Retraites : un seul chemin la lutte !

Pour donner des gages d’ouverture sociale, Bayrou a rouvert le dossier des retraites. Après une expertise de la cour des comptes, rendu ce 19 février, un «conclave» va s’ouvrir, réunissant représentants patronaux et syndicaux, pour 3 mois maximum.

Le cadre du conclave est contraint : faute d’accord alternatif, la réforme de 2023 et le passage à 64 ans, continuera à s’appliquer. Les représentants patronaux (MEDEF ou CPME) ont déjà annoncé la couleur avec des positions fermes ou de nouvelles provocations : refus clair de revenir sur l’âge de départ à 64 ans ou volonté d’aller plus loin, promotion de la retraite par capitalisation et même proposition de supprimer des jours fériés ! Dans ces conditions et sans rapports de force, les travailleur·euses auront peu à y gagner…

Le conclave ne doit pas aboutir à une aggravation des déficits. Pour mettre la pression, Bayrou nous avait encore chanté la chanson du déficit insoutenable des régimes de retraites, anticipant un trou de 55 milliards en 2030. Pas de bol, la cour des comptes le contredit et produit des estimations proches de celles du COR (Conseil d’orientation des retraites) : un déficit actuel de 6 milliards qui évoluerait vers les 15 milliards en 2035. Faut-il s’en inquiéter ?

Mettons en parallèle ce « déficit » avec d’autres chiffres : record de 98 milliards de dividendes remis aux actionnaires du CAC 40 en 2024; exonérations de cotisations sociales pour les entreprises coûtant chaque année environ 80 milliards, sans contreparties ni bénéfices sur l’emploi et les salaires; fraude sociale des employeurs (travail dissimulé…); explosion du patrimoine des ultra-riches…

De l’argent il y en a : le système par répartition n’est pas menacé ! Les politiques menées ont pour but de préserver les profits de la sphère actionnariale et patronale qui exploite notre travail et vit sous perfusion d’argent public. La masse de richesse que nous produisons est largement suffisante, elle doit nous revenir !

Dans l’immédiat nous continuons de revendiquer : l’abrogation de la réforme 2023 et le retour sur les contre-réformes depuis 1993. La retraite c’est 60 pour tous·tes et 55 ans pour les métiers pénibles !

Pour la CNT-Solidarité Ouvrière, syndicat révolutionnaire, notre combat ne saurait s’arrêter à un peu plus de « justice sociale » dans le cadre du système actuel. Mortifère pour la planète, basé sur l’exploitation du travail du plus grand nombre par une minorité, il n’y a pas de capitalisme à visage humain. La répartition égalitaire des richesses et du travail ne pourra se faire que dans le cadre d’une rupture avec le capitalisme. C’est à cette transformation sociale que nous œuvrons.

Alors dans l’immédiat qu’est-ce qu’on fait ? Il est indispensable de tirer les leçons de nos échecs précédents : on ne renversera pas la table avec des journées de mobilisations éparpillées ou en comptant sur la mobilisation de secteurs clefs isolés. Seul un rapport de force global sur la durée apporterait des résultats. A nous de nous organiser collectivement à la base, pour construire une nouvelle mobilisation pour les retraites à articuler avec les combats contre l’austérité, pour les salaires et contre les galères de la vie chère.

Connexions Directes, le bulletin de la CNT-SO Activités Postales & Télécommunications : n°7 – février 2025

Le dernier numéro de « Connexions directes », bulletin du syndicat national des activités postales et des télécommunications,  vient de sortir 👇 
Au sommaire du numéro :
  • La Poste : naufrage annoncé
  • Points sur les centres d’appels téléphoniques
  • Intérimaires à la Poste ?
Exemplaire à télécharger au format pdf. Pour recevoir et diffuser Connexions directes en version papier, contactez le syndicat : poste-telecom[@]cnt-so.org.

8 mars 2025 : soyons massivement en grève féministe !

La CNT-SO appelle à se mobiliser massivement pour la « journée internationale de lutte pour les droits des femmes » et la grève féministe du 8 mars 2025.

Voir l’appel spécifique de la fédération Éducation & Recherche

Nous serons mobilisées :

• Parce que malgré les droits arrachés, l’égalité réelle entre femmes et hommes butte toujours sur l’idéologie patriarcale de nos sociétés. Rien n’est encore totalement acquis.

• Parce que malgré la libération de la parole des victimes ces dernières années, les violences sont toujours là, dans nos lieux de vie comme de travail : parole sexiste, harcèlement sexuel, agressions sexuelles, emprise, contrôle coercitif, menaces, viols, violences conjugales, féminicides… 0,6 % des plaintes pour violences sexuelles aboutissent à une condamnation. La parole n’est finalement pas si entendue.

• Parce que certaines d’entre nous, en plus de l’oppression de genre, doivent subir d’autres discriminations : racisme, transphobie ou lesbophobie ; des conditions de vie dégradées et un déni de droits car sans-papiers ou migrantes.

• Parce que ces dernières années, les femmes ont subi de plein fouet la crise sanitaire et économique, sont particulièrement touchées par la réforme des retraites et toutes les attaques contre le service public ou contre les droits au chômage. C’est indirectement une guerre sociale qui est menée contre les femmes.

• Parce que nous sommes solidaires de toutes les femmes du monde entier et minorités de genre qui se battent pour leurs droits et qui font face à des régimes autoritaires ou aux violences engendrées par les guerres ou des régimes fascisants aux quatre coins du monde.

• Parce que les derniers gouvernements à la tête du pays ont clairement montré qu’ils n’étaient pas du côté des femmes et des minorités de genre en lutte. Les moyens alloués ne sont pas au rendez-vous, malgré l’affichage, comme le constate la cour des comptes dans son rapport du 27 janvier 2025.

La grève féministe : pourquoi ?

Au travail ou dans la sphère domestique, nous assurons des taches essentielles au fonctionnement de la société, en partie de manière invisible et non-rémunérée. Faire la grève dans toutes ces sphères c’est nous visibiliser en grippant la machine ! Ces dernières années, la grève féministe a été l’occasion de mobilisations de rue massives en Espagne, en Suisse, en Pologne, au Chili, en Argentine, au Mexique… En France aussi soyons nombreuses et nombreux et participons massivement aux initiatives du 8 mars !

Le combat féministe est un combat de classe !

Les inégalités sexistes structurelles dominent toujours dans le monde du travail : inégalités salariales, précarité, temps partiels imposés, sur-représentation dans les métiers « domestiques » mal payés… Le capitalisme sait tirer profit de la situation d’oppression des femmes autant qu’il la renforce ! C’est pourquoi le combat pour le respect de notre dignité et pour l’égalité des droits est au coeur de notre pratique syndicale sur nos lieux de travail.

C’est tout un système social basé sur les différences de classes sociales, le racisme, l’exploitation et l’oppression que nous devons déconstruire. Notre combat s’articule avec celui pour l’émancipation globale et la construction d’une société égalitaire !

Face au fascisme : solidarité de classe !

La CNT-SO condamne l’attaque perpétrée par des militants d’extrême-droite lors de la projection organisée par Young Struggle le dimanche 16 février 2025 à Paris. Nous exprimons notre solidarité avec les victimes.
    Au cours de cette agression très violente, 25 à 30 individus armés ont blessé plusieurs personnes. L’une d’entre elle, militant de l’organisation Young Struggle et de la CGT a été roué de coups et à reçu des coups de couteau. Heureusement, aujourd’hui, les personnes agressées sont tirées d’affaire. 
 
    Si la fachosphère tente de brouiller les pistes sur les réseaux sociaux en désignant le groupe ultra nationaliste turc Loups gris comme responsable de l’attaque, la signature est pourtant claire : les assaillants ont quitté les lieux aux cris de « Paris est nazi »…
 
    L’extrême-droite se nourrie du climat actuel, autoritaire, raciste et réactionnaire. Nous le disons à nouveau : c’est en faisant monter les mobilisations collectives dans la rue et sur nos lieux de travail que nous pouvons faire reculer le fascisme et le capitalisme ! Face au fascisme : solidarité de classe ! 
 
    La CNT-SO soutient les diverses mobilisations de solidarité antifasciste organisées dans les prochains jours. 
 

A Marseille comme ailleurs : la Culture riposte !

Après une première AG réunissant plusieurs centaines de personnes le 06/02, la mobilisation unitaire de la Culture se poursuit à Marseille avec un prochain rdv le 19/02 au théâtre de la Criée. Soyons nombreux et nombreuses pour poursuivre la lutte contre les coupes budgétaires, le désengagement financier des acteurs publics, la précarisation de nos métiers, la casse de nos droits et pour une convergence des luttes !

Le syndicalisme n’est pas un crime ! Amnistie pour les « 6 de la Suiza » !

La Confédération Nationale des Travailleur.euses/Solidarité ouvrière (CNT-SO) exprime tout son soutien et solidarité aux 6 camarades de la CNT-E.

Pour avoir menées des actions syndicales contre le patron de la patisserie « La Suiza » de Gijon (Asturies) qui exploitait et harcelait une salariée, 06 militant-es de la CNT-E ont été poursuivis par la justice de l’État espagnol. Après avoir épuisé leurs recours, les camarades sont condamné-es à 3.5 ans de prison et à plus de 125 000 euros d’indemnités et vivent désormais avec l’épée de Damoclès d’une incarcération.

Page de soutien aux « 6 de la Suiza »
Manifestation unitaire de soutien à Madrid, le 08 février 2025 (compte-rendu en lien)
Le communiqué de la CNT-SO

Les prud’hommes n’aiment pas les mauvaises manières de NOZ !

La chaine de magasins de déstockage NOZ ne brade pas que ses produits mais surtout les droits des travailleur·euses ! La CNT-SO mène depuis 2020, une campagne syndicale contre ce système d’exploitation bien rodé. Plusieurs condamnations prud’hommales viennent de tomber dans des procédures suivies par l’avocat du syndicat. On fait le point.

Pour éviter de payer les cotisations sociales et de respecter les droit des salariés, les entreprises gérant les magasins NOZ déclaraient les employé.e.s comme co-gérant.e.s.

Deux salarié.e.s « révoqué.e.s », l’une à Calais, l’autre à Rodez, ont obtenu la requalification du contrat de co-gérance en contrat de travail et la nullité du licenciement irrégulièrement prononcé.

Le Conseil de prud’hommes de Rodez a estimé le 3 décembre dernier, concernant M. B. que les trois éléments caractérisant le contrat de travail : travail, rémunération et lien de subordination, étaient réunis.

La société SMCB lui a versé 50 000 € pour licenciement nul et a ordonné la remise des documents sociaux, dont l’attestation France travail, sous astreinte et 3 000 € au titre de l’article 700 du CPC.

Même raisonnement du Conseil de prud’hommes de Calais, concernant Mme L. D’abord engagée sous plusieurs CDD, elle est nommée co-gérante en 2021 de la société SNC Calais 3. En arrêt maladie à compter de mars 2022, elle est « révoquée » de son mandat de co-gérante.

Elle saisit le conseil de prud’homme qui condamne la société à :

13 420,02 € pour travail dissimulé

20 000,00 € pour nullité du licenciement

636,55 € d’indemnité légale de licenciement

2 236,67 € au titre du préavis

223,66 € de congés payés sur préavis

1 500,00 € au titre de la discrimination

2 000,00 € d’article 700

Enfin, si le Conseil de prud’hommes de Rodez ordonne l’exécution provisoire de l’intégralité de la décision, celui de Calais la limite à la somme de 10 000 €.

Le vent de révolte des salariés de NOZ commence à porter ses fruits !

A NOZ aussi on a des droits : on les défends avec le syndicat !

Justice pour Moussa Sylla : une condamnation qui doit marquer un tournant pour la sécurité des agents de nettoyage.

Le tribunal judiciaire de Paris a rendu vendredi 24 janvier 2024 un verdict important dans l’affaire du décès de Monsieur Moussa Sylla, agent de la société de nettoyage Europ Net, survenu en juillet 2022 à l’Assemblée nationale. La société Europ Net a été condamnée à 150 000 euros d’amende pour homicide involontaire.

Cette décision reconnaît la responsabilité de l’entreprise Europ Net dans le drame qui a coûté la vie à Moussa Sylla et met en lumière les carences en matière de sécurité dans le secteur du nettoyage.

Ce verdict survient 2 ans et demi après le drame, grâce à une mobilisation syndicale forte, menée par le collectif CGT du nettoyage, le syndicat CGT des assistants parlementaires avec le soutien actif des groupes parlementaires Insoumis, Communistes et Écologistes.

Sans cette mobilisation et la pression, ce drame aurait pu être passé sous silence. Nous saluons cette solidarité et rappelons que trop d’autres affaires similaires restent en attente de justice depuis des années.

Ce drame rappelle cruellement la précarité et les risques auxquels sont exposés les travailleuses et les travailleurs des entreprises de nettoyage, trop souvent invisibilisé·es.

Notre lutte continue pour la reconnaissance et la protection des salarié·es du nettoyage, incluant la revalorisation des salaires et une baisse des cadences.

Cela passe notamment par le renforcement des contrôles de l’Inspection du travail sur les conditions de travail et par le droit à formation des salarié·es.

Nous nous battons ainsi pour que des sanctions plus lourdes contre les entreprises sous-traitantes et donneuses d’ordre ne respectant pas les normes de sécurité soient prononcées.

Nous exigeons également que les entreprises donneuses d’ordre assument pleinement leurs responsabilités en matière de santé et de sécurité des salarié·es, y compris celles et ceux employé·es par les prestataires sous-traitants.

La responsabilité ne peut être diluée dans la chaîne de sous-traitance : toute entreprise qui fait appel à des prestataires doit être tenue responsable des conditions de travail imposées à ses salarié·es direct·es, tout autant que les sous-traité·es. 

Nous continuerons également à nous battre pour que justice soit rendue à Moussa Sylla et à tous les travailleur·euses victimes de la défaillance de leurs employeurs. La sécurité au travail est un droit fondamental qui ne doit plus être sacrifié.

Paris, le 30 janvier 2025

La CNT-SO

Salarié-es intérimaires et permanents ADECCO : pour l’alternative syndicale, soutenez la CNT-SO aux élections CSE 2025

Au 1er tour, la complexité du mode de scrutin choisi par Adecco a fortement impacté le vote du 1er collège (ouvrier/employé) avec seulement 2400 votants sur 156900 électeurs. Un 2ème tour sera organisé du 5 au 19 février. Il faut maintenant se mobiliser pour choisir des élus combatifs qui représenteront les salariés intérimaires et permanents au CSE (Comité social et économique) pendant 4 ans.

La CNT-SO sera candidate sur 4 périmètres du CSE :

DO ouest. Contact : Théodore (06 16 79 22 35) RSS CNT-SO Adecco

DO IDF. Contact : Ouahiba (07 70 00 91 73)

DO Grand-Est. Abdel (06 86 13 03 62)

DO Nord. Cédric ( 06 12 38 62 81)

Avec la CNT-SO, faisons avancer nos droits en construisant le rapport de force !

Retrouvez notre profession de foi :

Travailleur·euse de la Culture et du Spectacle : rejoins le STUCS-CNTSO !

Ici sont regroupés les ressources sur l’actualité du Syndicat des Travailleur·euses Uni·es de la Culture et du Spectacle. Pour toute infos ou questions, écrivez-nous à spectacle[@]cnt-so.org

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