Notre avenir est dans nos luttes !

Cette année encore, les candidats qui vont s’affronter au second tour des élections présidentielles sont particulièrement hostiles à nos intérêts de classe. Les travailleurs et travailleuses n’ont rien à gagner dans la mascarade électorale en cours et doivent se préparer au combat dans ce nouvel épisode de la guerre sociale qui s’annonce particulièrement violent quel que soit le résultat de la course au pouvoir…

Macron dont nous avons combattu la politique sans relâche depuis plus de 5 ans, aura bien mérité son surnom de « président des riches ».

Celui-ci a fait considérablement reculer les droits des salarié·es (lois et ordonnances Travail, réforme de l’assurance chômage, soutien à l’UBERisation…). Il prévoit de faire pire encore, notamment en s’attaquant de front à nos retraites avec le projet de nous faire bosser jusqu’à 65 ans. Il a poursuivi l’œuvre de saccage des communs engagé par ses prédécesseurs : poursuite de la casse de l’hôpital public en pleine pandémie, école publique martyrisé par 5 années de blanquerisme… Avec lui, les services publics sont encore promis à l’austérité et l’enfer managérial.

Son mandat aura profité aux plus riches, aux entreprises et actionnaires qui ont vu profits et fortunes exploser même avec le COVID. Sa gestion calamiteuse de la crise sanitaire, responsable de dizaines de milliers de mort·es, aura permis des transferts massifs d’argent public vers la sphère privée que l’on va nous demander de rembourser !

Celui qui prétend aujourd’hui incarner le rempart au fascisme a lui-même poussé loin l’autoritarisme et le racisme d’État : gestion liberticide de la pandémie, lois sécuritaires, répression ultra-violente des mouvements sociaux avec carte blanche à une police en roue libre, loi « séparatisme », chasse aux migrant·es en France et aux frontières de l’Europe… La macronie qui a souvent repris les codes de langage de l’Extrême-droite (islamo-gauchisme, wokisme…) aura contribué comme jamais à la banaliser et la faire monter !

Mais nous mettons en garde les travailleurs et travailleuses : par rejet de Macron et de sa politique, il ne s’agit surtout pas de banaliser le danger représenté par l’extrême-droite de Le Pen à Zemmour qui reste à jamais notre ennemi mortel !

Le vernis social de Le Pen est un leurre ! Que cela soit sur les retraites ou les salaires, ce sont toujours les mêmes recettes libérales qui sont proposées sans que cela dérange les intérêts des capitalistes.

La candidate de l’extrême droite, défend une politique raciste, d’exclusion et de remise en cause des droits d’un grand nombre d’entre nous au nom d’un nationalisme français. En faisant des étranger·ères ou des musulman·nes des boucs-émissaires, elle divise le camp du Travail et est la meilleure garante du maintien du système en place.

La fascination de Le Pen ou de son avatar Zemmour pour les dictateurs, Poutine en tête, nous montre qu’avec eux au pouvoir, la dérive autoritaire et liberticide, la violence systémique s’exacerberaient encore. Avec les violences de rue qui se sont multipliées, l’extrême-droite qui porte en elle les germes de la guerre civile, nous montre son vrai visage.

Fondamentalement réactionnaire, l’extrême droite est porteuse de régressions sociales pour les minorités, les femmes, les enfants, les salarié·es… Profondément violent et anti-syndical, son projet est contraire à nos valeurs de solidarité et d’égalité, il doit être fermement combattu !

Ne comptons que sur nous-même, vive la classe ouvrière !

Nos droits et nos libertés sont clairement menacés ! La classe ouvrière doit rester unie, c’est en faisant monter les mobilisations collectives dans la rue et sur nos lieux de travail que nous pouvons faire reculer le fascisme et le capitalisme ! Sur ces bases, la CNT-SO appelle à se mobiliser massivement dans les manifestations unitaires du 16 avril et les suivantes, ainsi que pour le 1er mai qui doit être une démonstration de force.

Tout est à nous, rien n’est à eux !

Plus que jamais nous avons besoin de syndicats forts et combatifs pour nous défendre, gagner de nouveaux droits et porter collectivement le projet d’une autre société ! Les travailleur·euses peuvent directement gérer la société sans intermédiaires parasites, parce-que nous produisons tous les biens et services et que nous en sommes les consommateur·trices ou usager·ères ! Nous pouvons nous-mêmes gérer la production, la distribution et les échanges de biens. Nous pouvons nous-mêmes faire fonctionner les services essentiels à la société (éducation, santé, logement, etc.). Ensemble faisons émerger un projet collectif en rupture avec la barbarie capitaliste actuelle ! Construisons un monde dans lequel l’égalité est réelle, tant économiquement que socialement. Organisons-nous !

Travailler à l’ARS c’est pas la santé ! Les agent·es de nettoyage en grève !

Les agent-es de nettoyage sous-traité-es par LASER au siège de l’Agence Régionale de Santé PACA sont en grève depuis le 29 mars : pour l’amélioration des conditions de travail, contre le management brutal et les sanctions imposées pour casser l’équipe. Soutenez activement la lutte, en participant au piquet organisé chaque jour de 16 à 18h devant le siège de l’ARS (132 bd de Paris – Joliette) et en abondant la caisse de solidarité en ligne !

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Solidarité active

Soutenez la caisse de grève en ligne !

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Les agent-es de nettoyage sous-traité-es par LASER à l’Agence Régionale de Santé PACA entament,à compter du 29 mars, un mouvement de grève reconductible pour l’amélioration des conditions de travail. Un piquet sera organisé de nouveau à partir de 16h, le mercredi 30/03, devant les locaux de l’ARS, 132 Bd de Paris, 13002 Marseille.

Nos camarades travaillent depuis de nombreuses années sur le site de l’Agence régionale de Santé (ARS) en tant qu’agent d’entretien mais à cause du système de sous-traitance répandu dans le secteur du nettoyage, de nombreux employeurs différents se sont succédé. Le 3 janvier 2022, la société LASER a repris le chantier et est devenue l’employeur de l’équipe sur place, marquant une nette dégradation des conditions de travail.

Dans une logique de diminution des coûts, le personnel a été réduit et les heures de travail allouées aux salarié-es restant sur le site n’a pas été augmenté. Les agent-es font face à une importante surcharge de travail et il leur est impossible de finaliser toutes les tâches qui leur sont demandées. Les responsables de Laser accroissent la pression sur les salariés pour combler leur mauvaise gestion.

Pour couronner le tout, les heures supplémentaires effectuées n’ont toujours pas été rémunérées à ce jour.

Le 21 mars 2022 les salariés alertent leur employeur par courrier recommandé par l’intermédiaire de leur syndicat. Au lieu de trouver une solution, la société LASER a choisi, le jour de la réception du courrier, de muter le chef d’équipe qui est jugé trop proche de son équipe ! Comme souvent ; Laser choisi la division et la répression pour mieux asseoir sa gestion du site complètement désastreuse.

Les agent-es ont la ferme intention de ne plus se laisser faire et se sont organisé-es syndicalement avec la CNT-SO pour résister collectivement ! Par la grève, ils-elles revendiquent : l’augmentation des effectifs sur le site et la baisse de la charge de travail, l’abandon de la mutation du chef d’équipe, le paiement immédiat de toutes les heures travaillées.

LAgence Régionale de Santé est aussi responsable de la situation en participant au dumping social de la sous-traitance en choisissant les entreprises sous-traitantes proposant les prix les moins élevés, sans se soucier des répercussions sur les travailleurs-euses. Nous rappelons que les risques psycho-sociaux comme les conditions de travail dégradées sont des facteurs aggravant pour la santé des travailleur-euses ! L’ARS doit prendre ses responsabilités et ne plus se cacher derrière son sous-traitant !

L’exploitation et le mépris ça suffit  !

Soutenez l’initiative de convoi syndicaliste révolutionnaire en Ukraine

Contre la guerre et le nationalisme, pour l’accueil des réfugiés et en soutien aux anti-autoritaires d’Ukraine, de Biélorussie et de Russie : la CNT-SO organise un convoi syndical pour l’Ukraine !

Depuis le 24 février 2022, la Russie, la seconde armée du monde, puissance nucléaire s’il en est, envahit et détruit méthodiquement l’Ukraine.
Cette guerre a entrainé des millions d’Ukrainiens sur les routes, une destructuration des services publics, du système de soin, des violences multiples sur les populations en territoire occupés (meurtres, pillages, viols…).
Dans ce chaos, différentes initiatives de solidarité ont vue le jour, permettant utilement d’apporter médicaments, vivres, argents…
La CNT-SO a pris la décision depuis le début du conflit d’aider, autant qu’elle le pouvait les organisations syndicales et différentes structures anti-autoritaires (appel aux dons, rassemblements de soutiens) continuant à agir sur place, tant pour combattre l’invasion russe, que pour apporter un soutien humanitaire aux populations dans le besoin, ou aider les déserteurs des armées russes, biélorusses et ukrainiens ou encore aider les personnes victimes de la répression des États belligérants.
Dans le prolongement de cette dynamique, la CNT-SO a pris la décision de mettre sur pied un convoi syndical en vue d’appuyer les organisations souhaitant une Ukraine libre et égalitaire sur le plan économique et social, débarrassée des oligarchies et de l’État.
Il vous est possible de nous aider dans cette initiative en effectuant un don via ce lien : campagne de solidarité avec les anti-autoritaires d’Ukraine

L’ensemble des vivres et biens apportées seront transmis au réseau « Operation Solidarity » qui apporte une aide mutuelle et transparente aux personnes en fuite, soutient les mouvements des forces émancipatrices en défense contre la guerre impérialiste russe.

Connexions Directes : le bulletin du Syndicat Des Activités Postales et des Télécommunications (avril-mai 2022)

Au sommaire :

  • édito : la majorité des syndicats de la Fédération CNT-PTT rejoint la la CNT-Solidarité Ouvrière
  • Val d’Oise, centre de Groslay : réorganisation et souffrance psychologique
  • Plis électoraux : on se mobilise !
  • Vous avez dit prime ?
  • Secteur Réseau
  • Prime d’intéressement : Philippe au tableau !

Intérimaires de la Poste : prenez la parole ! Campagne nationale de la CNT-SO

Depuis plusieurs années la Poste a recours, pour assurer des activités au courrier, au travail intérimaire. Il s’agit de combler des absences de courte ou de longue durée, de pallier au manque chronique d’effectifs, ceci du fait de la suppression des volants de remplacement.

            Pour le syndicat CNT-SO des Activités postales et télécommunications, les intérimaires que nous côtoyons sont avant tout des êtres humains, des travailleur·euses à part entière, et pas seulement des pions que l’on croise par intermittence dans les travées. Nous entendons agir pour l’unité de tous·tes les exploité·es. Aussi en tant que syndicat nous vous proposons de répondre à ce questionnaire qui a comme objectif de mieux connaître votre ressenti, vos revendications, ceci afin d’agir ensemble. Il vous est possible de nous transmettre votre réponse en la remettant à un·e syndicaliste de la CNT-SO, en l’envoyant à notre adresse postale ou par courriel.

Education : grèves en chaine à Marseille – Grève inter-établissements le 29/03 !

Un mouvement coordonné de mobilisation pour un « plan d’urgence pour l’éducation », à l’initiative de collèges de l’Éducation prioritaire, est en court à Marseille. L’idée est simple : un établissement se  mobilise chaque jour et transmet le flambeau le lendemain à un suivant avec l’objectif de construire une mobilisation commune la plus forte. Cela a donné lieu à des mobilisations massives dans les établissements participant à la chaîne entre le 14 et le 23 mars. La prochaine étape aura lieu le mardi 29 mars avec une grève commune inter-établissements.

  • Manifestation au départ du collège Gaston Defferre (Marseille 7e) à 10h en direction du collège Edgard Quinet (Marseille 3e).
  •  Rassemblement devant la DSDEN à 12h30 :  pour un repas/apéro convivial offert aux grévistes par l’intersyndicale . Une audience intersyndicale sera demandée.

On enchaîne ! Pour des moyens supplémentaires dans les établissements des Bouches-du-Rhône et un plan d’urgence pour l’éducation

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Appel unitaire CGT Educ’Action 13, SUD Educ 13 et CNT-SO Education & Recherche 13

Après les grèves en cascade dans les collèges des Bouches-du-Rhône
Faisons converger les mobilisations.
Journée de grève des établissements des Bouches-du-Rhône le 29 Mars

Une nouvelle fois, les moyens ont diminué dans nos établissements. Plusieurs collèges du département, qui voient leurs moyens réduits depuis plusieurs années consécutives, ont choisi une forme de mobilisation originale : la grève en cascade.

En termes de moyens, le bilan des 5 dernières années est catastrophique pour les collèges du département. Nos établissements connaissent une augmentation des effectifs de près de 3000 élèves sans que les moyens qui nous soient attribués ne connaissent de hausse. Au contraire, ce sont près de 1900 heures qui ont disparu entre 2018 et 2022, soit 105 postes supprimés, c’est-à-dire en moyenne 1 poste par collège. Dans les établissements d’éducation prioritaire, la baisse est particulièrement forte sans pour autant que les établissements non classés REP ou REP+ puissent bénéficier d’un apport pour relever le taux d’encadrement et réduire la surcharge des classes.

Les réductions de moyens touchent aussi les lycées, que les réformes récentes ont fragilisés autant en termes de moyens, de conditions d’études et de stress des élèves ou encore de conditions de travail des personnels allant jusqu’à faire perdre le sens de nos missions.

Dans le contexte de crise sanitaire et sociale inédit qui vient renforcer des inégalités sociales et scolaires, de telles mesures sont incompréhensibles et inacceptables pour les équipes et les familles.

C’est pourquoi les personnels des collèges Wallon, Renoir, Rosa Parks, Monticelli, Mallarmé, Defferre et Quinet, soutenu·es par les organisations syndicales, se sont massivement mis en grève chaque jour entre le 14 et le 23 mars.

Pour obtenir un plan d’urgence dans l’Education pour notre département et notre académie, les collèges mais aussi les lycées généraux, technologiques et professionnels ont besoin d’une forte journée de mobilisation.

L’intersyndicale appelle à la construction d’un temps forts de convergence le mardi 29 mars :

Les personnels mobilisé.es de lycée prévoient de se réunir en Assemblée Générale à 10h30 aux grandes tables de la Friche Belle de Mai à Marseille (accueil café à 9h30)

Dans un même temps, une manifestation partira du collège Gaston Defferre (Marseille 7e) à 10h en direction du collège Edgard Quinet (Marseille 3e).

12h30 : Rassemblement devant la DSDEN pour un repas/apéro convivial offert aux grévistes par l’intersyndicale . Une audience intersyndicale sera demandée.

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Revue de presse

https://www.francebleu.fr/infos/education/greve-dans-trois-colleges-de-marseille-cette-semaine-1647188852

https://www.laprovence.com/actu/en-direct/6692131/marseille-mouvement-de-greve-en-chaine-dans-les-colleges.html

https://www.lamarseillaise.fr/societe/au-college-renoir-un-sentiment-d-abandon-GO10697515

https://www.lamarseillaise.fr/societe/monticelli-le-college-du-carre-d-or-ne-veut-pas-finir-sur-la-paille-LE10728146

https://www.maritima.info/depeches/education/marseille/81921/marseille-les-enseignants-du-college-monticelli-8e-en-greve.html

https://www.laprovence.com/article/societe/6700508/la-greve-en-chaine-dans-les-colleges-marseillais-prend-de-lampleur.html

https://www.laprovence.com/article/societe/6702576/marseille-fermeture-de-classes-le-college-gaston-defferre-aussi-concerne.html

https://www.maritima.info/depeches/education/marseille/82007/contre-les-suppressions-de-classe-les-enseignants-du-college-monticelli-8e-poursuivent-leur-greve.html

Le même jour, les collègues de philosophie, mobilisé·es depuis plusieurs mois, notamment contre la dématérialisation des corrections d’un bac vidé de son sens, organisent une discussion à 09h30 à la Friche Belle de Mai à Marseille.


Un seul mot d’ordre : répartition égalitaire des richesses ! Tous et toutes en grève le 17 mars !

Alors que l’économie reprend et que les profits flambent, la problématique de la vie chère (logement, transport, énergies…) s’est encore aggravée et ce n’est pas la récente aumône de 100 € qui va changer la donne… Il faut remettre la question de la répartition des richesses au cœur du débat et construire partout le rapport de force pour l’augmentation générale des salaires, des retraites et des minimas sociaux !

Rassemblement à Marseille – 11h devant la Préfecture

Livreurs des plateformes : dossier élections professionnelles 2022

En France, le gouvernement refuse toujours de reconnaître nos droits mais avec de multiples condamnations judiciaires et avancées pour la reconnaissance du statut des livreurs en Europe : le vent tourne pour les plateformes… Le quotidien de tous·tes les livreur·euses doit maintenant changer !

Pour la 1ère fois, des élections professionnelles sont organisées en mai 2022, pour élire des représentant·es. Malgré un cadre très discutable (voir plus bas), la CNT-SO se présente pour faire avancer la reconnaissance totale de nos droits salariaux, sociaux et syndicaux !

Livreur·euses, avec ou sans-papiers, on s’organise pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux !

Avec la multiplication des enseignes de livraison et un nombre toujours plus grand de livreur·euses : nos rémunérations ont fortement diminué ces dernières années. Soi-disant indépendant·es, nous sommes à la merci des modification de tarifs des plateformes et soumis à l’arbitraire de leurs algorithmes ! Dans l’immédiat, nos tarifs doivent augmenter avec une rémunération minimale garantie égale au SMIC horaire (y compris les cotisations sociales),incluant le temps d’attente.

Sans droits, nous sommes dépendant·es des plateformes qui peuvent nous déconnecter selon leur bon vouloir : notre statut doit évoluer ! La CNT-SO revendique clairement la reconnaissance du statut de salarié·e et les droits sociaux correspondants pour les livreur·euses ainsi que des garanties pour notre santé et notre sécurité : c’est le seul moyen d’obtenir des avancées sociales et une vraie protection.

Nous considérons que le statut de salarié·e permet d’intégrer plus justement les travailleur·euses des plateformes, tout en respectant leur désir d’autonomie. L’argument des patrons sur le manque de souplesse du statut est parfaitement malvenu compte-tenu de toutes les mesures de « flexibilité » qu’ils ont obtenus dans les dernières réformes du droit du travail !

Pour les livreur·euses sans-papiers, cette reconnaissance est importante pour lancer des procédures de régularisation

La CNT-Solidarité Ouvrière revendique :

• Hausse immédiate des tarifs

• Le paiement de toutes les heures travaillées (y compris le temps d’attente) et pas de rémunération horaire inférieure au SMIC horaire (incluant les cotisations sociales)

• Une prime d’entretien des véhicules (vélos, scooters…)

• La régularisation des travailleur·euses sans-papiers

• La reconnaissance du statut de salarié·e et le bénéfice de tous les droits sociaux (sécu, chômage, congés…)

• La création d’un statut collectif dans une convention collective

Livreur·euses : derrière le statut de micro-entrepreneur, du salariat déguisé !

Les plateformes ont construit leur modèle sur le statut d’« indépendant » qui leur évite d’assumer leurs obligations sociales d’employeur mais les décisions judiciaires favorables aux travailleur·euses des plateformes se sont multipliées partout en Europe, sans compter les nombreuses procédures toujours en cours.

En France, différents arrêts contre Deliveroo (2020) ou encore UBER (2021) ont reconnu que la relation entre ces plateformes et des livreurs ou chauffeurs VTC relevait du contrat de travail et pas d’une relation commerciale. De multiples éléments pouvait caractériser un contrat de travail en particulier le lien de subordination : le pouvoir de contrôle de l’entreprise via la plate-forme et le système de géolocalisation, le pouvoir de sanctionner et fixer les rémunérations…

La CNT-SO mobilise ses outils juridiques pour nous défendre et est notamment partie civile, avec le CLAP et Solidaires, dans le procès en correctionnel ouvert en mars 2022, de Deliveroo, pour «travail dissimulé». Il faut maintenant sortir de l’auto-entrepreneuriat forcé !

Élections : un cadre bidon mais un vrai référendum pour nos droits !

Pour notre représentation, le gouvernement a choisi une formule bâtarde qui arrange bien les plateformes. Les organisations désignées représentatives après le vote (8 % des voix) seront habilitées à négocier des accords collectifs avec les plateformes dans un cadre encore flou et limité : rémunérations, santé au travail et formation professionnelle. Cela reste bien en dessous des droits pour la représentation générale des salarié·es dans les CSE et des garanties globales d’une convention collective.

Nous devons bénéficier des même droits que les autres travailleur·euses : ces élections ne doivent être qu’une étape vers la reconnaissance totale de nos droits syndicaux et un statut dans une nouvelle convention collective. Utilisons malgré tout ce vote pour matérialiser notre colère et surtout organisons-nous pour lutter collectivement !

Les élections comment ça marche ?

Le ministère du Travail organise deux scrutins pour élire les représentant·es des travailleurs·euses des plateformes, l’un pour les VTC, l’autre pour les activités de livraison de marchandise à vélo ou scooter.

C’est un scrutin « sur sigle ». Les syndicats professionnels et associations loi 1901 peuvent se présenter.

Le scrutin est organisé du 09 au 16 mai 2022 par vote électronique

Pour être électeur, il faut :

– Une ancienneté minimum de trois mois d’exercice d’activité dans le secteur, avant le 09 janvier 2022.

– Totaliser au cours de la période constituée des six mois précédents, au moins cinq prestations pour une plateforme

Les représentant·es qui seront désigné-es par les organisations représentatives après le vote, bénéficierons d’une protection contre la rupture de contrat avec la plateforme

Choisir la CNT Solidarité Ouvrière c’est développer une alternative syndicale : combative, auto-gestionnaire et révolutionnaire  !

Communiqué de la CNT-SO sur la guerre en Ukraine

Alors que l’État Russe vient de lancer une agression militariste sur le territoire ukrainien, la CNT-SO apporte toute sa solidarité aux travailleurs et travailleuses d’Ukraine mais aussi de Russie qui seront comme toujours les premières victimes de la guerre ou de la répression.

Parce que nous sommes internationalistes nous sommes contre la guerre entre les peuples. Les travailleur-euses n’ont jamais rien à gagner aux guerres décidées en leur nom par nos adversaires de classe. Derrière le chauvinisme et le patriotisme se cachent toujours les intérêts économiques des cliques au pouvoir. Aujourd’hui c’est la population d’Ukraine qui est la victime de ce « grand jeu » de domination et de conquête entre les puissances mondiales, demain à qui le tour ? Nous réaffirmons que toutes les populations doivent pouvoir librement choisir leurs modes d’organisation collective sans ingérence et condamnons tous les nationalismes, militarismes et impérialismes d’où qu’ils viennent.

Pour le capitalisme, la guerre est un marché, une source de profit faite sur notre dos. La guerre ce sont des mort-es, des blessé-es et des exils massifs. La guerre est un enjeu de territoire alors que nous, exploité.es, nous n’avons pas de frontières. La guerre c’est aussi l’aggravation des politiques économiques et sociales d’austérité. Elle précarise nos conditions de vie et entraîne des politiques autoritaires qui étouffent nos libertés. La guerre n’est pas une solution et cette politique de confrontation ne peut produire que des perdant-es.
Parce que nous sommes syndicalistes, la seule « guerre» que nous entendons mener, c’est le combat de classe ! Cette barbarie de la domination et de la guerre continuera tant que nous ne construirons pas un futur émancipé de la tutelle du capitalisme et des États !

Sur ces bases, la CNT-SO soutient les initiatives publiques prises en faveur de la paix en Ukraine et de la solidarité internationale.

Solidarité Internationale !

8 mars 2022 : journée internationale de lutte pour les droits des femmes !

La CNT-SO appelle à se mobiliser massivement pour la « journée internationale de lutte pour les droits des femmes » et la grève féministe du 8 mars 2022.

Mobilisons- nous dans la grève féministe et dans la rue :

Parce-que les inégalités structurelles persistent dans la sphère privée : charge mentale, poids des taches domestiques et éducatives… Parce-que malgré les droits arrachés, rien n’est encore totalement acquis et l’égalité réelle entre femmes et hommes butte toujours sur l’idéologie patriarcale de nos sociétés.

Parce-que malgré la libération de la parole ces dernières années, les violences sont toujours là, dans nos lieux de vie comme de travail : paroles sexistes, harcèlements, viols, violences conjugales, féminicides…

Parce-que certaines d’entre nous, en plus de l’oppression de genre, doivent subir d’autres discriminations : racisme, trans ou lesbophobie ; des conditions de vie dégradées et sans droits car sans-papiers ou migrantes…

Parce-que le quotidien des travailleuses essentielles n’a toujours pas changé.

Depuis le début de la crise sanitaire, les travailleuses ont été en première ligne dans de nombreux secteurs essentiels : médical et para-médical, soins et services aux personnes, grande distribution, nettoyage… Sans pour autant obtenir la reconnaissance ni les revalorisations promises pour ces métiers qui sont souvent les plus précarisés et sous-payés.

Parce-que le combat féministe est un combat de classe !

Les inégalités sexistes structurelles dominent toujours dans le monde du travail : inégalités salariales, précarité, temps partiels imposés, sur-représentation dans les métiers « domestiques » mal payés… Le capitalisme sait tirer profit de la situation d’oppression des femmes autant qu’il la renforce !

C’est tout un système social basée sur les différences de classes sociales, le racisme, l’exploitation et l’oppression que nous devons déconstruire. Notre combat s’articule avec celui pour l’émancipation globale et la construction d’une société égalitaire !

Parce-que le 8 mars n’est pas la « journée de la femme » mais une journée de combat international pour nos droits et notre dignité, initiée par les mouvements ouvriers et féministes. Partout dans le monde, des millions de femmes seront mobilisées !

Soyons nombreuses :
  • Contre les violences faites aux femmes
  • Pour l’égalité économique et sociale
  • Pour le respect de nos droits et de notre dignité
La « grève féministe » pourquoi ?

Au travail ou dans la sphère domestique, nous assurons des taches essentielles au fonctionnement de la société, en partie de manière invisible et non-rémunérée. Faire la grève dans toutes ces sphères c’est nous visibiliser en grippant la machine ! Ces dernières années, la grève féministe a été l’occasion de mobilisations de rue massives en Espagne, en Suisse, en Pologne, au Chili, en Argentine, au Mexique… En France aussi soyons nombreuses et participons massivement aux initiatives du 8 mars !