres de la sécurité de l’hôtel. Le syndicat a mis en garde l’entreprise concernant toute velléité de fichage des salariés.
Globalement, l’encadrement, plus particulièrement les responsables de site, maintiennent les salarié.e.s dans un climat de peur visant à dissuader d’autres salarié.e.s à rejoindre notre organisation syndicale. Un syndicat c’est un droit, le respect c’est un dû !

*Hôtel Villa Massalia, 17 Place Louis Bonnefon, 13008 Marseille.

Nettoyage : élections professionnelles Acqua – 2ème tour le 23 mai 2014

CHEZ ACQUA la CNT-Solidarité ouvrière est représentative

Grâce à vous, notre syndicat devient représentatif chez Acqua. Avec plus
de 18 % des voix, nous désignons un délégué syndical pour porter vos
revendications.

DÉFENDRE NOS DROITS ET NOTRE DIGNITÉ !

Au second tour le 23 mai 2014, le Syndicat CNT-Solidarité Ouvrière du
Nettoyage présente des candidats indépendants du patron et des
inspecteurs.

Le Syndicat CNT-Solidarité Ouvrière se bat pour :
– Un 13e mois pour tous
– Le paiement de toutes les heures travaillées
– L’augmentation des salaires pour tous et la revalorisation des
qualifications pour les femmes de chambre
– La majoration de 100% pour le travail de nuit
– La majoration du dimanche à 50% et 100% les jours fériés
– La transformation en CDI de tous les CDD
– La diminution des cadences de travail
– Le versement du salaire le 5 du mois, au lieu du 9 ou 11
– La fin du paiement à la chambre

NE LAISSEZ PAS LES SYNDICATS DE LA DIRECTION PARLER A VOTRE PLACE
NE DONNEZ PAS VOS ENVELOPPES AUX CHEFS D’ÉQUIPE OU AUX INSPECTEURS
VOTEZ VOUS-MÊME !

Voter pour la CNT-Solidarité ouvrière : c’est choisir la lutte contre la collaboration avec le patron.

La suite de la profession de foi avec la liste des candidats :

Acqua élections professionnelles CNT-SO

Marseille : Hôtels de luxe, industrie touristique, le combat continue !

Le rassemblement organisé, mercredi 07 mai, (voir : Grands hôtels : derrière le luxe, l’exploitation ! Rassemblement mercredi 7 mai 2014) pour soutenir les salariés de la « Française de Service », a réuni une vingtaine de travailleurs-euses et de soutiens du syndicat, devant l’hôtel Intercontinental.

Le développement de l’industrie touristique est un virage économique voulu par les élites de la ville, cette première devant un de ses fleurons a donc fait du bruit avec une grosse couverture médiatique.

Cela a été l’occasion de placer la direction de l’hôtel, venue à notre rencontre, devant ses responsabilités de donneuse d’ordre à sa société sous-traitante.
Quant aux cadres de la « Française de Service », fidèles à une attitude méprisante et dictatoriale, ils auront passé le temps à prendre des photos du rassemblement avec la sécurité de l’hôtel…

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Hôtels de luxe, industrie touristique, le combat continue,halte à l’exploitation et au mépris !

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Grands hôtels : derrière le luxe, l’exploitation ! Rassemblement mercredi 7 mai 2014

Le syndicat du Commerce, du Nettoyage et des Services de la CNT Solidarité Ouvrière (SNCS CNT-SO), organise un rassemblement devant l’hôtel Intercontinental (place Daviel, 2° arrondissement), le mercredi 07 mai 2014 à 16h.

Il s’agit de dénoncer les mauvaises conditions de travail et le mépris dont sont victimes les salariés de la « Française de Service », entreprise qui sous-traite le nettoyage de plusieurs grands hôtels marseillais. Comme dans la majorité de ces entreprises, le quotidien des femmes de chambres et équipiers, c’est : non respect du droit du travail, cadences élevées et problèmes matériels, travail à temps partiel, dépassements d’horaires non rémunérés, travaux dangereux, pressions permanentes de l’encadrement, mutations forcées sur d’autres sites…

Cette situation est d’autant plus inacceptable dans ces palaces à plusieurs centaines d’Euros la nuit ! Les salariés de la « Française de Service » disent stop et ont décidé de réagir collectivement en créant une section syndicale CNT-SO, une Représentante Syndicale de Section a été déclarée en avril, et en lançant l’action syndicale de terrain.
Ce premier rassemblement sera l’occasion de réaffirmer notre slogan : « halte à l’exploitation et au mépris » !

Nettoyage : élections professionnelles entreprise Acqua – 9 mai 2014

CHEZ ACQUA : DEFENDRE NOS DROITS ET NOTRE DIGNITE !

Pour les élections de délégués du personnel et du comité d’entreprise, le Syndicat CNT-Solidarité Ouvrière du Nettoyage présente des candidats indépendants du patron et des inspecteurs.

Le Syndicat CNT-Solidarité Ouvrière se bat pour :
– Un 13e mois pour tous
– Le paiement de toutes les heures travaillées
– L’augmentation des salaires pour tous et la revalorisation des qualifications pour les femmes de chambre
– La majoration de 100% pour le travail de nuit
– La majoration du dimanche à 50% et 100% les jours fériés
– La transformation en CDI de tous les CDD
– La diminution des cadences de travail
– Le versement du salaire le 5 du mois, au lieu du 9 ou 11
– La fin du paiement à la chambre

NE LAISSEZ PAS LES SYNDICATS DE LA DIRECTION PARLER A VOTRE PLACE
NE DONNEZ PAS VOS ENVELOPPES AUX CHEFS D’ÉQUIPE OU AUX iNSPECTEURS
VOTEZ VOUS-MEME !

La profession de foi CNT-Solidarité Ouvrière

Après-midi rencontre-projection à Marseille : secteur du nettoyage, quelle réalité ? Comment lutter ?

La CNT-Solidarité Ouvrière 13 organise une après-midi autour des luttes dans le secteur du nettoyage.

Rendez-vous au local, 12 rue de l’Evêché à Marseille (2e arrondissement, quartier du Panier), à 16h00.

Quelle réalité ? Comment s’organiser et lutter dans ce secteur ?

Au programme :

– rencontre et discussion avec des représentants du syndicat du Nettoyage de la CNT-Solidarité Ouvrière

– projection du film On a grévé de Denis Gheerbrant
Documentaire, France, 2013, 60 min
Production : Richard Copans, Les Films d’Ici

« Elles s’appellent Oulimata, Mariam, Géraldine, Fatoumata… elles sont une trentaine de femmes de chambre. Pendant un mois, elles vont affronter le deuxième groupe hôtelier d’Europe. Elles n’acceptent plus le salaire à la tâche déguisé, les heures données au patron, le mal de dos qui les casse et le mépris dans lequel elles sont tenues. On a grèvé, c’est le récit d’une première fois, un jaillissement de chants et de danses qui renouent avec une culture séculaire de résistance. La rencontre entre leur force de vie et une stratégie syndicale pertinente va leur permettre de gagner, pour la première fois, un vrai statut de travailleuses. »

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