Nous ne nous tairons pas ! Communiqué du SCUM 34

Un étudiant racisé élu au Conseil d’Administration de l’Université de Montpellier Paul-Valéry fait l’objet d’un véritable harcèlement de la part d’un groupe d’enseignants. 

Fabien, l’un des porte-parole du syndicat étudiant majoritaire de la ville, le SCUM – Syndicat de Combat Université de Montpellier est actuellement la cible d’une nouvelle procédure disciplinaire visant à le faire exclure de l’université. Il s’agit de la seconde en moins d’un an.

Deux ans de harcèlement disciplinaire contre le seul élu étudiant racisé du Conseil d’Administration.

Déjà en 2023, après avoir évoqué les biais racistes dans la sélection en Master, en s’appuyant sur l’étude “Sélection à l’entrée en master : les effets du genre et de l’origine” de l’Observatoire national des Discriminations et l’Égalité dans le Supérieur (ONDES), notre camarade s’était déjà retrouvé devant une section disciplinaire. 

Au terme d’une procédure disciplinaire ubuesque, dans laquelle un groupe d’enseignants de l’université Paul-Valéry a nié l’existence du rapport scientifique de l’ONDES sur le racisme, avant d’alterner mensonges, menaces et allégations racistes, notre camarade avait écopé d’une sanction sans précédent : exclu de l’université et interdit d’inscription dans tout l’enseignement supérieur français pendant 3 ans

Nous avions alors saisi le Tribunal Administratif de Montpellier, qui nous avait donné raison et annulé cette sanction tout en dénonçant cette répression anti-syndicale.

Mais cette condamnation de leurs pratiques par la justice semble avoir suscité une irrépressible envie de vengeance, puisque ce groupe d’enseignants, soutenus par la présidence de l’Université Montpellier Paul-Valéry, le traîne pour la seconde fois en section disciplinaire en ce printemps 2025.

Cette fois-ci, il est reproché à notre camarade d’avoir accompagné une étudiante “sans fac” refusée en Master afin qu’elle puisse obtenir un rendez-vous auprès de l’enseignante responsable du Master. En effet, cette étudiante était dans une situation d’urgence absolue car étant étrangère, elle risquait de perdre son visa dans les jours suivants et d’être expulsée du pays.

Mais ce n’est pas tout, il est aussi reproché à notre élu racisé d’avoir contesté lors d’une discussion privée les positionnements politiques publics d’un enseignant élu au Conseil d’Administration. Cet enseignant et secrétaire local de l’organisation enseignante “SUD Éducation Paul-Valéry” avait apporté son soutien à la tentative de répression anti-syndicale pour faire virer notre élu, tout en instrumentalisant la mobilisation en faveur des Palestiniens à des fins purement électoralistes. Pour cet enseignant, tous les coups semblaient donc permis afin de favoriser lors des élections universitaires de novembre 2024 la liste étudiante de son syndicat, intitulée “Solidaires Etudiant-e-s”, face au SCUM, le syndicat étudiant majoritaire. Face à ces méthodes manipulatoires qui minimisent la réalité du racisme à l’université et exacerbent les sentiments antisémites, notre élu étudiant lui a simplement rappelé que le racisme et l’antisémitisme n’avaient pas leur place à l’université.

Le choix de cet enseignant de traduire ce désaccord politique par une section disciplinaire montre sa fébrilité face à un syndicat étudiant combatif qui ne fait pas partie de sa corporation, et qui bénéficie du soutien majoritaire des étudiantes et étudiants.

Pire, le soutien sans failles que lui apporte la présidence de l’université en ayant accédé à sa demande de traîner notre camarade en section disciplinaire démontre avec force la nécessité de continuer à dénoncer sans faiblesse la sélection en Licence et Master, mais aussi le racisme et l’antisémitisme au sein de l’université. Cocasse pour un syndicat enseignant qui, en première page de sa propre présentation, se dit : “Face aux attaques, renforçons le syndicalisme de lutte”. On pourrait se questionner, peut-être s’agit-il d’une  lutte contre les pauvres et les personnes racisées ?

Le Poing Levé et Solidaires : jambe de bois du racisme et de la bourgeoisie

Alors que dans toutes les universités de France, la répression se fait de plus en plus violente contre les étudiantes et étudiants mobilisés, les organisations étudiantes “Solidaires étudiant-e-s” et “Le Poing Levé” ont fait le choix, pour leur première intervention dans les conseils de l’Université de Montpellier Paul-Valéry (Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire datant du 14 Janvier 2025) de soutenir les sections disciplinaires organisées par ces enseignants contre le SCUM, qui visent à réprimer ses engagements contre la sélection et le racisme. 

Dans la droite ligne de leurs votes en faveur de la précarisation des travailleurs de l’université et de leur désintérêt concernant les milliers d’étudiantes et d’étudiants victimes de la sélection et de la dégradation des conditions d’études, ces organisations qui se prétendent “anti-racistes”, “antifascistes”, “de classe” et “révolutionnaire” lors des élections étudiantes soutiennent publiquement et toute honte bue les sections disciplinaires organisées par le pouvoir bourgeois contre celles et ceux qui luttent au sein du SCUM.

Nous rappelons ici que chaque année, c’est bien notre syndicat étudiant, majoritaire à Montpellier, qui lutte seul aux côtés des étudiantes et étudiants “sans fac” refusés en Licence et Master. Pendant ce temps, les directions bureaucratiques de Solidaires Étudiant-e-s et Le Poing Levé se font systématiquement le relais des obsessions du corps professoral, entre deux demandes de locaux et de subventions, aggravant les capacités de mobilisation et d’organisation de la classe dont font partie les étudiants et trahissant le mandat qui leur a été confié.

La lutte continue face à la sélection et au racisme !

Cela ne peut pas continuer. Cette répression, soutenue par les organisations bourgeoises qui font le jeu du gouvernement le plus réactionnaire de la Vème République, démontre bien que la question du racisme et de l’antisémitisme à l’université est mise sous silence, malgré les discours officiels. 

Dans le même temps, nous rappelons qu’un étudiant a attenté à ses jours le 12 mars à l’Université de Rouen après un harcèlement raciste que lui faisait subir un enseignant, et que les syndicalistes du SCUM sont systématiquement trainés en section disciplinaire lorsqu’ils citent des articles scientifiques sur l’existence de biais racistes, ou lorsqu’ils dénoncent l’antisémitisme au sein de l’université. 

Le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier continuera à lutter de manière indépendante et inclusive, aux côtés des étudiantes et étudiants précaires, contre la sélection sociale et raciste. Nous réaffirmons avec force notre solidarité avec toutes les victimes de racisme et d’antisémitisme, et nous ne nous laisserons pas intimider par quelques enseignants qui profitent de leur position de pouvoir, accompagnés de leurs supplétifs étudiants.

Nous continuons à demander la révocation des profs racistes de l’Université. Pour ça, notre pétition est lancée pour y mettre fin. Signez ici : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScvVI5l9PsZ579tFAfVHeJQBoDbJlfw63CmeDEV9NxO3KndQg/viewform?usp=header

Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier – SCUM
syndicat.scum@live.fr 

Tous et toutes dans la rue pour le 1er mai !

Le 1er mai est toujours une date importante pour le mouvement syndical. Ce n’est pas la « fête du travail » mais une journée historique de lutte ouvrière à travers le monde.

Soyons massivement dans la rue pour le 1er mai 2025 : contre l’austérité et la casse de nos droits, contre le fascisme, contre le militarisme, pour la paix et la solidarité internationale, pour un autre futur débarrassé de l’exploitation capitaliste 🤝✊🚩🏴

Tract et visuels à télécharger :

Dans le Spectacle et la Culture : le STUCS riposte !

En 2025, le STUCS rejoint les mouvements Cultures en luttes et La Culture riposte, il appelle tous·tes les technicien·nes et artistes à rejoindre les Assemblées Générales, actions, mobilisations et grèves sur tout le territoire.

Aides à domicile, travail précaire, salaire de misère : ça suffit ! Mobilisons-nous le 01/04/25 !

Notre métier consiste à accompagner les personnes fragilisées dans leur quotidien afin de favoriser leur maintien à domicile. Au 1er janvier 2025 nous étions environ 600 000 salarié·es, public, privé, associations et particuliers, 98 % d’entre nous sont des femmes.

Le quotidien des aides à domicile c’est le temps partiel imposé pour 80% d’entre nous soit quatre salarié·es sur cinq. Un salaire de débutant·e égal au SMIC, voire en dessous et l’augmentation de 35 euros prévue au 1er janvier 2025 a été bloquée par le gouvernement. Un·e salarié·e sur deux doit cumuler plusieurs employeurs pour sortir la tête de l’eau. Assurer des prestations dans la précipitation : une demie heure pour une toilette ou un petit déjeuner. Pourtant nous sommes censé·es respecter les habitudes et le rythme de vie de la personne aidée, la mettre en capacité de faire afin de la valoriser et favoriser son autonomie.

Une journée de travail avec une amplitude de 12 heures morcelée par des coupures. Mettre son véhicule personnel à la disposition de son employeur avec une indemnité kilométrique qui ne couvre pas les distances parcourues. Les luttes passées ont permis d’avoir quelques véhicules de service mais pas pour tous·tes les salarié·es.

Une zone de non droit : des employeurs peu scrupuleux qui se permettent de ne pas payer le temps de travail entre deux bénéficiaires, de ne pas respecter le repos minimum légal hebdomadaire.

C’est pour cela que nous sommes en grève le 1er avril 2025, aux côtés des travailleur·euses du social et médico-social !

  • Pour la hausse des salaires !
  • Pour des véhicules de service mis à disposition par l’employeur, pour tous·tes !
  • Pour des embauches à hauteur de nos besoins !
  • Contre les temps partiels imposés !
  • Contre l’austérité qui pèse sur les financements publics !
NOUS SOMMES TOUS ET TOUTES CONCERNÉ·ES !

Dans le santé-social, après la grève du 1er avril : la mobilisation continue !

Dans les secteurs du social et médico-social, la mobilisation commence  à s’organiser face aux conséquences de l’austérité, à la dégradation des conditions d’accueil et de soin parallèles à celle de nos conditions de travail ! Deux « temps fort » ont été programmés dans le privé comme le public avec une journée nationale de grève le mardi 1er avril et une semaine d’action du 12 au 16 mai avec une journée nationale de grève le jeudi 15 mai.

A Marseille comme ailleurs : la Culture riposte !

A Marseille, la mobilisation dans le secteur de la Culture continue depuis début février avec un prochain rdv le 27 mars à l’Afriki Theatri (30 rue du baignoir 13001). Soyons nombreux et nombreuses pour poursuivre la lutte contre les coupes budgétaires, le désengagement financier des acteurs publics, la précarisation de nos métiers, la casse de nos droits et pour une convergence des luttes !

……
Historique du mouvement
Une de La Marseillaise du 21 mars

Appel aux secteurs culturels : multiplions les actions à partir du 17 mars ! Tous·tes en grève le jeudi 20 !

Pris·es dans l’étau entre l’État qui prépare une économie de guerre et des collectivités territoriales qui tranchent dans les budgets avec une brutalité inédite, les travailleur·ses de l’art et de la culture organisent la riposte.

Depuis un mois, nous multiplions les AG et les rassemblements partout sur le territoire. Des actions ont été menées avec succès, en particulier à Paris, pour mettre la pression sur le ministère de la Culture. C’est le début d’une mobilisation qui va s’ancrer dans la durée.

Le STAA et le STUCS appellent tous·tes les travailleur·ses des secteurs culturels quels que soient leurs statuts (artistes auteur·ices, salarié·es intermittent·es ou permanent·es, micro-entrepreneur·ses, en activité ou non, indemnisé·es ou non) à construire une formidable semaine de lutte et d’actions du 17 au 23 mars 2025.

Nous appelons à une grève générale de nos secteurs le jeudi 20 mars :

  • Pour le refinancement des secteurs culturels par l’annulation des coupes budgétaires dans les collectivités, la reprise en main du ministère par les travailleur·ses et la mise en sécurité sociale de nos productions.
  • Pour l’entrée des artistes auteur·ices dans la caisse commune de l’assurance chômage afin de leur garantir une continuité de revenus.
  • Pour étendre la protection sociale des artistes auteur·ices : congés payés, médecine du travail et reconnaissance des accidents du travail & maladies professionnelles.
  • Pour le maintien du fonds pour l’emploi pérenne dans le spectacle (Fonpeps) en 2026.
  • Pour l’assouplissement du seuil d’accès au régime de l’intermittence, en particulier pour les primo-entrant·es.
  • Pour l’abrogation sans condition de la loi pour le plein emploi qui impose 15 heures d’activité par semaine aux bénéficiaires du RSA.
  • Pour la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur les violences et harcèlements sexistes et sexuels (VHSS) dans l’édition et les arts plastiques.
  • Pour le retrait de l’abaissement du seuil de TVA à 25 000, précarisant l’ensemble des travailleur·euses indépendant·es

Ne laissons pas quelques notables réactionnaires, racistes et violent·es, par ailleurs toujours prompt·es à se coucher devant les pires des capitalistes, nous embarquer dans la pente de l’austérité, de la guerre et du fascisme. C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons !

Ensemble, amplifions le rapport de force jusqu’à la victoire.

Syndicat des travailleur·ses artistes auteur·ices

STAA CNT-SO

Syndicat des travailleur·ses uni·es de la culture et du spectacle

STUCS CNT-SO

Dans le nettoyage, on s’organise avec la CNT-SO !

Nous sommes près de 600 000 travailleur·euses du nettoyage, travaillant bien souvent dans des conditions d’un autre âge. Mais ce n’est pas une fatalité, en se regroupant collectivement avec le syndicat, nous pouvons faire avancer nos droits et dire non à l’exploitation et au mépris  !

Salarié·e du particulier employeur : on s’organise avec la CNT-SO !

Nous représentons une force ! En tant que salarié·e·s du particulier employeur (assistant de vie, employé familial, petit jardinage, garde d’enfant à domicile…) nous exerçons des métiers et activités essentiels auprès de plus de 3 millions de particuliers employeurs (personnes dépendantes, personnes handicapées, familles et leurs enfants….). Nous sommes plus d’un million de salarié·e·s en France. Pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux : organisons-nous syndicalement ! Avec la CNT-SO, nous pourrons collectivement retrouver notre dignité et inverser les rapports de force.

Sans-papiers défendons nos droits !

Travailleur et travailleuse sans-papiers : tu as des droits ! Viens les défendre et en gagner de nouveaux avec le syndicat.